𝖢𝗎𝗍𝗂𝖾 𝖡𝗂𝗍𝖼𝗁

By MkMichi

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En allant rester chez son grand-frère à Seattle, Wang Saskya ne s'attendait pas à être surpris dans la pire d... More

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XI
XII
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XIV
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XXII
*Bonus*

XVII

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By MkMichi

  Les parents de Rauf, que dire à leur propos mis à part qu'ils sont complètement à l'opposé de ce que je m'imaginais ? Sheen et Lyold Turner étaient tout ce que mes parents n'étaient pas : des immatures. Mais ils étaient aussi plus que cela, non seulement ils étaient beaux à tomber mais voir l’homme ayant contribué à la création de Rauf me donne des frissons, bon Dieu qu’il est putain de séduisant ! Je comprend mieux d’où venait ce charisme mortel chez son fils...Je ne bave pas sur lui, il doit avoir plus du double de mon âge en plus je ne suis attiré que par son fils...

   Les entendant rire dans des éclats qui m'entrainent dans le mouvement, je retiens une grimace d'embarras car oui, ils sont tellement attentionnés avec moi — comme s'ils me connaissaient depuis toujours — que je me sens presque coupable de "me taper" leur fils qu'ils croient fermement être hétéro.

     D'ailleurs en parlant du loup, je peux entendre sa voix hausser de ton depuis le couloir, répondant aux plaisanteries d’Andreas. Mon cœur retient un battement à cet effet. Et dès qu’il entre dans la pièce où je suis confortablement assis à discuter avec ses parents, je déglutis d’embarras. J’espère au moins qu’il ne s’imagine pas que je veuille sciemment profiter du fait que nous soyons devenus amants pour me permettre de m’immiscer dans sa famille...Loin de moi cette idée même si j’aurai bien voulu qu’on soit un couple reconnu aux yeux de tous, ce qui biensûr n’est pas prêt d’arriver, ni demain ni peut-être jamais ! Je me lève alors en détournant mon regard du sien et m’en vais me tenir auprès de mon grand-frère qui me frotte gentiment la tête. Quant à Sheen, elle rabat sa longue chevelure dorée en arrière et se lève du haut de ses talons aiguilles pour aller saluer son fils dans ses bras. Rauf a probablement l’air gêné à cela puisqu'il exprime de la réticence, comme je le comprend. Mais pour mon cas, c’est ma mère qui serait la plus gênée d’être embrassée de la sorte.

   Vachement sympa comme ambiance familiale en tout cas.

   Pour fêter le grand retour du fils prodige, les Turner font péter le champagne, nous invitant mon grand-frère et moi à nous joindre à leur table. Coup du sort, je me tiens juste assis à la gauche de Rauf, Hyung à ma droite ! Je sais pas si je tiendrai jusqu’au bout, si je parviendrai à ignorer les effluves de l’eau de cologne agressivement sensuelle de cet homme ou encore d’ignorer ses faits et gestes sans toutefois me remémorer de la façon dont il me tenait les hanches lorsqu’il plongeait en moi, les soupirs et gémissement qu’il produisait à ce moment-là jusqu'à ce qu’il n’atteigne la jouissance et...


— Achi tu es dans la lune ou quoi ? M’accoude subitement Andreas dans un élan de rire.

  Comme tiré d’un sommeil, je balaie les yeux autour de moi et peux apercevoir que tout le monde me regarde. Ok, je crois que j’ai loupé quelque chose. Et voyant mon air éperdu, c’est Lyold Turner qui me met à jour :

— Sheen te demandait comment se passe le boulot avec Rauf. Souligna-t-il. Il ne te mène pas la vie dur j’espère ?

— Ah...Ça ? Écarquillé-je les yeux en portant le regard sur mon voisin de droite.

   Ce dernier croise le mien et il devient dur, comme s’il m’avisait de faire gaffe à ce qui sortira de ma bouche. L’ignorant, je sort la carte du naïf enfant et me permet de leur répondre à cœur franc :

— C’est pire que ce que je m’étais imaginé croyez-moi. Je pensais pas que ça serait aussi difficile d’être en stage, j’ai l’impression d’être un animal domestique !

