Late Night Talking

De WrittingFirefly

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Elle cherchait un endroit en marge de cette soirée où elle ne voulait pas venir. Lui voulait juste souffler e... Mai multe

Avant Propos
Tome I • Chapitre 1
Tome I • Chapitre 2
Tome I • Chapitre 3
Tome I • Chapitre 4
Tome I • Chapitre 5
Tome I • Chapitre 6
Tome I • Chapitre 7
Tome I • Chapitre 8
Tome I • Chapitre 9
Tome I • Chapitre 10
Tome I • Chapitre 11
Tome I • Chapitre 12
Tome I • Chapitre 13
Tome I • Chapitre 14
Tome I • Chapitre 15
Tome I • Chapitre 16
Tome I • Chapitre 17
Tome I • Chapitre 18
Tome I • Chapitre 19
Tome I • Chapitre 20
Tome I • Chapitre 21
Tome I • Chapitre 22
Tome I • Chapitre 23
Tome I • Chapitre 24
Tome I • Chapitre 25
Tome I • Chapitre 26
Tome I • Chapitre 27
Tome I • Chapitre 28
Tome I • Chapitre 29
Tome I • Chapitre 30
Tome I • Chapitre 31
Tome I • Chapitre 32
Tome I • Chapitre 33
Tome I • Chapitre 34
Tome I • Chapitre 35
Tome I • Chapitre 36
Tome I • Chapitre 37
Tome I • Chapitre 38
Tome I • Chapitre 39
Tome I • Chapitre 40
Tome I • Chapitre 41
Tome I • Chapitre 42
Tome I • Chapitre 43
Tome I • Chapitre 44
Tome I • Chapitre 45
Tome I • Chapitre 46
Tome I • Chapitre 47
Tome I • Chapitre 48
Tome I • Chapitre 49
Tome I • Chapitre 50
Tome I • Chapitre 51
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Tome I • Chapitre 53
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Tome I • Chapitre 55
Tome I • Chapitre 56
Tome I • Chapitre 57
Tome I • Chapitre 58
Tome I • Chapitre 59
Tome I • Chapitre 60
Tome II • Chapitre 1
Tome II • Chapitre 2
Tome II • Chapitre 3
Tome II • Chapitre 4
Tome II • Chapitre 5
Tome II • Chapitre 6
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Tome II • Chapitre 10
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Tome II • Chapitre 43
Tome II • Chapitre 44
Tome II • Chapitre 45
Tome II • Chapitre 46
Tome II • Chapitre 47
Tome II • Chapitre 48
Tome II • Chapitre 49
Tome II • Chapitre 50
Tome II • Chapitre 51

Tome II • Chapitre 31

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De WrittingFirefly

🔞

Je tire ma chaise et m'installe à la table sous le regard interrogateur des garçons. Ce n'est pas dans mes habitudes d'arriver en retard mais cette fois-ci, je ne m'excuse pas. Pour dix petites minutes, on ne va pas en faire tout un plat. Je fais comme si de rien était et je saisis la carte du restaurant dans mes mains pour parcourir le menu. Pierre, qui est assis à ma gauche, se racle la gorge pour attirer mon attention.

J'hausse un sourcil et tourne doucement la tête vers mon meilleur ami. Les discussions autour de la table semblent être en suspens.

- Tu as avalé de travers Pierre ?

- Euh non, mais c'est juste que d'habitude, tu n'es jamais en retard, t'es même des fois un peu trop en avance...

- Et du coup ?

- Bah du coup, c'est bizarre, t'arrive, tu t'installe et tu fais comme si de rien était...

- Oh ! Je sens qu'elle va être sympa cette petite soirée avec vous ! Déclarai-je avec sarcasme.

- Moi, j'ai rien dit, je suis très content que tu sois là Amélia, me glisse Lando avec un grand sourire.

L'intervention de Lando ne manque pas de me faire sourire. Je ne sais pas à quoi joue Pierre ce soir, mais ça ne me plait pas du tout. Mon ami se penche un peu vers moi.

- Je voulais juste savoir si tout allait bien, me chuchote-t-il en français.

Je soupire, peut-être que je suis montée sur mes grands chevaux un peu trop rapidement. Depuis que j'ai quitté l'étage où se trouve la suite de Lewis, je suis dans tous mes états. Je me sens tellement bête d'avoir fui son père de cette façon. J'espère surtout qu'il n'a pas eu le temps de voir mon visage, sinon quelle image il aura de moi ? Une femme qui prend ses jambes à son cou ? Une femme mal coiffée et mal habillée ? Je prie intérieurement pour que Lewis est trouvé une bonne excuse à ma présence avec lui.

Cette situation me stresse bien plus que j'aurai pu l'imaginer et ce stress est en train de me rendre amère. Je saisis doucement la main de Pierre et j'articule un désolé inaudible accompagné d'un sourire qui se veut rassurant. Pierre n'a pas subir mes sautes d'humeur.

D'ailleurs, je me demande pourquoi je suis aussi irritable. Mais j'ai rapidement ma réponse. Je sors discrètement mon portable sous la table pendant que le serveur est en train de prendre notre commande. Je consulte mon application de suivi de cycle menstruel. Depuis que je ne suis plus sous pilule, j'apprends, parfois à mes dépends, à vivre avec un cycle bien plus naturel. Et la réponse est sans appel, mes règles devraient arriver dans les prochains jours. Ceci explique peut-être pourquoi je prends autant à coeur les choses ces jours-ci.

Je souris devant mon écran, presque amusée de découvrir comment mon corps réagit à l'absence d'hormone de synthèse. C'est encore tout nouveau pour moi, après quinze ans à avaler une pilule, je me rends compte que j'ai encore beaucoup de choses à apprendre sur mon corps et son fonctionnement.

- Amélia ? Tu as fait ton choix ? Me demande George à l'autre bout de la table.

