La peur. L'instinct de survie. Ce sont des réactions normales, chez un Homme. Mes poignets sont en sang, ma gorge me fait souffrir à cause de mes cris, et mes pieds qui ont martelés le sol sans relâche pour fuir me font mal.
J'ai hurlé. J'ai tiré. J'ai lâché toute ma peur aux yeux fous de Dabi, qui s'est délecté du spectacle qu'était de me voir souffrir. Mon cœur et mon corps ont imploré de l'aide, un secours. Alors que j'étais toujours impuissant face à ses chaînes qui me reliaient à l'enfer. Personne n'est venu. Les supplications d'une âme abandonnée n'ont fait qu'écho dans l'esprit de Dabi dont les yeux brillaient d'une lueur folle.
Personne, j'ai imploré de l'aide pendant des minutes, des heures, jusqu'à se que mes pieds ne me portent plus, et que je m'écroulais au sol dans un nuage de poussière. Ma voix rocailleuse avait simplement continué de flotter dans l'air, comme un murmure, un souhait de désespoir. La gorge en feu à cause de la déshydratation, et les poignets maintenant soulagés de leur fardeau, je demandais.
- Aidez... moi...
Et ma voix s'évanouissait sous le rire de Crématorium qui en demandait encore. Plus de spectacle, de pleurs, de plaintes, de hurlements. Je l'avait divertit, et il avait semblé requinqué, énergique. Alors que moi, je pleurais, je ne le voulais pas, je voulais refouler les larmes pour garder ma tristesse au fond de mon cœur. Mais mes yeux laissaient contre ma volonté les gouttes d'eau salées descendre le long de mes tempes pour venir s'écraser au sol.
Alors j'avais senti le sol trembler, faiblement, mais des petites vibrations martelaient mon cerveau fatigué. Les jambes de Dabi m'étaient parvenues, je les voyait floues, mais je distinguait bien ses talonnettes ainsi que son pantalon qui laissait entrevoir ses chevilles recouvertes de peau violette.
Il m'a agrippé les cheveux et m'a relevé la tête ainsi que le haut du corps, me faisant échapper un douloureux cris de souffrance. J'étais à présent à son niveau, et son souffle brûlant venait réchauffer mon nez.
- C'est dommage, mais toute bonne chose a une fin.
Son regard écarquillé de folie et de puissance m'est parvenu malgré les larmes et mes yeux plissés. Son regard allait me tuer, je le savais, le regard que l'on ne veut pas recroiser, qu'on maudit et qui nous fait peur dans nos cauchemars, c'était le sien. Le sien qui faisait s'arrêter mon cœur et couper ma respiration.
- Et ceci est la tienne !
Sans que je n'ai le temps de le réaliser, il m'avait déjà jeter contre le mur, sur lequel ma tête s'est fracassé, j'ai senti mon sang pulser dans mes tempes, ainsi que mon crâne qui se compressait à n'en plus finir. Et enfin, la paix, le noir, mon cerveau qui s'est déconnecté pour enfin me laisser me reposer.
Un contacte froid contre ma joue me fait frissonner, puis soupirer de bien être sous le soulagement de cette basse température contre ma peau endolorie.
Puis des murmures me parviennent, lointains, in-atteignables, j'entend les mots, mais ils n'ont aucun sens. Les mots perçus se transforment peu à peu en phrases que je ne comprends toujours pas. Mais c'est une voix féminine, j'en suis sûr.
- Comme tu es beau Izuku !
Je fronce les sourcils. Hein ? J'entre ouvre mes paupières et papillonne un peu des yeux. Le visage orné d'un immense sourire d'Himiko Toga, la sale folle, apparaît à quelques centimètres de mon visage. Ses yeux s'agrandissent de joie et elle s'écrit :
- Oh ! Tu es réveillé !
- AAAH !
Mais qu'est-ce qu'elle fait là elle ? Sous la surprise et la peur, j'ai essayé de me redresser mais mes poignets abîmés m'ont lâchés et mon dos est retombé au sol.
- T'es trop beau !
Elle plaque ses mains sur ses joues en remuant la tête, les yeux brillant d'excitation. Alors que moi, je me contente de m'assoir contre le mur, le plus loin possible d'elle. Ses cheveux blonds sont toujours coiffés en deux chignons défaits, et quelques mèches rebelles partent dans tous les sens, défiants Newton. Ses yeux couleurs ors munis de pupilles quelques peu allongées font penser à ceux d'un serpent. Vicieux et dangereux. Le grand sourire qui s'étire sur son visage laisse entrevoir ses deux canines pointues présentes pour trouer la peau, et je déglutit en pensant à ce qu'elle pourrait me faire avec.
- Elles sont belles hein ? Elle dit toute fière en posant un de ses doigts taché de sang carmin sur l'une d'elles.
- T-Tu... Dabi m'avait dit que tu ne m'approcherais pas.
Ma voix tremble alors que ses doigts souillés se posent sur mes joues, mon cœur rate un battement et j'essaie de m'extirper de l'emprise de ses mains qui tiennent fermement ma tête. C'est sale, à qui appartient ce sang, et pourquoi elle en a sur les doigts ?
