Calvin Hall est le boxeur le plus en vogue cette saison. Il enchaîne les victoires et se fraye rapidement un chemin vers le championnat. Il est plus connu sous le nom de RIP. À 24 ans, ce jeune sportif à le cœur brisé : sa meilleure amie est morte d...
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LE COMBAT (partie 2)
La foule était en délire, les hommes lançaient de temps en temps des cris pour montrer leur mécontentement et les filles hurlaient constamment en se trémoussant. Elles ne comprenaient pas que les boxeurs étaient trop concentrés pour les remarquer. Pour ma part, je pensais avoir été assez remarquée pour ce soir, j'essayais de me faire discrète. Au bout d'une quinzaine de minutes, celui qui se faisait appeler Appolo tomba au sol et ne se releva pas, faisant donc de son adversaire le grand vainqueur de ce combat. Je devais avouer que je n'avais pas suivi une seule seconde le match, ayant trop peur de ce que je pouvais voir. Les filles acclamèrent RIP en criant je ne sais quelles bêtises et il se tourna vers les spectateurs, cherchant quelque chose des yeux. Quand son regard se posa sur moi, comme avant le combat, il esquissa un sourire en coin et se pencha vers son manager qui l'avait rejoint sur le ring. Une main se posa sur mon épaule, me faisant sursauter et lâcher le regard profond du boxeur.
- Je t'ai enfin retrouvé, j'ai eu la peur de ma vie, Ivy.
Je me tournais vers Jax et lui sautais dans les bras. Je ne savais pas où il était passé, avec qui il était, mais je savais qu'il s'était inquiété pour moi. Il me considérait comme sa petite sœur et prenait très bien soin de moi. A 18 ans, j'avais dû quitter l'orphelinat, faute de place. La directrice voulait que nous nous trouvions un endroit où nous pourrions vivre de nous même, et elle estimait qu'attendre d'être majeur était une bonne chose. De plus, beaucoup plus d'enfants qu'on ne voudrait le croire étaient orphelins, et nous manquions de place. Le chalet abandonné qui nous servait de maison était tellement vieux que les tapisseries étaient moisies et que le paquet craquait et grinçait sous chacun de nos pas. Cet endroit faisait vraiment froid dans le dos, mais c'était mieux que de vivre dans la rue. A chaque fois que je croisais quelqu'un sans abri, je lui payais à manger et le ramenais à l'orphelinat. C'était ainsi que nous accueillions de plus en plus de monde et que nous manquions donc de place et de lits. Par exemple, les deux dernières années, je dormais sur le sol, laissant mon matelas à deux petites filles qui venaient d'arriver. Jax m'avait proposé a plusieurs reprises de venir vivre chez lui, mais je n'avais pas accepté, je ne voulais pas dépendre de lui. Mais quand, pour mes 18 ans, il m'avait annoncé m'avoir payé un billet pour Los Angeles, j'avais fondu en larme. Il me connaissait mieux que personne et m'avait dès lors précisé que nous paierons tout les deux le loyer de l'appartement grâce à nos bourses. Cet homme était plus que mon meilleur ami, c'était mon frère, mon confident, mon sauveur. Alors qu'il commençait à me raconter qu'il avait adoré le combat, malgré son angoisse concernant ma disparition, un raclement de gorge nous interrompit. Le manager de RIP nous regardait, les mains dans le dos, ses boucles brunes tombant sur son front.
- Bonsoir, je suis Jason, le manager de Calvin, se dernier m'a fait part de cette requête : il voudrait que vous le rejoigniez dans sa loge, il aurait quelque chose à vous rendre.
Je levais les yeux au ciel. Il était hors de question que j'aille dans sa loge, il me faisait peur, et habituellement, j'évitais tout ce qui me faisait peur, comme les araignées et les aiguilles. Maintenant, je savais que Calvin Hall pouvait être ajouté a la liste non exhaustives des choses qui me faisaient frémir.
- Je suis désolée, nous sommes pressés.
Ne souhaitant pas rester plus longtemps ici, j'attrapais Jax par le bras et le tirais vers la sortie. La foule affluait grandement vers cette seule sortie, et j'agrippais plus fort Jax pour ne pas le perdre une deuxième fois. Une fois dehors, le vent nous fouetta le visage, nous ramenant brutalement à la réalité. J'expirais tout l'air que j'avais retenu, me libérant d'un grand poids. Je lâchais Jax qui se massa le bras, je m'excusais alors pour ma prise, un peu trop brute.
- Pourquoi as-tu refusé, Iv' ? Tu te rends compte de la chance que tu as ? Ce n'est pas tous les jours que Calvin Hall invite quelqu'un, et surtout une fille, dans sa loge.
- Je ne voulais pas te laisse seul, trouvais-je comme excuse. Ça ne se fait pas, Calvin est ton idole, je n'imagine même pas ta tête si j'avais dis oui.
Il grommela et jura pendant quelques secondes avant de poser lourdement son bras sur mes épaules.
- Tu as raison, je t'en aurais voulu à vie.
Nous rîmes et nous dirigeâmes vers l'appartement, fatigués de cette soirée plutôt catastrophique dans mon sens. Lorsque je rentrais dans la cuisine pour me servir un verre d'eau, je vis un bout de papier blanc plié sur l'îlot central. Je déposais le verre vide à côte et commençai a lire.
« Je suis déçu que vous ne m'ayez pas fait par de votre présence, votre téléphone attendra donc. En espérant que le combat vous ait plu et que nous nous reverrons bientôt, ce dont je ne doute pas.
Cordialement, Calvin Hall »
J'eus un mouvement de recul et le verre alla s'écraser contre le sol. Un cri sortit de ma bouche en entendant l'impact et je vis Jax arriver en courant, une serviette autour de la taille. Je fouillais mes poches, comme pour vérifier qu'il ne me faisait pas une blague. Merde ! J'avais vraiment fait tomber mon portable, quelle cruche !
- Que se passe-t-il, Ivy ?
- Ce...ce psychopathe sait où on habite, Jax. Il est même rentré chez nous!Mon Dieu, il faut changer la serrure, dès demain ! Et en plus il a gardé mon téléphone au lieu de me le rendre ! Quel connard ! m'indignais-je.
Jax attrapa le papier que j'avais misérablement jeté par terre et le lit, comme pour vérifier l'étendu des dégâts. Sa bouche se déforma en une grimace lorsqu'il réalisa enfin que quelqu'un s'était introduit chez nous.
- Si tu veux lui régler ses comptes, appelle-le.
- Et comment ? Je te signale que ce crétin n'a même pas pensé à laisser son numéro de portable !
Jax secoua la tête et retourna le papier. Oh ! Un numéro de téléphone.
--------------------------------------------- Coucou tout le monde!
Comme prévu, voilà le chapitre 5. Merci pour tous vos retours sur le dernier chapitre. J'ai rajouté des images pour le prologue et les quatre premiers chapitres, si vous êtes curieux, allez y jeter un coup d'œil.
