Nous sommes tous dans le jardin quand Charles revient avec Alexandra. Je bondis de ma chaise lors que je vois le visage souriant de la jeune femme, je m'avance vers elle pour la prendre dans mes bras.
- Je suis tellement contente que tu sois là ! J'étais pas sûre à 100% de survivre toute seule avec ces énergumènes ! Lui dis-je en rigolant.
Alexandra me rend mon étreinte puis se dirige vers Pierre, Lando et Lewis pour leur dire bonjour. Je pars dans la cuisine pour aller leur chercher deux verres afin qu'ils se joignent à nous. C'est bientôt l'heure de l'apéro. Alexandra me rejoint un grand sourire aux lèvres.
- Purée, il m'avait pas menti Charles !
J'hausse un sourcil, je ne suis pas sûre de comprendre ce dont elle veut me parler.
- Bah Lewis Hamilton, je pensais qu'il me faisait marcher !
- Aaaaah ça ! On a tellement de choses à rattraper ! Lui dis-je en rigolant.
- Beh, je vois ça, tu t'es pas fait chier quand même. Moi qui m'inquiétait pour toi, je me disais « oh la pauvre Amélia, avec tous ces hommes, elle doit trouver le temps long » ! Tu as trouvé une sacrée occupation, dis donc !
Nous éclatâmes de rire ce qui ne manqua pas d'attirer les regards sur nous.
- Vous venez les filles ? Ou vous restez cachées dans la cuisine ? Nous demande Lando
- On arrive, on arrive, lui répondit Alexandra en prenant les verres dans ses mains.
Un regard complice entre elle et moi et nous allons rejoindre les pilotes sur la terrasse.
Nous passons la soirée à faire des jeux, à raconter des anecdotes, à manger les plats préparés par le personnel de la maison. Il y a comme un petit air de vacances, une bulle de détente au milieu de ces trois semaines de Grand Prix. Plus les heures passent et plus nous perdons nos acolytes, d'abord Lando, qui râlait parce que le réveil avait été beaucoup trop tôt ce matin. Puis Alexandra et Charles, qui prétextaient une fatigue soudaine, alors qu'on savait très bien qu'ils voulaient juste se retrouver tout les deux. Il ne restait plus que Pierre, Lewis et moi sur la terrasse.
Le bruit des vagues qui s'écrasent sur la plage nous parvenait au loin, l'éclairage de la terrasse était tamisée. J'ai vraiment l'impression d'être dans un petit coin de paradis.
- Vous allez rentrés directement après le Brésil ? Nous demanda Pierre.
Je regarde Lewis du coin de l'oeil, nous n'en avons pas parlé, mais j'ai ma petite idée sur ce qu'il va dire.
- Je pensais rester le lundi à Sao Paulo et rentrer après, si Amélia est toujours d'accord, on doit faire quelques allers-retours entre chez elle et chez moi pour apporter ses affaires. Déclara Lewis.
Je me décale sur le canapé pour venir me blottir dans ses bras.
- Normalement un aller-retour devrait suffire, je vais emmener quelques affaires chez Lewis pour me faciliter la vie. On pourra commencer à mettre la décoration de Noël ? Lui dis-je des étoiles dans les yeux.
J'ai toujours aimé Noël, c'est ma période de l'année préférée. J'ai toujours décoré mon appartement pour les fêtes de fin d'années dès le mois de novembre. Avec les jours qui raccourcissent, rentrer chez soi et avoir une décoration réconfortante m'a toujours fait du bien. Mettre le sapin, décorer les fenêtres, disséminer des bougies un peu partout, créer une atmosphère chaleureuse, j'ai hâte de rentrer à Monaco pour pouvoir le faire.
Pierre éclate de rire en entendant ma dernière question.
- Lewis, tu sais pas dans quoi tu t'embarques ! Amélia est une folle furieuse des décorations de Noël ! Arme-toi de patience parce que tu vas en avoir besoin, lui conseille le pilote normand.
Lewis me regarde avec interrogation. Il n'est pas prêt à entendre ce que je vais lui dire.
- Tu veux que je viennes vivre chez toi, non ? Lewis acquiesce. Et bien, j'ai une dernière condition...
- Tiens-toi prêt, mec ! Lui dit Pierre qui ne ratait pas une miette de la conversation.