Je relève directement la tête devant cette sollicitation. Je n'ai pas vraiment eu le temps de parcourir la carte avec ce petit échange houleux avec mon meilleur ami. Alors j'improvise.

- Mhm, oui, bien sûr ! Alors euh... Je vais prendre... Mhm

Tout le monde semble suspendu à mes lèvres, comme si j'allais annoncer le code secret du coffre fort de la Banque de France. Je me penche vers Lando pour lui demander de l'aide.

- T'as pris quoi toi ?

- Une salade César mais sans la sauce et de l'huile d'olive à la place.

J'hausse les sourcils d'étonnement devant la précision de sa commande, tout le monde pouffe de rire. J'ai dû rater le moment où il a expliqué ce qu'il voulait au serveur.

- Eh bien, je vais prendre la même chose, mais avec la sauce par contre. J'adresse un sourire au serveur puis je me tourne vers Lando. Mais qui prend une salade césar sans la sauce ? Elle fait partie de la recette ! C'est comme si tu commandais des lasagnes mais sans sauce tomate...

Lando lève les yeux au ciel et secoue la tête de droite à gauche ce qui fait rire l'ensemble de la table. Je rigole avec eux. Pierre, Charles, George, Carlos, Alex et Lando, ils ont tous répondu présent pour qu'on partage ce repas ensemble avant le début des festivités.

Nous n'avons pas vraiment eu l'occasion de nous retrouver tous ensemble autour d'une table depuis le début de la saison. Généralement, pendant la semaine du premier Grand Prix, tout le monde passe du temps avec leur équipe respective. Nous en profitons pour rattraper le temps perdu. L'ambiance est bonne à table, nous remercions le serveur lorsqu'il dépose nos plats devant nous et nous reprenons de plus belles.

Mon portable vibre sous ma cuisse. Je pose mes couverts, m'essuie la bouche et pendant que tout le monde semble bien occupé avec son assiette ou la discussion, je prends mon téléphone.

LH : 20h38
Heureux que tu aies eu le temps de mettre un soutien gorge.

Je m'étouffe avec ma salive. Je tousse dans mon poing et avale difficilement. Je scanne rapidement la salle du restaurant du regard, mais je ne vois pas Lewis. Je plisse un peu les yeux pour tenter de voir s'il n'est pas dans le hall de l'hôtel que je peux voir depuis les baies vitrées.

Pierre rigole devant mon manège puis prend appuie sur le dossier de ma chaise.

- Si tu te retournes à 180 degrés, tu verrais qu'il est assis au fond de la salle avec Toto et... Oh putain, son père est là aussi ?!

- Mhm, m'en parle pas. C'est en train de me faire sortir de l'eczéma...

- Mais tu rigoles ou quoi ? Son père est tellement sympa et abordable ! Limite à ta place, j'aurai plus eu peur de sa mère que de son père.

Je tourne la tête doucement pour regarder par dessus mon épaule. Je capte directement le regard de Lewis. Toto est à coté de lui, alors que son père est dos à moi. Au moins, il ne voit pas où regarde son fils, c'est déjà ça. Le coin de la bouche du pilote britannique s'étire et je pique un far. Je me retourne pour revenir à mon assiette.

Trop concentrée sur le message de Lewis, je ne me suis même pas rendue compte que Carlos avait quitté la table. Apparemment, il ne se sentait vraiment pas bien. C'est vrai que je l'ai trouvé un peu fiévreux pendant le repas, mais j'étais loin d'imaginer que c'était au point de remonter dans sa chambre. Généralement, les pilotes sont plutôt résistants, il n'est pas rare qu'ils montent quand même dans leur monoplace même s'ils sont un peu malade.

Je me dépêche de finir mon assiette pour rattraper un peu mon retard sur le reste du groupe. Comme d'habitude, je commande un fondant au chocolat pour terminer le repas sur une touche sucrée. Une bataille entre Lando, Pierre et moi débute quand ils tentent, chacun leur tour, de me voler un morceau de mon dessert. Mais finalement c'est George qui me vole la fin de mon fondant en profitant de mon inattention pour rafler le dernier morceau. J'avais oublié qu'à chaque fois, je devais partager mon dessert avec la moitié de la table...

Alors que nous nous levons tous après avoir fini de manger, je sens une nouvelle fois mon portable vibrer dans ma poche. Avant même de prendre connaissance du message, je souris déjà.

LH : 21h03
Ne t'endors pas avant que je sois passé te souhaiter une bonne nuit...

Moi : 21h04
Il n'est pas très poli d'envoyer des messages quand on est à table.

LH : 21h04
Je pensais que je pouvais faire une exception avec toi.
Vous remontez déjà dans vos chambres ?

Moi : 21h05
Non, on va prendre un dernier verre au bar, tu nous rejoins ?

LH : 21h05
Si tu m'invites, alors oui.

Avant de passer les portes du restaurant, je me retourne pour trouver les yeux de Lewis, qui sont braqués sur moi. Je lui adresse un clin d'œil puis je trottine un peu pour rejoindre le reste du groupe qui ne m'a pas attendu. J'espère qu'il viendra nous rejoindre à la fin de son repas.

Les températures agréables nous permettent de prendre ce dernier verre sur la terrasse du bar de l'hôtel. L'endroit est plutôt sympa, il y a plusieurs espaces différents. Des tables de deux à l'abris des regards, des grands beds à baldaquin aux voilages blancs et des grandes tablées entourées de braséro qui émettent une chaleur douce et diffuse.

C'est autour d'une grande table que nous nous installons, je siège en bout de table, Charles est à l'autre bout me faisant face alors que Pierre, Alex, Lando et George ont pris place le long de la table. Sur la banquette pour certains et pour d'autres sur des chaises. Nous nous dispatchons les cartes des boissons et un silence presque religieux s'installe à notre table pendant que nous faisons notre choix.

