Late Night Talking

By WrittingFirefly

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Elle cherchait un endroit en marge de cette soirée où elle ne voulait pas venir. Lui voulait juste souffler e... More

Avant Propos
Tome I • Chapitre 1
Tome I • Chapitre 2
Tome I • Chapitre 3
Tome I • Chapitre 4
Tome I • Chapitre 5
Tome I • Chapitre 6
Tome I • Chapitre 7
Tome I • Chapitre 8
Tome I • Chapitre 9
Tome I • Chapitre 10
Tome I • Chapitre 11
Tome I • Chapitre 12
Tome I • Chapitre 13
Tome I • Chapitre 14
Tome I • Chapitre 15
Tome I • Chapitre 16
Tome I • Chapitre 17
Tome I • Chapitre 18
Tome I • Chapitre 19
Tome I • Chapitre 20
Tome I • Chapitre 21
Tome I • Chapitre 22
Tome I • Chapitre 23
Tome I • Chapitre 24
Tome I • Chapitre 25
Tome I • Chapitre 26
Tome I • Chapitre 27
Tome I • Chapitre 28
Tome I • Chapitre 29
Tome I • Chapitre 30
Tome I • Chapitre 31
Tome I • Chapitre 32
Tome I • Chapitre 33
Tome I • Chapitre 34
Tome I • Chapitre 35
Tome I • Chapitre 36
Tome I • Chapitre 37
Tome I • Chapitre 38
Tome I • Chapitre 39
Tome I • Chapitre 40
Tome I • Chapitre 41
Tome I • Chapitre 42
Tome I • Chapitre 43
Tome I • Chapitre 44
Tome I • Chapitre 45
Tome I • Chapitre 46
Tome I • Chapitre 47
Tome I • Chapitre 48
Tome I • Chapitre 49
Tome I • Chapitre 50
Tome I • Chapitre 51
Tome I • Chapitre 52
Tome I • Chapitre 53
Tome I • Chapitre 54
Tome I • Chapitre 55
Tome I • Chapitre 56
Tome I • Chapitre 57
Tome I • Chapitre 58
Tome I • Chapitre 59
Tome I • Chapitre 60
Tome II • Chapitre 1
Tome II • Chapitre 2
Tome II • Chapitre 3
Tome II • Chapitre 4
Tome II • Chapitre 5
Tome II • Chapitre 6
Tome II • Chapitre 7
Tome II • Chapitre 8
Tome II • Chapitre 9
Tome II • Chapitre 10
Tome II • Chapitre 11
Tome II • Chapitre 12
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Tome II • Chapitre 15
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Tome II • Chapitre 23
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Tome II • Chapitre 25
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Tome II • Chapitre 28
Tome II • Chapitre 29
Tome II • Chapitre 30
Tome II • Chapitre 31
Tome II • Chapitre 32
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Tome II • Chapitre 35
Tome II • Chapitre 36
Tome II • chapitre 37
Tome II • Chapitre 38
Tome II • Chapitre 39
Tome II • Chapitre 40
Tome II • Chapitre 41
Tome II • Chapitre 42
Tome II • Chapitre 44
Tome II • Chapitre 45
Tome II • Chapitre 46
Tome II • Chapitre 47
Tome II • Chapitre 48
Tome II • Chapitre 49
Tome II • Chapitre 50
Tome II • Chapitre 51

Tome II • Chapitre 43

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By WrittingFirefly

30 mars 2024 - Monaco

Je sursaute quand j'entends mon portable vibrer sur la table de nuit à côté de moi. Avant qu'on finisse par s'endormir hier soir, j'ai pensé à mettre un réveil. Lando vient me chercher à onze heures. Le problème est que je n'ai pas dormi chez moi... Mon écran affiche neuf heures tout pile. Je jette un rapide coup d'œil d'arrière moi, l'autre côté du lit est vide, mais je ne suis pas bien surprise. J'arrête mon réveil et sors presque difficilement du lit. J'aurais vraiment apprécié passer plus de temps sous cette couette.

Je fais quelques pas pour m'étirer puis je récupère un t-shirt à Lewis qui traine sur l'un des fauteuils de la chambre. Comme à chaque fois que j'emprunte ses affaires, son odeur vient me chatouiller les narines. J'ouvre les grands rideaux de la chambre et découvre un soleil timide caché dans les nuages. Si le beau temps était au rendez-vous toute cette semaine, on dirait bien que ça ne sera pas le cas pour ce weekend. J'ai un peu du mal à croire qu'en Angleterre, il fasse meilleur qu'à Monaco, mais je garde le bénéfice du doute.

Je descends doucement les marches pour arriver dans le salon. L'ensemble du rez-de-chaussée est plongé dans une ambiance très silencieuse. Je me faufile dans la cuisine pour me prendre un verre de jus puis je pars à la recherche de Lewis.

J'ouvre lentement la porte de son bureau, mais en glissant ma tête dans l'entrebâillement, je me rends rapidement compte qu'il n'y a personne. Je fronce un peu les sourcils, je ne me souviens pas que Lewis m'ait parlé d'un rendez-vous à l'extérieur ce matin.

Mon cœur s'affole un peu quand je constate qu'il n'est pas dans son studio d'enregistrement. Une vague impression de déjà-vu est en train de s'installer dans ma tête. Je repasse par la cuisine, peut-être que j'ai raté un mot de la part du britannique. Mais rien sur l'ilot central, ni sur la table basse du salon. Je remonte rapidement dans notre chambre. Toutes ses affaires sont encore là. Rien n'a bougé depuis hier. Je prends mon téléphone et compose son numéro. Après les quatre tonalités, sa messagerie s'enclenche. Je raccroche sans laisser de message.

