Dans une des occultes pièces situées sous le repaire des vilains, une vieille odeur de moisie flottait dans l'air. Dabi, assis au sol, son dos reposant contre le mur gelé, jouait avec ses flammes. Elles dansaient quelques secondes dans la paume de sa main, dessinant des arabesques dans l'air, avant de s'éteindre doucement, pour cause la température de la pièce frôlait le néant. Puis quand la pièce n'était plus éclairé d'un bleu pur, de nouvelles flammes naissaient, ne laissant presque jamais la pièce occulte totalement sombre.
- Encore ? Demanda-t-il.
Les sanglot d'Izuku emplissants la pièce redoublèrent d'intensité, et il gémit de douleur en se recroquevillant sur lui même. Ses jambes refusaient de bouger, à moins que ce ne soit leur propriétaire qui bridait son cerveau pour les en empêcher. Il se sentait sale, il l'était, aussi bien dans le sens propre qu'au figuré.
- Ça fait trois jours que t'es là, t'as pas envie de manger ? Ou d'aller aux toilettes, histoire que t'arrêtes de te pisser dessus.
L'adolescent gémis de honte, et se tassa sur lui même. Il était dos à son bourreau qui lui le narguait de sa voix remplie de sadisme. Si Izuku voulait manger et cesser d'être traité comme un prisonnier et un vulgaire jouet, il devait rejoindre l'Alliance. Deku, dont les larmes n'arrivaient plus à couler, murmura un faible et presque inaudible 'non'. Crématorium, qui s'attendait à cette réponse au vu des autres fois où l'Omega avait refusé, s'approcha du plus petit.
Il se baissa pour être à son niveau, et empoigna la touffe verte du pauvre enfant qui gémit de douleur. Il lui releva le haut du corps par la seule prise qu'il avait sur ses cheveux, laissant Izuku sortir un cri de souffrance à cause du violent mouvement de son bassin
- Quoi ? C'est ton trou de petite pute qui te fait mal ?
Izuku agrippa le poignet du vilain pour espérer alléger son mal, mais le poids de son corps était bien trop lourd et la douleur ne stoppait pas. De sa main gauche, Dabi écarta brutalement le deux jambes de l'Omega dont les cris étaient maintenant de peur. La douleur physique était maintenant passagère, celle psychologique l'emportant haut la main.
- N-non !
Son souffle se coupa quand il sentit trois longs doigts s'introduisant sauvagement en lui.
- T'es encore écarté, s'amusa le vilain.
Les larmes d'Izuku se mirent à couler encore une fois, brûlants le dessous de ses yeux suite aux nouveaux sillons d'eau salée qui ré-ouvraient les anciens. Dabi écarta ses doigts dans son intimité, l'écartant au maximum sous un cris de douleur. Les jambes de Deku s'étiraient de souffrance sous cette intrusion. Et sa prise sur la poigne de Dabi se raffermit. Les phéromones de peur de l'Omega se dispersaient dans toute la pièce, excitant Crématorium.
Il vit malgré ses yeux embués de larmes les yeux, puis la bouche de son agresseur qui disparaissaient. Petit à petit, sa tête, puis son buste n'étaient plus. La prise sur ses cheveux ne se fit plus sentir, idem pour la souffrance que lui infligeaient ses doigts. Seul les mouvements de son corps qui lui étaient imposés se faisaient ressentir, mais ils étaient moins rapides, plus doux. Son environnement noir blanchit petit à petit, mais ne l'aveugla pas, c'était une couleur pure et non agressive.
La silhouette de Katsuki apparut soudainement alors que son corps continuait de se faire ballotté d'avant en arrière doucement. Il était devant lui, là où il devrait normalement avoir le ventre du bouclé, mais au lieu d'avoir un abdomen, le corps d'Izuku s'arrêtait au torse et la transition se fondait au blanc pur de la pièce. Katsuki le toisa, quelques instant, et le cœur d'Izuku se réchauffa en voyant ce personnage auquel il s'était raccroché toute sa vie. Le blond s'accroupit et approcha sa main chaude d'une des joues rebondies de l'Omega, le contact était chaud et la peau durcit de l'adolescent accentuait l'impression que ce contact était bel et bien réel.
