📅 dimanche 04 juin
- 𝐅𝐞𝐫𝐫𝐚𝐧 -
Je ne suis pas sûr qu'être plus heureux est possible. Enfin si, je le serai pleinement quand Xavi nous aura laissé le feu vert. Mais nous n'en sommes pas encore là, et j'ai bien peur qu'il lui faille plus de temps que je ne l'espérais.
Mais avant de me soucier du pire, je préfère penser au positif actuel. En effet, voilà que je suis officiellement avec Ella, qu'on a enfin couché ensemble, et que je me réveille avec son petit corps dans mes bras. Que demander de mieux ?
Alors bien que j'aurai aimé dormir encore un peu, madame se met à bouger dans le lit. Elle se retourne et nous voilà désormais en position cuillère. Elle tient mes bras qui l'entoure et je rigole doucement pour ne pas la réveiller.
- Il est quelle heure ?
Raté, elle ne dort pas. J'attrape alors d'une main mon téléphone et l'allume.
- 10h38...
- Mes parents reviennent en début d'après midi...
- Tu me mets à la porte ?
Ella se retourne enfin et s'écarte de mon emprise pour s'étirer avant de venir entourer mon cou de ses bras et de m'embrasser.
- Tu sais bien que je ne te mets pas à la porte. Si tu veux rester il n'y a aucun problème, tu te débrouilleras avec mon père !
- T'as raison, je vais partir c'est mieux ! rigolé-je.
- Mais pas de suite. D'abord on mange ensemble !
- Si t'insistes... qu'est ce que tu comptes faire de bon à manger ?
- J'avais plutôt penser qu'on allait commander...
- Ca me va aussi !
Je l'embrassais à mon tour et profitais du peu de temps qu'il nous restait tous les deux avant que je ne doive partir parce que ses parents vont revenir.
- Dis-moi, depuis que t'es sortie de l'hôpital ça va ? J'ai pas vraiment eu l'occasion de te demander et... comme on s'est un peu fâché entre temps...
- Ca va Ferran, ne t'inquiète pas. Tout va pour le mieux.
- Et par rapport a cette nuit ? aucune douleur ? aucune gêne ?
- Rien de tout ca. C'était parfait.
- Tant mieux alors.
Ella venait une nouvelle fois se caler dans mes bras et je lui embrassais le haut de la tête. J'étais a nouveau amoureux et ça me fait bizarre, mais j'adore ca, encore plus puisque c'est Ella.
- Ferran... faut que je te parles... dit-elle en se relevant.
La voyant s'asseoir face à moi, je réalise que le sujet est sérieux. Et honnêtement ? je crains déjà la suite. Je me demande bien ce qu'elle va me dire, ou m'annoncer.
- Cette après midi, quand tu seras parti et que mes parents seront rentrés, je vais parler avec mon père.
- Oula... développe...
- Je vais lui dire les choses comme je les pense, je vais dire ce que je pense de toi et de notre relation en espérant qu'il nous laisse une chance.
- Tu vas lui dire qu'on est ensemble ?
- Non, surtout pas.
- Et si l'issu de cette conversation est négative ?
- Je sais pas, je partirai...
- Ou ça ?
- Chez toi !
J'haussai les sourcils, surpris, mais je comprenais rapidement qu'elle plaisantait et ça me rassurais. Parce que même si son père refuse, je suis contre le fait qu'Ella se fâche avec lui pour moi.
- Plus sérieusement je compte bien tout donner cette après midi, et le prendre par les sentiments, en général ça marche.
- Et moi je peux rien faire ?
- Non, je te donnerai des nouvelles dès que ça sera finit. Reste à l'affût, on ne sait jamais, il pourrait te demander de venir.
- Il en est capable ?
- Oh que oui.
- Et bien... je garderai mon téléphone près de moi.
- Excellent ! En attendant, j'ai faim !
Elle se levait d'un coup et m'ordonnait d'en faire de même. Je me levais alors à mon tour et descendais avec elle. Nous rejoignions la cuisine et préparions un petit déjeuner rapidement.
Ce qui était différent aujourd'hui, c'est bien qu'on était officiellement ensemble. Et ça, ça n'a pas de prix. Ella m'appartient, elle est a moi et rien qu'à moi, autant que je suis à elle.
Alors que les tartines étaient dans le grille pain, j'attrapais Ella par la taille pour l'embrasser. Je crois que je ne l'avais jamais vu aussi heureuse que depuis que les choses se sont arrangées entre nous.
Le baiser devenant plus long encore, j'agrippe les fesses de madame et la porte pour la poser sur le plan de travail. Ella a désormais une tête de plus que moi mais ça ne change rien au baiser que nous échangeons.
- Ella ?
- Hum ?
Je finis par stopper le baiser et elle tient mon visage entre ses mains, mimant un air faussement déçu. Je rigole et enchaine.
- Dans quelques jours, on est en « vacances », tu te souviens ?
- Dans une semaine ouai...
- Je pars avec Éric et Pedri a Majorque.
- Oh... donc on se verra pas ? demande-t-elle d'un air triste.
- Justement...
- Ferran ?
- Tu veux venir avec nous ?
- Quoi ?
- Tu veux venir avec les garçons et moi ?
- Mais Ferran... vous y allez entre amis, qu'est ce que je viendrai faire la ?
- C'est eux qui m'ont proposé. Je leur ai dis que j'allais voir avec toi. Comme on est enfin ensemble c'est peut être l'occasion...