Lando pose nonchalamment son portable sur la table et croise ses doigts entre eux.

- Et si on jouait à un petit jeu ? Nous propose le jeune pilote McLaren.

Pierre roule ses yeux dans leurs orbites et pouffe de rire.

- Qu'est-ce que tu vas encore nous proposer ? Si c'est encore un action ou vérité, je te jure que je t'écrase la tête sur la table !

- Pourquoi tant de violence en vers ma personne ? Reprend Lando en posant sa main sur son torse comme s'il venait d'être vraiment offensé par les propos de Pierre.

- Alors, c'est quoi ton jeu à la con encore ? Relance Alex visiblement amusé par la situation.

La serveuse nous interrompe pour déposer notre commande au centre de la table. Une fois que nous avons chacun notre verre à la main, Lando se redresse et prend un air très sérieux.

- Encore mieux que le jeu de la bouteille ou que l'action-vérité, il imite le roulement de tambours avec ses deux index contre la table. Je vous propose un « Je n'ai jamais » ce soir !

Ce n'est pas l'effusion de joie qu'espérait Lando autour de la table, Pierre secoue sa tête de droite à gauche, visiblement dépité par la proposition. Charles esquisse un sourire en coin tout en faisant tourner son téléphone entre ses mains. Alex hausse les épaules pendant que George se frotte les mains. Le compatriote de Lando est le seul qui a l'air enthousiaste à prendre part au jeu.

Moi ? Je pouffe de rire, je n'ai jamais joué à ce jeu avec les garçons qui se trouvent autour de cette table et je sens que ça peut être très amusant. Je croise le regard de George et nous nous comprenons sans avoir besoin de parler.

- Allez mais les gars, mettez-y un peu du votre ! C'est ça ou on passe une soirée chiante à mourir chacun dans sa chambre... Fin pas moi parce que je serai avec Amélia en train de regarder un film mais vous...

- Rappelle nous les règles et on commence ! S'enthousiasme Alex qui finit par se prendre au jeu.

- C'est très simple, chacun notre tour on va commencer une phrase en disant « je n'ai jamais... » en supposant une action et ceux qui ont déjà fait, bah ils boivent. Et si c'est vraiment croustillant, on peut demander des détails. C'est bon, tout le monde s'en souvient ?

Lando jette un coup d'oeil autour de la table pour s'assurer que nous avons bien compris ses explications, qui sont quand même plutôt assez simple. Je mordille la paille de mon cocktail, presque impatiente que le jeu débute.

- Alors, je vais commencer, parce que c'est moi qui ai eu l'idée de ce jeu génial ! Alors, euh... Je n'ai jamais... Je n'ai jamais pissé dans ma combinaison pendant une course !

Les garçons se regardent et pouffent de rire, d'un seul et même mouvement, ils boivent une gorgée et reposent leur verre.

- Je crois que vous me dégoutez, dis-je en frissonnant.

- Rooooh ça va, ce sont des choses qui arrivent ! Allez à toi Am', me lance Lando avec une pointe de malice dans le regard.

Je prends deux petites secondes pour réfléchir à ce que je pourrai dire. Le but du jeu étant quand même de découvrir des choses sur les personnes qui sont autour de cette table.

- Je n'ai jamais eu envie de me taper la soeur de quelqu'un autour de cette table.

Je surprends Pierre et Charles qui échangent un regard plein de sous entendus, puis ils boivent dans leur verre sans se lâcher des yeux. Ce qui ne manque pas de faire réagir Lando.

- Euh pardon mais Pierre et Charles là ? C'est quoi ce regard ? Ne me dites pas que vous avez eu envie de vous taper l'une de mes soeurs !

- Non, pas tes soeurs, mais plutôt celles d'Albon ! J'avais un petit crush sur Zoé, perso, nous explique Pierre en se bidonnant sur sa chaise.

Alex écarquille les yeux devant la confidence de mon meilleur ami ce qui nous fait tous très rire. Les soeurs des pilotes sont un vaste sujet ! Alors que Pierre était en train de réfléchir pour trouver une phrase, puisque c'est à son tour, George interpelle Daniel pour qu'il vienne se joindre à nous. Sans aucune hésitation l'australien vient s'installer à notre table. Nous nous resserrons tous les uns les autres pour lui permettre d'ajouter une chaise.

La venue de Daniel dans le jeu va pimenter les choses, je le sens. Il n'a jamais vraiment eu la langue dans sa poche et je sais qu'il détient quelques secrets sur les personnes autour de cette table.

- Je n'ai jamais fait une chute embarrassante dans le paddock !

Celle-là, elle m'était clairement adressée. Tous les regards se posent sur moi, attendant que je lève mon verre pour confirmer que c'est une chose que j'ai déjà fait.

- Moi qui pensais qu'on se serrait les coudes toi et moi, dis-je à l'intention de Pierre avant d'avaler une gorgée.
- Je me souviens de ce moment comme si c'était hier, annonce Lando en rigolant et en imitant ma chute.

Le jeu continue dans la bonne humeur. Nos verres se vident rapidement, nous commandons une deuxième tournée. C'est quand nous commençons un nouveau tour de table que Lewis apparaît dans mon champs de vision. Je lui fais signe de nous rejoindre à son tour. Lewis jette un oeil aux personnes qui sont autour de notre table puis récupère une chaise et vient s'installer entre Pierre et moi.

- Va te chercher un verre, on joue à « Je n'ai jamais » ! C'est au tour de George ! Glissai-je à Lewis pour qu'il puisse participer avec nous.

Lewis ricane doucement puis il se lève pour aller chercher un verra au bar. Lando se penche vers moi.

- J'ai le droit de taquiner Lewis sans que tu me mettes une droite ?

- N'y vas pas trop fort, mais tant que ça me fait rire, j'accepte.

