Late Night Talking

By WrittingFirefly

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Elle cherchait un endroit en marge de cette soirée où elle ne voulait pas venir. Lui voulait juste souffler e... More

Avant Propos
Tome I • Chapitre 1
Tome I • Chapitre 2
Tome I • Chapitre 3
Tome I • Chapitre 4
Tome I • Chapitre 5
Tome I • Chapitre 6
Tome I • Chapitre 7
Tome I • Chapitre 8
Tome I • Chapitre 9
Tome I • Chapitre 10
Tome I • Chapitre 11
Tome I • Chapitre 12
Tome I • Chapitre 13
Tome I • Chapitre 14
Tome I • Chapitre 15
Tome I • Chapitre 16
Tome I • Chapitre 17
Tome I • Chapitre 18
Tome I • Chapitre 19
Tome I • Chapitre 20
Tome I • Chapitre 21
Tome I • Chapitre 22
Tome I • Chapitre 23
Tome I • Chapitre 24
Tome I • Chapitre 25
Tome I • Chapitre 26
Tome I • Chapitre 27
Tome I • Chapitre 28
Tome I • Chapitre 29
Tome I • Chapitre 30
Tome I • Chapitre 31
Tome I • Chapitre 32
Tome I • Chapitre 33
Tome I • Chapitre 34
Tome I • Chapitre 35
Tome I • Chapitre 36
Tome I • Chapitre 37
Tome I • Chapitre 38
Tome I • Chapitre 39
Tome I • Chapitre 40
Tome I • Chapitre 41
Tome I • Chapitre 42
Tome I • Chapitre 43
Tome I • Chapitre 44
Tome I • Chapitre 45
Tome I • Chapitre 46
Tome I • Chapitre 47
Tome I • Chapitre 48
Tome I • Chapitre 49
Tome I • Chapitre 50
Tome I • Chapitre 51
Tome I • Chapitre 52
Tome I • Chapitre 53
Tome I • Chapitre 54
Tome I • Chapitre 55
Tome I • Chapitre 56
Tome I • Chapitre 57
Tome I • Chapitre 58
Tome I • Chapitre 59
Tome I • Chapitre 60
Tome II • Chapitre 1
Tome II • Chapitre 2
Tome II • Chapitre 3
Tome II • Chapitre 4
Tome II • Chapitre 5
Tome II • Chapitre 6
Tome II • Chapitre 7
Tome II • Chapitre 8
Tome II • Chapitre 9
Tome II • Chapitre 10
Tome II • Chapitre 11
Tome II • Chapitre 12
Tome II • Chapitre 13
Tome II • Chapitre 14
Tome II • Chapitre 15
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Tome II • Chapitre 17
Tome II • Chapitre 18
Tome II • Chapitre 19
Tome II • Chapitre 20
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Tome II • Chapitre 23
Tome II • Chapitre 24
Tome II • Chapitre 25
Tome II • Chapitre 26
Tome II • Chapitre 27
Tome II • Chapitre 28
Tome II • Chapitre 29
Tome II • Chapitre 30
Tome II • Chapitre 31
Tome II • Chapitre 32
Tome II • Chapitre 33
Tome II • Chapitre 34
Tome II • Chapitre 35
Tome II • Chapitre 36
Tome II • chapitre 37
Tome II • Chapitre 38
Tome II • Chapitre 40
Tome II • Chapitre 41
Tome II • Chapitre 42
Tome II • Chapitre 43
Tome II • Chapitre 44
Tome II • Chapitre 45
Tome II • Chapitre 46
Tome II • Chapitre 47
Tome II • Chapitre 48
Tome II • Chapitre 49
Tome II • Chapitre 50
Tome II • Chapitre 51
Tome II • Chapitre 52
Tome II • Chapitre 53
Tome II • Chapitre 54

Tome II • Chapitre 39

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By WrittingFirefly

23 mars 2024 - Melbourne - Australie

Je referme mon ordinateur un peu brusquement. Installée dans une petite salle de réunion au calme, je n'ai pas vu le temps passé et les qualifications vont débuter d'une minute à l'autre. Je plie rapidement bagage et repasse par mon bureau pour y laisser mes affaires. Je récupère ma petite veste légère aux couleurs de McLaren et mon téléphone que j'avais laissé charger et je prends la direction du garage de Lando au pas de course.

Lando est déjà installé dans sa monoplace quand j'arrive dans le garage. Je m'installe sur l'un des tabourets de libre et branche mon casque sur la console radio. Je ne vais pas déranger le pilote, il se rendra bien compte de ma présence quand il reviendra au stand. Mais je souris, je vais que je vais avoir le droit à une remarque de sa part. Je l'entends déjà me dire « Je peux savoir la raison de ton retard ? » ou encore « Tu trainais encore avec Lewis au lieu de venir me rejoindre ? »

Le moteur de la monoplace vient d'être allumé, son bruit sourd envahit le garage. Malgré mon casque qui étouffe pas mal les bruits environnants, le ronron du moteur résonne dans ma tête et fait vibrer tout mon corps.

Si Lando s'est hissé à la première place lors des premiers essais libres hier matin, les deux autres séances ont été plutôt en demi-teinte. Même si nous n'en avons pas parlé directement, je sais que Lando est un peu déçu des performances qu'il arrive à tirer de sa monoplace.

