JOYEUX NOËL
- Là ! Là !
Je soupirais, et me levais du canapé où j'étais emmitouflée dans un plaid, la cheminée réchauffant mes pieds congelés. Aiden courrait partout, sa peluche à la main, ses chaussons douillets aux pieds et son pyjama Superman sur le dos. Nous étions le 24 décembre, et nous passions la soirée avec Jax et Cora qui avait fait spécialement le déplacement pour les fêtes. Ils dînaient et dormaient à la maison ce soir, et demain, nous partagerons un Noël entre amis.
- Arrête de courir partout, Aiden, tu vas tomber.
Calvin jura et ronchonna, comme à son habitude. Il ne pouvait rien refuser à son fils, et malgré ses coups de gueule, Aiden savait reconnaître lorsque son père était sérieux, ou s'il pouvait continuer ses conneries.
Je reposais le plaid sur le canapé, et me dirigeais vers la porte. Jax et Cora étaient emmitouflés dans leurs bonnets et leurs manteaux, tirant une valise chacun derrière eux.
- Bienvenue à la maison !
Je ne les avais pas revu depuis la demande en mariage de Calvin, et ils m'avaient énormément manqués.
- Jax !
Je lui sautais dans les bras, le faisant lâcher sa valise et la main de Cora qui réchauffait la sienne.
- Princesse, chuchota-t-il.
Seulement quelques mois nous avaient séparés, et pourtant, le manque était présent.
- Viens là Cora !
Je la pris dans mes bras, serrant mes deux invités contre moi. Nous étions un vrai groupe, une vraie famille, et être réuni pour cette fête que j'appréciais tant me comblait de joie.
Je traînais mes deux compagnons derrière moi, refermant la porte d'un maigre coup de pied. Le temps était aux sourires, aux rires et à la bonne humeur. Le froid hivernal ne devait pas gâchait tout ça.
- Ja', Co' !
Mon petit bonhomme courut dans leur direction, manquant de trébucher à de nombreuses reprises sur son pyjama trop long. Décidément, Calvin n'arrivera jamais à se mettre en tête la taille de notre fils, il le voyait toujours plus grand que ce qu'il était.
En parlant de mon homme, il sortit de la cuisine, habillé d'une simple chemise blanche et d'un jean noir, cependant l'élégance qu'il dégageait finissait le tout. Il était beau, et j'étais fière de porter cette bague à mon annulaire.
- Aiden !
Jax le souleva dans les airs, avant de le donner délicatement à Cora. Elle le sera dans ses bras, mais le reposa rapidement à terre. Je savais qu'elle avait peur de lui faire mal, de le blesser par inadvertance.
- Salut Jaquie. Salut Cora.
Calvin ne faisait pas dans les retrouvailles émouvantes comme je pouvais le faire. Alors que j'avais les larmes aux yeux de revoir mes amis, il se contentait d'un simple "salut". Décidément, il ne changerait jamais.
Je levai les yeux au ciel, et attrapais la valise de Cora pour la mener à l'étage.
- Tu me suis ? lui demandais-je.
Elle acquiesça, et posa une main sur mon épaule. Durant notre ascension jusqu'à l'étage, je sentais le regard perçant de Jax sur nous, ou plutôt sur elle. Il la suivait des yeux dans chacun de ses mouvements, et j'étouffais un rire discret. Il était entrain de tomber lourdement amoureux, et je sentais que la chute allait faire mal.
- On y est !
Je poussais la porte, et la guidais à l'intérieur. Je déposais sa valise sur le lit, et m'assis à côté.
- Alors, le voyage n'a pas été trop long ?
Elle bailla, et je ricanais.
- Je ne sais pas si je vais tenir toute la soirée.
- T'en fais pas pour ça, on va te faire tenir ! C'est le réveillon après tout !
Elle rigola à son tour, et s'assit de l'autre côté de la valise.
- Jax était pressé de revenir.
- Pas toi ?
- Pas autant que lui. Je me suis incrustée dans votre groupe, et bien que je vous connaisse à présent, je suis pas totalement alaise, avoua-t-elle.
- Oh, je ne pensais pas que tu ressentais ça. On est très contents de t'avoir ! Bordel, enfin une présence féminine ! J'en ai marre d'avoir deux garçon à la maison !
Elle rit de nouveau, et je posais ma main sur la sienne.
- Tu ne t'es pas "incrustée", Cora, on t'a intégré à notre groupe de la plus naturelle des façons. Ça c'est fait comme ça, la complicité est venue et c'était évident pour moi de devenir ton amie. Puis, au moins je pouvais te balancer des dossiers sur Jax, il était temps que quelqu'un l'embête avec ça.
Elle pouffa et se releva.
- Tu sais, je suis vraiment contente d'être là pour Noël.
Je sourit, bien qu'elle ne puisse pas le voir. Moi aussi, j'étais heureuse.
- Calvin est content que vous soyez là, aussi. Mais comme d'habitude, il va faire genre que non, grognais-je.
- On a l'habitude. Il montre rarement ses sentiments, ajouta-t-elle. Sauf avec toi, bien sûr.
