Quai 27 (w/ Justin Bieber)

Par cambriolageswriter

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«Je l'ai vu arriver dans sa veste en jean déchiré et il était tout ce que je détestais. Arrogant, provocateur... Plus

Prologue
Chapitre 1
Chapitre 2
Chapitre 3
Chapitre 4
Chapitre 5
Chapitre 6
Chapitre 7
Chapitre 8
Chapitre 9
Chapitre 10
Chapitre 11
Chapitre 12
Chapitre 13
Chapitre 14
Chapitre 15
Chapitre 16
Chapitre 17
Chapitre 18
Chapitre 19
Chapitre 20
Chapitre 21
Chapitre 22
Chapitre 23
Chapitre 24
Chapitre 25
Chapitre 26
Chapitre 27
Chapitre 28
Chapitre 29
Chapitre 30
Chapitre 31
Chapitre 32
Chapitre 33
Chapitre 34
Chapitre 35
Chapitre 36
Chapitre 37
Chapitre 38
Chapitre 39
Chapitre 40
Chapitre 41
Chapitre 42
Chapitre 43
Chapitre 44
Chapitre 46
Chapitre 47
Chapitre 48
Chapitre 49
Chapitre 50
Merci ! ♡
De retour...
Good Grades
Pour vous

Chapitre 45

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Par cambriolageswriter

«On dit souvent que la vengeance est un plat qui se mange froid. On va en avoir la confirmation dans quelques minutes.»

- Arthur, Lucas, emmenez les tourtereaux dans le van, ordonna Chris.

Ils s'exécutèrent. Lucas me poussa hors du domaine, gardant le flingue pointé sur mon crâne et l'autre main plaquée sur ma bouche pour m'empêcher de crier. J'entendais la voix chevrotante de mon grand père et de ma grand mère qui criait mon nom mais je détournai les yeux n'osant pas les regarder.

Arthur fit de même avec Justin, ce dernier n'essayait pas de se débattre. Il avait déjà abandonné. Il avait déjà accepté son sort.

Nous arrivions encore à entendre Chris crier et dicter sa loi. Je n'entendais que la moitié de ses mots. Devant l'un des deux vans présents, ils rangèrent leur arme, nous attachèrent les bras derrière le dos à l'aide d'un gros rouleau de scotch et n'oublièrent pas d'en mettre sur notre bouche également avant de nous balancer sur les sièges arrières.

Arthur se plaça entre Justin et moi et nous surveillait jusqu'au retour de Chris. J'étais assise du côté gauche et Justin du côté droit du véhicule. Je le fixais mais il avait les yeux plantés sur la fenêtre.

Je ne comprenais pas pourquoi il n'osait pas me regarder. Avait-il quelque chose à se reprocher ? Il disait qu'il me protégerait mais pourquoi avait-il déjà baissé les bras ? J'avais besoin qu'il me rassure, juste avec un regard qu'il me fasse comprendre qu'il avait en réalité un plan de secours.

Mais au lieu de ça, il me tournait le dos. Il faisait comme si je n'étais pas là.

- C'est bon, il a la mère ! cria Lucas.

Je tournai mes yeux à gauche et vis Chris arriver avec ma pauvre mère coincée autour de son bras et Nick et ses associés à ses côtés. Il ne pointait plus son pistolet sur elle. Nick monta dans le véhicule où nous étions tandis que le reste monta dans l'autre van. Les portières fermées et le moteur en route, nous partîmes en vitesse de l'endroit.

N'ayant pas la ceinture attachée, je tanguais un peu dans tous les sens à chaque fois que Nick prenait un virage. Il roulait très vite.

Je me demandais ce qu'ils avaient fait des invités qui étaient restés au château. Les avaient-ils tués ? Les avaient-ils enfermés ? J'avais peur pour ma famille. J'espérais qu'il ne leur était rien arrivé. Je pensais aussi à ma mère qui devait être en piteux état en ce moment. S'ils ne lui avaient pas mis un bout de scotch sur sa bouche, elle devait être sûrement entrain de lui crier toutes les horreurs du monde.

Mes pieds me faisaient mal. Je ne remettrais plus de chaussures à talons de toute ma vie, si ma vie ne prenait pas fin dans quelques minutes.

Je vis par la vitre que nous arrivions à San José. Je fronçai les sourcils me demandant : pourquoi San José ? Le QG se trouvait à Palo Alto.