Lando s'enfonce dans sa chaise et croise ses doigts devant sa bouche. Quand il prend cet air, je sais qu'il est en train de réfléchir à une dinguerie. J'ai presque hâte que Lewis revienne avec son verre pour que le jeu puisse continuer.

- Je n'ai jamais couché avec quelqu'un autour de cette table.

Un silence fait, je tourne ma tête en direction de Lando en lui faisant les gros yeux. Celui-ci ricane dans ses mains, très fier de lui.

Dans ma vision périphérique, je vois Lewis qui sourit et qui amène son verre à ses lèvres. Puis Pierre tourne la tête vers Daniel et hausse un sourcil. Je sens mes joues qui commencent à rougir. Tout le monde est au courant pour Lewis et moi, mais mis à part Pierre, Lando et Charles, je ne suis pas sûre que les autres savent que j'ai déjà eu une aventure avec le pilote australien.

- Purée ! Ça fait des années que j'essaie de savoir s'il s'est passé un truc entre vous et c'est à ce jeu stupide que j'apprends que finalement j'avais raison ? J'en reviens pas que vous ayez couché ensemble ! S'exclame George d'un air dramatique

- Et pas qu'une fois ! Ajoute Daniel en reposant son verre devant lui.

Je manque de m'étouffer, Daniel n'avait pas vraiment besoin d'en rajouter, la situation est déjà bien assez gênante. Je n'aurai pas dû donner mon feu vert à Lando.

Lewis glisse discrètement sa main contre ma cuisse, je sens qu'il me caresse à travers le tissus de mon pantalon. Pour le moment, la situation a l'air de l'amuser et j'espère que l'ambiance va rester comme ça.

-Je n'ai jamais été jaloux d'être le numéro deux, lançais-je en laissant mon regard faire le tour de la table.

Pierre pouffe de rire et regarde Lando avec insistance. Il pousse le verre du pilote McLaren pour que celui-ci le prenne dans ses mains.

- Lando, tu bois !

- Mais pas du tout ! Riposte le jeune homme

- Si, si ! Tu sais très bien que t'es le numéro deux dans le coeur d'Amélia !

- Ah ouais ? Parce que tu crois que toi, t'es le numéro un peut-être ?

- Les gars... Ne vous battez pas... C'est moi le numéro un.

Je tourne brusquement la tête en direction de Lewis. Il passe son bras autour de mes épaules et dépose un baiser sur ma tempe. Mon coeur fond littéralement. C'est la première fois que Lewis se laisser aller à dire ce genre de chose en public. Même si ceux qui sont autour de cette table font parti de notre cercle d'amis rapprochés, il a toujours été plutôt discret dans ses déclarations à mon sujet.

- Oh là là ! Comment il vous a bien fait fermer votre gueule là ! Lance Daniel en rigolant à l'autre bout de la table.

Lando croise ses bras sur son torse et refuse de boire une gorgée de son cocktail. Lewis resserre un peu son étreinte autour de mes épaules et je laisse ma tête reposer dans son cou. Je croise le regard de Charles, un sourire attendrit sur ses lèvres, il semble un peu songeur. Peut-être qu'Alexandra lui manque un peu. Elle n'a pas pu venir la semaine dernière ni cette semaine, en pleine période de révision et de partiels, il est impossible pour la jeune femme de faire les déplacements avec nous.

- Lewis, c'est à ton tour, reprend Alex. Les règles du jeu ne sont pas très difficile comme tu peux le voir !

Lewis enlève son bras autour de mes épaules et appuie ses avants bras sur la table. Je m'enfonce dans mon siège et vient caler mes pieds sous mes cuisses. Je me demande bien ce que va trouver Lewis pour son premier tour. Tout le monde semble suspendu à ses lèvres, prêts à réagir à la phrase que le septuple champion du monde de Formule 1 va sortir.

- Je n'ai jamais... envoyé de nudes à quelqu'un !

J'écarquille les yeux en grand quand je vois que Lewis apporte son verre à ses lèvres. Comment ça il boit une gorgée ? Je n'ai jamais reçu de photos dénudées de la part du pilote. Mais personne n'a l'air de remarqué mon étonnement, ils sont tous bien trop occupé à boire une gorgée. Je m'avance contre la table.

- Attendez, vous avez déjà tous envoyé des nudes ? J'en reviens pas !

- Tu nous prends vraiment pour des enfants de coeur, Am'... Avec la distance et nos voyages incessant, ça aide à entretenir la flemme, si tu vois ce que je veux dire. Genre toi, t'as jamais fait ça ? M'interroge Daniel en haussant un sourcil.

Lewis se racle la gorge. Je le regarde avec un peu d'incompréhension. Lando et Pierre pouffent de rire à coté de nous. Mon potentiel futur-petit-ami replace une de mes mèches de cheveux derrière les oreilles.

- Bah non, j'ai jamais envoyé de photos de moi toute nue à un mec...

- Pas besoin d'être toute nue, celle avec mon pull la dernière fois était suffisante. Me glisse Lewis avant de s'adosser au dossier de sa chaise.

Je deviens toute rouge instantanément. J'en reviens pas qu'il est dit ça devant tout le monde. Je me mords la lèvre inférieure pour tenter de cacher mon embarras.

- On peut voir la photo ? Histoire qu'on donne aussi notre avis sur le fait que ça soit un nudes ou non ? Relance Daniel à l'autre bout de la table.

Lewis tente sa jambe devant lui pour pouvoir atteindre sa poche. Il fait mine de vouloir sortir son téléphone, mais je mets ma main sur la sienne pour stopper son mouvement.

- Pierre, c'est à toi ! Constatai-je pour changer de sujet.

Pierre s'arrête de rire et reprend un peu de son sérieux. Les doigts croisés devant sa bouche il soupire longuement avant de commencer sa phrase.

- Je n'ai jamais... fui mes responsabilités comme un lâche et laissé ma copine toute seule à l'autre bout de la planète.