Les tartines viennent de sauter et... plongés dans une telle discussion nous n'avons pas fait attention. Les voilà donc grillées.
- On va en remettre, en les surveillant ! dit-elle en remettant deux tartines.
Je savais exactement qu'elle évitait le sujet mais je n'allais pas lâcher l'affaire si vite. Je voulais au moins essayer de la convaincre, parce que des vacances en amoureux, et deux amis, petit détail, ne se refusent pas.
- Ella, évite pas le sujet... dis-je.
- J'évite pas le sujet Ferran, seulement je ne me vois pas venir avec vous. Vous partez entre gars, ça risquerait d'être étrange non ?
- Pourquoi ça le serait ?
- Je sais pas, parce que je veux pas me sentir de trop.
- Et tu le seras pas, parce que je serai là.
- T'as vraiment envie que je vienne ?
- Non pas tellement, mais jai promis aux gars de te proposer...
Elle rigolait et je déposais un baiser furtif sur ses lèvres.
- Bien sur que jai envie que tu viennes Ella. Et tu sais quoi ? c'est non négociable, tu viendras !
Je sortais mon téléphone et appelais Pedro, lui confirmant la venue d'Ella. Ma copine était ahurie devant cet appel mais je savais que dans le fond elle voulait venir, alors c'est parfait. Lorsque je raccrochais, je savais pertinemment qu'elle allait me sauter dessus.
- J'te déteste !
- Tu me remercieras quand t'auras passé les meilleures vacances de ta vie !
- On en reparlera.
Les tartines sautaient enfin, et cette fois, elles étaient nickel. Après m'avoir embrassé, Ella descendait du plan de travail sur lequel je l'avais installé et nous récupérons nos assiettes avant de nous installer en terrasse, tous les deux, en amoureux.
(...)
- 𝐄𝐥𝐥𝐚 -
Le stress est au maximum mais je garde espoir. Je garde espoir d'arriver à convaincre mon père de me laisser vivre mon histoire avec Ferran.
En effet, voilà que mes parents sont rentrés de leur court séjour et qu'ils ont posé leurs affaires dans leur chambre. J'ai donc eu l'occasion de discuter un peu avec et j'écoutais attentivement leurs périples. Mais lorsque ma mère est partie faire des courses, j'ai saisi le moment. J'ai demandé à mon père de venir avec moi dehors, pour discuter.
Ferran étant parti depuis un moment, je lui envoie un message pour le prévenir que la discussion avec mon père commence. Je repose mon téléphone et me concentre sur mon père, toujours avec cette même boule au ventre.
- Comment tu vas depuis jeudi ? demande-t-il.
- Tres bien, c'était quelques jours compliqués mais je vais bien.
- Je suis content pour toi Ella, j'ai eu vraiment peur.
- Je sais, et je suis désolé.
- C'est terminé, passons à autre chose.
- Tu as raison. Et... justement...
- Je ne suis pas dupe Ella, je sais très bien de quoi tu vas me parler.
- Ah bon ? de quoi ?
- De Ferran. Tu l'as revus depuis ta sortie de l'hôpital ?
- Oui, rapidement.
- Et alors ?
- Et alors quoi ?
- Qu'est ce que tu veux me dire à son sujet ?
J'inspirais profondément parce que c'était maintenant ou jamais. Puis, quand je me sentais prête, je commençais.
- Papa... je sais que c'est compliqué pour toi la situation, ta fille... ton joueur... je sais, j'en suis consciente, mais écoute ce que j'ai à te dire.
- Vas-y.
- Tu sais très bien que j'ai eu jusqu'ici des relations un peu... compliquées ? toxiques ? tu vois de quoi je parles. Quand Felipe m'a mise à la porte, j'étais au plus mal, et je m'étais juré de plus jamais retrouvé quelqu'un. Je n'avais plus envie d'une relation, de subir, d'être aimé, je voulais juste me concentrer sur moi sauf que... il y a eu un petit imprévu. Le petit imprévu c'est Ferran. Au début le feeling est passé immédiatement mais je pensais que ça ne durerait pas, qu'on se voyait pour faire passer le temps et oublier nos ex respectifs alors qu'en réalité c'était rien de tout ça. Depuis le début c'est sincère et vrai. Jusque là je n'avais jamais rencontré quelqu'un comme lui. Aussi bienveillant, gentil, protecteur, respectueux, et tout ce qui va avec, mais... même si ça peut paraître tôt ou rapide, je sais qu'aujourd'hui je l'aime et je ne me vois pas loin de lui.
Je marque une pause, toujours sous le regard attentif de mon père. Je sais qu'il m'écoute, qu'il entend ce que je lui dis, j'espère juste qu'il voit la réalité des choses.
- Tu sais bien papa que jamais je n'aurai pensé fréquenter un joueur, jamais je n'aurai voulu être exposé, mais aujourd'hui y'a Ferran, je l'aime, et je sais qu'on peut aller loin tous les deux. Je sais également que ça ne te fait pas forcément plaisir, non par parce que c'est Ferran mais plus parce que c'est un joueur, mais s'il te plaît papa... s'il te plaît, laisse nous une chance... juste une. Acceptes qu'on s'aime et qu'on veuille être heureux ensemble... Et... le connaissant, tu ne seras pas déçu, il est différent des autres, et c'est pas des paroles en l'air, Ferran est quelqu'un de bien, qui me rendra heureuse, c'est certain.
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c'est peut être le moment... où peut être pas 😅
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