Lorsque Lando quitte le garage, plusieurs monoplaces ont déjà pris la piste pour effectuer leur tour de chauffe afin d'être dans les conditions optimales pour cette première partie des qualifications. Je regarde son aileron noir s'éloigner rapidement. Pourvu que tout se passe bien pour lui en cette fin d'après midi. Je me reconcentre devant l'écran qui affiche les points GPS des différents pilotes.

Les temps commencent à tomber petit à petit. Je garde un œil attentif aux performances de Lewis. Que ce soit le pilote dont je suis la responsable média ou celui avec qui je partage mes nuits, les deux passent l'épreuve que la Q1 sans trop de difficulté. Quand Lando revient au garage, je croise son regard quand il relève sa visière. Son sourire, bien que caché par son casque, se lit dans ses yeux.

La tension monte d'un cran quand le départ pour la deuxième partie des qualifications est donné. Chauffé de pneus tendres neufs, Lando s'élance pour tenter de se mettre à l'abri des éliminations. La performance d'Oscar qui se hisse à la deuxième place, laisse un sentiment de satisfaction flotter de l'autre côté du garage.

Les monoplaces ressortent pour une dernière tentative à quelques minutes de la fin du temps imparti. Si Lando termine septième, mon cœur se serre dès que je vois la monoplace de Lewis passer devant notre garage pour aller rejoindre le sien. Fin de la partie pour lui, il ne passera pas à l'étape suivante. Il partira onzième demain après-midi. Je n'ose même pas imaginer dans quel état il doit être. Pour la première fois cette année, Lewis échoue en Q2, derrière son coéquipier.

Mais pour Lando, l'aventure ne s'arrête pas là et je sors de mes pensées pour le regarder quitter le garage pour tenter de se hisser à la plus haute place possible pour cette dernière séance de qualification. Les doigts croisés devant ma bouche, je regarde les temps qui s'affichent un par un. Pour son premier essai, le jeune pilote britannique finit à la cinquième place. Mais je sais qu'il ne se contentera pas de cette place provisoire.

Il repart pour une dernière tentative et à l'agitation du drapeau à damier, c'est à la quatrième place qu'il partira demain. Je descends de mon tabouret et sautille légèrement d'excitation pendant que la monoplace arrive dans le parc fermé. Sur la deuxième ligne aux côtés de Sergio pour demain, ça s'annonce plus tôt bien pour Lando.

Le public acclame Oscar lorsqu'il sort de sa monoplace. Ça doit avoir une saveur particulière quand on roule à domicile. J'attends que Lando passe par la pesée pour aller le rejoindre. Une fois le feu vert donné par l'employée de la FIA, je m'approche du jeune pilote.

T'as cru que je n'allais pas remarquer ton absence au début des qualifications ? Me demande Lando en enlevant son casque.

Je suis arrivée juste avant que tu quittes le garage ! C'est juste que tu ne m'as pas vu ! On y va ?

Nous repassons par le garage pour que Lando puisse poser son casque, sa cagoule et ses gants et récupérer sa casquette avant qu'on aille devant les journalistes. Le sourire retrouvé grâce à sa quatrième place sur la grille de demain rend la tâche plus facile. J'opère un rapide scan de l'espace médiatique, l'homme que je cherche n'est pas là. J'imagine qu'il est déjà passé devant les journalistes après avoir échoué aux portes de la Q3. Tant pis, je le retrouverai ce soir en rentrant.

Lando me fait signe qu'il a terminé et nous regagnons l'hospitalité de notre écurie. Accompagné de Will, son ingénieur, ils commencent à débriefer de la séance alors qu'ils ne sont pas encore arrivés dans la salle de réunion. Je suis leur échange d'une oreille, pas vraiment intéressée par ce qu'ils se disent. Je me laisse tomber dans l'un des canapés, Lando reste debout en attendant que tout le monde soit revenu du garage pour que leur réunion débute.

Si tu veux, tu peux rentrer à l'hôtel. Pas besoin de m'attendre, mais profites-en pour te préparer, ce soir, on sort ! M'annonce Lando avec des étoiles dans les yeux.

Où va-t-on ?

- Tu verras !

- Mais donne-moi un indice que j'adapte ma tenue à l'endroit. Commençai-je à négocier.

Mhm, rien d'extravagant, un truc confortable. Prévois une veste quand même. Allez j'y vais ! Je passe te prendre quand je serai prêt !

Je regarde Lando partir en direction de la salle de réunion. Je prends quelques minutes pour consulter mes réseaux sociaux. J'y vais tellement peu souvent qu'à chaque fois, j'ai l'impression que je n'aurai jamais assez de temps pour tout rattraper.

Le bruit d'une tasse qui vient de se fracasser sur le sol me sort de ma contemplation. Je relève la tête en direction du bruit. Je découvre Archie accroupi en train de ramasser les morceaux de la tasse qu'il vient d'échapper. Je rigole doucement puis je range mon téléphone et je m'approche pour l'aider.

Si tu voulais être discret, c'est raté ! Tu n'es pas censé être en débriefing toi ? Rigolai-je en m'accroupissant à son niveau.

Pourtant, tu avais l'air absorbée par ton écran... Je suis dans l'équipe d'Oscar ce weekend du coup, on a la réunion un peu plus tard.