- Je vais venir Deku, c'est promis.
- K-Kacchan... pleura de joie Izuku.
- Attend moi Deku, je vais venir te chercher.
Katsuki se laissa tomber à genoux, arqua son corps vers l'avant et enveloppa l'adolescent en pleurs de ses bras chauds et réconfortants.
- Un jour tu te réveilleras, et tu seras dans mes bras le Nerd.
Izuku ressentait les émotions de Kacchan, sa tristesse, sa peur,ses craintes... A son tour, il rendit l'étreinte au cendré.
Puis le blanc se brisa, tout redevînt noir, et les yeux fous de Dabi remplacèrent ceux de Kacchan, ainsi que sa bouche, son nez, les traits de son visage, son torse, son corps. Son cœur sembla se briser et à la fois être compressé dans sa cage thoracique. Les pris que Crématorium avait sur sa tête et son entre-jambe disparurent et sa tête rencontra brutalement le sol gelé.
- Viens au bain.
Dabi fourra une main dans la poche de son pantalon et en sortit un clé couleur argent qu'il présenta devant les yeux d'Izuku.
- Ceci est la clé qui pourrait tout changer.
Il fit tournoyer la clé dans les airs et la rattrapa dans la paume de sa main sous le regard d'Izuku qui ne lâchait pas la clé des yeux une seule seconde. Il était envieux. Il avait envie qu'on le détache, et qu'on l'emmène auprès de Kacchan. Mais la vérité était toute autre et c'est aux mains des vilains que la clé de sa liberté appartenait.
Dabi avait dit que cela faisait trois jours qu'il était ici, et aucun héros n'était venu l'aider. Son cœur se brisa à cette pensée mais il décida de ne pas y penser, il devait être fort, Kacchan lui avait dit qu'il allait le sauver. Izuku devait être fort pour l'attendre.
- Ça m'étonnes que tu ne sois pas encore cassé.
Izuku baissa la tête, conscient qu'ils n'arriveraient pas à la briser, du moins pas tout de suite. Dabi saisit les deux poignets d'Izuku d'une main et décrocha les chaînes de l'autre avec sa clé en argent. Puis il traîna Deku par les bras jusque dans le couloir sous les gémissements de douleur de celui-ci. Il n'y avait pas de carrelage, le sol et les murs étaient en béton râpeux, ce qui rendait la pièce encore plus gelée qu'elle n'aurait dû l'être.
Le couloir était comme la pièce où était Izuku, presque dépourvue de lumière. Dabi éclaira le couloir de son feu, lui donnant une lueur bleue, et Deku put constater qu'environ une dizaine d'autres portes étaient fermée. Il continuait de se faire traîner par Crématorium, ne pouvant soulager son mal en usant de ses jambes complètements meurtries. Dabi le mena jusqu'a une autre porte, à quelques mètre de la sienne. Il l'ouvrit dans un grincement qui fit grincer des dents Izuku. L'endroit était assez spacieux et éclairé par une pauvre ampoule pendante au milieu du plafond. Au centre, il y avait une bassine d'eau, assez large, mais beaucoup trop petite pour un 'bain' comme l'avait dit Dabi.
Il laissa tomber l'adolescent à genoux devant la bassine en maintenant ses bras dans son dos.
- Crois-tu aux héros qui sauvent tout le monde ?
Izuku pleurnicha à cause de ses jambes beaucoup trop négligées.
- Oui, il répondit quand même.
Dabi se baissa à son niveau et attacha avec une corde ses deux poignets reliés dans son dos. Il lui saisit le menton pour le voir face à face.
- Crois-tu qu'un héros viendra te sauver ?
Izuku fronça les sourcils, déterminé.