- Il n'est pas là aujourd'hui, et tu connais l'expression, quand le chat n'est pas là, les souris dansent la samba.
Ce n'est même pas la bonne expression !
- Voilà, tu es mille fois plus beau comme ça, plein de sang.
Ses doigts lâchent enfin ma tête que j'essuie rapidement contre mes épaules, mais mon geste ne fait qu'étendre les traces.
- Je m'ennuyais, j'avais envie de jouer, elle sort un petit couteau qui était derrière elle, je ne l'avais pas remarqué, mes yeux s'écarquillent et l'atmosphère devient soudain pesante, étouffante.
- Tout à l'heure, je baladais cette lame sur ton visage, et je t'imaginais avec le sang coulant des entailles que je t'avais infligées.
Je déglutit, mon corps est prit de soubresauts et de tremblements que je ne peux contrôler.
- Et là tu t'es réveillé, c'est trop bien, on va voir à quoi tu ressembles, le visage déformé par la douleur !
C'est une toute autre Himiko qui s'affiche à moi, ses yeux sont révulsés, et sa langue passe sur ses crocs d'un geste affamé.
Mes hormones de peur emplissent la pièce, même moi je peux les sentir, et elle les sens, elle s'en amuse en riant à gorge déployée.
Elle ouvre grand la bouche, et vient planter ses dents dans mon coup, je lâche un crie de douleur. La sensation est telle que je pourrais croire qu'on m'arrache de la chair, je me sens emporté, comme aspiré par la jeune blonde qui avale goulûment mon sang. Je remue pour m'échapper de son emprise, mais elle me retient dans une étreinte de fer en plantant ses ongles pointus dans mes bras. Alors je ne peux qu'attendre qu'elle finisse en refoulant les larmes qui veulent couler et en gémissant de douleur à chaque aspiration.
Au bout de quelques secondes, ses canines quittent mon coup, et Toga se redresse, le sourire aux lèvres et le sang coulant de sa bouche pour venir s'écraser sur mes jambes tremblantes.
- Tu as le sang sucré ! Comme de la barbapapa !
Ma tête baissée cache mes yeux embués, et mes ongles sont fermement plantés dans les paumes de mes mains, les jointures de mes doigts sont devenues blanches. Cette sensation est horrible, l'impuissance face à l'adversaire, servir de jouer à une jeune fille qui ne veut que boire ton sang.
Je redresse la tête, ses yeux auparavant jaunes sont maintenant émeraudes, et ses cheveux bouclent en prenant des allures vertes. Les traits de son visages se déformes, prenant les miens, et quatre petites taches de rousseurs apparaissent sur chacune de mes joues. Sa poitrine s'aplatit, laissant maintenant place à un torse alors que ses épaules s'élargissent. Peu à peu, son apparence prend la mienne, et voir du sang sur ses doigts identiques aux miens me donne un haut le cœur.
Je me retrouve en face de moi, les rictus d'Himiko sont à présent encrés sur mon visage, ses yeux fous me scrutent, attendant une réaction de ma part. Et le couteau qu'elle tient dans la main droite caresse mon visage à présent baigné de larmes. Voir mon visage ainsi, me sert le cœur à m'en faire un mal de chien, et cette peur, qui s'est immiscée dans mon esprit depuis mon arrivée ici emplit de voracité.
- Tu sais, je me fiche bien de ce que Dabi va me faire quand il va apprendre que je suis venue, au moins je me serait amusée.
Même sa voix copie la mienne, et j'ai l'horrible impression de m'infliger moi même tout ça. L'étincelle du One for All ne marche toujours pas, et mes chaînes ne se cassent pas.
Une vive brûlure transperce ma cuisse, comme si on me brûlait avec du métal chauffé à blanc. Un hurlement emplit la pièce et je relève la tête par automatisme. Une tache de sang est en train de s'étendre et souille mon pantalon d'uniforme, au beau milieu, de là où le liquide s'écoule, le couteau est planté à la verticale dans ma cuisse. Mes points attrapent les chaînes qui les maintiennent et les serre dans leur paumes le plus fort qu'ils le peuvent.
La sensation est semblable à une brûlure, alors que ce n'en est pas une. Les larmes coulent le long de mes joues et viennent s'écraser sur mes jambes.
- Retire le ! Je m'écris, comme si la douleur allait stopper.
- Tu en est sûr ? Si je l'enlève, le sang va couler encore plus.
Je secoue la tête en reniflant bruyamment.
- Et ne me donne pas d'ordre !
Je hurle encore de douleur lorsqu'un deuxième couteau se plante dans ma seconde cuisse.
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On va s'arrêter là parce que sinon je crois que je vais faire un malheur. J'ai du retard, désolé, je n'arrivais pas à écrire cette partie, je n'ai toujours pas réussi d'ailleurs, c'est pour ça que ce chapitre est plus court que les autres.
J'ai paniqué en écrivant ce chapitre.
Et si je n'arrivais pas à écrire la suite ?
Enfin bref, on se retrouve au prochain chapitre, je ne sais pas encore quand il sortira, je ne suis pas encore en vacances ^^