Dans le van, tout le monde restait silencieux. Évidemment, Justin et moi ne pouvions pas parler mais Nick, Lucas et Arthur ne discutaient pas entre eux. Ils avaient l'air pensifs. Je me demandais s'ils n'avaient pas de culpabilité de trahir un garçon loyal comme Justin. Je me rappelais ce que ce dernier m'avait dit quand je lui avais demandé pourquoi il ne quittait pas le pays pour se libérer de la compagnie. Il m'avait dit fermement qu'il ne laisserait jamais tombé ses amis. Et voilà qu'ils n'avaient pas hésité à lui mettre un couteau dans le dos.

J'avais de la peine. Pour lui, pour moi, pour nous, pour ma mère, pour tous ceux qui souffriraient dans l'histoire.

Le véhicule ralenti tout d'un coup et je jetai un œil sur la route. Je reconnus le parking de la gare situé à côté de mon lycée, désert. Que faisions-nous là ? Pourquoi nous emmenaient-ils à la gare ? Et surtout à cette gare précise ? De plus, elle était fermée pour cause de travaux.

Nick se gara juste devant l'infrastructure, là où le van pouvait encore aller avant que des poteaux se mette sur son chemin puis il coupa le contact. J'entendis l'autre van se garer juste à côté de nous.

Nick et Lucas sortirent du véhicule et ouvrirent en même temps les deux portières arrières. Nick attrapa mon bras et me tira vers l'extérieur. Je manquai de trébucher une nouvelle fois à cause de mes chaussures. Ainsi, il me souleva et me les ôta pour les jeter dans le van.

- Pour une fois que tu étais sexy Avery, me murmura-t-il.

Telle une délinquante qui venait de se faire arrêtée, il me tenait fermement le bras et m'emmena devant l'entrée de la gare. Puis, Il attendit que les autres nous rejoignent. Justin toujours stoïque se laissait tirer par un associé de Chris tandis que ma mère pleurait encore, un bout de scotch sur sa bouche, tirée par l'autre associé.

On aurait dit qu'il n'y avait personne d'autre sur terre que nous. La rue qui passait devant la gare était déserte, pas une voiture ni un seul piéton. C'était comme si Chris avait pris soin de tuer tout le monde avant pour nous garder un traitement de faveur.

Il enfonça la porte d'un coup d'épaule et nous fit entrer. J'étais étonnée de constater qu'aucune alarme ne s'était déclenchée. Dans l'obscurité de l'endroit où il n'y avait décidément personne, il passa devant tout le monde et nous devions le suivre.

Nous contournâmes le matériel entreposé pour les travaux puis nous descendîmes passant par des escaliers. Avant, je jetai un coup d'œil au quai 27 qui se trouvait juste à côté.

Je ne comprenais vraiment pas où il voulait nous emmener. Nous avancions trop vite et je me perdais dans mes pas, surtout que j'étais pieds nus. Si Nick ne me tenait pas, je serais tombée plusieurs fois.

Nous descendîmes encore plus bas. Le bruit de nos pas résonnaient entre les murs sombres du sous sol. Il faisait nettement plus froid.

Je tournais parfois ma tête vers l'arrière pour m'assurer que Justin était toujours là. J'avais peur qu'il disparaisse subitement et que je ne le revois plus.

Chris s'arrêta devant une porte en métal et l'ouvrit sans difficulté. Elle n'était pas verrouillée. Il entra et demanda à Arthur de tenir la porte. Ce dernier s'exécuta. Nous pénétrâmes dans la salle par deux, chacun notre tour.

Chris alluma la lumière qui n'éclairait pas très bien et nous pouvions désormais voir ce que renfermait la pièce. Il y avait tout un tas de matériels qui devait servir pour réparer les rails de train ou le train lui même. Je ne savais pas trop ce que c'était.

Je pris peur voyant deux chaises en bois placées à quelques mètres l'une de l'autre au centre de la pièce, tournées vers une même direction. Les deux associés firent asseoir ma mère et Justin respectivement sur les chaises.

À cet instant, je compris que Chris allait m'obliger à faire un choix. Entre Justin et ma mère.

Nick me plaça en face d'eux, au milieu et resta derrière moi. J'avais donc ma mère assise à ma gauche, surveillée par un associé, Chris entre les deux chaises debout face à moi, Justin assis à ma droite surveillé par l'autre associé et ceux qui nous avaient trahi derrière moi.