- Oui !
Dabi écarquilla des yeux et abattit sa main sur le crâne d'Izuku, lui entraînant sa tête dans la bassine d'eau gelée. Il resta appuyé dessus malgré l'enfant qui essayait de remonter sa tête pour choper de l'air. Deku gigotait dans tous les sens, espérant se sauver de l'emprise de Dabi pour pouvoir relever la tête. L'eau était glaciale et l'air dans ses poumons se rarifiait de secondes en secondes, jusqu'à totalement disparaître. Les yeux d'Izuku se fermèrent petit à petit, mais sa tête fut brutalement relevé par les cheveux en arrière et il prit une grande inspiration pour oxygéner ses poumons.
- Encore ?
Izuku, bien trop faible pour rester droit tout seul était entièrement appuyé contre son bourreau qui lui tenait la tête et les bras.
- Personne ne viendra te chercher !
La tête d'Izuku replongea dans le sceau, le privant d'air, lui brûlant ses poumons, le noyant petit à petit jusqu'à le mettre dans un état presque somnolant. Ses yeux rouges qui se fermaient, pour s'ouvrir subitement une fois la tête relevée.
Dabi allait continuer son petit jeu mais la porte s'ouvrit dans un fracas, dévoilant Himiko avec son habituel grand sourire.
- Dabidabi ! S'exclama-t-elle.
Crématorium soupira d'ennui.
- Qu'est-ce que tu veux ? Demanda-t-il irrité.
- Woah ça pu l'Omega ici ! C'est toi qui sent comme ça, Izuku d'amour ?
- Ouais, il disperse ses phéromones de partout ce connard.
Izuku se ficha de ce qu'ils disait, si laisser ces phéromones partout pouvait les embêter, alors c'était temps mieux. Dabi, se re-concentra sur l'adolescent et lui replongea une troisième fois la tête dans le sceau.
- Tu pourras me le prêter après ? Demanda innocemment Himiko.
- La dernière fois t'as rien nettoyé ! Il y avait encore des couteaux plantés. Il raffermit sa prise sur la tête du futur héros qui essayait de se redresser.
- Je ferais attention cette fois, promis ! Affirma la jeune folle.
Dabi soupira, il n'aimait pas la lycéenne, mais se céda quand même en un hochement de tête.
- Super ! Jubila la blonde.
Dabi redressa la tête d'Izuku qui s'offusquait, lui laissant prendre une grande inspiration pour alimenter ses poumons compressés. Il crispa sa main dans ses cheveux et les lui tira en arrière.
- Eh, tu veux un conseil que Twice m'a donné une fois ?
Izuku respirait faiblement en cherchant de ses yeux ceux de Dabi.
- Il m'a dit... si le viol est inévitable, détend toi et profite. Je reviens ce soir petite pute, le regarda-t-il de ses yeux fous.
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Bon. Ok. Nickel *kof kof*
Déjà aux chapitre 17 ?! Comme le temps passe vite ! Quand j'ai commencé cette histoire, je n'étais pas sûr de la continuer et l'histoire ne devait pas prendre un tournant aussi... dramatique ? XD
Normalement on approche de la fin, mais j'ai au moins une vingtaine d'autres histoires en tête alors vous allez m'avoir sur le dos pendant quelques temps encore :')
J'ai de gros problèmes avec Wattpad en ce moment, je ne reçois pas toutes les notifications, quand je veux commenter, je dois attendre qu'il se poste, sinon la publication échoue, ou alors ils me disent tout simplement que je ne suis pas connectée alors que je le suis ^.^ Et la dernière fois je ne pouvais pas répondre aux commentaires (je crois que ce problème est réglé). Bon, en espèrent que ça ne déconne pas pour ce chapitre !
Je ne fais jamais de relecture parce que je n'aime pas ça, donc si vous voyez des fautes d'orthographe, conjugaison, frappe... n'hésitez pas à me le dire.
French Kiss a tout le monde !