- Pierre, arrête, tu ne m'aides pas là, lui répondit-je en rigolant. Si tu veux que je viennes vivre chez toi, alors je voudrais que tu me laisse carte blanche pour la décoration de Noël...
- Mais Amélia, on est qu'au mois d'octobre... me dit Lewis.
- Oui, mais quand on va rentrer du Brésil, on sera déjà le 7 novembre...
- Et on repart à peine une semaine plus tard pour Las Vegas. On sera même pas à la maison au mois de novembre, enfin pas beaucoup, on profitera pas des décorations, essaya de me raisonner Lewis.
- Mais comme ça, quand on rentrera d'Abu Dhabi, la maison sera déjà toute décorée et on aura plus qu'à se mettre sous un plaid et admirer notre premier sapin de Noël. Je sens qu'il va flancher, alors je lui sors mon regard suppliant le plus mignon que je puisse avoir en réserve.
-Est-ce que j'ai le choix ? Me dit Lewis en déposant les armes.
- Si jamais tu en as marre d'elle, tu peux toujours la mettre dans un avion pour Milan, Kika adore Noël aussi, elles feront la déco de l'appartement toutes les deux. Lui dit Pierre en se levant. Je vais aller me coucher, bonne nuit les amoureux.
Nous lui souhaitons bonne nuit puis Pierre disparut à l'intérieur de la maison.
- Il y a d'autres trucs que je dois savoir avant que tu débarques chez moi ? Me demande Lewis en déposant un baiser sur le front.
- Mhm, non je ne pense pas...
- Alors tu ne vas pas juste prendre quelques affaires ? Tu acceptes de venir vivre chez moi ?
- On peut toujours essayer, de toute façon, McLaren a payé mon appartement pour une année complète, alors je pourrais toujours retourner chez moi.
Lewis resserre son étreinte autour de moi. Il fallait que je me jette à l'eau. Je ne peux pas tout le temps lui dire non. J'avais bien senti que mon refus de l'accompagner à sa soirée de lancement l'avait affecté. Je voulais lui montrer que malgré ça, j'étais prête à avancer avec lui.
- Je vais monter me coucher, je tombe de fatigue, tu viens avec moi ? Me demanda mon petit ami en commençant à se lever.
- Non, je vais rester ici encore un peu. Tu peux éteindre les lumières en partant ? J'aimerai regarder les étoiles.
- Pas de soucis, ne tarde pas trop quand même, me conseilla-t-il en s'éloignant.
Quelques secondes plus tard, l'ensemble des lumières de la terrasse s'éteignirent. Je quitte le confort du canapé pour aller m'installer au bord de la piscine. Les pieds dans l'eau, je m'allonge pour contempler les étoiles. Je laisse quelques minutes à mes yeux pour s'habituer à l'obscurité, puis je me mets à chercher les constellations que je connais. La petite ourse, la grande ourse, je retrouve vite mes repères même si la carte du ciel est un peu différente qu'en France. Je ne sais pas combien de temps je reste dans cette position. Mais le calme est rompu quand la baie vitrée s'ouvre et se referme. Un petit corps que je reconnais rapidement vient s'assoir à coté de moi.
- Tu ne dors pas ? Me demande Alexandra.
- Non, je voulais en profiter pour regarder les étoiles. Tu n'arrives pas à dormir toi non plus ?
- Avec le décalage horaire, je suis complètement déphasée.
Alexandra s'allonge à coté de moi, je l'entends à peine respirer.
- Je peux te poser une question ? Lui demandai-je en tournant ma tête vers la sienne.
- Oui, bien sûr !
- Qu'est-ce qui t'as décidé à rendre ta relation avec Charles publique ?
- Aah, ça c'est la grande question. A partir du moment où on s'est mis ensemble, j'ai tout de suite su que notre relation n'allait pas restée privée très longtemps. Et je ne voulais pas que ça sorte dans les médias sans que je l'ai décidé. Alors on s'est dit que se montrer ensemble pendant le Grand Prix de Monaco c'était une bonne idée.
- Et maintenant, tu le regrettes pas ?
- C'est pas facile tous les jours, et encore j'ai de la chance de pouvoir m'échapper à Paris pour regagner un semblant de vie normale. Mais je m'estime chanceuse, même si la Formule 1 est un sport qui est en train de devenir de plus en plus connu grâce à la nouvelle génération de pilotes et la série Netflix, je ne suis pas tombée amoureuse d'un chanteur comme Harry Styles qui est mondialement connu. T'imagines, l'angoisse, tu peux à peine faire deux pas qu'il y a déjà une orde de photographes pour prendre en photo le moindre de tes faits et gestes...
