La main de liberté

By lechacalbleu645

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Ça y'est la troisième grande guerre du nord à éclater, toute la diplomatie tout les complots n'ont pu empêch... More

Prologue
Chapitre 1 :Vous avez demandé un docteur ?
Chapitre 2: C'est là qu'il naquit
Chapitre 4: L'Enfant partie1
Chapitre 5: Jour de foire
Chapitre 6: Et les ombres trament
Chapitre 7: Bois-sous-l'Eau
Chapitre 8: Le Monde des puissants
Chapitre 9: Renedas
Chapitre 10: Le Sauvage.
Chapitre 11: Brume et sang
Chapitre 12: Tranche-la-lande
Chapitre 13: Un plan original
Chapitre 14: au milieu de l'enfer
Chapitre 15: Les forêts du Lothar
Chapitre 16: L'enfant partie 2
chapitre 17: la rencontre
Chapitre 18: le manoir
Chapitre 19: L'enfant dernière partie
Chapitre 20: Monstres ?
Chapitre 21: L'attente
Chapitre 22 le froid de l'hiver (chapitre pour le concours: la plume de cristal)
Attention !!!!

Chapitre 3: Le départ

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By lechacalbleu645


Brisé, choqué dans son âme il sentit la fureur et la peur, les larmes et le sang. Voilà ce qui approchait. Sevel au fond de lui savait tout ça, son corps était tétanisé mais pas son esprit, son esprit lui restait conscient de tout, peut-être trop conscient d'ailleurs.

Maria passa entre les gens, elle essayait de se frayer un chemin parmi l'épaisse foule. Elle avait rapidement entendu le discours mais les quelques mots qui était passé dans son oreille avait suffi à lui faire comprendre l'urgence de la situation, Mais l'horreur était présente, la peur de perdre son enfant. La guerre elle l'avait déjà connu lorsque que son père était parti combattre, il y longtemps, et qu'il n'était pas revenu. C'était lors d'une soirée d'été comme celle-ci que son frère et elle ont vu leurs père partir, pour ne jamais revenir. Pour accentuer leurs malheur trois mois plus tard leurs mères décédait de chagrin et ils se retrouvaient seuls perdus dans le comté jusqu'à ce que la bande des orphelins les recueille. C'est dans cette bande de petits brigands qu'elle avait rencontré Pramin , un jeune garçon fort et puissant. Après des années de petit Larcins le Comte les avait pardonnés et ils avait été accueilli dans la communauté paysanne. C'est là dans ce coin du Comté que Maria et Pramin avaient fondé un foyer et qu'ils ont donné naissance à leur seul et unique fils, Sevel, qui en ce moment même était troublé par une funeste nouvelle.

Elle finit par déboucher sur la place en face de la taverne de Feleos. Maria fut rapidement repéré par sa famille, il faut dire que peu de femme avait les cheveux autant couleur de feu qu'elle, et les yeux verts avec une telle force en eux qu'on ne peut que la respecter en la voyant.

Elle observa son fils et elle contempla sa détresse, il était comme figé, les mains le long du corps. Elle décida de s'approcher de lui.

- Tout va bien ? » cette question, elle la posa mais elle connaissait déjà la réponse.

Il resta de marbre

-­Ecoute fils, on va trouver une solution, je suis sûr qu'il y a moyen de convaincre le père de régler la situation... ... enfin... ... tu vois ça va aller. »

-Hmmm »

Au fond de lui le jeune homme réfléchissait comme jamais, passant de la peur, a la rage, puis à la fureur puis à la peur à nouveau. Un dilemme unique avait lieu dans son esprit et la solution pour régler ce dernier lui apparut alors. Il commença à s'avancer parmi les gens, et sans hésiter il prononça ceci.

