Calvin Hall est le boxeur le plus en vogue cette saison. Il enchaîne les victoires et se fraye rapidement un chemin vers le championnat. Il est plus connu sous le nom de RIP. À 24 ans, ce jeune sportif à le cœur brisé : sa meilleure amie est morte d...
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NOUVELLE VIE
Je versais le thé dans les tasses qui se tenaient devant moi et les ramenais au salon où Jax jouait à la console avec le voisin d'en face, Conrad. Ils avaient le même âge et avaient les mêmes centres d'intérêts, à savoir : les filles et les soirées. A 20 ans, ils ne se préoccupaient de rien d'autre. Jax et moi nous étions rencontrés dans un parc, alors que je peignais les enfants qui jouaient, mon pinceau m'avait échappé des mains et le vent l'avait fait rouer jusqu'à lui. Depuis, nous nous donnions rendez-vous un jour pas semaine dans ce même parc, puis nos rencontres furent de plus en plus fréquentes pour que finalement, on ne se quitte plus d'une semelle. Et deux ans plus tard, nous voilà en colocation aux États-Unis. Un rêve devenu réalité. J'avais toujours voulu revenir vivre ici, ne serais-ce que pour en apprendre davantage sur moi-même. Je m'étais toujours demandé pourquoi personne n'était venu me chercher. Mes parents avaient bien des amis, non ? Tout ce qui me restait de mon enfance était le collier fait de ficelle et d'argile qui ne quittait jamais mon cou. Au lieu d'une chaîne en argent, c'était une ficelle qui servait de support au pendentif qui n'était qu'un simple rond d'argile où était gravé un empreinte. Je me demandais bien à qui elle pouvait appartenir. De plus, au dos était gravé les initiale C.H. Or, on m'avait dit que mes parents se nommaient Katherine Cain et James Cain, autrement dit, aucun de leur deux noms ne correspondaient aux initiales retrouvées au dos du pendentif. Jax pensait qu'il devait s'agir de quelqu'un que je voyais souvent, sûrement une personne que j'aimais particulièrement, comme une meilleure amie. Après tout, à 6ans, on était encore ami avec tout le monde, rares étaient les gamins hypocrites qui jugeaient les autres dans la cour de maternelle.
Je déposais les tasses sur la table basse sans m'attarder pour ne pas leur cacher la télé. Ils me remercièrent rapidement alors que je retournais dans la cuisine où je m'assis sur un tabouret, ma tasse devant moi. Il m'arrivait très régulièrement de me perdre dans mes pensées, j'étais très souvent dans la lune et je devais avouer que ça m'avait causé beaucoup de tort lors de ma scolarité. Après avoir bu mon thé vert, je me dirigeais vers ma pièce, celle où je passais le plus clair de mon temps. Il y était exposé mes toiles ainsi que mon chevalet et mes palettes de peinture telles que la gouache, l'aquarelle ou encore l'acrylique mais aussi mes craies et pastels. J'avais tout un atelier qui me permettait de vivre ma passion. Depuis que Beth, la directrice de l'orphelinat, m'avait montré ses peintures, j'avais voulu faire la même chose et m'étais très vite attaché à cet art. Jax ne comprenait pas cette obsession que j'avais pour les toiles, fresques et esquisses, il préférait appeler ça du gribouillage. Je comprenais tout à fait que certaines personnes n'aimait pas ça, et je ne lui en voulais pas. Après tout, je n'étais pas particulièrement fan de sa passion à lui : la boxe. Je n'y comprenais rien, mais chaque fois qu'un combat passait à la télé, je m'asseyais à côté de lui pour qu'on partage ensemble ce moment si particulier pour lui. Lui aussi me suivait dans mes choix malgré qu'il ne les comprenne pas forcément, il faisait toujours attention à ce que je ne manque pas de peinture ou de toiles neuves et essayait toujours de deviner ce que je peignais, parfois même, c'était lui qui me donnait des idées. Pour mes 18 ans, avant que l'on parte, il m'avait emmené à une exposition qui se déroulait à Paris. J'y avais rencontré des vrais professionnels et avais même eu droit a quelques autographes. Depuis, je m'étais promis de l'emmener voir un match de boxe, surtout qu'un match qualificatif pour le championnat du monde de boxe se déroulait à Los Angeles en fin de semaine. La parfaite occasion de lui rendre la pareille. Les places étaient déjà réservées et bien cachées au fond de mon tiroir à peinture pour qu'il ne puisse pas les trouver.
J'attrapais mon pinceau porte bonheur, celui que m'avait offert Beth, et commençais à peindre les rues dans lesquelles nous nous étions baladés dans la matinée. J'avais tout analysé : les couleurs, les gens qui passaient, les feuilles qui tombaient des arbres, l'image était comme figée dans ma tête, attendant que je la peigne.
Je déposais ma dernière touche de couleur sur ma toile et m'essuyais le front en soupirant. Je n'avais pas vu l'heure passer mais la nuit était déjà tombée. Jax toqua à la porte et entra quand je lui en donnais la permission.
- Waouh, Ivy, tu t'es encore surpassée !
Je le remerciais et rangeais mes palettes pour rejoindre Jax, laissant ma toile sécher. Nous nous installâmes devant la télé, un plaid sur les genoux et une bonne tasse de thé entre les mains.
- C'est qui contre qui ce soir ? demandais-je.
- C'est DeadBoy contre Apollo, et le vainqueur sera sélectionné pour se battre contre RIP en fin de semaine, pour le match de qualification, m'expliqua-t-il.
Je ne me ferais sûrement jamais à leur surnoms. Jax devait m'expliquer à chaque fois les raisons de ces pseudonymes.
- DeadBoy est en réalité Steven Deady, à chaque fois qu'il participe à un match, il bat son adversaire à mort. Et Apollo, c'est Asher Pollo, et son surnom est la contraction de son nom de famille et de la première lettre de son prénom.
Je le remerciais une fois encore mais une question me brûlait tout de même les lèvres.
- Et le surnom RIP, d'où il vient ?
Il soupira et but une gorgée de son thé.
- Personne ne sait réellement. Tout ce que nous savons, c'est qu'il s'appelle Calvin Hall et que c'est une bête, un vrai monstre. Quand il monte sur le ring, il n'a besoin que de quelques minutes pour mettre à terre son adversaire. Il n'a presque jamais utilisé la totalité de sa force, et les rares fois où il l'a fait, ses adversaires sont soit décédés, soit dans un coma profond.
Je restais les yeux fixés sur l'écran alors que je portais ma tasse à mes lèvres. Cette histoire faisait froid dans le dos. Ce mec faisait réellement peur. Le pire, c'est que j'allais devoir assister à un de ses combats dans quelques jours.
--------------------------------------------- Voilà mon nouveau bébé, ma nouvelle histoire ! J'espère qu'elle vous plaît pour le moment bien que l'action arrive plus tard !