Le silence retombe quelques minutes.
- Qu'est-ce qui te fait hésiter ? Finit par me demander Alexandra.
- J'ai peur de ne plus avoir de vie privée, je connais les médias, je travaille avec eux depuis pas mal de temps et je sais comment certains journalistes peuvent se montrer abjectes. Ils n'ont pas été tendre avec toi, à te comparer sans cesse à Charlotte... Ça n'a pas dû être facile et je ne sais pas si je suis assez forte pour pouvoir encaisser ça.
- Bien sûr que si t'es assez forte, puis tu ne seras pas toute seule, tu as Lewis avec toi. Il contrôle tellement son image sur les réseaux sociaux et lors de ses apparitions en public, fin c'est impressionnant. Il ne laisse rien au hasard. Puis, leur célébrité, c'est quelque chose qui fait partie intégrante d'eux. Tu ne pourras pas y échapper, mais l'avantage que tu as sur la situation c'est que tu peux décider ce qui sera public ou non. Moi, par exemple, je suis très active sur Tiktok mais je ne parle presque jamais de ma relation avec Charles. Alors que mon profil Instagram est en privé ce qui me permet de partager avec seulement mes amis les moments de vies qui doivent rester dans une sphère restreinte. Tu devrais dire à Lewis ce qui te fait peur, je suis sûre que vous pourrez trouver une solution ensemble.
- Merci des conseils, lui dis-je en sortant mes jambes de l'eau.
- C'est avec plaisir, je sais qu'on se voit pas souvent, mais je t'apprécie beaucoup. Tu peux compter sur moi, si jamais tu as besoin.
Je m'approche d'Alexandra pour la serrer dans mes bras.
- On ferait mieux d'aller se coucher, sinon demain le réveil va être difficile, lui dis-je en me relevant.
Alexandra acquiesce et nous rentrons dans la maison. Sans bruit, nous montons les escaliers. Devant nos portes de chambres respectives, je lui chochotte un bonne nuit et je disparais à l'intérieur de la mienne. J'avance à tâtons, puis me déshabille avant de retrouver Lewis dans le lit. Je passe ma main sous son bras et je me colle à son dos. Sa respiration est lente, il ne bouge presque pas. Puis, il prend ma main et vient y déposer un baiser sur mes doigts.
- Tu ne dors pas ? lui demandai-je en chuchotant.
- Non, je voulais attendre que tu me rejoigne.
Je dépose quelques baisers sur son omoplate pendant que Lewis resserre mon bras autour de lui. Je n'ai pas envie qu'il parte demain. C'est en passant du temps avec lui, loin des circuits de courses que je me sens le mieux. Ce sont des moments rares mais essentiels pour battir petit à petit notre relation.
25 octobre 2023 - Tampico - Mexique
Lewis a pris son avion hier un peu avant midi. Avant qu'il parte, nous avons visité la ville tous ensemble. Même si je n'avais aucun doute là dessus, je suis contente que Charles, Lando et Pierre se soient bien entendus avec Lewis. Je ne dirais pas que de belles amitiés sont nées grâce à moi, parce qu'ils se côtoyaient déjà sur la grille, mais notre petite escapade tous ensemble à très certainement permis de resserrer les liens qu'ils avaient déjà entre eux. Même s'ils avaient interdiction de parler de n'importe quel sujet se rapportant à leur métier, je sais qu'une fois le dos tourné, ils se sont échangés des conseils et partagés leur vision des choses.
Hier après-midi, pour me changer les idées, mais aussi pour profiter du cadre paradisiaque, nous sommes partis en mer pour faire de la plongée sous marine. J'adore cette activité que je ne pratique pas assez souvent à mon goût. Les fonds marins à perte de vues, les poissons curieux qui s'approchent de nous et cette sensation d'apesanteur ont presque réussis à me faire oublier le départ de Lewis. A la nuit tombée, nous avons mangé sur le bateau avant de rejoindre tranquillement notre villa. Nous avons pas fait long feu surtout après la journée que nous venions de passer.
