Je rentrais chez moi. Je ne comprenais plus rien à la réaction de Wyatt. Pourquoi ne voulait-il pas de moi à ses côtés ? Croyait-il, toujours, que je ne l'aimais pas ?
Je lui envoyais un texto.
- "Reposes-toi bien. J'essaye de passer demain soir. Il faudra aussi que l'on parle de cette fameuse soirée. Je veux savoir ce qu'il s'est passé s'il te plait. Bisous. Je t'aime Léna."
J'étais frustrée car la réponse que j'attendais n'arrivait pas. Wyatt ne répondait pas à mon message. Il devait, certainement dormir. Les secondes d'attente devenaient de longues minutes, puis des heures. Je passais donc ma journée à attendre un message de sa part. Un message qui tardait à venir. Mais, allait-il, seulement arriver ?
Pendant ce temps là, je m'occupais comme je le pouvais. Ma chambre était rangée, aspirée et dépoussiérée. J'avais plié le linge propre et avais même remis une machine en route. J'avais pris de l'avance, d'au moins deux semaines, dans mes devoirs. J'étais comme un lion en cage. J'étais remontée contre Wyatt et je ne cessait de tourner en rond car l'inquiétude pointait le bout de son nez, à me narguer sans arrêt, qu'il ne répondait pas et qu'il n'allait sans doute pas le faire du tout. Pourquoi ?
Il faisait nuit noir, ma montre indiquait vingt et une heures. Mes parents étaient rentrés depuis un bon moment déjà. Nous avions mangé tranquillement en parlant de tout et de rien. Je ne voulais rien laisser paraître de mon inquiétude concernant Wyatt. Une fois remontée dans ma chambre, je décidais de lire, pour m'occuper l'esprit. Je ne cessais de guetter mon portable. Au point de l'éteindre et de le rallumer, pour être bien sur qu'il fonctionnait correctement. Mais le miracle ne se faisait pas. Il n'affichait toujours pas de nouveau message et toujours aucun appel.
Le lendemain, un lourd pressentiment me tordait les tripes dans tous les sens. Mon portable ne clignotait pas. Pas le moindre signe de Wyatt. J'avais besoin d'entendre sa voix. Je composais son numéro avant que je me prépare.
Les sonneries retentissaient dans le vide. Pas de réponse de sa part. Je regardais l'heure qui indiquait huit heures. Il devrait être réveillé car une infirmière devait passer ce matin pour refaire ses pansements. Je décidais de rappeler une nouvelle fois. Peut être n'avait-il pas entendu son téléphone la première fois ? Ma déception fut tout aussi pénible à accepter. Il ne voulait visiblement pas me répondre. Pourquoi m'éviter de la sorte? Sans la moindre explication préalable. L'heure tournait et je devais me préparer pour aller au lycée.
***
La journée était interminable et d'un ennui des plus total. Me voyant préoccupée, Stessy avait essayé, à multiples reprises, d'en savoir plus. Mais, je n'en faisais rien. Je voulais garder cela pour moi. En tout cas pour le moment, en attendant d'en savoir un peu plus et de tirer les choses au clair. D'une certaine manière, si Wyatt était dans cet état là, c'était de ma faute aussi. La vie est-elle toujours compliquée comme ça ? Je commençais à le penser sérieusement que rien ne se passait comme dans un roman à l'eau de rose. En réalité, tout était bien plus compliqué, complexe et tellement de choses venant de l'extérieur peuvent venir nous barrer le chemin. De plus, je devais aller travailler, ce soir pour remplacer Westley, qui était tombé malade. Je ne pourrais donc pas aller voir Wyatt après les cours. Je ne savais pas s'il je devais le lui dire ou non. Vu, qu'il ne m'avait encore donné aucune nouvelle. Il devait s'en moquer. Ma Léna, s'il veut de tes nouvelles, il n'a qu'à appeler.
En fin de matinée, je recevais un sms. Il ne s'agissait pas de Wyatt mais de Nolan, qui venait aux nouvelles.