- C'était bien ce que je pensais. Tu m'évites depuis le début de la semaine !

- Je ne vois pas de quoi tu parles, me répond Archie en se relevant.

Mais oui bien sûr ! Alors comment t'explique le fait qu'on se croise qu'aujourd'hui ?

- J'ai eu pas mal de travail, j'imagine...

Je me relève moi aussi et pose les petits bouts que j'ai ramassés sur la table à côté de nous. Je soupire un bon coup puis je regarde Archie. Il finit par soutenir mon regard.

Écoute, oui peut-être que j'ai évité de te croiser. Maintenant que je sais pour toi et... Lewis. Putain, tu es avec Lewis. Tu m'étonnes que je n'avais aucune chance ! Rigole un peu nerveusement l'ingénieur.

D'ailleurs en parlant de ça... Est-ce que ça peut rester entre nous ? Je ne sais pas ce qui lui a pris ce jour-là, mais pour le moment, j'aimerais que ça ne s'ébruite pas... Dis-je en souriant timidement.

Ne t'inquiète pas, je respecte ta vie privée... Alors, vous deux ça fait longtemps ?

- Depuis septembre de l'année dernière, mais disons qu'on a eu un petit temps mort de deux mois. Quand tu m'as payé mon repas à Woking, je n'étais plus vraiment avec lui... Mais bref, aujourd'hui, on veut se redonner une chance. Il est un peu maladroit, mais je t'assure qu'il n'a rien contre toi.

- C'était un peu brutal comme façon d'apprendre que la femme qui nous intéresse est en fait déjà prise. À vrai dire, j'appréhendais un peu le retour au travail, d'où ma tentative d'évitement qui vient d'échouer lamentablement.

Archie passe sa main derrière sa nuque en signe d'inconfort.

Ma proposition pour être ton amie tient toujours ! Lui annonçai-je avec un grand sourire cette fois-ci.

Laisse-moi un peu de temps pour digérer les choses et promis, je considèrerai ta proposition !

- Pas de problème ! De toute façon, pendant encore vingt-et-une courses, nous serons au même endroit au même moment, alors autant rendre ça sympa ! 

Je lui tends ma main en signe de paix. Archie saisit ma main et la serre doucement.

Il faut que je rentre à l'hôtel, mais je suis contente qu'on ait pu discuter et mettre les choses à plat ! Lui dis-je en mettant un terme à notre serrage de main.

Passe une bonne soirée dans ce cas !

J'adresse un dernier sourire à Archie puis je remonte dans mon bureau pour prendre mon sac et sans plus tarder, je quitte le paddock pour rentrer à l'hôtel. Sur le trajet, j'écris rapidement un message à Lewis pour lui dire que je suis en train de rentrer. J'imagine qu'il va vouloir travailler sur les données récoltées aujourd'hui pour tenter de trouver des points d'améliorations avant la course de demain.

Une fois la porte de la suite fermée, je vérifie que je suis seule avant de me déshabiller. Je récupère mes vêtements laissés au sol pour les ranger dans le dressing et je file sous la douche. Je me prépare tranquillement. Des musiques aux sonorités latinos sortent de l'enceinte que nous avons dans la salle de bain, berçant chacun de mes mouvements.

Je laisse mes cheveux sécher à l'air libre pendant que je m'applique à tracer un trait d'eye-liner symétrique sur chacune de mes paupières. Du bout des doigts, j'applique un peu d'highlighter sur mes pommettes et l'arrête de mon nez. Une dernière touche de rouge à lèvre nudes et je n'en ferai pas plus côté maquillage. Je redessine quelques ondulations avec mon fer à lisser puis je quitte la salle de bain.

Toujours avec la serviette enroulée sous mes aisselles, je passe en revu les différentes tenues que j'ai avec moi. Lando m'a dit de porter quelque chose de confortable. Je serais presque tentée d'enfiler mon legging noir et l'un des pulls oversize de Lewis, mais Lando serait capable de me faire remonter dans ma chambre pour que je me change.

J'hésite entre plusieurs tenues, mais finalement, je vais partir sur quelque chose d'assez simple. J'enfile des sous-vêtements propres puis je fais remonter mon jean boyfriend légèrement délavé sur mes jambes. Après l'avoir boutonné, je retrousse le bas pour dévoiler mes chevilles. Ensuite j'enfile un haut rouge sans manches et assez près du corps puis je le rentre dans mon pantalon.

Après vérification sur mon téléphone, je n'ai toujours pas de nouvelles de Lando ni de Lewis. Je m'installe dans le canapé et commence à zapper sur les chaines du câble proposées par l'hôtel. Je tombe sur une rediffusion de Buffy contre les vampires. J'adorais cette série quand j'étais petite. On la regardait avec ma sœur, blotties toutes les deux sous le plaid dans le canapé de sa chambre. J'avais un petit crush pour l'acteur qui jouait le rôle de Spike.

Pleins de souvenirs me reviennent en tête. Il m'arrivait de dormir avec, sous mon oreiller, un pieu en bois que mon frère m'avait confectionné après l'une de nos balades dans les bois le dimanche avec le reste de la famille. Pour un Halloween, alors qu'on faisait le tour du quartier avec mes copines, Maxendre et Zoé qui devaient être de corvée de babysitting ce soir-là. J'avais insisté très fortement pour qu'on aille dans un cimetière, mais une fois arrivés devant le portail en fer forgé, j'avais détalé à toute vitesse en entendant un corbeau croasser.