Mais où est-ce qu'il peut bien être ?

J'enfile l'un de ses shorts et me couvre avec un plaid puis je redescends dans la cuisine. De là, j'ouvre la baie vitrée et m'avance sur la terrasse. De la musique parvient à mes oreilles, comme étouffée, mais je reconnais « Texas Hold 'Em » de Beyoncé. Je descends les escaliers qui mènent au niveau inférieur.

Puis quand je vois courir Lewis sur son tapis de course, je secoue lentement la tête de droite à gauche. Pourquoi est-ce que je n'y ai pas pensé plus tôt ? J'ai commencé à paniquer de ne pas le trouver dans la maison, alors qu'il était simplement en train de faire sa séance de sport. Je fais glisser la baie vitrée et je suis accueillie par un Lewis torse nu. Quelques gouttes de transpiration dégoulinent sur son torse tandis qu'il éponge son visage avec une petite serviette.

Déjà réveillée ? Me demande-t-il en ralentissant son rythme de course.

Je serais bien restée plus longtemps, mais mon réveil en a décidé autrement...

- On aurait dû dormir chez toi hier soir, ç'aurait facilité les choses pour toi.

- Ne dis pas de bêtises, il faut juste qu'on tarde pas trop... J'ai absolument pas fait ma valise pour ce weekend, ni pour le Japon !

Lewis saute de son tapis de course et vient me rejoindre. Il tire sur mon t-shirt, qui est en réalité le sien.

Tu peux toujours annuler et rester cachée ici, tout le weekend.

Nos deux corps se rapprochent inexorablement. Je pose mes mains sur son torse brûlant et trempé de sueur. Son souffle s'écrase sur mon visage.

La décision te revient. Me dit-il en posant ses lèvres sur les miennes.

Je frissonne sous son baiser. Quand il me parle comme ça, je pourrai céder à la moindre de ses envies. Je ferme les yeux et passe l'une de mes mains sur sa nuque pour l'attirer un peu plus contre moi. Sa langue se fraye un passage entre mes lèvres. Je sais qu'il fait ça pour me faire perdre la tête. La température monte de quelques degrés entre nous. Même si ma décision d'aller chez les parents de Lando pour le weekend est déjà prise et que j'y reviendrai pas dessus, je ne vais pas me priver d'un baiser passionné.

Nos lèvres se décollent lentement, je pousse un petit soupire d'aise puis je rouvre les yeux. Lewis m'offre un sourire satisfait.

Je n'ai pas changé d'avis, mais merci pour ce baiser de bon matin !

Lewis éclate de rire et fait quelques pas en arrière.

Alors toi ! Je vais m'étirer un peu, prendre une douche et je te ramène.

- Je peux aussi prendre un taxi.

- Non, ce n'était pas une question.

Je glousse de rire puis je glisse ma main dans celle que Lewis me tend. Il m'attire avec lui, dans le fond de sa salle de sport. Plusieurs tapis sont disposés par terre. Je m'assois en tailleur pendant qu'il entame ses étirements. Je ne perds pas une miette du spectacle qui m'est offert.

Je suis toujours très étonnée de la souplesse que possède Lewis. Il est capable de toucher ses pieds sans beaucoup de difficulté. J'imagine que c'est grâce aux différents exercices qu'il avait l'habitude de faire avec sa physio, Angela Cullen. Même si aujourd'hui, il est toujours très entouré par son équipe, les sept ans d'entrainement avec elle, ont forcément laissé des traces.

Quand il s'allonge, j'en fais de même. Quelques étirements ne pourront pas me faire de mal, surtout avec les courbatures que j'ai d'avoir couru avec les garçons hier matin. Je suis attentivement les consignes de Lewis qui effectue les exercices en même temps. Après les étirements, Lewis prend quelques minutes pour faire des exercices de respiration. De la cohérence cardiaque qu'il me dit. Peu importe ce que c'est, j'aime bien. Ça ressemble beaucoup aux exercices de respirations que m'avait appris Lando.

En parlant de lui, il ne faut pas trop qu'on prenne notre temps. Je ne sais pas à quelle heure notre avion décolle, mais j'imagine que je vais avoir d'une petite marge pour être en retard. Lewis m'aide à me relever puis nous quittons la salle de sport. Je n'avais jamais fait attention, mais la porte dans l'entrée que je prenais pour un placard est en fait un accès par l'intérieur à sa salle. Je me demande si un jour, j'arriverai à faire le tour complet de cette maison. À chaque fois, je découvre de nouvelles pièces.

Je perds totalement la notion du temps quand je rejoins Lewis sous la douche. Je n'ai pas fait de sport, mais je ne raterai pas une occasion de partager ce moment-là avec lui. Quelques baisers appuyés pendant qu'on se savonne et des câlins pleins de tendresse puis c'est Lewis qui me rappelle que je suis attendue.

Je traine presque un peu des pieds pour m'habiller. Plus les minutes avancent et plus je commence à regretter mon choix de quitter Lewis pour le weekend. Je remets ma robe et me sers dans le dressing de Lewis pour prendre un pull. Je retrousse les manches qui sont un peu trop longues puis je rejoins Lewis qui est déjà prêt dans le salon.

On y va ? Demandai-je en passant ma main sur sa joue quand il bascule sa tête pour me regarder arriver.