-Hé ! Puterelle tu te prends pour qui. » il fixait le héraut droit dans les yeux

Ce dernier fit une légère moue, puis il s'adressa d'un simple regard au vétéran qui était entré brutalement dans la taverne. Ce dernier s'avança, et il regarda le jeune homme comme un loup regarde un agneau. Il marche encore quelques pas, la peur envahi l'adolescent alors que le soldat se rapprochait de plus en plus. Lorsque l'homme fut arrivé à sa hauteur, il le regarda droit dans les yeux. Puis il sentit le choc du gant en acier sur sa joue qui le fit s'effondrer au sol l'arcade ouverte . Alors il n'eut que le temps de ramper dans la terre pour arriver à se sortir de là. .Le sang qui commençait à couler sur son visage lui donnait un air écarlate. Les soldats qui entouraient son agresseur se mirent à rire très fort, d'un rire gras. Alors que l'un de ces hommes, poilus et svelte se rapprochait de Sevel pour le battre à terre, il reçut un coup qui le fit chavirer, pour finalement le faire s'aplatir sur le sol. C'était Pramin qui venait de balancer son poing sur le soldat avec une force destructrice. Dans sa main régnait la force de sa rage tout comme dans ses yeux. Le colosse tourna alors sa tête vers le vétéran et il lui dit ces mots.

-Personne touche à mon garçon, boursemolle, t'as compris, allez viens te battre d'homme à homme !»

Pramin chargea les bras en avant et il infligea un lourd coup à son adversaire qui lui rendit. Les deux hommes se mettaient poings après poings et leurs visages se déformèrent sous la douleur. Le paysan lança un coup de tête à son opposant qui tomba en arrière avant de faire un croche pied à son adversaire. Pendant ces quelques instant la surprise de l'acte du colosse, avait été remplacé par les encouragements des villageois et des soldats. Certains scandaient

"Pramin !" d'autre hurlaient "Kerph, Kerph !"

Le combat continua dans la sueur et le sang des concernés qui se battaient avec une hargne sans pareille si bien que le dieu de la colère lui-même devait être impressionné. Aucune pitié aucune affection juste la colère et les poings.

Alors qu'une minuscule fête c'était organisé autour de ce combat de légende, une ombre à l'épais manteau se détacha. L'homme en question était Lemen, une épaisse chevelure rousse permettait de comprendre de qui il était le frère. Il arborait un bouc de feu et une peau depuis laquelle les lames de ses ennemis se reflétait. Il était patrouilleur, chargé de protéger la communauté du mal. Il s'approcha, guettant entre les individus, comme un enfant observant des fourmis. Maria, sa sœur restait de marbre devant le spectacle de son mari dans la boue. Elle n'arrivait qu'à grommeler quelques mots de colères, et ses poings se crispait sous la frustration. Il arriva finalement jusqu'à elle et il lui posa une main sur l'épaule de manière tranquille, s'attendant à la demande de cette dernière. La mère de Sevel se retourna alors vers son frère tout en sortant de ses pensées et après quelques courts instants, elle lui demanda avec hargne.

-Va arrêter ça.

-C'est comme si c'était fait.

Il se dégagea alors de la foule et il marcha vers le lieu où les deux adversaires se battaient. Il fit craquer ses doigts , puis il saisit Pramin et le dénommé Kerph, d'une seule main chacun. Il les traîna avec une vivacité impressionnante. Les deux hommes mirent du temps à comprendre ce qui se passait, et ils continuèrent à se battre quelques instants durant avant de commencer à se débattre. On aurait pu croire que cela aurait suffi à calmer la foule mais en vérité cette dernière se mit à rire à chaude voix. Le vétéran et le paysan essayait tant bien que mal de s'enfuir, mais en vérité la poigne du patrouilleur était tel que même ce colosse de Pramin ne pouvait s'en défaire. On n'aurait dit un adulte punissant deux enfants dissidents.

-Lâche moi Lemen ! J'ai dit lâche moi !" s'écria son beau-frère

Puis alors que les combattants se calmait, et que la foule éclatait d'un rire toujours plus puissant, des bruits de sabots se firent entendre.