Cette anecdote m'avait suivi pendant pas mal d'années et même si j'en rigole aujourd'hui, je me souviens en avoir fait des cauchemars durant plusieurs semaines après ça. Je me laisse happer par l'épisode, laissant remonter les souvenirs petit à petit.

Je sors de ma contemplation quand mon portable vibre sur la table basse.

Landodo : 19h28
Je t'attends en bas !

Prends une casquette !

Je fronce un peu les sourcils, puis finie par hausser les épaules. J'ai arrêté depuis longtemps à chercher une explication dans les messages de Lando. Je passe par le dressing pour emprunter une casquette à Lewis puis je prends mon sac et lasse mes baskets à mes pieds. Je profite du trajet dans l'ascenseur pour informer Lewis que je ne serai pas là ce soir.

Quand les portes s'ouvrent, je repère rapidement Lando qui m'attend assis sur le dossier de l'un des canapés du hall d'entrée. Son portable dans une main, il scrolle lentement avec son pouce sur son écran. Lorsque j'arrive à son niveau, je me racle la gorge pour lui signifier ma présence. Ses yeux détaillent ma tenue.

Tu n'as pas pensé à prendre un pull ? Me dit-il en haussant un sourcil.

Tu ne l'as pas précisé... Ou alors, j'ai oublié, c'est probable ça aussi... dis-je en soupirant.

Je ne t'ai pas demandé de mettre des sous-vêtements et pourtant j'espère que tu y as pensé par toi-même... Trente ans et il faut toujours lui indiquer de prévoir un pull quand on sort le soir... Ta génération m'épuise Amélia.

Lando secoue doucement la tête de droite à gauche, comme s'il était vraiment désespéré par mon cas. Je ne peux pas m'empêcher de pouffer de rire devant sa comédie.

Vous sortez ?

La voix derrière moi me fait sursauter. Tout en faisant une rotation sur moi-même, je souris avant même de découvrir son visage. Lewis, accompagné par le reste de son équipe d'ingénieurs, viennent d'arriver en nombre dans le hall.

Oui, je t'ai envoyé un message, il y a à peine une minute...

- De toute façon, il faut qu'elle remonte, elle n'a pas pris de pull cette enfant, rajoute Lando sans être invité dans la conversation.

Tu n'as qu'à prendre le mien, me propose Lewis en récupérant son pull du sac de Bono.

Je saisis le pull et le serre contre moi. Son odeur vient chatouiller subtilement mes narines. J'adresse un sourire à Lewis puis Lando me tire par le coude.

Allez, c'est pas tout ça, mais notre soirée nous attend !

- Tu vas me dire où on va ? Demandai-je en passant les portes tambour de l'entrée.

Oui, bien sûr, quand on y sera !

Je lève les yeux au ciel devant sa réponse. Sans attendre très longtemps, un voiturier gare l'une des voitures mis à disposition des pilotes devant nous. Lando m'ouvre la portière et me fait signe de prendre place à bord du véhicule. Je le regarde faire le tour et ouvrir sa portière pour s'installer sur le siège conducteur. A ce moment-là, mon portable vibre dans mon sac.

LH : 19h36
Profite de ta soirée !

Je réchauffe ta place dans le lit en t'attendant.

Moi : 19h36
🥰

Je range mon téléphone dans mon sac sous le regard amusé de Lando.

Bon... Ok, j'avoue, je suis peut-être un peu jaloux de votre relation. Finit-il par me dire alors qu'on quitte le parvis de l'hôtel.

Quoi ? Qu'est-ce que j'entends ?

- Non mais faut avouer, qui ne voudrait pas que quelqu'un lui porte de l'attention comme Lewis le fait avec toi ?

- Mhm, je ne sais pas... Toi, probablement ? Demandai-je en ricanant. T'es tout le temps en train de critiquer le moindre de ses faits et gestes !

- Non mais ça, c'est juste parce que ça m'amuse, sauf quand il a décidé de me faire du pied, ça... Ça, c'était pas drôle du tout ! 

Nous échangeons un regard et nos rires éclatent dans l'habitacle. Je me souviens encore quand il a recraché toute son eau qu'il avait dans la bouche au visage de Charles.

Qu'est-ce que j'ai hâte que tu te trouves une petite amie ! Je te promets que je te rendrai aux centimes près la monnaie de ta pièce !

- Non mais même pas en rêve par contre ! Déjà, il faudrait que je trouve quelqu'un qui veuille bien accepter mon train de vie et aussi la relation que nous avons tous les deux.

- Quand le moment viendra, tu verras, tu réclameras même plus de passer au moins une soirée par semaine avec moi. Tu seras bien trop occupé à te perdre dans les yeux de ta belle ! Le taquinai-je en le poussant un peu au niveau de l'épaule.

Mais alors là ! Elle n'est pas encore née, celle qui passera avant nos soirées en duo !

- Ouais, ouais, on en reparlera le moment venu.

Je pouffe de rire devant la tête surprise de Lando. Je ne raconte pas d'histoire, je sais très bien que quand il se mettra en couple, je ne serai plus une priorité pour lui. Et ça me va très bien, je donnerai très volontiers le flambeau à la femme qui aurait réussi à faire chavirer son cœur. Même si je pense qu'il me reste encore pas mal de temps avant que ça arrive, on n'est jamais sûr de rien avec le pilote britannique.