-La voiture est déjà avancée, nous attendons madame !

- Madame ?

- C'est pour que tu commences à t'y habituer.

J'éclate de rire et lève les yeux au ciel.

Allez, lève-toi au lieu de dire des bêtises !

Lewis se lève d'un bond du canapé. Nous mettons nos chaussures et quittons la maison. Installée sur la banquette arrière, je regarde la demeure s'éloigner de nous. Si hier, j'avais une grosse appréhension pour y remettre les pieds, ce matin, je n'ai qu'une hâte. Revenir pour déposer mes valises pour de bon, cette fois-ci. 

Je remercie chaleureusement le chauffeur de Lewis lorsqu'il me dépose devant mon immeuble. Lewis lui indique de rester dans le coin puis il me suit dans le hall d'entrée. Je salue rapidement Jean après avoir pris mon courrier dans ma petite boite à lettre. Puis, nous montons rapidement dans mon appartement.

Lewis passe en revue mes vêtements qui sont suspendus dans la penderie pendant que j'ouvre ma valise sur mon lit.

J'ai aucune idée de quoi mettre dans ma valise...

- Tu pourrais commencer par mettre ça !

Lewis fait tourner autour de son index l'un de mes nouveaux tangas en dentelle. Je le regarde, les poings sur les hanches.

-Je ne t'ai jamais vu le porter celui-là...

- Parce que tu retiens tout ce que je porte peut-être ? Demandai-je en tentant d'attraper mon sous-vêtement.

Non pas tous, mais celui-ci, je m'en serais souvenu !

Je me hisse sur la pointe de mes pieds pour tenter de récupérer le bout de tissu, mais Lewis l'agite au-dessus de ma tête sans que je puisse le saisir. Je finis par nous pousser contre mon lit et je grimpe sur Lewis pour récupérer mon tanga en dentelle. Je dépose un rapide baiser sur ses lèvres avant de me remettre debout. J'ai une valise à commencer, quand même !

Lewis m'aide à sélectionner plusieurs tenues, puis l'interphone se met à sonner de façon très insistante. Je regarde ma montre, il est déjà onze heures et je n'ai pas terminé ma valise... Lewis se lève et va ouvrir à Lando qui semble déjà s'impatienter.

Avant même qu'il arrive dans l'appartement, je l'entends se plaindre.

Promis, je termine rapidement, dis-je quand la tête de Lando apparaît dans l'encadrement de la porte.

Lewis lui passe devant et revient s'installer sur le lit.

Je lui avais dit de se lever plus tôt pour être prête. Mais, tu sais comme moi, comment elle peut être une vraie tête de mule ! Déclare Lewis en passant ses bras derrière sa tête.

Si on oublie le temps que tu as pris sous la douche...

- Stop, je n'ai absolument pas envie de connaitre les détails, s'empresse d'ajouter Lando.

Je laisse les deux pilotes discuter dans ma chambre pour passer dans la salle de bain. Je réunis mes produits de beauté et les fourre sans ménagement dans ma trousse de toilettes. Je vais ensuite dans le salon pour prendre les deux nouveaux livres que j'ai reçus cette semaine. Nos cœurs à l'horizon de Jojo Moyes et Tant que le café est encore chaud de Toshikazu Kawaguchi. Je ne sais pas encore lequel des deux je vais commencer, mais j'ai hâte d'avoir assez de temps pour lire.

Je referme ma valise sous le regard amusé de Lando. Je n'ai pas fait attention à leur discussion, mais quand je suis arrivée dans ma chambre, le silence s'est fait.

Bon, on y va ? Me lance Lando en portant ma valise jusqu'à l'entrée.

Lewis me tire vers lui et referme ses bras autour de ma taille. Alors qu'il commence à déposer des baisers dans mon cou, j'entends la porte d'entrée de mon appartement s'ouvrir.

Je t'attends en bas Am', me prévient Lando avant de refermer la porte derrière lui.

Je pouffe de rire. Lewis saisit mon visage entre ses mains et m'embrasse tendrement.

Ne fais pas de bêtises...

- Ce n'est pas mon genre !

- On se voit à Suzuka quand vous arrivez ? M'interroge Lewis.

Bien évidemment ! Allez, il faut qu'on descende, sinon Lando va encore s'énerver contre l'interphone.

Je passe mes bras autour du cou de Lewis et l'embrasse une dernière fois avant de l'attirer en dehors de mon appartement. Je ferme les verrous à double tours puis, main dans la main, nous descendons les deux étages. Arrivés aux dernières marches, Lewis me tire contre lui et dépose un doux baiser avant de me laisser partir. 

Je fronce les sourcils quand Lando ne tourne pas à droite comme prévu pour prendre la direction de Nice.

Mais on ne va pas prendre l'avion pour Bristol ?

- Bah si, mais on va juste faire le trajet Monaco-Nice un peu plus rapidement que prévu, vu que tu n'étais pas prête à l'heure ! Me répond Lando un peu amusé par la situation.

Tu vas me dire où on va ?

- Regarde !

Mes yeux se lèvent sur le panneau qui arrive à notre hauteur. Nous prenons la route pour aller à l'héliport de Monaco. J'écarquille les yeux.

Bah quoi ? T'as jamais pris l'hélico pour aller à Nice ?

- Non mais Lando, toi et moi, on vient vraiment pas du même monde ! À quel moment, j'aurai eu l'occasion de prendre un hélicoptère pour faire un trajet qui peut être fait par la route ?

