Je venais de me réveillé, trois quarts d'heure avant que le réveil ne sonne. Une semaine c'était écoulée depuis mon enterrement de vie de jeune fille. J'étais déjà stressée, moi qui jusqu'à ce jour étais la future mariée la plus détendue du monde. Je pris une douche chaude, et passais une robe fluide, il faisait encore chaud à Beaumont fin septembre. Ce midi-là je ne pus rien avalé, mon estomac était tellement noué qu'il me faisait mal.
Vers treize heures il était temps de prendre la direction de l'église. La coiffeuse m'attendait déjà dans la salle de préparation en compagnie de la maquilleuse. À peine arrivée je fus prise d'assaut par ces deux femmes, je n'avais pas le temps de réaliser ce qu'il se passait autour de moi.
Laurine et Crystal entrèrent vêtues de leurs robes de demoiselles d'honneurs, qui les rendaient juste exceptionnelles. Laurine avait relevé ses cheveux et quelques boucles s'échappaient, son maquillage était raffiné. Crystal avait opté pour des boucles glamour qui retombaient en cascade dans son dos. Ma mère entra à son tour, elle portait une robe bustier longue en dégrader de gris foncé jusqu'à l'argent, ses cheveux coiffaient en chignon bouclé elle était spectaculaire. Elle portait Kristen dans ses bras, dans sa petite robe blanche en tulle elle ressemblait à un ange.
La dernière à rentrer fut tante Lise, elle portait un pantalon bleu marine recouvert d'un voile qui donnait l'impression d'une jupe. Un haut satiné assorti avec des manches en dentelle. De plus elle portait un magnifique chapeau couleur corail. En entrant dans la pièce et en me voyant en peignoir de satin blanc ma marraine releva un sourcil.
- Tu n'es pas encore habillée ?
- Non il ne manquait que toi ?
- Moi ?
- Affirmatif ! À ton avis qui allait me passer ma robe ?
- Jenny tu voudrais que je t'habilles ?
Quand je lui fit oui de la tête ses yeux se remplirent de larmes, cette lueur indescriptible me transperça le coeur. Ma mère donna Kristen à Laurine est passa derrière le paravent. Quand elle réapparu, elle portait dans ses bras ma robe de mariée.
Maman installa le jupon au sol, puis plaça ma robe par dessus. Tante Lise me tendit sa main afin que je puisse garder l'équilibre en enjambant le tissus.
Ma douce marraine remonta lentement la robe et le jupon jusqu'à ma taille. Elle me passa les manches et remonta mon bustier. Je sentis ses doigts fins et fuselés se mettre à trembler alors qu'elle attachait les boutons de perles de ma robe. Elle se baissa et m'aida à enfiler mes chaussures, de très jolis escarpins ivoire satiné.
J'étais pratiquement prête et ma marraine me fit m'asseoir sur la chaise installait face au miroir. Là elle caressa ma joue avec amour et tendresse. Elle fixa délicatement le peigne de mon voile à mon chignon. Je me leva et j'avançais jusqu'à la porte. Ma mère et tante Lise déployèrent ma traîne longue de trois mètres toute brodée de fleurs et recouverte de perles. Elles prirent enfin le temps d'arranger mon voile qui lui faisait cinq mètres de long.
Le stresse était de plus en plus grand. Mon coeur battait la chamade je n'étais pas sûre de pouvoir remonter la nef sans m'évanouir. Tante Lise posa sa main sur la poignée et sentit mon inquiétude. Elle se retourna me fixa et caressa ma joue.
- Tu vois que ta vieille marraine avait raison.
- Pourquoi ?
- Plaire n'est jamais un problème...
- ... Lorsque l'on aime...