J'augmente un peu le volume de l'autoradio et dodeline de la tête aux rythmes de la chanson qui passe sur les ondes. Peu à peu, la nuit commence à s'installer au-dessus de nos têtes. Les lampadaires s'allument et l'ambiance change dans les rues.

Après un peu moins d'une vingtaine de minutes de trajet, Lando se gare sur un petit parking et coupe le moteur. Le bruit si caractéristique d'un wagon de montagne russe retentit derrière nous. Je me retourne directement et voir une farandole de wagons qui se suivent sur une structure métallique peinte en blanc. J'écarquille les yeux d'excitation et retourne ma tête vers Lando.

Mais non ? M'écriai-je impatiente.

Mais si ! Allez, mets ta casquette et noue ton pull autour de ta taille, on va essayer de passer incognito.

Lando visse sa casquette sur sa tête et récupère son pull qu'il avait jeté sur la banquette arrière avant de démarrer. Je le regarde enfiler son pull et positionner sa capuche par-dessus sa casquette. Si on ne fait pas attention, il serait difficile de reconnaitre le pilote phare de l'écurie McLaren. Il sort un bandana de sa poche kangourou et me le tend.

Tiens, tu peux prendre ça dans ton sac ? Si jama-

- Si jamais les regards commencent à être trop insistants, tu dissimuleras ton visage avec ça. T'inquiète, je connais le refrain avec Lewis ! On y va ?

J'attrape son bandana, le fourre au fond de mon sac et je quitte le véhicule. Je suis tellement contente d'aller à une fête foraine que je trépigne d'impatience. Quand Lando me rejoint, je passe mon bras sous le sien et nous rejoignons au pas de course l'entrée. Le visage d'un grand clown imposant surplombe l'entrée du lieu, il ferait presque peur avec ses yeux grands ouverts et ses sourcils froncés. Les caisses se trouvent à l'emplacement de sa bouche. Pendant que nous faisons la queue pour prendre nos billets, j'entends les cris perçant des personnes dans les manèges.

L'excitation monte d'un cran une fois que nous passons les tourniquets de sécurité, nos billets en main. J'ai l'impression de retomber en adolescence. L'odeur de la barbapapa et des churros me chatouillent les narines. Les lumières flashy des différents stands m'en mettent plein les yeux. Toujours accrochée au bras de Lando, nous faisons un petit tour pour sélectionner les manèges qu'on souhaite faire. 

On peut commencer par ça ? Demandai-je en pointant du doigt le train fantôme.

Tout ce que tu voudras !

Nous nous frayons un passage entre les visiteurs du parc jusqu'à l'entrée de l'attraction. Un employé nous invite à prendre place à bord du premier wagonnet. Nous attendons que tout le monde soit installé et le manège se met en marche. Je sursaute par moment, mais ce n'est pas le train fantôme le plus terrifiant que j'ai pu faire. C'est une bonne mise en jambe pour la suite.

Nous enchainons avec ce qu'ils appellent la Supernova, un manège auquel des balançoires sont accrochées à des bras qui s'élèvent à une hauteur de trente-deux mètres au-dessus du sol. La vue à 360° est époustouflante, la ville scintille sous nos pieds ! Plus nous prenons de la vitesse, plus la force centrifuge me plaque dans mon siège. Avec Lando, nous rigolons quand les adolescents devant nous se mettent à hurler au fur et à mesure que nous montons et descendons dans les airs.

De retour sur la terre ferme, je sens mon estomac qui se creuse. Je regarde ma montre, il est déjà vingt heures trente passés, forcément que je commence à avoir faim.

On peut prendre des churros et monter en haut de la Grande Roue ? Je commence à avoir un petit peu faim, pas toi ? Proposai-je à Lando.

J'ai mangé pendant ma réunion de débriefing, mais si tu me permets de te voler un churros alors, je suis partant !

Je rigole devant l'air innocent de Lando. Je savais très bien que j'allais devoir partager mes churros avec lui. Toujours camouflés sous nos casquettes, nous faisons la queue devant le stand de friandises. Quelques regards se posent sur le duo que nous composons, mais pour le moment la présence de Lando dans le parc d'attractions semble être passé sous les radars des curieux.

Je demande un supplément Nutella avant de payer et de remercier la vieille dame qui me tend mon cornet de churros encore tout chauds. Je tape la main de Lando qui tente de m'en voler un alors que nous déambulons dans l'artère principale du parc.

Eh ! Mais tu pourrais au moins attendre que j'en goûte un ! Dis-je en croquant dans le bout d'un churros nappé de chocolat.

Mais tu vas tout manger avant même que je puisse avoir le temps d'en goûter un !

Je lève les yeux au ciel et tends mon cornet à Lando. Du bout des doigts, il saisit l'un des churros et l'engloutit presque de moitié dans sa bouche. J'écarquille les yeux, surprise par son geste.

Mais ! Prends au moins le temps de le déguster ! Parce que je te préviens tu n'en auras pas d'autres... James me le ferait payer bien trop cher à notre prochaine séance de sport s'il savait que je t'ai laissé en manger rien qu'un seul !