- Alors, tu vas faire ta première fois avec moi ! Oh là là, je suis presque ému ! On prendra des photos pour que tu en gardes un souvenir !

Lando tourne la tête pour me faire un grand sourire. Je lui tape dans l'épaule en lui sommant de garder les yeux sur la route. Nous ne tardons pas à arriver à destination. Nos valises sont rapidement prises en charge par le personnel de l'héliport et nous nous dirigeons vers la plateforme où attend déjà notre moyen de locomotion peu banal. Lando m'aide à me hisser à bord de l'appareil et me tend le casque à me mettre sur les oreilles. Lorsque le pilote enclenche un à un les boutons, je suis comme hypnotisée.

Pendant que nous attendons l'autorisation de décoller, Lando me mitraille avec son appareil photo. L'un des pilotes se retourne vers nous pour nous indiquer qu'on va décoller et l'hélicoptère commence à bouger. 

La principauté de Monaco devient de plus en plus petite. Nous survolons la côte et Lando ne manque pas de me montrer chaque ville qui passe en dessous de nous. Il doit prendre l'hélicoptère pour faire ce trajet bien plus de fois que ce que je pensais. Après moins d'une dizaine de minutes de vol, nous commençons à perdre de l'altitude. L'aéroport de Nice se dessine de plus en plus clairement.

Une fois le pied-à-terre, Lando m'entraine avec lui vers un petit avion. Je ne comprends pas pourquoi on s'est pressé alors qu'on va prendre un jet privé. Le but d'utiliser ce genre de service, ce n'est pas pour bénéficier d'une certaine flexibilité ? Après, ça ne m'étonnerait pas que ça soit les parents de Lando qui aient organisé le voyage pour être certains que leur fils et moi soyons là ce weekend.

Bon alors ? Comment tu as occupé ces deux derniers jours ? Me demande Lando en prenant place dans le siège en face du mien.

Eh bien... J'étais avec Lewis... Tu as vraiment envie de savoir ?

- Bien sûr que ça m'intéresse, tant que tu te censures un peu...

- Non mais Lando, t'es au courant quand même que-

- Est-ce que tu peux respecter le fait que je n'ai pas envie de t'imaginer coucher avec Lewis ? J'ai une imagination débordante, tu sais.

- Très bien ! Très bien ! Après le footing qu'on a fait ensemble, Lewis m'avait réservé un après-midi dans l'une des loges privées de l'Hermitage ! On devait aller au resto, mais le serveur a renversé le verre de Lewis sur son t-shirt. Alors, on est repassé par chez lui-

- Attends, mais je croyais que tu ne voulais pas y remettre les pieds ! M'interrompt Lando, encore une fois.

C'est exact, je comptais l'attendre dans la voiture puisqu'on devait aller au restaurant comme je te l'ai dit. Puis j'ai changé d'avis au dernier moment et finalement, on est resté chez lui. C'est pour ça que j'étais en retard ce matin.

- Mhm... Je vois... Et c'était bien ?

- Je croyais que tu ne voulais pas de détails ? Dis-je en haussant un sourcil.

- Non, mais je te parle pas de ça ! Mais d'être retournée là-bas ! Roh là là, mais c'est fou de penser qu'au sexe comme ça !

J'esquisse un sourire devant la manière très gestuelle de parler de Lando.

Oui, c'était bien. Je me suis toujours sentie bien chez lui. Alors qui sait ? Peut-être que je finirai par rendre mon appartement de fonction dans les prochains mois voir les prochaines semaines.

- Oh... eh bah dis donc ! On dirait bien que vous avancez vraiment dans la bonne direction tous les deux !

- On dirait bien oui, dis-je en m'installant plus confortablement dans mon siège.

L'une des hôtesses vient nous prévenir que nous allons pas tarder à partir. Je mets mon téléphone en mode avion et prends l'une des coupes de champagne qu'on vient de nous servir.

J'ouvre un œil quand Lando pose sa main sur mon genou. Je ne m'étais même pas rendue compte que je m'étais endormie.

On va pas tarder à atterrir. Me glisse le jeune pilote avant de retirer sa main de mon genou.

J'ai à peine le temps de regarder par le hublot, qu'effectivement, nous venons d'atterrir. Une légère secousse se fait ressentir puis l'avion roule au pas pour aller se garer vers son emplacement. Une fois le feu vert donné par l'hôtesse, je rassemble mes affaires et nous quittons l'habitacle du jet privé. Une voiture nous attend sur le tarmac. Non pas que je sois habituée à ce genre de traitement, mais je n'ai plus vraiment les étoiles dans les yeux comme la première fois que ça m'est arrivé. C'est Adam, le père de Lando qui nous accueille. Après une rapide accolade, j'aide Lando à mettre nos valises dans le coffre. Je monte à l'arrière alors que Lando prend place sur le siège passager à l'avant.

Je n'écoute pas complètement leur échange. Le père et son fils reviennent sur la course en Australie comme s'ils n'avaient pas encore débriefé dessus. J'enlève le mode avion de mon téléphone et j'envoie un message à Lewis pour le prévenir que nous sommes bien arrivés à destination. 

Le trajet entre l'aéroport et le quartier résidentiel où habitent les parents de Lando n'est pas très long. Nous sommes accueillis par Cisca, la maman de Lando, qui semblait nous attendre assise sur les marches du porche de l'entrée.

Vous voilà enfin ! Je suis si heureuse de vous avoir tous les deux pour ce weekend ! Nous dit-elle en ouvrant ses bras pour nous enlacer quand nous arrivons à son niveau.