   Voilà, sans regret. Rauf me fixe durement tandis que les trois autres sont interloqués par mon aveu. Même Hyung dévisage son ami avec les mots en manque. Je sais, je suis une peste quand il le faut et ça, c’est en quelque sorte ma petite vengeance.

— Quoi ? S’offusque Sheen en délaissant ses couverts pour me prêter attention. Me dis pas que Rauf t’a maltraité ?

Maltraité ? Répète le concerné dans un état alarmé. Tu me prends pour un tyran ou quoi ? Faut toujours que t’en fasses des tonnes maman !

— Vu ton orgueil ça m’étonnerait pas jeune homme. Rétorque cette dernière, toujours indignée alors que son fils roule des yeux. Le petit Saskya est le frère de ton meilleur ami, et même si tu es son supérieur tu te dois de bien le traiter Rauf Turner. Tu penses que le monde ne tourne qu’autour de ta petite personne ?

   Oula, je pensais pas qu’elle prendrai autant l’affaire à cœur ? Et lui, il ne dit rien, non, il reste là à écouter comme un sage enfant réprimandé.

— Mais rassurez-vous madame Turner, il est devenu plus doux avec moi, si bien que je peux plus me passer de ses bons traitements. Essayé-je de rattraper le coup.

— Que dis-tu ? De toute façon si tu continues à être aussi de mauvaise foi, crois-moi que tu vas pas pouvoir épouser Émilia  Hugson !

— Qui c’est ? Demandé-je sans vraiment réfléchi.

   Ça m’est venu juste comme ça, ma curiosité était beaucoup trop forte.

— C’est la fille d’un de nos partenaires commerciaux, me répond Sheen, confiante, elle et Rauf étaient déjà sortis ensemble à l’université avant qu’elle n’aille en Angleterre.

— On n’est pas sorti ensemble, on a juste flirté ! Rectifie-t-il, un poil nerveux du fait que sa mère mette le sujet sur le tapis.

   Je peux le comprendre, c’est vraiment...gênant. Surtout que je suis là, et qu’on couche ensemble.

— C’est du pareil au même, renchérit Andreas, vous avez pas couché ensemble peut-être ?

    Hyung tu vas pas t’y mettre toi aussi ?

    Quitte à leur répondre, Rauf tire sa chaise et quitte la table sans dire mot. Je crois qu’ils l’ont vraiment énervé au sujet de cette femme. Que s’était-il passé ? Pourquoi est-il autant secret ? J’aimerai connaître ce qu’il lui passe par la tête, ses peurs, ses désirs mais il est beaucoup trop complexe pour laisser quiconque l’approcher.

— Excuses-le Saskya, m’informe Sheen, il déteste vraiment qu’on lui parle de ses relations. Il ne l’a jamais vraiment oublié...

    Alors il est vraiment hétéro...Pourquoi donc avoir couché avec moi plus d’une fois si tel est vraiment le cas ?

— Il est pas gay par hasard ? Demandè-je d’un air subit.

    Ils froissant leurs visages et je comprend alors que j’aurai fais mieux de me taire. Bien évidemment, ses parents sont peut-être gentils mais eux aussi doivent haïr les homosexuels de mon genre et...

— Honnêtement s’il l’était je l’aurai sû haha. Plaisante Sheen dans un semblant de rire, un rire presque forcé. Plus hétéro que notre fils y’en a pas !

— Il déteste les gays ! Affirma Lyold avec sérieux. Vaut mieux ne jamais évoquer le sujet devant lui.

— Et toi mon chou ?

— Quoi moi ? M’inquiète-je lorsque Sheen m’interroge.

— Tu as une petite copine ou un petit copain ?

— Non je...

— Haha Sheen, éclate Andreas en me prenant par l’épaule, mon p’tit Achi est parfaitement hétéro, il est mignon mais ses goûts pour la gente féminine sont hautement prononcés vous le saviez ?

    Quand lui ai-je dit ça moi ? J’en crispe la mâchoire de rage aïs également de peur...Je me sens tellement coupable de cette relation et si jamais Hyung l’apprenait, il me nierait c’est sûr. Je suis dan sune impasse, d’une part je voudrai mettre un erme à tous ces mensonges pour sortir enfin de la lumière et me montrer tel que je suis au grand jour mais d’une autre part, j’ai peur d’être rejeté et que les nouveaux sentiment que je ressens vis-à-vis de Rauf deviennent si profonds que je ne pourrai plus m’en passer. Alors dois-je continuer à satisfaire ses pulsions de la sorte ?