Je me trouvais dans la pire situation possible.

- Ah ! s'exclama Chris le sourire aux lèvres. Nous voilà enfin tous réunis ! Si ce n'est pas merveilleux ! Et en plus sous le quai 27 ! Là où tout a commencé !

Alors voilà pourquoi il avait choisi cet endroit. Il avait choisi le lieu où j'avais rencontré Justin pour la première fois.
Ma mère continuait à sangloter faisant beaucoup de bruit bien que le scotch l'empêchait d'ouvrir la bouche.

- Quelqu'un peut lui dire de la fermer ? s'énerva ainsi Chris.

Un de ses associés donna une claque à ma mère la faisant taire et je criai à travers le bout de scotch de colère. Il n'avait pas le droit de lever la main sur elle ! Je voulus m'avancer pour lui donner un coup de pied mais Nick me retint par le bras et m'obligea à rester à ma place.

- Avery, continua-t-il gardant son air enjoué. Je vais enfin pouvoir parler sérieusement avec toi et sans tabou devant tout le monde.

Je sentais les larmes qui commençaient à perler mes yeux. J'avais la rage. Je voulais le tuer.

- Enlevez lui son bout de scotch, ordonna-t-il.

D'un coup sec, une main arracha la matière collante de ma bouche et je grimaçai ressentant une forte douleur. Cela amplifia la montée de larmes.

- Connard ! criai-je.

Nick plaqua sa main contre ma bouche et je le mordis. Il grogna et décida finalement de me remettre le bout de scotch.

- Je vois que tu n'es plus ouverte à aucune discussion, dit Chris. Je vais parler seul alors.

Je m'agitai dans tous les sens pour que Nick me lâche mais il renforça son étreinte en plaquant son torse contre mon dos et me tenant fermement au niveau de la taille les bras enroulés autour de cette dernière. Ainsi, je ne pouvais plus du tout bouger.

Mon cœur battait très vite et très fort.

- Par où commencer ? rit-il. Tu m'as beaucoup sous estimé Avery, ça m'a blessé.

Je jetai un coup d'œil à Justin qui était assis sur la chaise, les mains attachés derrière le dos. Son smoking était resté intact. Il fixait le sol. Il n'arrivait vraiment plus à poser ses yeux sur moi. Ça me brisait encore plus le cœur.

- Tu pensais que je ne verrais pas votre petit manège avec Justin ? Vous me croyez bête ?

Il commença à faire des vas et viens lents entre la chaise de ma mère et celle de Justin, se tenant les mains derrière le dos.

- C'est moi le patron ici et tout le monde est à mes pieds. Tu aurais dû rentrer ça dans ton crâne dès le premier jour Avery.

La tension était à son maximum. Je gardais mes yeux sur lui décryptant tous ses faits et gestes. J'essayais de rester calme. Son visage était noir. Ses yeux étaient vides. On aurait dit une machine. Ses sourires étaient faux, ses rires aussi, il ne ressentait en réalité aucune émotion. Il n'était pas humain.

- Mais non, tu as voulu en faire qu'à ta tête et malgré mes maintes avertissements, tu as continué à faire tout ce que je t'avais interdit de faire.

Il s'arrêta en face de moi et se tourna vers moi.

- Vous étiez si beaux alors je vous ai laissez vivre votre petite histoire d'amour, dit-il un sourire en coin. La petite fille innocente avec le bad boy. Si ce n'est pas touchant ça ? Ils se détestent mais finissent pas tomber amoureux l'un de l'autre, continua-t-il de se moquer. Digne d'un film hollywoodien.

Je mordis ma joue. Je détestais qu'il parle comme ça de nous.

- Mais ma gentillesse a un prix Avery, leva-t-il le doigt en l'air.

Il se remit à marcher de la même façon entre les deux chaises.

- Quand je pense qu'après la faveur que je vous ai faite vous vouliez quand même me nuire, ce n'est pas très gentil ça !

Ma mère me regardait sans comprendre. Elle était dans l'ignorance totale. Chris se pencha vers elle et elle sursauta avant de se pencher en arrière pour qu'il n'approche pas trop son visage du sien.

- Et oui... murmura-t-il presque. Mon amour, tu savais que ta fille a élaboré tout un plan pour que je refuse de me marier avec toi ?