Soudain un destrier noir surgit parmi les spectateurs, alors chacun se tut, car sur son dos se tenait un homme non pas à la stature imposante, mais au charisme sans égale. Il arborait une épaisse armure de plates le recouvrant jusque sous l'aine. Venaient ensuite des protections de tissu et des cubitières, puis plus bas des protège jambes d'acier. Sous son bras se trouvait un bacinet à visière, aux plume rutilantes. Son visage affichait une fine moustache noire et des cheveux de jais. Sa fière allure d'homme d'une trentaine d'années, suffisait à impressionner la populace à montrer sa domination sur les paysans. Il stoppa toute forme d'hostilité que le patrouilleur avait commençait à éliminer, mais en plus il fit cesser l'amusement de la foule, tout cela, sans dire un mot. Il s'adressa finalement aux paysans, ainsi qu'à ces hommes par ces mots.

-Que se passe-t-il, je croyais que je vous avais chargez du recrutement et voilà que vous vous mettez à vous battre à avec les locaux."

Le héraut descendit de son estrade en bégayant. Il faillit même trébucher et s'écrouler dans la boue.

-Mon seigneur, ces hommes, m'ont insulté, j'étais d'en l'o...

-Ces hommes ? j'ai tout observé depuis le haut de la colline et je n'ai vu qu'un enfant vous insultant, vous venez donc de me mentir, je retiendrai cela.

-Heu... ... mon seigneur... ...je ne voulais pas."

-Assez ! Je veux que les recrues soient prêtes dans une heure, et fournissez-moi le livret de recensement du diocèse pour que je sois sûr qu'aucun ne manque à son devoir, est-ce bien clair.

Toutes les soldates et tous les soldats répondirent alors en cœur

- Oui capitaine !" Nul n'objecta probablement que ce fameux officier avait appris à se faire respecter par ses hommes, par mainte manière.

Pendant ce temp Lemen avait lâché le vétéran et il avait ramené Pramin à son épouse, ce dernier ne fit point trop le malin face au patrouilleur car il avait compris qu'il lui était supérieur. Alors ainsi avait presque fini son travail, "presque" car en effet il décida de faire un peu de zèle en saisissant son neveu par le col et en lui susurrant ceci à l'oreille.

-Tu va venir avec moi à la tour petite canaille je vais te montrer quelque chose." puis il tira Sevel, en le maintenant sous la nuque.

La peur le traversait en ce moment même. Il redoutait parfois son père pour la violence dont il pouvait faire preuve. Mais au fond il l'appréciait car cette violence avait comme des caresses au fil du temps, de caresses paternelles juste un peu particulière. Avec son oncle c'était différent, ce dernier avait dû voir des choses qui l'avait rendu froid, mais il avait pour habitude de dire et de faire ce qui fait mal. Il mettait à jour les choses qui dérange chez les gens. Il n'était absolument pas hypocrite. Cet homme Lemen pouvait vous montrer votre propre lâcheté où les vices enfouis en vous parfois mêmes ceux que vous ne soupçonniez même pas. Un paysan vénal, un soldat qui profite de sa position, seuls les nobles échappait à son jugement.

Le patrouilleur avait donc pris son neveu Sevel par le col et il le tira sur quelques centaines de mètres, puis arriver au pied des barricades et il le fit avancer par lui-même.

-Monte ces chiures d'escaliers !" Le garçon ne se le fit pas répéter deux fois et il s'empressa de grimper aux remparts. Arriver en haut et après que son oncle, qui le suivait, l'ai rejoint il se mit à trembler. Lemen avait à ce moment un regard aussi dur que l'acier et aussi tranchant que son épée.

-Alors t'es fier de toi petit" Le patrouilleur parlait fermement et de manière autoritaire.

-Dé... ...désolé oncle."

-C'est pas à moi que tu dois à d'excuser gamin mais à ton père à ta mère voir à tout le putain de village, parce que ces coquenards il l'ont peut-être pas compris , mais si on était tombé sur un autre seigneur que lui on aurait pu se faire tous exécuter, tu te rends compte de ça au moins.

-Je n... ...n'y avait pas pensé.