J'avais hâte de revenir chez vous ! On passe toujours des bons moments ici, dis-je en me blottissant dans ses bras de maman.

Nous avons eu des moments un peu difficile entre Cisca et moi, notamment après le décès de ma mère, mais depuis, sa douceur et ses petites attentions en font quelqu'un d'important à mes yeux. Elle se comporte comme si j'étais sa troisième fille sans en faire trop non plus. Ce n'était pas écrit dans les petites lignes du contrat que j'ai signé en devenant la responsable média que Lando que j'allais également trouver une famille qui m'accueille les bras ouverts, littéralement.

Laissons les hommes s'occuper des bagages, je vais te montrer ta chambre pour le weekend ! M'indique Cisca en m'entrainant avec elle à l'intérieur de la maison. 

Je me déchausse rapidement et laisse mes baskets dans l'entrée pour suivre la mère de Lando qui est déjà dans les escaliers. Comme si je n'étais pas au courant, elle m'indique la porte de la chambre de Lando quand nous passons devant.

Quelques mètres plus loin, Cisca s'immobilise devant une porte avant de l'ouvrir.

-Et voici la chambre d'amis, qui sera la tienne ce weekend ! Lando ? Ramène la valise d'Amélia s'il te plait ! S'écrit Cisca par-dessus mon épaule.

J'entends Lando qui râle dans les escaliers, ce qui me fait sourire. La moquette absorbe le bruit des roulettes, mais je fais quelques pas dans le couloir pour aider Lando qui s'est retrouvé avec sa valise et la mienne à porter. Je lui glisse un merci avec un grand sourire.

Quand vous aurez fini de vous installer, on passera à table ! Nous indique sa mère avant de redescendre.

Tu sais qu'il y a qu'avec toi que ma mère se montre aussi sympa !

- Ne sois pas jaloux Lando, même si la concurrence est rude, je suis persuadée que tu resteras le petit fiston à sa maman !

Je tends une main pour ébouriffer Lando mais celui m'évite et ouvre la porte de sa chambre pour y faire rouler sa valise.

Allez, dépêche-toi de t'installer, je meurs de faim !

Je pousse à mon tour ma valise dans ma chambre. 

31 mars 2024 - Bristol - Angleterre

J'émerge doucement, le chant des oiseaux dans l'arbre en face de ma chambre me berce un peu. Ça faisait longtemps, mais je me réveille sans l'aide d'un réveil et c'est une chose que j'apprécie particulièrement. J'écoute les bruits de la maison. Il me semble entendre du bruit dans la cuisine qui se trouve en dessous de ma chambre. Je tends un peu plus l'oreille, mais je n'arrive pas à savoir si Lando est réveillé lui aussi.

J'enfile un pull par-dessus mon pyjama puis je quitte ma chambre à pas de loup. Notre étage est silencieux, Lando doit encore dormir. J'enclenche lentement la poignée de la porte de sa chambre. La pièce est baignée dans la peine ombre. Je m'avance doucement jusqu'au lit du jeune homme. Seules ses boucles châtains dépassent de la couette.

Hier après le repas de midi, nous sommes restés chez ses parents. Lando a aidé son père à bricoler dans le garage pendant que moi, j'ai profité du soleil timide pour commencer Tant que le café est encore chaud. Puis j'ai accompagné Cisca pour faire les courses pour le repas de Pâques de midi, sans oublier les œufs en chocolat qu'on cachera pour Mia, la plus grande des nièces de Lando. Athena n'ayant que quelques mois, elle est encore trop petite pour participer activement à la chasse aux oeufs ! 

J'ai vraiment l'impression de faire partie de cette famille, comme si j'y étais née. Et ce sentiment est très agréable. Les petites sœurs de Lando sont venus partager le repas du soir avec nous avant de repartir dans leur appartement respectif. Nous les reverrons ce midi pour le repas de famille.

Je m'assois sur le bord du lit et secoue un peu Lando pour qu'il se réveille. Il grogne un peu, puis sa main fait redescendre la couette qu'il avait sur le visage. Il ouvre un œil et soupire.

Le but qu'on ait chacun notre chambre, c'est qu'on puisse se réveiller quand on veut sans déranger l'autre.

- Rooooooh, mais allez, je vais m'ennuyer moi si tu dors toute la journée ! Commençai-je à me plaindre.

Mais Amélia, il est même pas huit heures ! Me notifie Lando en jetant un œil à son portable.

- Je sais, mais j'aimerais qu'on aille visiter Bristol ce matin...

Lando rabat la couette sur la tête et peste sans que je comprenne ce qu'il dise. Je fais bouger un peu le matelas pour pas qu'il se rendorme. D'un geste théâtral, Lando éjecte sa couette du lit et s'assoit en frottant ses yeux.

Ok, ok ! Va prendre ta douche, prépare-toi et on va aller visiter Bristol !

- Bah, tu vois quand tu veux ! Dis-je en me relevant.

Lando m'envoie son coussin dans la tête. Je ne fais aucun effort pour l'éviter, je l'ai bien mérité puisque je le tire du lit alors qu'il comptait clairement faire une grasse matinée. Je retourne dans ma chambre pour me préparer. La chambre d'ami a l'avantage d'avoir sa propre salle de bain, je prépare ma tenue du jour que je laisse sur mon lit puis je me déshabille pour aller prendre ma douche.

Pendant que je suis en train de me masser le crâne après avoir étalé mon après-shampoing sur mes longueurs, on frappe à la porte. J'ouvre un œil et vois la porte s'ouvrir lentement.