- "Salut Léna. Comment ça va ? Je voulais avoir de tes nouvelles. Hâte de te revoir. A très vite. Bisous. Nolan"
Je lui répondais.
- "Coucou. ça va merci. Du moins, on peut dire ça comme ça. Tu as quelque chose de prévu, ce soir ? Tu veux passer me voir au café smoothie ? Je dois bosser , mon collègue, Westley, est malade. Léna"
- "Ouai. Je passerai vers vingt heures. A ce soir. Nolan."
- "Cool. A ce soir. Bisous. Léna."
Au moins une bonne nouvelle pour la journée. J'allais pouvoir me changer les idées et passer un bon moment en compagnie de Nolan. Ses textos tombaient toujours à pic.
Le midi, je décidais de rentrer chez moi et de ne pas rester au Lycée. Je voulais du calme et surtout, échapper aux questions de Stessy. Elle pouvait être vraiment si casse pied pour arriver à ses fins. J'avais, véritablement, besoin de me retrouver seule et de toute urgence. De plus, j'étais si inquiète, de ne pas avoir de nouvelle, de mon petit ami. Cela, me faisait toujours drôle de qualifier Wyatt de "petit ami". A se demander si ça allait le rester. J'arrivais à la maison, balançais mon sac à dos par dessus le canapé. Mon sac tombait lourdement sur le sol dans un bruit sourd. Je m'asseyais sur le sofa et décidais d'appeler, Wyatt, une dernière fois. Je composais son numéro et patentais qu'il me réponde. A ma grande surprise et à mon plus grand bonheur, il décrochait enfin.
- Salut. Je ne te dérange pas?
Ma voix était loin d'être calme et assurée.
- J' vais comme un mec qui s'est fait tabasser.
- Ton infirmière est passée?
- Oui.
Il n'était pas très bavard. Et, je sentais qu'il ne voulait pas faire d'effort non plus, pour bien articuler. Malgré tout, j'arrivais à comprendre ce qu'il me disait.
- Et ?
- Elle a changé mes pansements.
- Je ne pourrais pas passer te voir ce soir. Je dois travailler au Café.
- Tu travailles en semaine ?
- Pas trop le choix, Westley est malade.
- Tu seras seule ?
- Non, on sera deux. En plus, Nolan doit passer vers vingt et une heures.
- Je vois.
- Tu as une drôle de voix ? J'ai fait quelque chose de mal Wyatt?
- Je suis fatigué. Je vais me reposer un peu. A plus tard.
- Wyatt, attends ! ... Je t'aime.
- Mmm.
Il raccrochait.
Le portable m'en tombait des mains. Mais qu'avait-il bon sang ? Pourquoi me traitait-il comme ça d'un coup ? J'avais l'impression qu'il voulait que je m'éloigne de lui et que je lui fiche la paix. Il avait peut être besoin de se retrouver seul, lui aussi. Je devais respecter ça et lui laisser le temps nécessaire à ce que ça aille mieux. Pour le moment, l'heure tournait et je devais me presser un peu à manger avant de repartir pour les cours. Je n'avais vraiment pas faim. Je décidais de manger un reste de salade que ma mère s'était préparé pour son travail et qu'elle avait laissé le reste de sa préparation dans le réfrigérateur. Il n'y avait pas une portion entière mais cela me suffirait. De toute manière, le noeud dans mon estomac me rappelait à l'ordre et refroidissait mon envie de manger. J'avalais la salade sans grand enthousiasme de ma part. Je ne finissais même pas mon assiette, tellement je la trouvais sans gout et fade.
Je ne cessais de repenser à Wyatt. Cette soirée était pleine de mystères et il ne voulait, visiblement pas m'en dire plus. Jayden avait envoyé ces trois gars pour lui faire du mal et pour se venger qu'il soit aller en prison, certainement. Il était son meilleur ami et pourtant, il n'avait eu aucune pitié en commanditant son passage à tabac. Quand je pense à Wyatt qui s'en voulait encore de n'avoir pu empêcher et faire changer d'avis Jayden avant qu'il ne fasse cette erreur ce fameux soir, à mon anniversaire. Deux amis, devenus si différents. L'un voulait tout réparer, remettre en ordre et l'autre, ne pensait qu'à tout détruire et faire du mal.