Il glissa son index le long de sa mâchoire et elle ferma les yeux prise de peur. Je déglutis. Je bouillais en moi.

- Elle ne voulait pas qu'on soit ensemble. Et derrière mon dos, elle s'est cru plus maligne que moi en mettant en place un plan.

Il se redressa et reprit sa marche en direction de Justin. Le bruit des talons de ses souliers résonnaient à chaque pas. Ma mère rouvrit les yeux et reposa ses yeux sur moi.

- C'est vrai, je l'admets, on peut dire qu'elle a été plus intelligente que toi. Elle a d'abord bien voulu me connaître avant de m'accepter dans la famille. Alors que toi, se tourna-t-il vers ma mère, tu as foncé la tête baissée.

Il gloussa. Je creusai un peu plus mes dents dans ma chair telle qu'elle se mettait à saignait. Je le haïssais de tout mon être.

- Malheureusement, elle n'a pas été assez intelligente et elle a oublié plein de petits détails et surtout l'essentiel.

Il se plaça derrière Justin et appuya ses mains sur le dossier de sa chaise. Justin ne réagissait pas. J'avais envie de le secouer pour le ressaisir.

- Tous mes employés ne sont pas prêts à risquer leur peau pour une petite gamine contrairement à Justin.

Il tapota l'épaule de ce dernier qui contracta sa mâchoire. Mon cœur manquait un battement à chaque fois que Chris touchait l'une des deux personnes que j'aimais dans cette pièce.
- Les garçons n'ont pas hésité à venir me dire ce que vous aviez prévu de faire, nous dévoila-t-il. C'était encore plus excitant de savoir que vous vous étiez alliés avec l'ennemi. Alors nous aussi on a monté notre plan derrière votre dos.

Quels connards ! Ils avaient l'air si sincères pourtant ! Il ne fallait vraiment faire confiance à personne !

- Justin... Comment as tu pu me faire ça après tout ce que j'ai fait pour toi ? continua-t-il en marchant dans l'autre sens. Je t'ai sorti de la galère, tu vivais dans la rue. Putain ! T'étais qu'un putain de clochard ! haussa-t-il le ton.

Sa voix résonnait dans la pièce froide ce qui nous effrayait encore plus.

- Grâce à moi, tu as pu t'offrir une maison, une bagnole, vivre convenablement et tu voulais gâcher mon mariage ? feignit-il un air choqué.

Il retourna auprès de Justin qui n'osait pas le regarder. Je ne l'avais jamais vu ainsi. Impuissant. Incapable de faire ou dire quoi que ce soit. C'était terrible.

- Regarde moi quand je te parle, lui ordonna-t-il avant de lui donner un coup de poing dans la mâchoire.

Mon cœur me blessa comme si j'avais aussi ressenti la douleur. Je criai et voulus m'avancer vers lui mais Nick me tenait fermement. Les larmes redoublèrent sur mes joues. J'étais entrain de voir Justin souffrir sous mes yeux et le fait de ne rien pouvoir y faire me tuait.

Justin baissa la tête et Chris sourit fièrement. Mon regard n'avait jamais été aussi noir. Il était ignoble ! Sans cœur !

- Regarde ta copine qui pleure pour toi, ricana-t-il. C'est touchant, je le répète mais c'est touchant.

Ma respiration haletante, je n'arrivais plus à tenir debout. Je voulais m'effondrer par terre, me réveiller et réaliser que tout ça n'était encore qu'un vulgaire cauchemar.

- Avery, poursuivit-il en prenant ma direction, j'adorais ta mère, sincèrement. Je ne lui aurais rien fait si tu n'avais pas voulu jouer l'héroïne.

Il n'était plus qu'à quelques centimètres de moi. Son visage était encore plus détestable. Je rêverais qu'il soit recouvert de blessures causées par Justin ou moi.

- Il faut dire qu'elle se débrouille vraiment bien au lit, dit-il d'un sourire narquois, et elle est toujours de bonne humeur. C'est une bonne chose même si ça bonne humeur m'agaçait parfois.

Il passa une mèche de cheveux derrière mon oreille et je frissonnai de dégoût sentant son doigt effleurer ma peau.

- On aurait pu vivre tranquillement et heureux mais bon, tu as voulu rendre les choses plus compliquées, mit-il la faute sur moi.