- Il a encore du mal à s'ouvrir, expliquais-je. Il est loin de chez lui, dans un pays qu'il ne connaît pas, il faut qu'il s'habitue encore à son statut de père, et surtout de futur mari ! Les surnoms qu'il emploie sont le symbole de ses sentiments, ils reflètent son affection.
- J'ai pas de surnom moi.
- Il vouait t'appeler l'Aveugle. Puis je l'ai frappé avec une spatule en bois et le surnom n'a plus jamais franchi sa maudite bouche.
- Il est plutôt franc, ria-t-elle.
- Un peu trop parfois. Quand je passe ma journée à cuisiner pour qu'en rentrant de la salle de sport il ait un bon repas, et qu'en une bouchée il recrache tout en m'accusant de vouloir l'empoisonner...je le prends plutôt mal.
- C'est dans son caractère. Il est comme ça. Et tu t'apprête à épouser cet homme.
- Oh merde, qu'est-ce que j'ai fait ?
Nous éclatâmes de rire, puis une fois calmées, nous décidâmes de rejoindre les garçons au salon, qui avaient déjà commencé une partie sur la console. À côté, au pied du sapin, Aiden jouait avec ses petites voitures. Il attendait patiemment le lendemain, et plus d'une fois je l'avais vu tourner autour de sapin, repérant les cadeau où son nom apparaissait.
- Le repas est un apéritif dînatoire, je réserve de la place dans vos estomacs pour demain.
Cora s'installa à côté de Jax sur le canapé, lorsque ce dernier posa une main sur sa hanche pour l'inciter à le faire.
- Calvin, tu viens m'aider ?
Mon fiança jura, mit son jeu sur pose et refila la manette à Cora. Je levai les yeux au ciel, et faillis rire devant la tête de cette dernière.
- Ah merde.
Je le frappais au bras. Pas de gros mots devant Aiden !
- Putain !
Un nouveau coup.
- Bordel de -
- Calvin !
- Pardon ! C'est bon, je me tais.
Les mains levés, il se recula et marmonna des choses incompréhensibles en se dirigeant vers la cuisine.
- Désolé, Cora.
- C'est pas grave, je t'assure, ria-t-elle.
Je lui pris la manette et la posais sous la télé. La table basse était entièrement débarrassée pour accueillir les plats.
Je jetais un dernier regard au salon, où Jax et Cora se câlinait silencieusement. Je souriais en les voyant si proches. Deux mains glissèrent le long de mes hanches, et des lèvres humides se posèrent dans le creux de mon cou.
- Je suis content de voir ce sourire stupide sur tes lèvres.
Je levais les yeux au ciel et me tournais vers lui.
- Je suis contente d'être en leur compagnie.
Je l'embrassais du bout des lèvres et me reculais quand ses mains dérivèrent vers la partie inférieure de mon corps.
- C'est pas le moment, Calvin.
- Je pourrai pas en profiter ce soir, bouda-t-il.
- Tu n'es pas en manque, si ? me moquais-je.
- Je suis toujours en manque de toi, Tigress.
Je pouffais et l'embrassais à nouveau.
- Je suis sûre que ta fidèle main pourra t'aider.
J'attrapais la main droite et embrassais ses phalanges.
- Aller, on va pas les faire attendre parce que Monsieur n'arrive pas à contenir ses pulsions.
Je le poussais et attrapais plusieurs plats sur la table de la cuisine.
- Viens m'aider au lieu de me dévorer !
- Le repas ne serait que meilleur.
Il mordit légèrement mon oreille et j'éclatais de rire, le repoussant à l'aide de mon coude.
Nous amenâmes les différents plats au salon, où Jax et Cora étaient toujours enlacés. En nous entendant arriver, ils se séparèrent, et je retins difficilement mon commentaire. Ils étaient fait pour être ensemble, bordel. Il était temps que Jax ouvre les yeux et se rende compte de ses sentiments. Ça valait aussi pour Cora, bien entendu.
Je déposais les plats sur la table basse, et Aiden s'installa sur mes genoux. Calvin s'assit dans son fauteuil, et nous pûmes attaquer le repas.
***
- Non ! J'ai encore perdu !
Jax boudait dans son coin alors que je venais de le battre à Just Dance. Le repas avait été copieux, malgré son manque d'originalité, et nous avions eu besoin de le dépenser pour qu'il ne nous pèse pas sur l'estomac. Calvin était parti dans la cuisine pour aller chercher la bûche et le champagne. Maddog était allongé sous le sapin, dans son panier tout neuf que nous lui avions acheté.
- Donc tu continues de peindre ?
Je hochais la tête et m'assis à côté de Cora.
- La Tour Eiffel et les rues bondées de Paris sont une bonne source d'inspiration. Je passe plusieurs heures à reproduire les voitures et les passants mais le rendu n'est pas si mal. Et toi, ton opération ? Jax m'en a parlé.
- Je dois d'abord faire des tests pour voir si ce n'est pas dangereux pour moi. Ça prend du temps, mais Jax garde espoir qu'on ait bientôt un résultat.