Je lance un regard noir à Pierre. Il vient de plomber l'ambiance en piquant Lewis. Tout le monde a très bien compris pour qui était cette phrase. Même Lando, qui d'habitude trouve toujours quelque chose à dire pour détendre l'atmosphère, reste silencieux.

Mon regard est attiré par la main de Lewis qui saisit son verre, il le vide d'une traite et le repose bruyamment sur la table.

- Bon, voilà qui est fait. Merci Pierre, c'est à Alex de jouer non ?

La voix de Lewis est calme, mais ses gestes n'indiquent pas du tout la même chose. Sa jambe tressaute rapidement, je sens qu'il est en train de bouillir de l'intérieur. Le jeu reprend comme si de rien était. Alex prend quelques secondes pour réfléchir à ce qu'il va dire, puis Daniel se penche pour lui chuchoter une idée à l'oreille.

Je glisse ma main sur la cuisse de Lewis pour apaiser son signe flagrant de colère. Sa jambe ralentit petit à petit son mouvement incessant et les doigts de Lewis viennent dessiner des formes aléatoires sur le dos de ma main. Lewis fait bonne figure devant les autres, mais j'imagine que la pique que lui a lancé Pierre est encore en travers de sa gorge.

Sans que je m'y attende, Lewis se lève avant qu'Alex est prononcé le moindre mot.

- Mon verre est vide et il commence à être tard. Merci les gars pour ce jeu, c'était, mhm, intéressant je suppose. Je vais me coucher, à demain !

Il se penche vers moi et dépose un baiser sur le sommet de mon crâne et me murmure un bonne nuit avant de décaler sa chaise pour quitter la terrasse.

- T'es vraiment trop con Pierre ! Pourquoi tu lui as dit ça ? Dis-je en français en me levant à mon tour.

- Oh ça va, il est en train de se faire pardonner non ?

- T'as pas été cool sur ce coup là, mec, ajoute Charles pour prendre la défense de son futur co-équipier. C'était quoi le but de ta manœuvre ?

- Passez une bonne fin de soirée, on se voit demain dans le paddock ! Dis-je en récupérant mon petit sac qui était au pied de ma chaise.

Je n'attends pas d'entendre les explications de Pierre. Je quitte, à mon tour, la terrasse sous le regard un peu surpris du reste de la table. Je passe devant le bar, laisse quelques billets près de la caisse en indiquant notre table à la serveuse puis je pars à la recherche de Lewis. J'espère qu'il n'est pas déjà dans l'ascenseur pour remonter dans sa chambre sinon je vais devoir faire la connaissance de son père et ce soir et je n'ai pas envie de compliquer la soirée plus que ça.

Je trottine jusqu'aux ascenseurs et je retrouve Lewis appuyé contre un mur, les yeux sur son téléphone. Ses doigts tapotent son écran. Il ne semble pas avoir remarqué ma présence.

- Lewis ? Je suis désolée...

Il relève la tête, son regard est triste et ça me fend un peu le coeur. Il verrouille son écran et range son téléphone dans sa poche.

- Amélia mais ? J'étais en train de t'écrire...

Les portes de l'ascenseur s'ouvrent et sans réfléchir plus longuement, je tire la main de Lewis pour qu'il vienne avec moi.

- Je suis désolée pour les propos de Pierre. Ils ne reflètent vraiment pas ce que je ressens actuellement. Je ne sais pas ce qu'il lui a pris...

- Moi non plus, mais il a dit tout haut ce que tout le monde pense tout bas. J'ai fui mes responsabilités comme un lâche et je t'ai abandonné toute seule à Los Angeles alors que tu ne connaissais personne là-bas... Je suis désolé Amélia, mais peut-être qu'il a raison au fond. Tu mérites bien mieux...

Ses épaules s'affaissent en même temps que sa tête. Les tresses détachées de Lewis viennent lui cacher le visage.

Je suis prise d'une légère panique, qu'est-ce qu'il veut dire par là ? Je m'avance un peu plus de lui, puis je passe ma main sur sa joue pour qu'il redresse un peu la tête et me regarde. Je sens mes larmes qui s'agglutinent au bord de mes paupières.

- Deviens meilleur alors, parce qu'il n'y a que toi que je veux dans ma vie...

Je soupire doucement, les yeux de Lewis viennent de s'éclairer d'une petite lueur d'espoir, la même que quand nous nous sommes embrassés la dernière fois.

- Peu importe ce que peuvent dire les autres, c'est ce qu'il se passe entre nous qui est le plus important.

Je plaque mon autre main sur son autre joue et j'attire le visage de Lewis vers le mien. Une larmes dévale ma joue et s'écrase au sol. Je ne veux pas perdre Lewis à cause de la bêtise de Pierre.

Mes lèvres s'emparent de sa bouche et très vite Lewis me rend mon baiser. Ses mains accrochent mes hanches pour réduire la distance entre nous. Dans cet ascenseur, il n'y a que nous mais j'ai comme l'impression que l'oxygène vient à manquer. Mon coeur tape fort dans mes oreilles.

Je descends mes mains sur son torse et je les passe sous son t-shirt oversize. Sous la pulpe de mes doigts se dessinent ses muscles, je connais par coeur son corps et pourtant j'ai la sensation de le toucher pour la première fois. Mes baisers descendent dans son cou, je lui mordille la peau. Je peux sentir sa carotide pulser sous mes lèvres. D'une main d'experte, sans arrêter de l'embrasser, je commence à défaire les boutons de son jean.

Lewis tire doucement sur ma queue de cheval pour faire basculer ma tête en arrière.

- Amélia, attends... Pas ici, pas comme ça... me chuchote Lewis entre deux baisers.

Je m'arrête dans mon élan. Il a raison, ce n'est pas très raisonnable de commencer à le déshabiller dans l'ascenseur. A tout moment, quelqu'un pourrait nous surprendre. Lentement, je reboutonne les boutons que j'avais défait et je remonte mes mains sous mon t-shirt. Tout son corps est parcouru de frissons.

