- Viens, je vais te montrer mon bureau. Il n'est pas bien grand mais ça me suffit amplement et j'adore son côté cosy et calme. J'ai même fait un coin kitchenette.
Je le suivais en le tenant par la main. Il était si heureux de me montrer chaque détail des lieux. Ses yeux pétillaient de bonheur, tels ceux d'un enfant dans un magasin de jouets. Il était craquant et il ne s'en rendait même pas compte. Il n'arrêtera donc jamais de m'étonner.
On traversait une bonne partie de la librairie pour arriver à une porte blanche au fond du magasin. Wyatt entrouvrait la porte pour m'y laisser jeter un coup d'œil.
- Voilà mon bureau.
Je regardais, de bout en bout, la pièce.
- Décoré par mes soins. On va voir si tu trouves mes touches perso.
Il entrouvrait en grand la porte.
- Je vais voir alors ?
- J'y ai juste ajouté quelques effets personnelles par-ci par là. C'était le bureau de ma mère. Je voulais garder la même ambiance et m'y sentir comme chez moi, tout en gardant mes différents souvenirs et une ambiance calme et moderne avec un côté vintage.
J'entrais dans la pièce.
- Ta mère avait des goûts sûrs en décoration. Cette pièce est reposante. On y resterait, bien volontiers, y faire un petit somme. Je me vois, même, boire un délicieux café chaud tout en lisant un livre, installée confortablement avec une couverture sur moi.
- C'était l'idée recherchée. Si tu veux un café, j'ai ce qu'il faut. Il me montrait du doigt le coin cuisine.
On reconnaissait bien là, sa touche personnelle. Des détails typique masculins comme la cafetière flambant neuve dans le coin kitchenette de la pièce, une coupe en or, il y avait aussi une affiche de UFC sur un pan du mur, des photos en noir et blanc. Je les regardais de plus prêt et remarquais qu'il s'agissait de photos de sa mère tout souriante sur la plage, d'une autre sur la quelle elle posait avec son père, chacun offrant une grimace. Et une dernière, où ils posaient tous les quatre, en famille. Cette photo était splendide. Pensai-je en moi-même. Le bureau était véritablement apaisant. L'ambiance des vieux fauteuils en cuir, du bureau tout aussi vintage y étaient pour quelques chose. Seul l'ordinateur portable posé sur le bureau, imposait sa touche de modernité. La grande bibliothèque en bois était embellit par tant de chefs d'œuvres. J'ai toujours aimé lire et cette pièce me donnait envie d'en choisir un au hasard et de m'asseoir bien confortablement dans un des deux fauteuils.
- Alors ça te plait ?
- Oui, j'aime beaucoup. C'est vrai qu'on s'y sent tout de suite bien.
- Je suis heureux que ça te plaise.
Il me souriait autant que ses zygomatiques le pouvaient.
- Alors tu es d'accord pour venir travailler ici avec Faye et moi ?
- Tu ne perds pas le nord. Il faut que je pèse le pour et le contre.
Je riais.
Il m'offrait une moue suppliante.
- Allez... Je serai le patron le plus cool et canon que tu aurais eu.
- C'est pas faux.
- Il n'y aurait que des bons côtés à ce que tu viennes travailler ici. En plus, si tu le souhaites, tu pourrais garder ton job du week-end au Café-Smoothie.
- Je travaillerai combien d'heures ici ? Si j'accepte ton offre bien sûr.
- Une vingtaine d'heures au début et peut être plus si tu t'y plais. Pourquoi pas envisager un temps plein.
- Je veux bien faire un essai. Mais, je veux que tu sois honnête et objectif avec moi. Si je ne fais pas l'affaire, tu me le diras.
- Pourquoi veux-tu ne pas y arriver ? Tu adores lire et même si tu ne connais pas toutes les œuvres, je suis certain que tu te plairas. Je te promets, que si tu travailles mal, je te renverrais avec un coup pied aux fesses.
- Carrément.
- Je ne rigole pas avec mon gagne pain. Que tu sois ma petite amie ou non. Le travail avant tout.
On riait.
- Je suis un vrai requin hein ?
- J'en tremble d'avance Patron.
- Un peu plus sérieusement, je suis content que tu acceptes. On va tout de suite annoncer la bonne nouvelle à Faye. Elle va t'apprendre tout ce dont tu as besoin et envie de savoir. Tu vas travailler avec une des meilleures.
- Aussi rapidement ?
- Oui, pas une minute à perdre.
Il me prenait dans ses bras et remettait une de mes mèches derrière mon oreille. Il me regardait tendrement et voulait faire durer ce moment rien qu'à nous. Il n'était qu'à quelques centimètres de moi. Nos lèvres voulaient se trouver. Nos deux corps étaient comme aimantés. Un seul regard de sa part, suffisait à me faire perdre pied. Les papillonnements entraient dans la danse et mon cœur s'affolait.
- Je ne sais pas ton secret Wyatt, pour réussir à me faire tourner la tête, comme ça.
Ma voix était à peine audible et légèrement cassée.
- Alors c'est réciproque. Tu n'as qu'à poser ton regard émeraude sur moi, pour que je craque littéralement.
Je sentais mes joues s'empourprer. J'avais vraiment toujours autant de mal avec les compliments. Je crois que je ne m'y ferais jamais.