- Jax est toujours optimiste.
- Un peu trop parfois, ria-t-elle.
Calvin se ramena avec la bûche, et Jax éteignit la console. Je servais mes invités, et rempli les coupes de champagne.
- Pou'quoi pas moi ?
Je me trouvais vers mon fils et lui caressais les cheveux. Je lui embrassais le front et lui servit un verre de coca.
- C'est pour les grands, mon cœur.
Il haussa les épaules et prit son verre de ses deux petites mains. Il était tellement chou. Je savais que mes yeux brillaient à chaque fois que je le regardais, mais j'étais tellement fière d'être sa mère. Il grandissait, de jour en jour, et je savais que bientôt il serait assez grand pour se servir, s'habiller, il ne voudrait plus de câlins, et ça me faisait peur. Je voulais qu'il reste mon bébé, éternellement.
- Le père Noël il est passé en avance ? Demanda-t-il en regardant le sapin.
- Non, Aiden. Ça c'est les petits lutins, ils sont très impatients. Ils ont amenés les cadeaux des grands. Le père Noël passe ce soir, et il vient exprès amener les cadeaux des enfants sages.
- Ça veut dire que demain il y aura encore plus de cadeaux ?
- Oui. Mais pour que le père Noël passe il faut aller dormir, souriais-je.
Mon fils se leva, attrapa son doudou et me prit la main.
- Viens maman, il faut aller dormir.
- Tu veux aller dormir ?
- Oui, comme ça le Papa Noël il passera encore plus vite.
Je le pris dans bras, le calant contre ma hanche.
- Dis bonne nuit, mon cœur.
- Bonne nuit !
Il fit un petit signe de la main à nos invités, et nous montâmes à l'étage. Il se glissa sous ses couvertures, et serra son doudou contre lui.
- Tu es heureux, mon cœur ?
- Oui.
Il bailla et je déposais mes lèvres sur son front. La porte grinça, et Calvin s'introduisit dans la chambre.
- Pa' !
Calvin se posa à mes côtés et passa sa main dans les cheveux de notre fils.
- Le Papa Noël va passer ?
- Oui, parce que tu as été très sage, lui répondit son père.
Aiden sourit, et bailla à nouveau.
- Bonne nuit, mon cœur.
- Bonne nuit Pa', bonne nuit Ma'.
Calvin remonta la couverture et borda son fils, avant que ce dernier ne ferme définitivement les yeux et ne s'envole vers le monde des rêves.
En redescendant, nous trouvâmes nos invités lovés l'un contre l'autre, totalement endormis.
- Tu penses qu'on devrait les laisser là ? Me demanda Calvin.
- La cheminée va les réchauffer, puis, je pense qu'il dorme mieux ensemble que séparément.
J'allais chercher la couverture qui trônait sur le fauteuil, et couvrais les petits tourtereaux qui, décidément, ne pouvais pas s'empêcher de se câliner dans notre dos.
- Ils ont un décalage horaire dans les pattes, aussi. Ils seront plus en forme demain, lui dis-je.
- C'est déjà 23h, nous devrions aller nous coucher. Mais avant !
Il se dirigea vers l'armoire, et prit les derniers cadeaux que nous avions cachés sur la dernière étagère. Nous les placâmes sous le sapin, et nous montâmes nous coucher. Dans la chambre, Calvin se déshabilla pour ne rester qu'en caleçon.
- Tu n'as jamais froid ?
- Pas quand tu es près de moi.
Il s'avança de son allure de prédateur, et me fit basculer sur le lit. Il grimpa au dessus de moi, et m'embrassa le cou.
- Pas quand on a des invités !
Il grogna et se laissa tomber à côté de moi. Je finis de me mettre en pyjama, et me couchais à ses côtés. Ma tête sur son torse, il me caressait les cheveux en me regardant tendrement. J'adorais quand il me regardait comme ça.
- Et dire que je rêvais de pouvoir à nouveau fêter Noël avec toi. Ça fait 12 putain d'années que je ne fête plus Noël, m'apprit-il.
- Même pas en famille ?
- C'était ta fête préférée. Je ne pouvais pas la fêter sans toi.
Mes yeux brillèrent, et il se baissa pour m'embrasser.
- Joyeux Noël, mon cœur.
Je l'embrassais, et reposais ma tête sur son torse.
- Joyeux Noël, Ivica. Je t'aime.
- Moi aussi, je t'aime.
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JOYEUX NOËL TOUT LE MONDE !
SURPRISE 🎁
Un nouveau Bonus sur le réveillon de nos champions ! Il fait plus de 2000 mots, je crois qu'il dépasse même le Bonus des 100k.
J'espère que vous avez aimé, je tenais encore à vous remercier pour l'attention que vous portez à l'histoire. Bienvenue aux nouveaux lecteurs et bon retour aux anciens !
Je vous souhaite tout le bonheur du monde, j'espère que vous passez de bonnes fêtes, et j'espère que vous aurez tous les cadeaux dont vous rêviez.
Je vous fait d'énorme bisous !
Merci pour tout ❤