Chapitre 4: L'Enfant partie1

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Il attendait dans le noir, les bras et le pieds rongé par les fers. L'esprit rongé par la souffrance et les ténèbres. L'estomac et la glotte rongé par la faim et la soif. On lui apportait parfois à manger, du pain moisi et de l'eau malsaine, mais, il voulait quelque chose que ces geôliers avaient en eux.

C'était dans les profondeurs de ce lieu, ce laboratoire qu'il a attendu, des jours et des jours parfois, avant la torture, et le poison qu'on lui injectait dans les veines. Et quand les geôliers passaient devant sa cellule, alors un doux fumet montait à ses narines. C'était exaltant, le bruit qui résonnait, un bruit faible pour n'importe quelle autre être mais pas pour lui, car il entendait absolument tout. Le bruit des cœurs qui battent, le sang qui sonne dans les tempes, dans les muscles, dans les veines. Il arrivait à capter ces petits sons-là qui vous mettent en appétit. Il avait juste à attendre qu'un geôlier arrive, mais d'abord il lui fallait se défaire de ces chaînes, ces objets ridicules que fabriquait ces animaux.

Il sentait que l'humain dénommé Gert approchait de sa cellule, il percevait clairement les bruits d'un récipient sur un plateau, de l'eau et du pain, mais aujourd'hui le repas serait totalement différent.

L'humain tourna la clé dans la serrure, il devait se cacher.

-Hé petit monstre le repas est servi" Le repas s'avança dans le noir, il n'avait pas encore remarqué son absence.

Il fit quelque pas de plus avant de crier horrifié. Il venait de voir que les chaîne étaient brisé. Il sortit sa lame, mais lui attendit dans le noir.

-T'es où sale bête, hein amène toi."

-Haaa" ! il frissonne de plaisir rien qu'à l'idée du goût

Il s'approcha lentement pour ne pas se faire entendre. Finalement quand il fut arrivé au-dessus de lui, il se laissa tomber. En quelque instant il lui trancha la gorge avec ses crocs et il le vida de son sang. Se tenant au-dessus de son corps il déchiquèta ce dernier pendant une éternité de plaisir. Mais au bout d'un moment il fut coupé dans son délice par un cri d'horreur venant de son dos, quelqu'un l'avait vu, et cela il ne put le permettre. Il s'élança, à quatre pattes, vers une nouvelle proie. Cet animal tenta de s'échapper en courant, mais il trébucha, sur une dalle sortie du sol, une aubaine. Il lui montait sur le dos, la force de ce primate était ridicule, tandis que la sienne était splendide. Il arracha la tête de ce faible petit macaque. Puis il l'a pris dans sa main et il lécha le sang avant de continuer son chemin écarlate, car en face de lui un dernier garde venait de sonner l'alarme. Le monstre était sorti de sa cage.

La main de libertéWhere stories live. Discover now