   Finalement moi aussi je me lève et quitte la table, prétextant aller aux toilettes, qu’on m’indique à l’étage.

   J’ai vraiment besoin de faire un choix, un choix que je ne regretterai pas.

  Je me suis offert à un homme qui me traitait comme de la merde, qui me dis qu’il ne le fera pas dans le futur ? Déjà qu’il nie catégoriquement être gay, je sais plus quoi en penser.

  Déambulant dans l’immense couloir de la demeure, j’entend un bruit de fracas provenant d'une pièce qui me fais aller jeter un coup d’œil juste pour voir. En pressant déjà la main contre la poignée de porte, je peux entendre la voix de Rauf s’élever, comme s’il était prit par un excès de colère. Mais que se passe-t-il là-dedans ? Il est bien vrai que c’est vilain d’écouter aux portes mais juste pour cette fois, je veux bien connaître ce qu’il se passe...

— T’as plutôt intérêt à te calmer et prendre tes cachets si tu veux pas qu’ils te renvoient dans ce foutu centre de désintox ! Se met-il à crier.

  Mais à qui s’adresse-t-il ? Peut-être que...Serait-ce la femme que j’ai vu aux escaliers en arrivant ? Probablement, j’en suis pas sûr.

— Putain j’ai fais quoi de mal tu peux me dire ? Rétorque la voix féminine. Rends-moi cette bouteille merde !
  
— Jess’ je t’en prie joues pas à ça, je veux juste t'aider tu comprends ?

— Putain de merde j’te déteste,vous tous les hommes, j’vous hais, j’vous déteste tous, allez au diable !!!

   Puis, la porte s’ouvre tandis que je fais un rebond en arrière. La fille qui en sort ale visage empli de plusieurs émotions négatives entremêlées, le mascara débordant sous ses paupières à cause de ses larmes. Elle me pousse par l’épaule avant de s’enfuir en courant pour je ne sais où. À la porte, se tient Rauf qui pousseur soupir en se retournant pour rentrer à l’intérieur ranger le bazard. Ne m’a-t-il pas remarqué ? Peut-être fait-il juste mine de ne pas m’avoir vu.

  
 

— Tout va bien Rauf ? M’inquiète-je en me permettant d’entrer dans la pièce. Tu peux m’en parler si tu veux...

   C’était une chambre, sûrement celle de la fille. Alors que mes yeux balaie encore les alentours, je l’entend me répondre enfin :

— Qu’est-ce que tu fiches là ?

— Eh bien j’ai entendu du bruit alors je voulais...

— Je ne t’ai rien demandé il me semble ? Me lance-t-il froidement.

— Pardon ? 

— C’est justement ça le problème avec vous les gays efféminés ! Vous pensez que parce que vous vous faites baisés vous êtes au même titre que les femmes ?

...

   Ses mots sont d’une telle haine qu’ils me laissent sans voix. Juste comment est-il arrivé à faire cette gymnastique mentale ? Je suis perdu, j’ai dû louper des épisodes.

— Eh bien non ! Poursuit-il sur le même ton sévère. J’ai pas l’intention de te parler de quoique ce soit, c’est pas comme si t’étais quelqu'un pour moi !

 — Quoi ? En perd-je mes mots, littéralement.

   Je serre les poings, je sais bien qu’une nouvelle fois, je suis victime d’homophobie mais je veux rester dans le déni, je veux croire qu’il dit tout ceci juste par impulsion.

— Pars, tu ferais vraiment mieux de partir !

— Je le savais...Que j’aurai jamais dû te céder en première lieu et pourtant je m’étais persuadé que tu...que t’avais ne serait-ce qu’un peu changé mais t’es toujours un connard de la pire espèce ! T’as pas besoin de me le demander, c’est moi qui m’en vais !!!

   Tournant les talons, je suis déjà prêt à m’en aller mais je sens sa main me tirer dans la pièce et me cogner à dos contre la porte. Les larmes déjà aux yeux, j’use de ma dernière force pour le repousser afin de m’en aller.