Il me tourna le dos quelques secondes pour se replacer entre les deux chaises. Puis, il me fusilla du regard. Je déglutis.

- Eh oui ! s'exclama-t-il en se tournant vers ma mère. Elle a appris que je tenais une compagnie de prostituées, déclara-t-il en s'approchant d'elle.

Ses pupilles étaient dilatées. Elle tremblait. Elle avait très peur.

- Oui, de putes, rit-il. Eh oui, Olivia, je ne suis pas du tout celui que tu crois.

Il s'accroupit à côté d'elle. Elle tourna la tête de l'autre côté. Il posa une main sur sa cuisse et elle ferma les yeux. Je dérivai mes yeux sur Justin qui n'avait pas changé de position. Le coup qu'il avait reçu ne l'avait pas défiguré. Mais j'imaginais qu'il devait avoir mal.

- Je gagne des millions, je tiens une société illégale et je n'hésite pas à tuer si on me cherche des ennuis, lui dit-il. C'est tout de suite moins attirant hein ?

Il se releva et repris des pas lents vers la chaise de Justin.

- Mais je refuse qu'une gamine de dix sept ans détruise tout ce que je me suis efforcé à construire depuis plusieurs années, haussa-t-il le ton. Avery, se tourna-t-il vers moi, tu te rends compte de ce que tu as fait ? Tu as divisé mon équipe, perturbé mon équilibre.

Il s'avança vers moi. Je retins mon souffle.

- Je me réveille chaque matin me demandant si cette fouteuse de merde ne s'est pas finalement décidée à tout balancer aux flics ! cria-t-il en me pointant du doigt. J'ai hésité, vraiment, à te tuer. Toutes ces fois où tu m'as pris pour un con me faisant croire que tu ne savais rien, que tu ne parlais plus à Justin, que tu ne portais plus le collier parce qu'il t'irritait... Parce que oui ! Tu as vite compris, ou plutôt ton petit ami a vite compris qu'il se cachait un micro à l'intérieur, mais malheureusement, aucun de vous a pensé que le micro serait assez puissant pour vous enregistrer même posé au fond de ton sac.

Il posa ses deux mains sur mes épaules et sourit. Mes dents ne pouvaient pas être plus profonds qu'ils ne l'étaient déjà dans ma chair.

- Ah Avery... soupira-t-il, ta curiosité t'a fait défaut. L'amour aussi.

Il passa ses mains dans les poches de son costume et fit le tour de la pièce. Il commençait sérieusement à me donner mal à la tête.

- C'est vrai que l'amour c'est quelque chose d'égoïste, poursuivit-il, mais vous ne pouvez pas non plus vous permettre de jouer les Roméo et Juliette. Pas quand vous mettez ainsi ma compagnie en danger.

L'attente était insoutenable. Je n'arrêtais pas de me demander comment allait finir tout ça. Allait-il nous épargner ? Ou nous tuerait-il tous ?

- On dit souvent que la vengeance est un plat qui se mange froid. On va en avoir la confirmation dans quelques minutes, dit-il comme s'il m'avait entendu.

Il sortit son arme de son veston, la rechargea et la pointa vers moi. J'entendis ma mère essayer de pousser un cri. Mes yeux étaient fixés sur le trou du pistolet. Je voyais déjà la balle sortir de cette dernière et m'ôter la vie. Comme dans mon cauchemar. Et je préférais ça que de voir ma mère ou Justin se faire tuer sous mes yeux. S'il fallait qu'il tue quelqu'un ici, c'était moi. Tout était de ma faute. À vouloir tout savoir, j'avais embarqué les autres dans ma chute. Je devais payer pour ça.

- Retirez lui son bout de scotch, leur commanda-t-il. Et si tu cris Avery, je n'hésiterai pas à te tirer dessus.

Nick retira une nouvelle fois le scotch de ma bouche et je l'entrouvris pour pouvoir respirer convenablement. Je voulais crier mais de toute manière, je doutais fort que l'on m'entende. Nous étions peut être cinq mètres sous terre et la gare était déserte jusqu'à ce que nous arrivâmes. Ça ne servirait à rien que je cries.

- Parfait, dit-il voyant que je restais silencieuse. Alors, j'ai une proposition à te faire.

Il gardait son arme pointée vers moi. Pendant quelques secondes, j'ai cru qu'il avait peur de moi. Comme si chacun de mes mouvements pouvait le nuire, faire foirer tout son plan.