J'attrape la lèvre de Lewis et je la mords en faisant attention à ne pas le blesser. Il gémit doucement avant de plonger sur ma bouche. Nos langues entreprennent une danse qu'elles connaissent déjà. Contre mon bassin, je sens que Lewis est tout aussi excité que moi, ce qui me donne encore plus chaud.

La cabine se stabilise et les portes s'ouvrent automatiquement à mon étage.

- Et si on allait continuer dans ma chambre ? Proposai-je en glissant ma main dans la sienne.

Lewis me suit pendant que nous marchons en direction de ma chambre. Je presse un peu le pas puis je déverrouille la porte. Quand je retire mes baskets, je me rends compte que Lewis est resté dans l'embrasure de la porte. Je me retourne vers lui et lui tends ma main.

- Tu ne viens pas ?

Il passe une main sur son visage puis se masse un peu la nuque. Mon excitation retombe comme un soufflet au fromage qu'on aurait sorti trop tôt du four.

Lewis fait quelques pas pour me rejoindre et me prend dans ses bras. Ses mains se rejoignent dans mon dos pendant que je passe les miennes autour de sa nuque.

- Tu vas me tuer, surtout vu ce que tu as entrepris dans l'ascenseur, mais je crois que j'aime bien l'idée qu'on prenne notre temps même sur le plan sexuel...

- Tu rigoles ? Ricanai-je nerveusement.

Lewis me sourit, ses yeux balayent mon visage avec une pointe d'amusement.

- Je suis très sérieux... On devrait continuer à passer du temps ensemble, apprendre à se connaitre avant de passer à l'étape supérieure.

Je soupire bruyamment, je suis en train de me faire prendre à mon propre jeu. Oui, je voulais prendre mon temps avec Lewis, mais c'est bon, j'en ai plus du tout envie maintenant. Je veux qu'on passe à l'étape supérieure toute suite et plusieurs fois dans la nuit même !

Je vois bien que ma réaction l'amuse. Lewis pose son front contre le mien et commence à caresser mon nez avec le bout du sien.

- J'ai peur qu'une fois qu'on recouche ensemble, on retombe dans nos travers. Tu n'avais pas remarqué qu'on couchait ensemble avec de plus en plus d'intensité au lieu de mettre des mots sur ce qu'on arrivait pas à se dire ?

Je me recule un peu, surprise par ce que vient de me dire le britannique. Je n'avais pas remarqué ce détail, mais maintenant qu'il me l'a dit, ça me saute aux yeux. Oui, nos parties de jambes en l'air étaient plus régulières et plus fortes, mais je mettais ça sur le fait que nous commencions à très bien connaitre les réactions et le corps de l'autre.

Je quitte l'étreinte de Lewis, me penche pour ranger mes chaussures puis je m'avance un peu plus dans ma chambre. Je jette un oeil par dessus mon épaule et je souris quand je vois que Lewis est en train de retirer ses chaussures lui aussi. J'avais un peu peur qu'il me laisse toute seule après avoir mis une certaine distance entre nous.

- Je vais me laver le visage, tu reste pour la nuit ? Demandai-je en allumant la lumière de la salle de bain.

- C'est une invitation ?

Je passe la tête par la porte, Lewis est déjà allongé sur mon lit, les bras derrière la tête et les jambes étendues devant lui. Il a un sourire triomphant accroché aux lèvres, mais je suis bien forcée de constater qu'il est encore tout habillé.

- Peut-être, mais pour avoir accès à mon lit, tu es bien trop habillé ! Tu vas devoir dormir par terre ou enlever un peu tout ça...

Lewis lève les yeux au ciel et m'envoie un coussin, je l'évite de justesse et je referme la porte de la salle de bain. Je fais couler l'eau chaude sur mes mains puis je prends un peu de baume démaquillant pour me nettoyer le visage. Je prends le temps de bien me rincer puis j'applique ma crème de nuit. Pendant que ma peau absorbe le soin, j'en profites pour me laver les dents. Une fois prête, j'éteins la lumière et je vais rejoindre Lewis qui n'a pas bougé de mon lit.

- Tu comptes dormir toute habillée ? M'interroge Lewis en se redressant sur ses avant-bras.

- Bah c'est le dress code de la soirée non ?

Nous pouffons de rire tout les deux et Lewis se laisse retomber sur le matelas en ouvrant ses bras. Je viens me blottir contre lui. Il referme ses bras autour de moi et caresse ma joue.

- Tu avais peut-être raison tout à l'heure, finis-je par avouer. Mais ça va me demander des efforts immenses, parce que j'ai très très envie de gémir ton prénom pendant que tu auras la tête entre mes jambes...

- J'ai pas non plus dit qu'on devait rien faire jusqu'au mariage...

- Ah ! Parce que tu comptes te marier avec moi ?

- C'est une possibilité que j'envisage, oui. Me dit Lewis tout en embrassant la ligne de ma mâchoire.

Je stoppe son mouvement et relève sa tête avec mes deux mains. Son souffle vient s'écraser sur mon visage.

- Si c'est comme ça que tu me fais ta demande, sache qu'elle est nulle à chier ! C'est pas comme ça que tu vas me passer la bague au doigts, repris-je en rigolant.

- Ça viendra en temps voulu, mais je note déjà que j'ai pas intérêt de faire ça comme ça ! Rigole à son tour Lewis.

Nous rigolons de bon coeur pendant plusieurs secondes. Comme si le mariage était la prochaine étape de notre relation, non mais la blague ! Il reprend son souffle puis pose délicatement ses lèvres sur les miennes, j'ai l'impression que je suis en train de fondre comme un bonhomme de neige sous ses baisers.