-Tu ne pense jamais toi hein, tu te dis que tout va bien allez que tu va devenir un grand coursier au service de sa majesté et que tout va bien aller, mais laisse-moi te montrer quelque chose." il fit alors un geste de la main" approche viens"

L'adolescent se rapprochait redoutant sa sentence mais il ne s'attendait probablement pas à ce qui allait suivre. Tout de suite son oncle le saisit par la nuque le fit chavirer au point que sa tête se retrouva en face de l'extérieur de la barricade. C'est à ce moment que Lemen s'adressa à lui par ces mots.

-Alors merdaille tu vois maintenant ce que c'est que le monde !" En effet Sevel voyait bien de quoi il s'agissait, car en face de lui le corps de ce qui avait dû être un bandit avait été cloué, les tripes à l'air. Le monde est violent petit, il est rude , c'est le sang et la sueur, et si continue avec ton comportement "tu vas juste finir haché menu gamin! J'imagine que tu l'as remarqué hein, lorsque ce soldat t'as mis une raclée, tu ne vaux rien, t'es qu'une larve qu'on peut écraser de sa poigne ! Alors écoute moi la larve, t'as intérêt à grandir et à changer si tu ne veux pas finir en viande à la guerre, et ne croit pas pouvoir y échapper le royaume et sa justice te rattraperons toujours même si tu déserte et même si tu survit ça sera le dehors ! Alors petit maintenant t'as compris, hoche la tête"

Le garçon ne dit point un mot il se contenta comme son oncle, lui avait ordonné de hocher la

Tête. Après ceci Lemen le lâcha, et il le regarda dans ses yeux avec un sourire sévère, presque effrayant. Sevel de son côté ressemblait plus à chien battu qu'autre chose.

-Va-t'en gamin, et revient." Néanmoins dans ces yeux à ce moment on pouvait presque lire de la tristesse.

L'enfant retourna chez lui là-bas sa mère l'attendait, son père était en train de soigner ses blessures. Il prit ses affaires, les rassembla dans une sacoche de cuir puis après un long moment son père et lui s'en allérent sur la place rejoindre le groupe de paysans. Là-bas le grand chevalier les attendait. Sur la place bon nombre d'hommes étaient rassemblés, des fermiers, le fils du forgeron, des meuniers, où même des brasseurs, aucun ,à part peut-être les marchands des bourgs environnants, échappait au devoir civique de l'armée.

Ainsi ils partirent, il serra sa mère dans ses bras, Pramin embrassa sa femme.

-Revenez tous les deux, en vie, c'est clair ?"

Pramin sourit à ses paroles il se rappelait le jour où il avait rencontré Maria, il devait avoir sept ans, elle était jeune et farouche, tel une jeune lionne. Lui était maigre mais brutal. Souvent, Lemen et lui se battait, puis il avait cet ange que son ami lui avait présenté. Ensemble il avait donné naissance à un jeune étalon, riant et courant dans les champs ? Tant de bonheur. Et aujourd'hui après tant d'années de bonheur, de labeur, il partait son fils et lui vers un destin incertain.

Ensemble ils prirent la route comme des centaines à ce jour-là il devait se rassembler avec d'autres hommes au fort de Bois sous l'eau. Josua n'était point le seul comté touché, que se de soit duché où baronnie on vit de partout venir ce moi là des adolescent, des jeune hommes, et des quadragénaire, tous partirent à la guerre, des milliers de soldats affluaient

Ils allèrent sur les routes, misérable cortège que voilà. Des paysans forcés de marcher des heures et des heures. Sous les arbres, sous la pluie sous le vent et sous la fatigue ils continuaient.

Un chant date de cet époque, cette petite comptine que chantaient les soldats sur la route, elle résonne encore dans l'esprit des vieillards aujourd'hui, cela faisait...

Nous marchons, nous marchons,

En route compagnons

La guerre nous attend

Quel que soit le temps

À bas la pluie

À bas le vent

En route compagnons

Nous partons en guerre,

Vers d'autres horizons

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