Tu en as encore pour longtemps ? Demande Lando de l'autre côté de la porte.

Mhm peut-être cinq minutes pourquoi ?

- Ton portable n'arrête pas de vibrer, je crois que quelqu'un cherche à te joindre !

- Tu veux bien regarder pour moi ?

Quelques secondes s'écoulent et Lando revient à la charge.

Tu as reçu pas moins de quatre messages !

- Tu veux jeter un oeil et me dire qui c'est ? Je me dépêche de finir ! Lui dis-je en commençant à me rincer.

En fait, il vaudrait mieux que ça soit toi qui regardes, c'est ton petit ami après tout, pas le mien. Je t'attends en bas !

Je fronce un peu les sourcils. Qu'est-ce qu'il peut bien se passer pour que Lewis m'envoie autant de message d'un coup ? Nous ne communiquons rarement par message, les SMS sont généralement pour qu'on se donne rendez-vous quelque part ou s'assurer que l'autre va bien.

Je me dépêche de finir de me rincer et je m'enroule dans ma serviette de bain. J'essore mes cheveux et vais dans ma chambre. Mon portable est sur mon lit, je tapote sur l'écran pour qu'il s'allume. Mes yeux s'écarquillent quand ma conversation avec Lewis apparaît sous mes yeux.

LH : 8h07
Je cherche mon T-shirt noir Valentino de partout... C'est toi qui l'as ?

LH : 8h08

Étrangement, le temps que je passe sous la douche quand tu n'es pas là est relativement court.

LH : 8h08
Passe une bonne journée, on s'appelle ce soir ?

Je fais défiler un peu mon écran pour découvrir la pièce jointe qui est avec le dernier message. J'ai du mal à déglutir. Une photo avec Lewis vêtu d'une simple serviette vient d'apparaitre. Je prends une grande inspiration et m'attarde un peu sur l'image en zoomant par endroit. Il ne faisait pas particulièrement chaud dans ma chambre, mais là, j'ai l'impression d'être en feu.

Depuis que nous en avions parlé, le soir où on a joué à « Je n'ai jamais », je n'avais jamais eu l'occasion de recevoir ce genre de message de la part du pilote Mercedes. Dans mes anciennes relations, j'avais déjà reçu des sextos. Mais je dois avouer que d'avoir le corps à moitié nu de Lewis sous les yeux, c'est autre chose.

Je me reconnecte à la réalité en repensant à la réponse de Lando. Je me mets à rire toute seule, je mettrai ma main à couper qu'il a ouvert la discussion et qu'il est aussi tombé sur la photo de Lewis. Voilà pourquoi il a botté en touche ! Le pauvre, sa curiosité lui a encore joué un mauvais tour. Et heureusement que Lewis n'avait pas fait tomber la serviette avant de se prendre en photo dans le miroir de la salle de bain.

Je m'assois sur mon lit, à côté de mes vêtements et tape une réponse à Lewis. Alors que j'allais appuyer sur la touche pour envoyer mon message, je reçois un appel du pilote britannique.

Son visage souriant apparait à l'écran. Je ressers ma serviette autour de moi.

Je pensais que tu étais encore en train de dormir, m'annonce Lewis à travers l'écran.

- Non, j'étais sous la douche et...

Il hausse un sourcil pour m'inviter à développer.

Et je crois que Lando a lu notre conversation...

Lewis éclate de rire. Je lui raconte ce qu'il s'est passé quelques minutes plus tôt.

Tu fais comme tu veux, mais je pense que tu devrais mettre un code à ton portable... rigole le britannique.

Après ce qu'il vient de se passer, je vais surtout arrêter de demander à Lando de consulter mon téléphone à ma place !

- C'est aussi une bonne solution ! Qu'est-ce que vous avez de prévu ce matin ?

- J'ai demandé qu'on aille se balader dans Bristol, mais après ce qu'il vient de se passer... Lando va être ronchon !

- Je te souhaite bon courage ! Je te laisse, j'ai Miles qui essaye de me joindre. On s'appelle ce soir ?

- Bien sûr ! Passe le bonjour à Miles, à ce soir.

Je lui envoie un baiser à travers l'écran, puis le visage souriant de Lewis disparait. Je termine de me sécher entièrement le corps puis je saute dans ma tenue du jour. Les températures ici, ne sont pas aussi douces que sur le bord de la Méditerranée. Un jean droit clair, un t-shirt manche longue blanc et j'attrape mon gilet gris avant de retourner dans la salle de bain pour finir de me préparer.

Je me sèche les cheveux la tête en bas pour leur apporter un maximum de volume, je replace quelques mèches puis je m'attaque à ma mise en beauté. Un peu de crème hydratante, quelques touches d'anti-cernes pour cacher mon bleu qui commence à s'estomper. Un peu de blush et j'agrandis mon regard avec du mascara.

Je descends les escaliers en sautillant et me dirige dans la cuisine pour retrouver Lando et sa mère qui discutent.

Amélia ! Tu as bien dormi ? Tu veux un thé pour te réveiller ? Me propose Cisca.

Elle est déjà bien réveillée, je t'assure Maman.

Je fais les gros yeux à Lando quand je m'installe à côté de lui.

Je ne dirai pas non à un bon thé anglais, merci Cisca.

Je me penche sur l'épaule de Lando.

Désolée pour les messages de Lewis. J'ai été aussi étonné que toi !

- Ouais ouais, j'espère au moins que la photo t'a fait plus plaisir qu'à moi !