  — Je suis désolé Saskya. Je...J’ai pas réfléchi avant de parler, tu peux me frapper si t’en as envie, je promets que je voulais pas te parler ainsi.

  — Tu te fous de ma gueule ?

  — Tu dois avoir raison, je suis certainement bipolaire parce qu’une part de moi te désire et veux toujours te garder pour lui mais des fois j’ai l’impression de ne plus être humain ! Je ne voulais pas te blessé ni te traiter de la sorte s’il te plaît tu dois me croire.

  — Dis plutôt que tu as désespérément besoin d’un vide-couilles oui ! Après quoi, le jour d’après tu me traiteras à nouveau comme de la merde pas vrai ? T’aimes les hommes oui ou non ?

  — Je t’avais dis que je n’étais pas gay....mais...

  — Je crois que je viens de comprendre. C’est terminé Rauf, je veux plus me faire du mal ainsi alors pour notre bien à tous, on arrête tout t’as compris ? Je veux plus de cette étrange relation !

    Je quitte la pièce sans plus regarder en arrière. Qu’il ait compris ou pas n’est plus mon problème. Du moins, j’ai pu prendre la décision que je voulais, celle d’arrêter de jouer à l’inconscient en me tapant le meilleur ami de mon frère. C’est terminé, mais déjà, ça n’aurait jamais dû commencer.

    J’avais mal tout au long de la soirée mais je n’ai laissé mes émotions me submerger à aucun moment. Si bien que Hyung ne remarqua aucun changement de mon état.

   J’appris aussi de Hyung que cette fille, Jessica Turner, était en fait la sœur aînée de Rauf, qui a complètement sombré dans le vice de la drogue et de l’alcool après un évènement traumatisant. D’après Andreas, ils étaient très poches elle et Rauf, qu’elle était devenu comme une mère pour lui mais depuis cela avait changé.

  Je me fiche pas mal de savoir ce qui a pu se passer dans sa famille, je veux plus rien savoir le concernant.

***

— Saskya Wang, monsieur Turner demande que tu en fasses des copies !

    Madame Meyer pose une pile de dossiers devant moi durant la pause déjeuner alors que je venais tout juste de sortir mon sandwich de mon sac pour le savourer avec mon café latté.

—  Tss. Pourquoi ne le demande-t-il pas lui-même directement ? Marmonne-je tandis qu’elle me tourne le dos.

    Je me lève à contrecœur et prend les dossiers avec moi. J’ai l’impression de péter les plombs depuis ce jour-là où j’ai pris la décision de tout arrêter dema relation avec Rauf, relation où on ne faisait que s’envoyer en l’air d’ailleurs ! Plus d’une semaine s’était écoulée et depuis à la maison comme au boulot, je fais tout pour l’éviter au mieux. Si bien que je n’ai plus à le laisser m’accompagner au travail puisque Dave m’a gentiment proposé de le faire. Au moins avec lui, je me sens plus à l’aise, et puis il est amoureux de son meilleur ami donc il n’y a aucun quiproquo entre-nous de ce côté.

    Je me demande si Hyung a remarqué ce froid, le contraire ne m’étonnerait pas puisqu’il n’y a pas plus aveugle que lui.

    Allant donc faire les copies demander par le grand patron du service, je soupire d’impatience de devoir vite en finir pour les luis remettre.

— Vos copies ! Posé-je le tout sur la table de bureau San suivant laisser le temps de rappliquer.

    Je quitte le bureau en trombe et il m’interpelle fortement, si bien que tout le service rivé le regard sur moi.

— SASKYA WANG !

   Pour qui se prend ce chien vert au juste ? Je regagne à nouveau son bureau, pas parce que j’en ai envie mais uniquement pour ne pas être encore plus l’objet de commérages que je ne le suis déjà. On m’a même déjà catalogué du toutou du service parce que bien entendu, j’effectue les corvées du patron à la lettre et sans rechigner.

  Dès que je rentre dans son bureau, il lève un regard noir sur moi et j’en frissonne. Ce n’est certainement pas parce qu’il est bel homme que je me laisserai à nouveau atteint ainsi.

— Que désire de nouveau monsieur ? Lancè-je dans un croisement de bras.