- J'adore te voir rougir dès que je te complimente.
- Je n'y peux rien. C'est automatique, pourtant j'aimerai bien, ne pas devenir pivoine aussi facilement. J'ai trop honte à chaque fois. Tu ne te rends pas compte comment c'est gênant pour moi. J'ai l'impression d'être une pauvre pommée, coincée.
- N'importe quoi. Si toi, tu es une pommée, comment sont les autres filles autour de toi alors ?
Il me souriait.
- Arrêtes de te rabaisser sans arrêt. Quand vas-tu comprendre que tu es une fille extra et adorable ? Je crois que je vais devoir te le répéter chaque jour et que peut-être cela va rentrer dans ta tête une bonne fois pour toute.
- Rooo, c'est bon. N'en rajoute pas. Tu vois bien que ça me met mal à l'aise.
Je sentais mes joues s'empourprer encore plus. Si c'était possible, du moins plus qu'elles ne pouvaient l'être actuellement.
Il déposait un baiser dans mon cou. J'en frissonnais sous le contact humide et chaud de ses lèvres sur ma peau. Un baiser appuyé qui m'en donnait des picotements tout le long de ma colonne vertébrale.
- Tu rougies encore.
Il s'amusait de me voir de la sorte.
- Oui, mais là ce sont les effets de tes baisers.
- Ah oui ?
Il se penchait un peu plus vers moi et m'embrassait avec une douceur extrême. Une douceur si enivrante à vous en faire chavirer et perdre totalement pied. Tout en me murmurant aux creux de l'oreille.
- J'aime, quand tes joues s'enflamment surtout quand ton regard parle pour ton corps en entier.
- Tu triches.
- Mmm, je sais.
- Wyatt... Nous ne sommes pas seul.
- Oui, malheureusement. Quoi que personne ne vient dans le bureau, à part Faye et moi. Et là, elle est occupée avec une cliente.
- Tu rêves. Je pourrais jamais.
Il laissait s'échapper un grognement de frustration.
- Ce n'est que partie remise. Tu es beaucoup trop sage parfois.
Il me souriait et moi, je le fixais bêtement. Encore perdue sur mon nuage.
- ça va ?
- Heu...oui. On peut sortir de ton bureau s'il te plait ? Il me fait perdre tous mes moyens. A force de trainer avec toi, ma raison devient de moins en moins sage, comme tu dis.
Je lui offrais un clin d'œil complice.
- Je vais tâcher de m'en rappeler alors.
Le regard que m'offrait Wyatt, à ce moment, était pétillant de désir et emplit de sous entendus. Il affichait son sourire en mode sexy. Il s'était encore plus rapproché de moi et ces mains me caressaient les fesses. Il avait lui aussi beaucoup de mal à mettre fin à notre petit moment. Il passait ses mains le long de mon dos, derrière ma nuque, tout en jouant avec ma queue de cheval que j'avais fait ce matin, vite fait avant de partir. Il déposait une multitude de baiser sur mon cou.
- Je n'ai plus trop envie de te faire travailler, tout compte fait. Tu pourrais commencer que demain matin. Rien ne presse, après tout.
Il me prenait la main, l'obligeant ainsi à le suivre.
- Viens, on rentre.
Je faisais mine de ne pas comprendre.
- Pourquoi ?
Il refermait la porte du bureau, tout en me tenant toujours par la main.
- Faye !
- Oui ?
- Tu es d'accord pour que Léna commence demain matin ?
- Naturellement. Pourquoi veux-tu que je m'y oppose ?
- Parce qu'elle a peur de ne pas être à la hauteur et elle ne veut pas que tu penses qu'elle a ce job juste pour ses beaux yeux.
Je mettais une tape dans le ventre de mon petit ami.
- Merci, de me mettre la honte. Fallait pas te sentir obligé de tout balancer comme ça, mais bon.
- J'aime dire les choses comme elles le sont. Faye, n'est pas du genre à commérer.
- Quelle idée. Je t'apprendrais tout ce qu'il y a, à savoir. Tu sais, moi-même, j'en apprends encore chaque jour. Il n'y a aucune honte ou gêne à avoir. Il faut bien commencer un jour. J'étais pareil à mes débuts.
Je commençais déjà à apprécier Faye. Elle était si gentille, si posée et si attentionnée envers Wyatt.
- Bon, c'est arrangé alors. Je te dis à tout à l'heure. Je repasserai dans l'après-midi.
Il déposait un baiser sur la joue de Faye. Il me tenait toujours par la main, m'obligeant à le suivre quand il sortait de la boutique.
- A demain et merci.
Je souriais à Faye, qui me faisait de même.
- A demain et amusez-vous bien.
Elle m'offrait un signe de la main pour me saluer.
- Tu vois qu'elle ne juge pas à la va vite ! Je te l'avais bien dit que ce n'était pas son genre. Faye a le cœur sur la main.
- Je l'espère. Avoues que c'est tout de même gênant qu'elle nous voit partir comme ça, d'un coup avec mes joues en feu.
- Elle n'est pas née de la dernière pluie. Elle semblait plutôt amusée par la situation.
- La honte.
On rentrait à l'appartement.
Désolée pour ce petit chapitre, mais en ce moment je suis beaucoup occupée. Je vais me rattraper et vous en écrire un nouveau rapidement et plus long. Bisous à tous mes lecteurs !!