Lewis m'attire vers lui, il est toujours assis dans le canapé, je n'ai pas d'autre choix que de m'assoir à califourchon sur lui. Un sourire satisfait se dessine sur son visage. Je pose mes mains de part et d'autres de sa tête et je caresse doucement les petits cheveux qu'il a dans la nuque.
- On va prendre notre temps, ok ? Finit-il par dire pour rompre le silence.
J'hoche la tête doucement. Ça ne sert à rien de lutter, j'ai comme l'impression que quoique je fasse, je resterai irrémédiablement attirée par lui. Je caresse sa barbe, il pousse un soupire et appuie sa tête contre le dossier. J'ai l'impression de rêver. Il passe ses mains sous mon T-shirt et me caresse doucement le bas du dos. Il se relève et vient coller son front au mien.
- Il va falloir qu'on soit très discret... Dit-il. Personne ne doit nous voir ensemble, ça va demander de l'organisation, mais si on fait attention chacun de notre coté, on devrait pouvoir préserver ce qu'il est en train de se passer entre nous...
- Tu veux dire qu'en zone de presse, tu vas arrêter de me regarder avec autant d'envie ?
Il se mord la lèvre inférieure.
- Je vais tenter, mais je ne promets rien.
Il ressert son étreinte autour de moi. Sa réponse me fait sourire, mes lèvres s'approchent doucement des siennes, comme si l'embrasser était la chose la plus précieuse qui pouvait arriver à ce moment là. C'est un baiser tendre et plein de promesses. Lewis place ses mains sous mes fesses et avec une impulsion il se met debout tout en me portant. Je m'accroche à son cou tout en continuant à l'embrasser. Il nous emmène jusqu'à sa chambre. Sans allumer la lumière, il me dépose délicatement sur le lit et s'allonge à coté de moi. Il prend appuie sur son bras gauche et me regarde.
- Tu as toujours envie de rentrer dormir dans ta chambre d'hôtel ? Demande-t-il
- Je pense que ton lit pourrait me convenir pour cette nuit... lui dis-je en tirant sur sa chaîne qu'il porte autour du cou pour l'attirer vers moi et l'embrasser.
- Amélia... Il y a des qualifs demain et...
-Et tu as besoin de dormir ? Ne t'en fais pas, contrairement à toi, je sais résister à la tentation.
Je me relève, j'allume la lumière de la chambre, ce qui éblouie Lewis, et je commence à retirer mes vêtements. J'enlève mon soutien-gorge et je remets mon t-shirt McLaren.
- J'y crois pas, tu vas vraiment dormir avec le t-shirt de ton écurie dans mon lit ?
- Oui, pourquoi ? Tu as une nuisette dans ta valise à me proposer peut être ?
- Non mais je vais jamais réussir à dormir si tu portes ça, y'a même moyen que j'en fasse des cauchemars.
- T'as une autre solution ?
Lewis passe de la position allongée et assise en moins d'une seconde, il m'attire entre ses jambes.
- Je dois avoir des t-shirts en plus dans ma valise... Ou alors tu peux aussi juste l'enlever... me dit-il tout en commençant à me caresser les hanches sous mon t-shirt.
- Je croyais qu'il y avait les qualifs demain et que tu avais besoin de dormir ?
- Tu as raison...
Il retire ses mains, se rallonge et vient mettre ses mains derrière sa tête. Je m'avance vers sa valise pour trouver un t-shirt qui fera l'affaire. Il faudrait que je pense à prendre de quoi me changer dans mon sac avant de partir de l'hôtel, ça pourrait être utile un de ces jours.
Je change de t-shirt rapidement, je règle mon réveil pour demain matin et je retourne m'allonger au près du britannique. Je me fais une place au creux de ses bras, il m'embrasse dans le cou pour me souhaiter une bonne nuit, ce qui me fait frissonner.
26 août 2023 - Zandvoort - Pays-Bas
7h30. Mon réveil sonne, j'ai envie de jeter mon téléphone par la fenêtre. Lewis grogne à côté de moi, je dépose un baiser sur sa joue et je commence à quitter son lit. D'une main il s'accroche à ma culotte.