Lando pouffe de rire et hausse les épaules tout en mâchant le morceau qu'il vient d'engloutir. Après s'être léché le bout des doigts, il reprend.

- En vrai, c'est tellement bon ces trucs ! Si tu m'en donnes un autre, je te promets de ne jamais révéler à James que tu m'encourages à faire des écarts dans le régime que je suis censé suivre...

Devant son regard suppliant, je suis incapable de lui tenir tête. Après tout, ce ne sont pas quelques churros une fois de temps en temps qui vont peser dans la balance. Surtout avec les séances de sport qu'effectue le pilote avec son coach sportif. Nous prenons place dans une des cabines de la Grande Roue et pendant que nous montons doucement, je tends le sachet à Lando.

De toute façon, si James me pose une question, je nierai tout en bloc, jusqu'à dire qu'on est jamais venu ici !

Nous échangeons un regard, puis prenons tous les deux un churros chacun avant de le manger lentement tout en regardant l'horizon. Lando soupire et s'installe un peu plus confortablement sur la banquette de la cabine. Le jeune homme sort son appareil photo et nous mitraille, je me prends au jeu en posant comme une mannequin avant que le tour de Grande Roue se termine.

Je remercie Lando qui me tend sa main pour m'aider à sortir de la cabine. Le ventre plein de churros au Nutella, je suis d'attaque pour les montagnes russes ! Pendant que nous faisons la queue pour l'attraction, nous apprenons que c'est l'une des plus vieilles montagnes russes encore en service dans le monde.

- Pourvu qu'ils aient bien fait la maintenance ce matin et qu'il ne manque pas un boulon, déclare Lando en rigolant.

Je le pousse gentiment de l'épaule en le rejoignant dans son rire. Les personnes devant nous se retournent en entendant la remarque de Lando et rigolent aussi à leur tour. L'ambiance est vraiment sympa ce soir. J'ai toujours aimé les fêtes foraines pour ça. Dans un espace plus ou moins grand, des gens qui aiment les sensations fortes se retrouvent et sont dans un mood propice à la détente et la rigolade. Que demander de plus ?

Une fois la barre de sécurité devant nous vérifiée par l'un des employés de l'attraction, le train se met en marche. Lando exagère chacune de ses réactions, ce qui a le mérite de me faire mourir de rire. Comme si la vitesse du manège, qui n'est pas l'un des plus rapides, lui faisait réellement peur alors qu'il passe sa vie dans une voiture de course depuis qu'il est tout petit.

Je reprends mon souffle lorsque notre wagon se stabilise, j'ai tellement rigolé que j'en tousse. Je remets mes cheveux en place sous ma casquette et quitte le wagon sous le regard amusé de Lando.

Pour finir notre soirée en beauté, nous nous arrêtons à un stand de tir. Chacun munis d'une petite carabine, nous tentons d'éclater le plus de petits ballons de baudruches dans le temps imparti. À mon grand étonnement, c'est moi qui remporte la partie ! J'indique au vendeur la peluche que je souhaite recevoir en cadeau. Mais Lando exige une revanche. En négociant un peu, le gagnant de cette manche remportera l'une des plus grosses peluches du stand en échange de deux pass paddock pour la course de demain. Nous ne sommes pas très difficiles en affaires, il faut le dire, même la plus grosse des peluches ne coutent pas le prix des pass. Mais au moins, nous passons un bon moment.

Cette fois-ci, c'est Lando qui gagne et haut la main !

Celle-ci ! Annonce-t-il en pointant du doigt un énorme koala.

Le vendeur saisit une canne et décroche le prix gagné par Lando. La peluche est vraiment énorme.

Je ne suis même pas sûr qu'elle va rentrer dans la voiture ! Dis-je en rigolant.

Pas grave, on lui fera prendre un taxi !

L'énorme peluche sous le bras, nous continuons le tour des différents stands. De celui où il faut marquer le plus de points en mettant des paniers de baskets à la pêche aux canards, nous écumons les activités dans la bonne humeur. Une voix dans les hauts parleurs nous informe que le parc va bientôt fermer ses portes. Il est bientôt vingt-deux heures.

Lando pousse de toutes ses forces pour faire rentrer la tête du koala à l'arrière de la voiture. Le véhicule n'est doté que de deux portières, ne facilitant pas le passage sur la banquette arrière pour notre nouvel animal de compagnie. 

Pendant le trajet retour, j'en profite pour jeter un œil aux photos qu'a prises Lando tout au long de notre soirée. Je dois l'avouer, il y a plusieurs photos qui retiennent mon attention. En plus d'être assez doué avec un volant entre les mains, Lando sait aussi très bien manier un appareil photo.

Arrivés devant l'hôtel, un voiturier se précipite pour venir récupérer la clef de la voiture. Le pauvre, s'il avait vu que nous avions le koala à extraire de la banquette arrière, je pense qu'il aurait pris son temps pour venir jusqu'à nous. Lando et lui s'affairent à faire sortir l'énorme peluche du véhicule pendant que je patiente hilare devant ce spectacle.

Le hall d'entrée a retrouvé son calme dans cette heure avancée de la soirée. Sans plus attendre, nous prenons l'ascenseur, Lando commence à avoir les traits tirés. Une bonne nuit de sommeil lui fera le plus grand bien avant la course de demain après-midi. Alors que les portes s'ouvrent à son étage, Lando me tend la peluche.

