Chapitre 3: Le départ

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Brisé, choqué dans son âme il sentit la fureur et la peur, les larmes et le sang. Voilà ce qui approchait. Sevel au fond de lui savait tout ça, son corps était tétanisé mais pas son esprit, son esprit lui restait conscient de tout, peut-être trop conscient d'ailleurs.

Maria passa entre les gens, elle essayait de se frayer un chemin parmi l'épaisse foule. Elle avait rapidement entendu le discours mais les quelques mots qui était passé dans son oreille avait suffi à lui faire comprendre l'urgence de la situation, Mais l'horreur était présente, la peur de perdre son enfant. La guerre elle l'avait déjà connu lorsque que son père était parti combattre, il y longtemps, et qu'il n'était pas revenu. C'était lors d'une soirée d'été comme celle-ci que son frère et elle ont vu leurs père partir, pour ne jamais revenir. Pour accentuer leurs malheur trois mois plus tard leurs mères décédait de chagrin et ils se retrouvaient seuls perdus dans le comté jusqu'à ce que la bande des orphelins les recueille. C'est dans cette bande de petits brigands qu'elle avait rencontré Pramin , un jeune garçon fort et puissant. Après des années de petit Larcins le Comte les avait pardonnés et ils avait été accueilli dans la communauté paysanne. C'est là dans ce coin du Comté que Maria et Pramin avaient fondé un foyer et qu'ils ont donné naissance à leur seul et unique fils, Sevel, qui en ce moment même était troublé par une funeste nouvelle.

Elle finit par déboucher sur la place en face de la taverne de Feleos. Maria fut rapidement repéré par sa famille, il faut dire que peu de femme avait les cheveux autant couleur de feu qu'elle, et les yeux verts avec une telle force en eux qu'on ne peut que la respecter en la voyant.

Elle observa son fils et elle contempla sa détresse, il était comme figé, les mains le long du corps. Elle décida de s'approcher de lui.

- Tout va bien ? » cette question, elle la posa mais elle connaissait déjà la réponse.

Il resta de marbre

-­Ecoute fils, on va trouver une solution, je suis sûr qu'il y a moyen de convaincre le père de régler la situation... ... enfin... ... tu vois ça va aller. »

-Hmmm »

Au fond de lui le jeune homme réfléchissait comme jamais, passant de la peur, a la rage, puis à la fureur puis à la peur à nouveau. Un dilemme unique avait lieu dans son esprit et la solution pour régler ce dernier lui apparut alors. Il commença à s'avancer parmi les gens, et sans hésiter il prononça ceci.

-Hé ! Puterelle tu te prends pour qui. » il fixait le héraut droit dans les yeux

Ce dernier fit une légère moue, puis il s'adressa d'un simple regard au vétéran qui était entré brutalement dans la taverne. Ce dernier s'avança, et il regarda le jeune homme comme un loup regarde un agneau. Il marche encore quelques pas, la peur envahi l'adolescent alors que le soldat se rapprochait de plus en plus. Lorsque l'homme fut arrivé à sa hauteur, il le regarda droit dans les yeux. Puis il sentit le choc du gant en acier sur sa joue qui le fit s'effondrer au sol l'arcade ouverte . Alors il n'eut que le temps de ramper dans la terre pour arriver à se sortir de là. .Le sang qui commençait à couler sur son visage lui donnait un air écarlate. Les soldats qui entouraient son agresseur se mirent à rire très fort, d'un rire gras. Alors que l'un de ces hommes, poilus et svelte se rapprochait de Sevel pour le battre à terre, il reçut un coup qui le fit chavirer, pour finalement le faire s'aplatir sur le sol. C'était Pramin qui venait de balancer son poing sur le soldat avec une force destructrice. Dans sa main régnait la force de sa rage tout comme dans ses yeux. Le colosse tourna alors sa tête vers le vétéran et il lui dit ces mots.

La main de libertéWhere stories live. Discover now