- Pourquoi tu pars si tôt ? Me dit-il la tête encore dans l'oreiller
- Je veux pas prendre le risque de croiser quelqu'un ou encore de devoir sortir par la fenêtre... Puis il faut que je retourne à l'hôtel pour me changer et être là bas pour le petit dej' sinon ça va paraître louche.
- Mhm... Peut-être que Pierre ou Charles t'en parlera mais je crois qu'il y a une soirée de prévue ce soir, je comptais pas y aller, mais si tu y vas...
- On se tient au courant ? Il faut vraiment que j'y aille.
Je me rhabille rapidement, fais le tour du lit pour prendre Lewis dans mes bras avant de partir. De la tendresse dès le matin, c'est une chose que je pourrais apprécier finalement. Je retourne dans le salon pour mettre mes baskets. Le temps est toujours pluvieux, ce qui m'arrange, je mets ma capuche et je quitte le motorhome de Lewis incognito. Le paddock est encore calme à cette heure-ci, je me dirige tête baissée jusqu'à la sortie. Mon hôtel n'est pas très loin, je décide d'y aller à pieds au lieu de prendre une navette.
Je remonte rapidement dans ma chambre, il est bientôt 8h30, Lando ne devrait pas tarder à venir frapper à ma porte pour que l'on descende manger. Après un rapide tour sous la douche, je me prépare pour cette nouvelle journée. Je checke la météo, le soleil devrait faire quelques apparaition mais il n'est clairement au rendez vous ce week-end. Je jette mon dévolu sur la tenue qui m'est le plus confortable, un sweat McLaren, un jean noir et mes baskets blanches. Je me sèche les cheveux quand quelqu'un frappe à la porte. Je vais ouvrir.
- T'es prête pour le petit dej ? Me demande Lando
- Je finis juste de me sécher les cheveux et on peut descendre, tu m'attends ?
- Yep, me répond le jeune homme en entrant dans ma chambre.
Je finis donc de me préparer. J'attache mes cheveux en un chignon, un peu de mascara et je quitte la salle de bain. Lando m'attend assis sur mon lit. Je prends mon sac, mon téléphone et ma parka et nous descendons rejoindre les autres dans le restaurant pour le petit déjeuner. Dans l'ascenseur, Lando consulte ses réseaux sociaux, puis relève la tête en me regardant.
- Y'a une soirée d'organisée ce soir, c'est pas un gros truc, mais y'aura presque tous les pilotes et des ingénieurs, si jamais ça te dit de venir ?
- Pourquoi pas, ça fait longtemps que j'ai pas vu certaines personnes.
- Cool ! Ça va être chouette !
Je souris, il faut que je pense à envoyer un message à Lewis pour lui dire que je serais bien à la soirée de ce soir. Nous sortons de l'ascenseur direction le buffet. Oscar et James nous rejoignent à table. Ce matin se déroule la troisième séance d'essais. Les garçons mangent rapidement leur repas et nous partons pour le paddock. Pendant qu'ils discutent des résultats d'hier et des réglages d'aujourd'hui, je monte dans les bureaux pour travailler. Même si le Grand Prix des Pays-Bas n'est pas encore terminé, je commence à m'organiser pour celui de Monza le week-end prochain. Je réponds à des demandes d'interviews, j'en refuse certains. On vient me prévenir que les essais vont commencer, je rejoins le garage pour y assister.
Les plusieurs drapeaux rouges ont rythmés les essais. Heureusement pour notre écurie, nous n'avons pas eu de casses comparé à hier avec Piastri. Nos deux pilotes terminent septième pour Oscar et dixième pour Lando. Tout est encore possible pour les qualifications de cet après midi. En sortant du garage, je croise Pierre et Esteban.
- Tu manges avec nous ce midi Amélia ? Me propose Pierre
- Malheureusement non, j'ai encore pas mal de travailler avant la qualif, mais Lando m'a parlé d'une soirée ce soir, on s'y verra ?
- Yes, tu peux compter sur nous.