Tiens, tu l'as bien mérité ! Puis, elle ira parfaitement dans ton appartement à Monaco !

- Mais Lando ! Elle est énorme ! Comment je vais faire ?

- C'est ton koala maintenant, ce n'est plus mon problème ! Rigole le jeune homme en quittant la cage de l'ascenseur. Bonne nuit Amélia, à demain !

Lando me fait un dernier coucou avant que les portes se referment sur moi. La peluche dans les bras, j'ai presque un peu de mal à marcher pour rejoindre ma suite. En plus de faire quasiment ma taille, elle pèse son poids. Je déverrouille la porte d'entrée, me déchausse et dispose mon koala sur le canapé. La télécommande posée entre ses mains, comme s'il regardait la télévision, je rigole toute seule.

J'ouvre doucement la porte de la chambre, la lampe de chevet de Lewis est allumé, mais le pilote britannique ne semble pas bouger, il doit déjà dormir. À pas de loups, je me glisse dans la salle de bain pour me démaquiller et me mettre en pyjama.

J'éteins la lumière et fais le tour du lit pour rejoindre ma place. Sous la couette, je me colle à Lewis. Son bras vient m'attraper par la hanche.

Tu as passé une bonne soirée ? Me demande-t-il la voix toute endormie.

Oui, on est allés à la fête foraine, c'était vraiment chouette !

- Tu me raconteras demain... Bonne nuit Amélia.

Je me retourne pour lui faire face. Je caresse doucement sa joue barbue et dépose un délicat baiser sur ses lèvres avant de lui souhaiter une bonne nuit à mon tour. 

24 mars 2024 - Melbourne - Australie

Tu m'expliques pourquoi il y a un koala géant qui regarde la télé dans le salon ? M'interroge Lewis en ouvrant les rideaux de la chambre.

Je pouffe de rire en recouvrant ma tête avec la couette. Le matelas s'affaisse à côté de moi, Lewis tire la couette et m'offre un sourire radieux.

Tu es déjà allé faire ta séance de sport ? Demandai-je en me redressant contre la tête de lit.

Oui, il est déjà dix heures passées ! Alors, tu me racontes votre soirée ?

J'acquiesce avec enthousiasme et raconte en détails la soirée que j'ai passée avec Lando. Lewis m'écoute attentivement et rigole aux différentes anecdotes que je lui raconte. Ce réveil me met particulièrement de bonne humeur. Après avoir fini de raconter ma soirée en détail, je quitte le lit et saute dans mon maillot de bain. Lewis en profite pour m'expliquer ce qu'il a fait de son côté. Je suis bien contente d'être allée à la fête foraine avec Lando parce que Lewis a passé sa soirée avec Bono à analyser les différentes stratégies pour la course de tout à l'heure. Bien moins fun que ma soirée, il faut le dire !

Alors que je finis de préparer mon sac pour descendre à la piscine de l'hôtel, Lewis me regarde faire, appuyé contre l'encadrement de la porte du dressing.

Donc, tu sais si tu rentres à Monaco ce soir ou non ?

- Mhm, non, pas encore. Mais les parents de Lando m'ont invité à manger chez eux le weekend prochain... Je vais voir ! Lui dis-je en souriant.

Tiens-moi au courant ! De toute façon, on se verra après la course. Il faut que j'y aille, mon équipe m'attend.

Lewis s'approche de moi et me prend dans ses bras. Son nez caresse délicatement le mien avant que ses lèvres se posent sur les miennes. Après un doux baiser, il s'éloigne et j'entends la porte de la suite claquer. 

Après avoir nagé pendant une petite heure, je suis remontée me préparer pour aller rejoindre mon écurie dans le paddock. Ma jupe longue s'envole au gré des bourrasques de vents, l'ambiance est vraiment à la fête aux abords du circuit de l'Albert Park. Les supporters, venus en nombre, sont comme une marée géante d'humains. Il y a du monde de partout !

Je joue un peu des coudes pour rejoindre l'intérieur du motorhome de McLaren. À l'abri des regards, j'en profite pour terminer d'envoyer les quelques mails qui me restaient en attendant que Lando revienne du briefing des pilotes.

À partir de ce moment-là, tout s'enchaine très vite pour nous. Derniers ajustements de stratégies avec les équipes dédiées. La parade des pilotes, répondre aux différentes sollicitations des journalistes parcourant la voie des stands, dernier échauffement avec James et il est déjà l'heure pour Lando de s'équiper sur la grille de départ, avant de monter à bord de sa monoplace. Nous échangeons un dernier regard plein d'espoir et je retourne dans le garage pour place près des ordinateurs de suivis.

Comme à mon habitude, je retiens ma respiration jusqu'au passage du premier virage. Si Lando arrive à conserver sa troisième place, Lewis réussit à en gagner une et passe dixième. Je reprends une respiration plus ou moins normale pendant le reste du tour.

Mais au quatrième tour de course, l'espoir renait pour tous les fans de Formule 1 que nous sommes, la monoplace de Verstappen se met à fumer au niveau de son frein arrière droit. Contraint à l'abandon à cause de son frein en feu, j'ai encore plus d'espoir pour que Lando monte sur le podium cet après-midi !