- Je vais te laisser le choix.

Je fermai les yeux et pinçai mes lèvres. J'avais eu raison. Il allait me faire choisir entre Justin et ma mère.

- Tu vas choisir entre ta mère et Justin, qui tu veux voir mourir. Je laisserai l'autre te rejoindre et vous vous enfuirez avant que je vous retrouve et que je décide finalement de vous tuer, m'expliqua-t-il.
- Je peux pas, dis-je la gorge nouée.
- Si tu refuses de choisir, je tuerai les deux.
- Pourquoi tu ne me tues pas moi ? Je préfère que ça soit moi.

Les larmes continuaient à couler abondamment sur mes joues. Je n'arrivais plus à les contrôler.

- Ça serait trop facile Avery, rit-il.
- Je ne peux pas, refusai-je en secouant la tête.
- Tu as cinq minutes, dit-il en baissant son arme.
- Non ! Je ne veux pas ! criai-je.

Ma poitrine rebondissait. Je commençais à réaliser que ce moment était déterminant pour le reste de ma vie, que j'allais perdre un d'entre eux et que c'était à moi de décider qui resterait auprès de moi.

Je lançai un regard de détresse à Justin qui rencontra enfin mes yeux. Ma gorge se serra. Il n'y avait plus rien dans ses yeux. Il était déjà éteint.

Je lui murmurai s'il te plaît comme si cela arrangerait la situation. Comme si un miracle nous tomberait dessus là où on s'y attendait le moins. Il montra du menton ma mère pour me faire comprendre que c'était elle que je devais choisir. Ce n'était pas ce que j'avais voulu qu'il me dise. Je mordillais ma lèvre inférieure. J'implorais le ciel que quelqu'un nous sauve. N'importe qui.

- Quatre minutes ! me rappela à l'ordre Chris.
- Je ne choisirai pas, criai-je !
- Ce serait bête que tu n'épargnes personne.

Je regardais dès à présent ma mère. Elle pleurait toujours et encore. Je savais qu'elle voulait rester forte pour moi mais je comprenais que c'était horrible pour elle de découvrir à la fois que l'homme qu'elle aimait était un dangereux psychopathe et qu'elle était entre la vie et la mort.

Elle me faisait signe de choisir Justin. Même dans une situation pareille, elle continuait encore à prôner l'amour et en l'occurrence ma relation avec Justin. C'était incroyable.

- Trois minutes, je m'impatiente Avery !

Je reposai mes yeux sur Chris qui jouait avec son arme dans la main. Il gardait un sourire moqueur sur ses lèvres. Ses deux associés étaient toujours concentrés sur les deux personnes qu'ils devaient surveiller. Il n'y avait pas d'issue possible. Nous étions vraiment coincés.

Je pris une grande respiration quand nous entendîmes des pas précipités au dessus de nous. J'ouvris grand les yeux et regardai Justin qui fronça les sourcils ayant entendu la même chose que moi.

- Bon, lâcha Chris, je crois que ton temps de réflexion s'est écoulé plus vite que prévu.

Il se tourna vers Justin et pointa son arme sur lui. Ma bouche s'entrouvrit mais aucun son ne sortit de cette dernière. Mes battements cardiaques ne pouvaient pas être plus rapide. Non non non ! Pas ça !

- Je vais choisir pour toi, dit-il.
- Non ! criai-je.

Comme si ma voix avait dirigé les personnes qui débarquaient, la porte derrière moi fut défoncée. Tout se passa ensuite très vite. Je vis Chris tourner sa tête vers la porte et ses associés pointer leur arme dans la même direction. Nick me tourna. J'étais ainsi face à la porte qui venait d'être ouverte par force et vis les forces de l'ordre armées, prêtes à tirer.

- Pas un geste ! cria l'un d'entre eux.

Arthur et Lucas levèrent leurs mains en l'air. Je sentis Nick me lâcher lentement. J'étais perdue. Je ne réagissais plus. Je ne répondais plus de moi. On me tira vers l'extérieur, mes jambes ne me tenaient plus.

- Ne vous approchez pas ou je le tue ! entendis-je Chris crier.
- Non ! Ne le laissez pas ! criai-je au policier qui me tenait.