Les deux pilotes de l'écurie Alpine repartent de leur côté pendant que je rejoins le motorhome de McLaren. Les résultats satisfaisant de nos deux monoplaces rend l'ambiance légère presque insouciante. C'est tellement plus agréable comme ambiance de travail comparé au début de saison. Je grignote rapidement. Je n'ai pas croisé Lewis dans le paddock, j'ai juste suivi ses temps sur un écran. J'ai hâte d'avoir son ressenti sur sa voiture. Je prends mon téléphone pour lui envoyer un message.
Moi : 13h47 : Je me suis faite inviter à la soirée de ce soir par Lando, j'espère t'y croiser... Bonne chance pour les qualifications, t'as plutôt intérêt à finir sur la première ligne sinon tu m'auras forcé à « juste » dormir pour rien.
Je glisse mon téléphone dans ma poche et je descends rejoindre le reste de l'équipe. Lando est en train de discuter avec Will, l'ingénieur avec qui il travaille le plus souvent. J'écoute leur discussion d'une oreille distraite, je ne comprends pas tout les termes employés, mais ça finira par rentrer. Au bout d'un moment, Lando se tourne vers moi.
- Tu viens avec moi ? Je vais aller faire un tour dans le paddock pour saluer les fans ! Ça nous fera du bien avant les qualif. Me dit-il en se relevant de la banquette.
- Pas de problème, je te suis.
Nous quittons le motorhome, plus les jours passent et plus il se remplit. Ça fait du bien de retrouver cette ambiance de course, Lando prend beaucoup de plaisir à signer des autographes et à faire des photos avec le public. Je me prête au jeu et je récupère pour lui les cadeaux que ses fans tentent de lui donner.
- Tu te sens comment à l'approche des qualifications ? Je lui demande
- Franchement ? Plutôt bien, j'espère passer en Q3, voir même atteindre la deuxième ou la première ligne. On verra bien...
- Je croise les doigts, il n'y a pas de raisons que tu n'y arrives pas, je lui réponds en souriant.
Nous continuons de faire le tour dans le paddock, un petit groupe d'ingénieurs McLaren discutent entre eux. Lando me fait signe pour qu'on aille les voir, je le suis tout en gardant un oeil sur l'heure. Il sera dommage que Lando rate les qualifs parce qu'il papillonne dans le paddock. Je reste un peu à l'écart, je n'ai pas envie de les embêter avec mes questions vu que je comprends pas la moitié des choses qu'ils se disent. Je scrolle sur les réseaux sociaux, nous avons une présence importante sur Twitter et Instagram, le contenu a l'air de plaire au vu des partages et des commentaires.
- Lewis, tu as déjà rencontré Amélia ?
Je lève la tête, Lewis s'est arrêté au niveau de Lando pour le saluer. Je tente de contrôler ma respiration pour ne pas devenir rouge pivoine quand il pose ses yeux sur moi.
- J'ai entendu dire que c'était devenu ton ombre ? Dit Lewis en tendant sa main vers moi.
-Oui, elle m'accompagne personnellement pour tout ce qui est relation presse et tout.
- Enchanté monsieur Hamilton, je lui répond en serrant sa main. J'essaye tant bien que mal de suivre son rythme, c'est pas tout les jours faciles !
- Tu peux m'appeler Lewis, me dit-il en me faisait un clin d'œil discret. Je ne vous dérange pas plus longtemps, il faut que j'aille me changer.
Lewis repart, je ne l'avais pas croisé de la journée. Je ne le quitte pas des yeux, Lando me parle, mais je ne fais pas attention à ce qu'il me dit. Je repense à mon réveil dans les bras du septuple champion du monde.
- Amélia, eh oh ? Lando me coupe mon champs de vision avec sa tête.
- Pardon tu me disais ?
- Que j'allais faire comme Lewis et aller me changer aussi, tu viens avec moi ou tu retournes dans ton bureau tout triste ?
- Je vais venir avec toi, Lando.
Nous prenons congés du groupe d'ingénieurs et je suis Lando à travers les allées pour qu'on aille rejoindre sa driver room dans le garage McLaren. Il ouvre sa porte, je l'attends à l'entrée en m'appuyant contre le mur.
- Tu veux pas rentrer ? J'ai un canapé tu sais, ça sera toujours plus confortable qu'un mur...