Je pouffe de rire et Lando n'arrive pas à garder son sérieux très longtemps. Je remercie sa mère quand elle fait glisser un mug rempli de thé brulant.

Nous rejoignons le centre de Bristol en voiture. Un vent frais s'est levé, nous sommes tous les deux emmitouflés dans nos vestes, je ne remercierai jamais assez Cisca de m'avoir prêté une de ses écharpes. Lando porte sa casquette et sa capuche par-dessus. Il passe incognito dans les rues qui l'ont vu grandir.

Bon alors ? Par quoi tu veux commencer ? Me demande Lando tout en marchant.

Et si on faisait le tour de la ville en fonction des endroits où tu as vécu quelque chose ? Genre ton école primaire, ton resto préféré, là où tu aimais sortir ?

- T'es au courant quand même que je n'ai pas grandi à Bristol ? Mais à Glastonbury à une heure de voiture d'ici...

- Euh bah non... Je me mords la lèvre devant mon ignorance.

Tu aurais au moins pu faire des recherches sur moi avant de postuler chez McLaren !

- Eh bien, je me suis dit qu'un jour, tu prendrais le temps de me raconter ta vie. Et ce jour est arrivé !

- J'en reviens pas que tu as pu passer entre les mailles du filet pendant tout ce temps ! Allez viens, on va aller se réchauffer dans un bar pas très loin...

J'enfonce un peu plus ma tête dans mon écharpe et suis Lando. Nous faisons une petite halte devant une école primaire. Il y a des enfants qui jouent dans la cour, ça crie dans tous les sens. Le ballon vient même heurter la barrière à côté de nous. Comme en France, c'est le foot qui occupe les enfants pendant leur temps de pause.

Lando m'explique dans les grandes lignes le fonctionnement du système scolaire britannique... J'apprends que tous les matins, l'ensemble des élèves étaient conviés à une assemblée dans le gymnase de l'école pour parler durant une quinzaine de minutes sur les sujets d'actualités diverses et variées. Un temps de réflexion collectif avant de commencer leur journée d'école. Pendant mon année de jeune fille aupair que j'ai fait à Londres, j'avais assisté à ce genre de rendez-vous quotidien, mais je pensais que c'était propre à l'école où allaient les enfants que je gardais.

Après avoir longé la cour de récréation, Lando m'a emmené me réchauffer dans un petit bar qui ne paye pas de mine. Nous en profitons pour commander des boissons chaudes pour nous réchauffer. Je frictionne mes mains entre elles pour les réchauffer en attendant notre commande.

Laisse-moi deviner... C'est ici que tu as embrassé ta première petite copine ? Dis-je en soufflant sur mes doigts.

Oulà non ! On venait souvent manger ici avec mon père quand on était de passage pour aller dans le nord de l'Angleterre pour les courses. 

- Des fois, tu ne regrettes pas de ne pas avoir eu la même enfance que les autres ?

- Je ne peux pas regretter quelque chose que je ne connais pas. Fin, je veux dire, j'avais mes amis au karting. C'est là que j'ai rencontré George et Alex ! Les autres enfants jouaient au foot pendant que moi je pilotais... Je pense pas avoir eu une enfance si différente des autres.

Nous remercions d'une même voix le serveur qui vient de déposer nos  chocolats chauds devant nous ainsi qu'une petite assiette contenant des scones. Lando fait tinter sa tasse avec la mienne avant d'en boire une grande gorgée. Je partage l'un des scones en deux et le trempe dans la petite sauce au fromage fouettée  et m'empresse d'en prendre un morceau dans ma bouche. Je ferme les yeux pour apprécier encore plus les saveurs.

Mhm, c'est vrai qu'il est vachement bon !

- Ça fait des années que je ne suis pas revenu ici, et rien n'a changé ! Je suis content que ça te plaise !

Nous échangeons un sourire puis nous continuons de manger. Il n'y a pas grand monde dans ce bar, ce qui nous permet de nous détendre un peu sans être dérangé sans arrêt pour signer des autographes ou prendre des photos.

Alors, raconte-moi tout ce que je dois savoir sur toi ! C'est vrai que depuis qu'on travaille ensemble, on a pas vraiment pris le temps d'aborder ce sujet... dis-je en enfonçant un autre morceau du scone dans ma bouche

Dis-moi d'abord ce que tu sais, pour voir d'où on part !

- Eh bien, je sais que tu es né à Bristol ! Et que tu as été champion du monde de karting quand tu avais quinze ans... Mais je t'avoue que je ne sais pas grand-chose de ton enfance... Tu es plutôt discret sur ça...

- Bon au moins, ce que tu connais de moi est juste. J'ai grandi à Glastonbury, mes parents n'avaient pas encore la maison qu'ils ont aujourd'hui, ici à Bristol. J'ai fait toute ma scolarité dans un pensionnat pas très loin de chez moi. Mais avec mes débuts prometteurs en monoplace, je n'ai pas passé mon GCSE.

- Ton quoi ? Demandai-je, ignorant ce que veut dire cet acronyme.

Le GCSE c'est un peu comme votre baccalauréat français. J'ai quitté l'école avant de le passer pour me consacrer à la course. Mais mon père m'a payé un tuteur pour que je continue d'apprendre les maths et la physique. 

Je râcle ma cuillère contre mon assiette pour ne pas laisser une miette de mon dessert avant de reprendre. 

- Depuis que t'es tout petit, tu as toujours voulu monter dans une monoplace ?