Je n'avais plus envie d'aller au cour de cet après midi. Je décidais de rester chez moi. Je trouverai bien, une bonne excuse à sortir à mes parents si j'avais besoin de leur dire. En attendant, je ferais mine de rien et s'ils venaient à le savoir, je leur sortirais mon histoire montée de toute pièce. Je détestais leur mentir mais je n'avais vraiment pas la tête à aller faire du basket pendant deux heures. Je ne ratais donc pas grand chose. Ce n'étais pas comme ci, je manquais un cours très important. Ce n'était que le cours de sport.
Je décidais de monter dans ma chambre et de lire un peu. Je prenais mon livre d"Eternels" encore posé sur ma table de chevet et l'ouvrais à la page où je m'étais arrêté de lire, quelques jours plus tôt. J'aimais, tout particulièrement me plonger dans cette histoire entre Ever et Damen. Je me surprenais parfois à m'imaginer à la place d'Ever et de voir mon beau Wyatt dans la peau de Damen. Leur histoire était toute aussi confuse et compliquée que la nôtre. Mais la comparaison s'arrêtait là, car ils étaient deux êtres éternels qui s'aimaient plus que tout et qui étaient dotés de pouvoirs. Contrairement à nous, qui n'en avions aucun, à part celui, de nous disputer sans cesse. J'avais donc tout mon après midi pour m'évader dans leur monde irréel. Je ne devais prendre mon poste qu'à partir de dix huit heures, pour finir sur les coups de vingt trois heures. De plus, j'étais toute contente de revoir Nolan. Même si j'y allais pour travailler, l'ambiance au Café allait être calme et cool. Le Mardi soir, ce n'était jamais la foule. Du coup, j'aurais le temps de papoter avec Nolan car le gérant était en repos le mardi.
La journée était passée tranquillement. J'étais encore confortablement installée sur mon lit, à lire, quand je décidais de jeter un coup d'oeil à l'heure. Ma montre affichait dix sept heures. Je devais prendre la route pour mon travail. Je prenais le temps, avant de partir, de laisser un mot sur la table de la cuisine, pour que mes parents ne s'inquiètent pas de ne pas me voir à leur retour. J'attrapais mon sac à main et me dirigeais à ma voiture, encore garée dans le garage.
Arrivée sur mon lieu de travail, je saluais gentiment Lysa, une nouvelle collègue, à qui je devais apprendre les habitudes, les choses à faire et ne pas faire, comment accueillir le client, comment se déroulait le service...Elle était plus âgée que moi et faisait deux têtes de plus. Elle était physiquement impressionnante, comparée à moi. J'avais l'air vraiment ridicule à côté d'elle. Heureusement pour moi, elle était très sympa et le contact passait bien entre nous.
- Salut Lysa !
- Salut Léna.
- Prête pour ta première véritable soirée de boulot ?
Elle me souriait avec une joie qu'elle n'essayait, même pas, de cacher. C'était limite, si elle ne sautillait pas sur place. Elle était vraiment amusante à voir.
- Oui, super prête.
- Ce soir, tu seras en salle, au service et prise de commande. Quant à moi, je serai au bar et à la préparation. Si tu as le moindre soucis avec un client, n'hésites pas à venir me voir.
Lysa, me regardait de haut en bas discrètement. Enfin, c'est ce qu'elle croyait avoir fait. Je venais de la prendre en plein flagrant délit dubitatif sur mon apparence fébrile, qui semblait ne pas la convaincre face à un client mécontent.
Je riais.
- Il ne faut pas se fier aux apparences. Moi, ma meilleure défense, ce sont les mots et non ma carrure comme tu l'as sans doute deviné.
Lysa était toute gênée et rougissait.
- Je veux bien te croire. Je suis navrée, je ne voulais pas...
- Aucun soucis.