Je voulais faire demi tour et courir pour sauver Justin mais il me tirait loin de la pièce malgré mon acharnement. Je continuais à crier, le suppliant d'aller l'aider mais il ne m'écoutait pas. Ma gorge m'irritait terriblement pourtant je continuais à hurler.

Jusqu'à ce que j'entendisse un coup de feu.

Ma respiration se coupa. Mon univers s'effondra. Il l'avait fait. Il l'avait osé. Il venait de tirer sur Justin.

On me porta jusqu'à la sortie et mes yeux troublés par les larmes retrouvèrent le soleil aveuglant. Des camions de pompiers et des voitures de polices étaient garés juste devant la gare, entourant les deux vans.

Un pompier couru vers moi, une couverture à la main et me pris en charge m'emmenant à l'arrière de son camion. Il me libéra les mains. Je reconnus mon grand père, ma grand mère, Sarah mais surtout mon père qui se précipitèrent vers moi.

- Avery ! lâcha mon grand père avant de me prendre dans ses bras.

Je pleurais dans ses bras pendant qu'il caressait mon dos pour me calmer. Je n'arrivais pas à croire qu'ils étaient encore en vie. Quelques minutes plus tard, nous fûmes rejoins par ma mère, Arthur, Lucas et Nick. Ils étaient tous sortis indemnes. Les trois garçons portaient des menottes et furent accompagnés dans différentes voitures de police tandis que ma mère se dirigea vers nous, la bouche et les mains déjà libérées. Son maquillage avait affreusement coulé sur son visage comme avait dû faire le mien.

Mon grand père me quitta pour se jeter dans les bras de sa fille accompagné de sa femme et Sarah. Mon père restait à l'écart, me regardant d'un air désolé. Je continuais à me demander ce qu'il faisait là mais il y avait beaucoup plus important que ça pour le moment. Justin était toujours à l'intérieur, avec Chris et ses associés.

- Maman ! l'appelai-je.

Elle me prit à son tour dans les bras et je la serrais plus fort que jamais. J'avais cru la perdre alors l'avoir dans mes bras après tout ça était un sentiment inexplicable.

- Que s'est-il passé à l'intérieur ? lui demandai-je.

Elle se retira de moi et me regarda. Elle ne disait rien mais son visage voulait tout dire. Je fermai les yeux et cachai mon visage de mes mains. Chaque battement de mon cœur n'était plus qu'un coup de poignard qui m'anéantissait un peu plus à chaque fois.

- Je suis désolée Avery, murmura-t-elle.
- Non, ce n'est pas possible, pleurai-je.
- On va y aller, dit-elle. Je ne peux plus rester ici.
- Non, on doit l'attendre, rétorquai-je en retirant mes mains de mon visage.
- Avery, ça ne sert à rien.

Elle tira mon bras mais je refusais de bouger. Je voulais voir de mes propres yeux si ce que je pensais était vrai. Je ne pouvais pas partir sans avoir de réponse à mes questions.

- Vous voulez partir ? nous demanda un agent de police.
- Oui, répondit ma mère.
- Vous voulez que je vous appelle un taxi ?
- Oui, s'il vous plaît.
- D'accord. Restez dans la ville, nous aurons besoin de vous pour commencer l'enquête très bientôt.
- Oui.

Un taxi arriva à peine quelques secondes plus tard. Je gardais mes yeux rivés sur la gare attendant que Justin en sorte ou quelqu'un d'autre qui pourrait me rassurer mais personne n'y sortait comme si tous ceux qui étaient restés à l'intérieur avaient tous succombé à un échange de tirs.

On me fit rentrer de force dans le taxi alors que je continuais à pleurer toutes les larmes de mon corps. J'étais entrain de laisser derrière moi celui que j'aimais. Après tout ce qu'il avait fait pour moi, toutes ces fois où il m'avait réconforté, protégé, je n'avais pas su lui rendre l'appareil.

Il était peut être entrain de gésir dans son sang et j'étais là, dans un taxi, pour rentrer chez moi. Du début jusqu'à la fin, tout avait été de ma faute.

Et aujourd'hui, mes erreurs avaient coûté la vie à Justin Drew Bieber, le garçon qui avait su faire battre mon cœur.

...

Attention ! Petit rappel pour toutes celles qui me demandent depuis quelques chapitres si c'est le dernier, ce n'est pas la fin de la fiction tant qu'il y aura pas marqué "fin" et qu'une partie avec les remerciements suit la fin :) bisous !

Christel.

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