Je suis restée dans les bras de Lewis pendant une bonne partie de cette fin de soirée. Nous avons pris le temps de discuter, de faire des plans sur la comète. Cette petite parenthèse pleine de légèreté me laisse un gout agréable.

Même si tout mon corps réclame celui de Lewis, il est aussi délectable de prendre le temps de nous connaitre un peu plus. Mais si le pilote a cru endormir mes envies en me racontant un peu plus de son enfance, je compte bien tenter une dernière fois de le faire flancher avant qu'on s'endorme.

Après avoir troqué ma tenue du jour pour mon t-shirt trop grand qui me sert de pyjama, je retourne sous la couette. Lewis est allé s'enfermer dans la salle de bain pour se brosser les dents et se laver le visage. Lorsqu'il ressort, il n'est plus qu'en boxer. J'ai du mal à réprimer un sourire de satisfaction devant son corps musclé.

Je ne le quitte pas des yeux quand il fait le tour du lit et qu'il vient se glisser tout près de moi. Je me couche sur le coté et attend qu'il vienne se coller à moi. En tendant son bras au dessus de ma tête, Lewis éteint la lampe de chevet puis colle son torse contre mon dos. Mon plan se déroule à merveille. Je tends un peu la nuque pour l'inviter à y déposer quelques baisers. Ses lèvres humides dessinent un chemin entre mon oreille et mes trapèzes.

Il fait passer son bras sous ma tête et vient se positionner en cuillère derrière moi. J'attrape la main qu'il vient de poser doucement sur ma cuisse pour la faire glisser sous mon t-shirt. Je n'ai même pas eu à négocier pour que Lewis prenne mon sein en coupe et en caresse la fine peau avec son pouce.

- Goodnight Sweetie-B... me souffle Lewis en nichant sa tête dans mes cheveux.

Ce surnom, il ne l'a utilisé que deux fois et je m'en souviens très bien. Une fois quand j'étais à Monaco et que lui était retourné à Londres et quand il m'a rejoint pour Noël à Chicago. Je me blottis un peu plus dans le creux de ses bras et je lui souhaite une bonne nuit également.

Je ne ferme pas les yeux pour autant, je reste attentive à la respiration de Lewis pour deviner quand il commence à s'endormir. Petit à petit son pouce ralentit son mouvement jusqu'à s'arrêter totalement. C'est à ce moment là, que je décide de bouger tout doucement mon bassin. Le frottement lent de mes fesses contre son boxer commencent à faire leur effet.

- Amélia... Cesse de gigoter contre moi. Grogne-t-il tout en resserrant son emprise sur mon sein.

Je retiens un hoquet de surprise. Puis la main de Lewis se desserre et quitte ma poitrine. Ses doigts effleurent ma peau sur leur chemin. Je retiens ma respiration quand il arrive à la bordure du t-shirt. Le bras qu'il avait passé sous ma tête vient de se replier sur mes épaules, entravant le moindre de mes mouvements.

D'un geste assuré, Lewis décale ma jambe vers l'avant, je ne comprends pas bien où il veut en venir jusqu'au moment où il fait claquer l'élastique de mon tanga contre ma cuisse. Une décharge électrique remonte ma colonne vertébrale. Je remonte un peu plus ma cuisse pour lui donner un accès sans limite à mon intimité. Les jambes écartés ainsi, je bascule un peu mon bassin pour l'inviter à continuer.

Sa main parcoure la forme de mes fesses, ses doigts s'enfoncent dans ma chair. Mes papillons dans mon ventre sont en train de danser la java, Lewis mord mon épaule à travers le tissus de mon t-shirt. Je commence sérieusement à manquer d'air. J'ai chaud, terriblement chaud.

Ses doigts se glissent entre mes cuisses et viennent effleurer mon entre-jambe. Alors qu'il titille le sommet de mon clitoris, Lewis s'approche près de mon oreille. Dans son mouvement, son sexe vient se coller dans le bas de mon dos. Il mordille mon lobe.

- C'est ce que tu veux ? Sursurre-t-il en positionnant l'un de ses doigts à l'entrée de mon intimité.

J'ai la bouche sèche, je n'arrive pas à faire sortir le moindre son alors j'hoche la tête. La main libre de Lewis relâche mon épaule et vient se positionner sur mon cou. Il débute un long va et vient avant d'ajouter un deuxième doigt. Je le sens s'enfoncer en moi millimètre par millimètre. Tous mes sens sont en éveils. Je frissonne quand Lewis embrasse langoureusement mon cou. Sa langue parcoure ma peau pendant qu'il accélère le rythme.

Sa main quitte mon intimité humide et viennent se présenter devant mes lèvres. Je passe ma langue sur ses doigts et les suce goulûment. Un goût sucré légèrement amer envahit ma bouche. Lewis laisse échapper un gémissement quand ma langue s'enroule encore une fois autour de ses doigts. Avec ma main, je tente d'avoir accès à son sexe, mais Lewis se serre un peu plus contre moi.

- Tut-tut-tut, garde tes mains sur ton corps...

Je ne rispote pas, de toute façon, je ne suis pas en mesure de le faire. Sa main retourne fouiller mon vagin. En plus des va et vient avec son index et son majeur, Lewis joue avec mon clitoris avec son pouce. Je ne tarde pas à sentir des vagues de chaleurs qui m'envahissent petit à petit et de plus en plus fortement. J'ondule les hanches pour accentuer ses mouvements. Je veux perdre pied dans le creux de ses bras.

Dos à lui, je sens son coeur battre contre mes omoplates. J'attrape sa nuque pour attirer sa tête encore plus contre moi. Mes doigts se perdent dans ses tresses. Je plaque mon autre main sur ma bouche pour retenir un gémissement, je sens mon vagin qui commence à se contracter sous les sollicitations de Lewis.

- Ne te retiens pas, je veux t'entendre, Amélia, m'indique Lewis sans arrêter d'augmenter la cadence.