Je lève les yeux au ciel et je rentre dans sa driver room. Je m'allonge dans son canapé pendant que Lando est en train de délasser ses chaussures. Mon portable vibre, je regarde la notification.
LH : C'était trop tentant de venir te saluer, j'espère que cela ne t'a pas dérangé...
Je souris bêtement.
Moi : Dérangée non, perturbée peut-être un peu.
Je verrouille mon téléphone et je jette un coup d'oeil à ce que fait Lando. Il enlève tranquillement son pantalon pour le mettre sur la table à coté de lui.
- Tu es vraiment en train de te déshabiller totalement devant moi là ? On vient de passer une sacrée étape. Lui dis-je en mettant mes mains devant mes yeux.
- Comme si tu n'avais jamais vu un homme torse nu... me répond-t-il en me jetant son t-shirt dessus.
- Mais Lando ! Nous travaillons ensemble, ou plutôt, je travaille pour toi, c'est pas pareil !
- Ah, parce que pour toi, nous sommes qu'une relation de travail ? Me dit-il en enfilant son t-shirt anti-feu.
- Lando, je souffle, ne commence pas...
- Moi qui pensais que nous avions dépassé le stade de collègue de travail pour devenir ami... dit-il un peu triste en remontant sa combinaison à la taille.
Je me lève du canapé et je m'approche pour l'aider à mettre son col correctement.
- Tu permets qu'une amie t'aide à t'habiller ? Je lui demande tout en sortant son col coincé dans sa combinaison.
- Aaaaaah, tu vois qu'on est amis ! Je le savais ! Pierre m'avait prévenu que tu avais un sacré caractère de merde et il avait raison !
- Sur ces belles paroles, je vais te laisser, il faut que tu te mettes dans ta bulle. Sinon, ça va me retomber dessus.
Je lui fais un clin d'oeil et je quitte sa driver room. Lando est attachant, il me demande beaucoup d'énergie et d'attention, mais son amitié en vaut la peine. Enfin j'espère. Les qualifications ne vont pas tarder à débuter, c'est toujours un moment où la tension est palpable. Chacun connait ce qu'il a à faire et se focalise dessus. Je m'installe sur un tabouret près des écrans de suivis des temps, je mets le casque sur mes oreilles pour suivre les communications entre le garage et les pilotes. Lando sort accompagné de son ingénieur, il a le regard déterminé, c'est une chose que j'aime voir chez lui. D'une minute à l'autre, il peut passer de l'enfant capricieux au pilote de formule un qui risque sa vie à chaque tour.
Les monoplaces quittent les garages, mon coeur commence à battre de plus en plus vite. Je garde les yeux fixés sur les temps des pilotes. La Q1 se passe très très bien pour McLaren, nos pilotes finissent 3ème et 4ème malgré la pluie qui tombe sur la piste. Les voitures glissent beaucoup sur l'asphalte, je retiens ma respiration à chaque fois que le train arrière se décroche. Des éclaircis sont prévues pour la fin des qualifications. Je prie pour que le soleil repointe le bout de son nez.
Mine de rien, je garde un oeil sur les performances de Lewis, j'espère qu'il passera en Q3, malheureusement pour lui, il s'élancera de la treizième position. J'imagine sa déception qu'il doit avoir en quittant plus rapidement que prévu sa monoplace cet après midi... Mais je dois rester concentrée, après deux drapeaux rouges dû aux sorties de pistes de Sargeant et de Leclerc, Lando s'élance pour tenter de faire son meilleur tour et d'atteindre la pole position. La pression est trop forte, je ferme les yeux et quitte le casque. Je ne veux pas savoir ce qu'il se passe. Quand j'entends les réactions de joie dans le garage, je me reconnecte à la réalité. Lando termine deuxième. Je le regarde sortir de sa voiture et commencer à répondre aux questions de David Coulthard. Je suis tellement contente pour lui. Il me rejoins dans sa driver room, il commence à dézipper sa combinaison.
- Alors, qu'est ce que tu dis de ça, Amélia ?
- Je suis tellement heureuse pour toi ! Lui dis-je en le serrant dans mes bras. Tu te passes un petit coup d'eau sur la tête et on va en zone de presse ?