- Tu sais, moi, c'est tout le contraire. Je suis tellement grande que j'ai beaucoup de mal à trouver un garçon à ma taille. Il parait que je les impressionne trop. C'est loin d'être marrant tous les jours. Et vu, que je fais parti de l'équipe de basket locale et bien ils croient que je suis attirée que par les basketteurs.
- On fera une bonne équipe alors. Le premier qui voudra nous chercher des ennuis n'est pas prêt de se ramener dans le Café. C'est moi, qui te le dis.
On riait de bon coeur.
- Voilà, notre première cliente. Je te laisse t'en occuper.
Je retournais derrière le bar et commençais à tout mettre en place. Je regardais rapidement comment Lysa se débrouillait, toute seule. Elle était très souriante et sûre d'elle. Je ne me faisais aucun soucis pour elle. Je savais très bien qu'elle s'en sortirait sans la moindre difficulté.
Elle prenait la commande de la dame entrée quelques secondes plus tôt et m'envoya la commande de cette dernière, sur le central qui affichait "cappuccino spéculos - table 5."
Je préparais donc la commande. Je prenais un fin plaisir à me servir du percolateur. J'adorais le doux parfum des grains moulus du café mélangé au spéculos. L'odeur délicate et parfumée de la cannelle flottait dans la pièce. Je coulais le délicieux mélange dans une tasse haute, ajoutais un carré de sucre au cas ou et un petit biscuit nature pour accompagner le tout. Lysa arrivait près du bar et récupérait le café fumant.
- ça sent trop bon. Je ne sais pas si je vais avoir le courage de l'apporter jusqu'à la cliente.
Elle riait, tout en me faisant un clin d'oeil.
La soirée se passait bien, les clients étaient agréables et Nolan ne devait pas tarder à arriver. Le nouveau tintement de la petite clochette de la porte d'entrée m'appelait à lever la tête comme à chaque fois. Ma surprise fut de taille en posant mon regard sur une personne que j'aurais préféré ne pas voir pointer le bout de son nez. Ma chère amie Sophia venait d'entrer dans le Café. Naturellement, elle portait une tenue à la limite de la vulgarité. Si elle se penchait un peu en avant, on devait tout voir mais bon. Elle s'approchait directement vers le bar tout en me souriant dédaigneusement.
- Tiens, tu passes ta vie ici ! Je te manque tant que ça Sophia !
- Ah ah ah. Ne rêve pas, je ne viens pas ici pour toi mais je dois rejoindre un ami.
- Il n 'y a pas d'autres endroits bien plus chics et branchés pour vous donnez rendez-vous que dans le Café où je travaille ?
- Ce n'est pas moi qui ai choisis. Le café est infecte ici et je ne vous parle pas du service. Il est déplorable.
- Je ne te force pas à venir. Moins, je te vois et mieux je me porte !
- Pareil pour moi. J'ai appris pour Wyatt. Tu as le chic pour lui porter la poisse ma chère. Depuis qu'il te connait, il n'a que des soucis et évite ses amis. On le voit de moins en moins aux soirées et il ne s'amuse plus comme avant. J'espère qu'il n'aura pas de séquelle. Il a un corps si parfait et une gueule d'ange à faire fondre n'importe qui. Tu seras l'unique coupable.
- De quoi je me mêle...
Le tintement de la porte mettait fin à la conversation. A mon plus grand plaisir, Nolan entrait tout sourire et se dirigeait vers le bar. Je rêvais, où Sophia lui souriait aussi et s'avançait vers lui. Mince, elle l'embrassait sur la joue. Une bise emplie de sous entendus, comme elle en avait l'habitude dès qu'elle voulait mettre le grappin sur un mec. Je ne comprenais plus rien. Ils se connaissaient tous les deux ? Nolan la saluait à son tour, en la prenant dans ses bras. Je sentais mes yeux sortirent de leurs orbites. Je croyais rêver. Il semblait l'apprécier, tout autant. Il venait ensuite me saluer.
- Salut.
- Salut.
Je devais me remettre de mes émotions. Une chose était sure, je maudissais définitivement cette Sophia, de malheur.