Si ça continue, je vais réveiller tout l'étage, voir tout l'hôtel. Mais je fais ce qu'il me dit, je retire ma main de ma bouche et je la descends jusqu'à mon entrejambe. Je pousse un peu le pouce de Lewis et je prends le relai sur mon clitoris. Je cale mes mouvements avec les siens et je ne tarde pas à jouir.

Ma tête se balance en arrière pendant que je laisse échapper un râle profond de jouissance. La main de Lewis qui était autour de mon cou accompagne mon mouvement et se resserre un peu autour de ma peau. Tout mon corps est parcouru de spasme, Lewis retire ses doigts et m'enlace avec force.

Petit à petit, je reprends ma respiration et mes esprits, mon rythme cardiaque se calme. Je me retourne dans les bras de Lewis. Nous sommes dans le noir le plus complet, je n'arrive pas à deviner les traits de son visage, ni percevoir le regard qu'il pose sur moi. Je passe ma main sur son visage et souris quand je me rends compte qu'il sourit également.

- C'est bon, on peut dormir maintenant ? Rigole Lewis en déposant des baisers sur le bout de mon nez.

- Mais... Et toi ?

Lewis attrape ma main et l'emmène au niveau de son boxer. La bosse que je sentais dans mon dos semble avoir considérablement diminué. Mes doigts se posent sur une auréole humide du tissus, je comprends vite qu'il n'a pas eu besoin de mon aide pour prendre son pied et éjaculer dans le tissus épais de son caleçon.

Je ne peux pas m'empêcher de rigoler doucement. J'embrasse une dernière fois Lewis, puis je me lève pour aller faire pipi, j'ai la vessie qui va exploser. Les jambes encore un peu tremblantes, je retourne dans le lit et me blottis contre son corps chaud.

6 mars 2024 - Djeddah - Arabie saoudite.

Je ne marche plus, je flotte au dessus du sol, littéralement. C'est comme si les papillons que j'avais dans le ventre cette nuit me portaient encore.

Mes lunettes de soleil sur le nez, je passe mon badge sur le lecteur à l'entrée des paddocks. Je me faufile entre les piétons pour me diriger vers le motorhome aux couleurs de McLaren afin d'aller rejoindre Lando avant qu'il soit l'heure de passer devant le micro des journalistes au TV Pen.

Est-il possible de se lasser de se réveiller dans les bras musclés et tatoués de Lewis ? J'espère bien que non. Même s'il a dû retourner dans sa chambre pour prendre une douche et se changer avant que son père ne se pose trop de questions, nous avons pu passer un peu de temps ensemble ce matin. J'avais l'impression de rêver, tout était parfait.

Puis les frappements intempestifs contre la porte de ma chambre nous a obligé à sortir du lit. Sans grande surprise, j'ai ouvert à Lando, je l'ai écouté râler parce qu'on avait fait du bruit hier soir puis Lewis est parti de la chambre pour me laisser me préparer.

Cette fois-ci, Lando n'a même pas essayé de prendre place sur le lit comme il le fait d'habitude, ce qui m'a fait sourire.

Une fois ma douche prise et mon sac fait pour la journée, nous sommes descendu prendre le brunch, puis Lando est parti avant moi pour aller faire une séance de sport avec James.

Mon portable vibre dans ma poche, je souris avant même de consulter la notification. Qu'est-ce que va me dire Lewis alors que ça ne fait même pas deux heures qu'on s'est quitté ?

Susie Wolf : 13h26
Eh dis donc ! Passe donc nous dire bonjour !

Ce n'est pas Lewis, mais mon sourire ne disparait pas pour autant, je lève la tête et je vois la blonde me faire coucou depuis l'intérieur du motorhome de Mercedes. Je lui fais coucou et Susie me fait signe de venir. Je n'ai pas encore mis mon polo McLaren, il fait trop chaud pour le moment, je suis donc incognito dans le paddock. Seul mon tour de cou trahie mon appartenance à l'écurie McLaren.

Je grimpe rapidement les petites marches et je suis accueillie par une Susie toute souriante.

- Ça fait tellement que je ne t'ai pas vu ! Sauf si on compte hier, où tu n'as même pas pris le temps de t'arrêter !

- Désolée, j'ai pas arrêter de courir à gauche, à droite ! Tu sais ce que c'est ! Comment ça va ? C'est ce weekend le début de la F1 Academy ?

- Oui ! Et je compte sur toi pour venir encourager les filles ! A ce qu'on m'a dit, il y a de forte chance pour que la marseillaise retentissent ce weekend !

- Je serai là, avec grand plaisir !

- Tu seras où ? Me demande une voix que je reconnaitrais entre mille.

Je me retourne pour saluer Lewis, comme si je ne l'avais pas vu à moitié nu ce matin dans mon lit. Il est très vite rejoint par George et Toto. Je prends rapidement des nouvelles des garçons, puis je regarde ma montre. Je vais finir par être en retard...

- Il faut que je file, Lando va finir par m'attendre... Dis-je en commençant à me mettre en mouvement.

- Attends Amélia, m'interpelle Toto.

Je me retourne pour faire face au Team Manager de Mercedes, il aborde un sourire malicieux qui m'inquiète un peu.

- Tu as déjà rencontré Anthony, le père de Lewis ?

Son bras s'ouvre pour accueillir le père de Lewis qui vient de sortir du motorhome. Cette fois-ci, je ne peux plus fuir. Je regarde discrètement l'homme avec qui j'ai passé la nuit dernière, il articule un désolé et s'avance vers moi pour faire les présentations.


--

Je crois que je suis passée par toutes les émotions en écrivant ce chapitre !
Vous avez fini par me convaincre et me redonner un peu confiance en ce que j'écris avec vos commentaires sous le dernier chapitre 🫶🏻

Passez un très bon début de semaine !

A très vite 🥰

Des bécots ❤️

Writting Firefly ✨

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