Aujourd'hui est la dernière journée que nous passons ici. Comme je m'y attendais, je n'ai pas beaucoup dormi cette nuit, deux ou trois heures tout au plus. Mais ce n'est pas grave, au moins je suis la première à être levée. Je m'habille rapidement et je descends à la cuisine pour aider à faire le petit déjeuner. Je salue les deux femmes qui s'affairent au fourneau et je me sers une tasse de thé.
- Est-ce que je peux vous aider à faire quelques choses ? Ils dorment encore là-haut et je m'ennuie un peu dans ma chambre. Leur demandais-je en soufflant sur mon thé.
- J'allais faire de la pâte à pancake, si vous voulez m'aider, me proposa l'une des employés qui doit être à peine plus âgée que moi.
J'acquiesce et je pose ma tasse de thé sur le comptoir. Je suis à la lettre les indications de la recette et les recommandations de la jeune femme. Alors que je viens de faire sauter le deuxième pancakes dans la poêle, j'entends des pas qui descendent les escaliers.
- Oh là là, ça sent trop bons ! Dit Lando en se précipitant dans la cuisine. J'avais trop envie de manger des pancakes en plus.
- Pas touche ! Lui dis-je en le tapant avec le bout de ma spatule en bois alors qu'il tentait d'en voler un. Tu attends que tout le monde soit debout.
- Mais, Amélia, tu sais très bien qu'ils vont jamais se réveiller, les pancakes vont refroidir... se plaigna Lando.
- Moi, je suis réveillé ! Nous dit Pierre en arrivant dans la cuisine.
- Vu que plus de la moitié de la maison est debout, on peut commencer à manger non ? Propose Lando en se mettant à table.
Je lève les yeux au ciel, il ne perd jamais le nord celui-ci. Je finis de faire une dizaine de pancakes et je les apporte à table. Nous commençons à dévorer le petit déjeuner sans attendre Charles et Alexandra. Les pancakes sont moelleux à souhait, et le jus d'orange pressé de ce matin est délicieux. Nous nous régalons.
- Qu'est-ce qu'on fait aujourd'hui ? Demande Pierre la bouche encore pleine.
- Je sais pas toi, mais moi je vais me faire tuer si je fais pas un peu de sport avant d'aller à Mexico... lui dit Lando.
- Je vais voir ce qu'Alexandra a envie de faire, mais je pense que je vais aller bronzer sur la plage. Un peu de repos avant la reprise ne me fera pas de mal.
Je finis de prendre le petit déjeuner et je remonte dans ma chambre pour changer de tenue. J'enfile mon fameux maillot de bain et je passe la robe de plage par dessus. J'entends du bruit dans la chambre d'à coté. Charles et Alexandra ne devraient plus tarder à nous rejoindre. J'envoie un message à Lewis avant de descendre rejoindre Lando et Pierre sur la terrasse.
Moi : 10h49 : Bon courage pour le lancement,
j'ai hâte que tu me racontes ce soir comment ça c'est passé !
Je prends place sur l'un des transats à coté de la piscine et je continue la lecture mon livre. Il ne me reste plus beaucoup de page, j'espère le finir avant la fin de la journée. Charles et Alexandra viennent nous saluer avant de s'installer à la table du petit déjeuner. Lando et Pierre font un rapide passage par leur chambre pour se mettre en tenue de sport. Ils commencent leur échauffement en courant au bord de la piscine. J'ai du mal à rester concentrée sur les pages de mon livre, l'entrainement sportif est en train de se transformer en une représentation de numéros de cirques. Heureusement que Charles arrive pour les discipliner.
Accompagnée d'Alexandra, nous ne perdons pas une miette du spectacle qui se déroule sous nos yeux. Nous sommes seulement interrompus quand l'heure du repas de midi sonne. Nous mettons les pieds sous la table et mangeons dans la bonne humeur. La fatigue commence à pointer le bout de son nez, je prends congé auprès de mes amis et je monte m'isoler dans ma chambre. Je ne sais pas si c'est mon état de fatigue ou le fait qu'il fasse jour dehors, mais je m'endors à peine après avoir posé ma tête sur l'oreiller.
Malgré le sommeil dans lequel je suis plongée depuis quelques heures, je sens quelqu'un qui vient s'allonger près de moi. Je l'entends respirer doucement. Je finis par ouvrir un oeil et découvre avec amusement le visage de mon meilleur ami.
- Qu'est-ce que tu fous là ? Lui dis-je en me frottant les yeux.