Je reste concentrée que les temps qui s'affichent sur l'écran devant mes yeux et suis d'un œil la retransmission des images de la course. Je comprends vite qu'il y a quelque chose qui cloche sur la monoplace de Lewis quand je le vois dégringoler dans le classement. Après Max, c'est à son tour de déclarer forfait pour un problème sur son moteur. Décidément, ce n'est pas son weekend. Je n'ose pas imaginer l'état d'esprit qui doit l'habiter à ce moment même.

Mais la course continue pour l'écurie à laquelle j'appartiens. Dans le garage, nous échangeons tous des regards pétillants au vu de la performance qu'est en train de mener Lando. Arrivés à la mi-course, les ingénieurs demande à Oscar d'échanger sa position avec Lando pour qu'il puisse aller chercher plus facilement la Ferrari de Leclerc qui se trouve maintenant devant lui.

Je profite d'un petit moment de calme dans le garage pour sortir mon téléphone.

Moi : 16h02
Je pense à toi, j'espère que ça va...

LH : 16h04
Ça irait mieux si j'étais toujours dans ma monoplace...

Tu veux venir nous voir ? Je suis avec Miles dans l'hospitalité Mercedes !

Je lui réponds que j'arrive avant de ranger mon portable dans ma poche. Je débranche mon casque de la console des radios et vais le ranger à son emplacement afin de quitter le garage McLaren. Je repasse par mon bureau pour troquer mon polo aux couleurs de mon écurie avec le t-shirt avec lequel je suis arrivée dans le paddock tout à l'heure puis je redescends pour aller rejoindre le motorhome de l'écurie aux flèches d'argent.

Amélia ! M'accueille Miles avec un grand sourire à l'entrée.

Décidément, on n'arrête pas de se croiser ces temps-ci !

- Tu as raison, j'en profite avant que ma préparation pour les Jeux Olympiques ne débute vraiment ! Me répond l'ami de Lewis en me prenant dans ses bras pour me saluer.

Nous entrons dans l'hospitalité de Mercedes, l'endroit est assez calme puisque tous les regards sont tournés sur la course qui continue de se dérouler un peu plus loin. Je retrouve Lewis assis nonchalamment dans l'un des canapés. Je prends place à côté de lui. Je garde un œil sur la course qui passe sur l'un des écrans proches de nous.

Lewis a un peu de répit avant de devoir passer devant les journalistes, je me blottis contre lui pendant qu'il discute avec son ami. Même si je suis forcément un peu déçue pour son abandon, je ne peux pas m'empêcher d'être contente de partager ces quelques minutes avec lui. Du bout de ses doigts, il caresse doucement ma peau au niveau de ma nuque.

- On dirait bien qu'il va falloir que tu retournes travailler ! Me dit Lewis en m'indiquant l'écran dans lequel est diffusée la course.

À deux tours de l'arrivée, Lando est toujours troisième et l'écart qu'il a avec Oscar le met à l'abri jusqu'à la fin de la course. Je prends appui sur mes genoux pour quitter le canapé. Je récupère mon téléphone sur la table basse et je commence à partir en direction des portes coulissantes.

Eh, tu n'as pas oublié quelque chose ? Me demande Lewis en me rattrapant par le poignet.

Ses lèvres se plaquent sur les miennes alors que nous sommes toujours à l'abri des regards. Je lui rends son baiser et reprends ma course.

N'oublie pas de me dire si tu rentres à Monaco ! Que je me dégage du temps pour passer quelques jours avec toi.

Je lui réponds d'un signe de la main pendant que je trottine dans le paddock pour aller rejoindre le garage de Lando. Je n'ai pas encore pris ma décision. 

Quand j'entre dans le garage, les images du crash de George viennent de s'afficher sur les écrans. Un silence s'abat dans la pièce en attendant d'avoir la confirmation que le pilote va bien.

La course se termine sans l'intervention de la safety car, Lando passe donc la ligne d'arrivée en troisième position. C'est l'explosion de joie avec les mécaniciens et les ingénieurs. Nous nous précipitons tous pour aller accueillir notre pilote à sa sortie de sa monoplace. Je suis tellement contente que Lando puisse monter sur un podium aussi tôt dans la saison ! L'année dernière, il avait presque fallu patienter jusqu'à la mi-saison pour connaitre cette joie.

Au pied du podium, nous regardons la remise des trophées avec des étoiles dans les yeux. L'hymne italien retentit après celui de l'Espagne, donnant un air de fête au parc fermé. Pendant que j'attends que Lando me rejoigne, mon portable vibre dans ma poche. Je suis un peu surprise par la notification que je viens de recevoir.

Milo 🥷🏼 : 17h03

Je suis en permission à la base navale de Toulon.

Est-ce que t'es dans les parages dans les prochains jours ? 

Je crois que je viens de prendre ma décision. J'accueille avec un immense sourire Lando qui se jette dans mes bras. La journée n'est pas encore terminée, mais j'ai déjà hâte de rentrer à l'hôtel pour faire ma valise.

--
Bonjour bonjour ! 
Le retour des soirées Amélando 🥰
Je les aime vraiment trop ces deux-là ! 

Je vous donne rendez-vous vendredi pour la suite des aventures ! 

Oui, je passe sous silence le Grand Prix du Japon.
C'est une volonté de rester dans le déni... 🥺

Des bécots ❤️

Writting Firefly ✨

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