- Pas vraiment, à la base, je voulais faire de la moto !

Je suis surprise par cette révélation. La plupart des pilotes disent qu'ils ont toujours voulu monter à bord d'une monoplace depuis leur plus tendre enfance.

J'étais archi fan de Valentino Rossi, tu sais le pil-

- Oui, je connais quand même le pilote Valentino Rossi, Lando ! Rigolai-je.

J'avais même une petite moto ! Puis un jour, après l'école, mon père m'a emmené sur la piste de karting de Clay Pigeon, on ira un jour. J'ai fait un tour en karting et j'ai adoré ça. Le Noël d'après, j'avais un kart et ensuite, tu connais l'histoire ! 

Quand Lando me parle de son enfance, il a des étoiles dans les yeux et j'ai vraiment l'impression de retrouver le petit garçon qu'on peut voir sur les vidéos datant de ses courses de karting.

Après notre petite pause, nous reprenons notre route pour continuer de visiter Bristol. Le centre-ville est très joli, les quais de l'ancien port ont été aménagés pour devenir un centre culturel. Le soleil tente une percée entre les nuages, ce qui réchauffe un peu l'atmosphère. Comme à chaque fois que je suis avec Lando, nous ne pouvons pas nous empêcher de faire les boutiques.

Ce sont les bras chargés de sacs que nous retournons à la voiture. Je ne sais pas comment je vais faire rentrer ma nouvelle paire de basket ni les deux pulls que je me suis achetée dans ma valise, mais ça sera un problème pour plus tard.

Nous rentrons juste à temps aider ses parents dans les derniers préparatifs avant que le reste de la famille arrive. Je dresse la table avec Lando. J'envoie une photo de la table dressée à mon père puis nous nous occupons de cacher les œufs dans le jardin derrière la maison.

Finalement, l'après-midi passe plutôt rapidement. Après le repas, nous avons aidé la petite Mia a trouvé ses œufs en chocolat. D'un commun accord avec Lando, nous ne divulguerons pas le nombre de chocolat que nous avons mangé tout au long de la journée.

Je laisse Lando, Oliver, son frère et Adam devant le match de Manchester City et Arsenal en fin d'après midi pour aider Cisca à remettre un peu d'ordre dans la cuisine. Je la retrouve avec la femme d'Oliver, Savannah. Je saisis un torchon et essuie avec application les verres avant de les donner à la jeune maman, pour la deuxième fois, afin qu'elle les range dans le vaisselier. 

Comme hier soir, Lando et moi nous nous retrouvons tous les deux avec ses parents. Oliver, Savannah et leurs petites filles sont partis à la fin du match. Quant à Flo et Cisca, les sœurs de Lando elles nous ont quittés après le repas du soir.

Je profite de ce petit temps calme pour ouvrir mon ordinateur et travailler un peu. J'ai vraiment profité de cette semaine pour couper un peu avec mes obligations professionnelles. Mais à quelques heures de remonter dans l'avion pour le Japon, il faut que je remette le pied à l'étrier. Je ne vois absolument pas le temps passé, c'est quand Lando appuie sur mon écran pour le refermer que je relève la tête.

On va se coucher ? Je ne tiens plus debout.

J'acquiesce et referme complètement mon ordinateur. Nous avons treize heures de vol demain, j'aurai largement le temps de reprendre la rédaction de mes mails pendant ce temps-là. Je souhaite une bonne nuit à ses parents qui regardent encore la télé et je suis Lando qui monte les escaliers.

- Laisse-moi dormir demain matin, s'il te plait, me dit-il avant de me souhaiter une bonne nuit et refermer la porte de sa chambre. 

Je lève les yeux au ciel, je n'ai même pas assez de doigts pour compter le nombre de fois où Lando m'a réveillé bien trop tôt depuis que je le connais... Je trottine pour aller rejoindre ma chambre à mon tour. Je n'ai pas eu le temps de sortir mes achats de leur sac. Je tire sur l'un des pulls et une idée me vient. 

Lewis a voulu jouer ce matin, il est temps que je lui rende la monnaie de sa pièce. Je retire mes vêtements pour ne garder que le tanga en dentelle avec lequel il avait joué hier et j'enfile mon nouveau pull. Il ne cache que la moitié de mes fesses. Je prends mon téléphone et j'envoie la photo à Lewis accompagné d'un message.

Moi : 23h06
Étrangement mes pulls ne couvrent pas autant de surface que les tiens...

Je m'assois sur le lit en attendant sa réponse. Celle-ci ne tarde pas arriver.

LH : 23h08

Et je ne vais pas m'en plaindre, Amélia...

Dommage qu'il cache quand même un peu trop tes fesses à mon goût.

Sans vraiment trop réfléchir, j'enlève mon nouveau pull et je m'allonge à plat ventre sur le lit. Avec mon portable, je prends une photo qui dévoile la dentelle de mon tanga et les formes de mes fesses, ainsi que mon dos et mes jambes croisés. J'appuie sur envoyer puis je me dépêche de me mettre en pyjama, il manquerait plus que Lando entre sans prévenir dans ma chambre pour clôturer cette journée en beauté ! 

--
Hello Beautiful People 🥰
Je profites de ce chapitre pour vous mettre les infos que j'ai appris récemment sur Lando 😉

Pour ceux/celles qui sont en vacances, profitez-en bien ! Pour les autres, courage 💪🏻

On en parle ou pas de ce weekend de course ? 🫠

A vendrediiiiiii ! 

Des bécots ❤️

Writting Firefly ✨

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