- Toujours aussi aimable quand tu ouvres les yeux toi... C'est bientôt l'heure de partir et je me suis dit que j'avais pas vraiment pris le temps de discuter avec toi depuis qu'on est arrivé, me répond Pierre.
- Tu as quelques choses d'important à me dire ? Je me relève un peu et m'appuie contre la tête de lit.
- Non rien d'important, tu as pensé où tu allais faire le réveillon du jour de l'an cette année ?
Je rigole doucement.
- Tu te fous de moi ? Y'a deux jours avec Lewis vous vous moquiez de moi parce que je parlais des décorations de Noël et là tu viens me parler de la soirée du Nouvel An. Y'en a pas un pour rattraper l'autre ! Je ne sais pas encore ce que je vais faire, nous n'en avons pas encore parlé avec Lewis. J'appréhende un peu les fêtes de fin d'année sans ma mère, alors je crois que cette année, je vais me laisser porter.
- Si jamais, tu peux toujours te joindre à nous, je ne sais pas encore ce qu'on a de prévu, mais y'aura toujours une place pour toi et même pour Lewis s'il en a envie. C'était vraiment cool qu'il ait pu venir ici avec nous. Quand je vais dire à mes parents avec qui j'étais en début de semaine, ils vont jamais y croire.
- Non, non tu dis rien à tes parents, avec la poisse que j'ai, ils vont finir par le dire à mon père sans faire gaffe et ça va partir en sucette.
- Oh, ton père n'est pas encore au courant ? Il me semble avoir entendu Lewis dire à Charles qu'il avait parlé de toi à ses parents.
- Non, je veux lui faire la surprise, ils viennent avec Maxendre et Léon pour Las Vegas. D'ici là, il ne faut pas que ça sorte. Je peux te faire confiance Pierre ?
Mon meilleur ami mime de tenir une aiguille entre son pouce et son index et fait semblant de coudre ses lèvres entre elles. Je lui envoie mon oreiller à la figure. C'est à ce moment-là que Lando ouvre la porte de ma chambre.
- Et voilà, l'enfant jaloux qui rapplique toujours, dit Pierre en rigolant.
- Arrêtez de vous amuser sans moi vous aussi ! Nous demanda Lando en se jetant sur nous dans le lit.
- Qu'est-ce que je ferai sans vous... leur dis-je en leur écrasant le coussin sur la tête. Allez zou, laissez moi un peu d'espace, il faut que je boucle ma valise !
Pierre quitte ma chambre alors que Lando s'allonge de tout son long sur le matelas. J'ouvre ma valise et je commence à plier les vêtements qui doivent y retourner dedans. En pliant l'un des jeans, un bout de papier tombe de la poche arrière. Je fronce les sourcils, je déplie le précieux trésor. L'encre n'a pas tout à fait résisté au lavage, mais je peux encore lire le numéro de téléphone inscrit dessus. C'est le numéro de Luc, l'interne qui s'est occupé de ma mère lors de son hospitalisation. Je souris rapidement, puis je replis le petit papier pour le ranger dans mon portefeuille. On sait jamais, avoir ce numéro pourrait peut-être m'être utile un jour. Je finis de ranger mes affaires et je m'assois sur ma valise pour la fermer. Lando me regarde faire avec amusement.
-Tu peux porter ma valise jusqu'au salon ? Lui demandais-je en tapotant sur son pied qui dépassait du lit.
- Tu vois, tu auras toujours besoin de moi. Lewis est parti, Pierre aussi, mais moi je suis toujours là.
J'éclate de rire en secouant la tête.
- Qu'est-ce qu'il ne faut pas entendre... On rejoint Lewis ce soir et Pierre est dans la chambre à côté, tu n'as pas l'impression d'en faire un peu trop là, Lando ?
- Moi ? Excessif dans mon comportement, JA-MAIS ! me répond Lando en portant ses mains sur son coeur.
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Un chapitre publié avec un peu de retard 😇
Je suis clouée au lit ces jours-ci,
pas facile de trouver la motivation d'écrire.
On est bientôt sur la dernière ligne droite pour le championnat
et je peux donc vous annoncer qu'il y aura un Tome II à cette histoire.
Je n'en reviens toujours pas,
28K de vues alors que j'écrivais tranquillement dans mon coin...
Un grand Merci à vous ❤️