Je montrais Sophia d'un signe de tête.
- Vous vous connaissez depuis longtemps, tous les deux ?
- On s'est rencontré par hasard, il y a quelques semaines. Elle sortait en trombe du Café et on s'est percuté. C'est une fille extra. Elle est marrante et en plus super mignonne. Depuis, on a gardé contact.
- C'est sûre, pour du contact vous en avez ! C'est le moins que l'on puisse dire.
C'est moi, où je semblais irritée, d'un coup. J'avais du mal à digérer ce que je venais d'apprendre et de voir.
Il me regardait, intrigué.
- Tu la connais ?
- Pour la connaitre, je la connais. C'est la fille dont je t'ai parlé. Celle qui tournait, sans cesse, autour de Wyatt.
- Je n'avais pas fait le rapprochement. Je suis désolé Léna. Je ne savais pas.
- Tu ne pouvais pas deviner. Tu as l'intention d'aller plus loin avec elle ?
- Elle me plait beaucoup. Je crois que c'est réciproque. Pourquoi ?
- Pour rien. je demandais, c'est tout.
-Tu es jalouse ma chère Léna ? Tu veux aussi te le garder pour toi ?
Sophia me défiait du regard. Elle avait, volontairement pris Nolan par le bras et se collait à lui. Elle voulait jouer avec mes nerfs ou quoi ?
-Tu sais très bien que je suis avec Wyatt. Nolan est un ami, rien de plus.
- Ah bon, rien de plus ?
- Non, alors arrêtes avec tes insinuations. Je croyais que tu ne sortais qu'avec des hommes, des vrais ?
- C'est bon les filles. On se calme. Rangez vos griffes. Pas très sympa de dire ça de moi, Léna.
- Ce n'est pas ce que je voulais dire. Excuses-moi.
- Comment ça va avec Wyatt ? Tu parais sur les nerfs.
- ça va.
- Tant mieux. On peut s'installer où on veux ?
- Oui. Je t'en prie.
- On va aller à une des tables au fond, si ça ne te dérange pas trop. On sera bien plus tranquille.
- Fais comme tu veux.
Je prenais mon chiffon et essuyais, de rage, des tasses que je venais de passer à l'eau chaude.
Ils s'installaient à une table et parlaient, tout en buvant leur café. Sophia n'arrêtait pas de le toucher. Ils riaient, se lançaient des regards langoureux. Quant à moi, je bouillais de les voir aussi intimes. Il ne pouvait pas trouver une autre fille que Sophia. Il y en a des tonnes et il la choisis, elle. Ma pire ennemie.
De temps en temps, Nolan tournait la tête dans ma direction et me faisait un signe de la main ou m'offrait un sourire. Il n'était, finalement pas venu pour me voir, moi, mais bel et bien Sophia. Ma joie était retombée comme un soufflé. Tout compte fait, ma soirée n'allait pas être mieux que le reste de la journée. Une journée qui était définitivement classée dans "journée pourrie".
Ils restaient assis, collés l'un à l'autre pendant au moins deux heures quand je m'apercevais, à un moment donné, qu'ils étaient en train de s'embrasser. Je n'osais plus les regarder. Je m'en interdisais le droit car je sentais les larmes me monter aux yeux. Je ne comprenais rien. Je pense que mon histoire avec Wyatt commençait à me poser lourd sur le coeur et que du coup voir Nolan avec Sophia me faisait replonger dedans. J'avais besoin de prendre une petite pause. Je faisais signe à Lysa en lui disant que je sortais deux ou trois minutes et que si un client arrivait, qu'elle n'hésitait pas à m'appeler. Elle acquiesça.
Je sortais et prenais un bon bol d'air frais. Je devais appeler Wyatt. On devait absolument se parler. Je ne voulais plus qu'il me cache quoi que ce soit sur la soirée. Pourquoi tant de secrets? Tout cela ne servait à rien, à part nous éloigner. S'il fallait, je passerais chez lui après ma soirée de boulot. Je ne supportais plus d'attendre, de rester à l'écart.