- Pas de soucis ! J'arrive dans une minute. Me répond Lando en dézippant sa combinaison.
Il s'enferme dans sa driver room et en ressort quelques minutes plus tard avec sa casquette à l'effigie de notre écurie sur la tête. Nous nous dirigeons vers la zone de presse, je ne lâche pas Lando d'une semelle, nous passons de micro en micro pour répondre aux questions des journalistes et donner les impressions du pilote après ces qualifications. A chaque fois, j'attends Lando, à deux pas de lui en écoutant attentivement les questions mais également les réponses du jeune homme. Les mains dans le dos, je veille au bon déroulement des interviews. Nous faisons le tour de la zone de presse, nous avons bientôt fini, j'attends en écoutant attentivement, quand je sens quelqu'un me caresser la main du bout des doigts. Au début, je pense à un geste effectué au hasard, il y a beaucoup de monde dans la zone ça arrive des fois qu'on se bouscule un peu. Puis on me touche une deuxième fois, cette fois-ci, je détourne rapidement le regard de Lando pour voir qui ose me toucher. Je pique directement un far quand j'aperçois le bas de la combinaison du pilote Mercedes. Il est fou, on est à la vue de tous, et pourtant il y a tellement d'effervescence que personne n'a l'air d'avoir capté ce qu'il se passait entre nous. Je lui souris discrètement et je me reconcentre sur l'interview que Lando est en train de donner. Il se gratte l'oeil discrètement, c'est un petit signal entre nous qui doit attirer mon attention pour que je coupe court à l'interview.
- Je suis désolée, nous devons rentrer pour que Lando puisse se reposer pour demain, dis-je en français à la journaliste de Canal+
Nous quittons la zone de presse assez rapidement, je nous abrite sous un parapluie.
- Merci, je n'avais plus trop d'idées, ni d'énergie pour finir les interviews. Je suis claqué. Me dit Lando en mettant son bras sur mon épaule.
- C'est pour aussi que je suis devenue ton ombre.
Au moment où nous allions entrer dans le motor-home de McLaren, mon téléphone se met à sonner. Je réponds machinalement sans regarder l'identité de mon interlocuteur. Lando entre à l'intérieur et me laisse devant.
- Amélia ! J'ai pas eu le temps de te croiser avant que vous quittiez les interviews.
- Pierre ? Tu voulais me voir ? Je lui demande
- Yep, ça te dit de manger avec moi ? Je t'ai pas vu beaucoup ces jours-ci...
- Avec plaisir, tu me rejoins à mon hôtel ? Disons vers 19h ? Ça nous laisse deux petites heures, c'est bon pour toi ?
- C'est parfait ! A tout à l'heure !
Pierre raccroche et je rentre rejoindre Lando, il s'étire les cervicales. Je me place derrière lui et mets mes mains sur ses trapèzes.
-Ne bouge pas, on m'a toujours dis que j'avais des doigts de fées.
Je commence à le masser, je sens ses muscles se détendre petit à petit. Zak et Oscar nous rejoignent à leurs tours.
-Y'en a qui sont bien vu ici ! Dit Zak en nous regardant.
- C'est ça de finir deuxième, il faut bien que j'ai quelques avantages, lui répond Lando en ouvrant un oeil.
J'arrête de le masser, il penche sa tête en arrière pour croiser mon regard.
- Déjà ? Mais c'était trop bien !
- Il ne faut pas abuser des bonnes choses, puis y'en a pour qui c'est le métier, tu n'as qu'à aller les voir, je lui réponds en ébouriffant ses cheveux.
Je regarde ma montre, 17h48, il faut que je m'active un peu si je ne veux pas être en retard pour mon diner avec Pierre. Je m'excuse et je monte chercher mes affaires dans mon bureau. Je redescends après avoir consulté une dernière fois mes mails, je vérifie de ne rien avoir oublié et je monte dans le van qui me ramène à l'hôtel.
J'ai mal aux jambes, je n'ai pas arrêté de courir à droite et à gauche aujourd'hui. Une fois arrivée dans ma chambre, je me déshabille pour filer sous la douche. Le contact de l'eau chaude sur ma peau apaise les tensions présentes dans mon corps.