—  Tu peux me dire jusqu’où ira ce petit jeu ?

  
   Je crois avoir du mal à saisir là. Insinue-t-il que je serai en train de m’amuser ? Alors là...

— Je vous demande pardon ? Fronçè-je les sourcils.

— Je croyais m’être excusé ! Insiste-t-il.

 — Et moi je pensais avoir été clair sur le fait que je ne veuilles plus qu’on ai de contact ? Le reprend-je au mot. Si ce n’était pas pour ce fichu stage tu penses vraiment que je serai là à subir cette humiliation qu'est de supporter de te côtoyer ? Si c’est tout alors je m’en vais !

   Je veux partir mais il me coupe dans ma lancée.

 — Attends, on n’en à pas terminé !

— Quoi encore ! Demande-je agressivement.

  Il se lève de son fauteuil et prend appui contre la table de bureau tout en dardant un regard inquiet sur moi. J’ai plus l’impression qu’il m’imagine nu devant lui, je sais pas mais ça me met très mal à l’aise.

— Je sais que mes mots t’ont blessé, ce n’est pas toi que je déteste Saskya.

— Je ne veux plus rien entendre, j’ai parfaitement compris ce que monsieur l’hétéro pensait de nous autres qui sommes gays !

— Ma sœur Jessica...Celle que tu as vu ce jour-là, elle était comme une mère pour moi. Nous avons pourtant cinq ans d’écart...Nos parents n’étaient presque jamais présents pour nous, elle était là seule personne que je considérai vraiment comme ma famille car elle a toujours été là. Elle était quelqu'un de rayonnante et pleine de vie, qui ne se laissait jamais submergé par une quelconque douleur. Et elle avait un petit-ami...Steve. Ils se connaissaient depuis le lycée et avaient progressivement évolué ensemble. Elle était folle dingue de lui et il faisait déjà partie de la famille. Raconte-t-il, ce qui me pousse à l’écouter.

   S’il me parle ainsi cela veut dire que c’est du sérieux, qu’il a vraiment besoin de vider son sac.

  — Et ils s’étaient mariés il y’a trois ans, formait un couple à rêver. Seulement, deux mois après elle a surpris Steve au lit prenant du plaisir dans les bras d’un autre homme.

   — Quoi ? M’écrie-je, presque horrifié. Mais...la pauvre...

   — Elle a été traumatisé après cela. C’était l’homme sa vie, et elle attendait un bébé de lui. Malheureusement elle a fait une fausse couche et a plongé dans l’alcool. On a tout fait pour l’aider mais je savais que l’existence de ce type serait toujours un facteur de sa douleur. Il l’avait dupé, manipulé, brisé.

  — C’est pour ça que tu détestes les hommes alors ? Alors que toi aussi...

  — Tu penses que j’aurais été capable de dire à ma sœur que je ressentais de l’attirance pour des hommes ? Certainement pas !

  — Rauf...m’approchè-je de lui.

   — Je t’ai dis que j’étais pas gay mais je t’ai jamais dis que j’étais hétéro non plus... 

    Me tenant à un pas de lui, nos regards ne cessent de se suivre, l’envie brûlante de l’enlacer me démange.

  — Je sais que j’ai aucune excuse après ce que je t’ai fais subir Saskya mais je voulais me persuader que j’aimais pas vraiment les hommes mais je...J’ai même réussi à coucher avec !

— Ce qui te rend complètement gay ! Conclu-je

— Si tu le dis alors ce doit être le cas.

— Rauf...Soufflè-je alors que mon pouls s’accélère déjà.

    Il me prend par la taille et ses mains cheminent jusqu'à mes fesses. C’est un appel au sexe, je le sais pourtant je me suis promis d’arrêter. Je me le suis promis.

— J’ai envie de toi Saskya, je le supporte plus. M’avoue-t-il en prenant ma main pour la poser sur son entrejambe, que je ressente le degré de sa peine érectile.

   Il est tellement dur que j’ignore s’il l’est depuis mon entrée dans ce bureau ou juste à l’instant même à cause de mon contact .

— Non...On ne doit plus...Tentè-je de résister malgré moi.

— Saskya, laisses-moi te faire l’amour comme il se doit cette fois.

    

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