BARCELONE
Vendredi 25 août
- 𝐕𝐢𝐜𝐭𝐨𝐢𝐫𝐞 -
J'étais rassurée de voir que la révélation sur ma coucherie avec Pablo n'avait pas freiné Nico. J'étais inquiète en lui disant la vérité, c'est un fait, mais il savait qu'on ne se devait rien. Bien sûr, j'ai vu une pointe de déception dans son regard, mais elle s'est très vite échappée lorsque je l'ai embrassé sur la plage, après que le soleil se soit entièrement couché.
Je l'ai embrassé parce que j'en avais terriblement envie, mais également parce que je me sens bien avec lui. Il le sait, je le lui ai dis. Et même si cela ne fait que quelques jours à peine que l'on se connaît, j'ai l'impression que ça fait bien plus.
A ce moment précis, il est tard. Nous avons mangé au restaurant, en tête à tête, et... une nouvelle fois, je n'ai pas eu mon mot à dire concernant la note. Il a voulu réglé et ça m'embête. Je n'ai cessé de le remercier et de lui dire que la prochaine fois c'était pour moi, sa seule réponse c'était « t'auras toute la soirée pour me remercier ». Son sourire en coin qui accompagnait sa phrase ne faisait qu'accentuer le sous entendu, et... c'est comme ça qu'on se retrouve au moment présent.
Alors, en plus d'être beau, charmant, sexy, et tous les adjectifs positifs possible, il faut s'avouer que c'est un Dieu au lit.
Il n'a pas attendu plus longtemps, que dès lors que nous avons passé la porte d'entrée, Nico s'est jeté sur mes lèvres. Il m'a ensuite soulevé, de sorte à ce que mes jambes viennent se croiser dans son dos et nous sommes partis dans ce que je crois être sa chambre.
Nous avons alors passé un long moment sur les préliminaires et j'aurai prier pour que le moment ne s'arrête jamais, pourtant, je niais que le meilleur était à venir. Lorsqu'il a enfilé sa capote et qu'il est entré en moi, j'ai cru être ailleurs. J'étais ailleurs. C'était si bon, si intense et si sauvage. Je sentais les muscles de Nico se tendre a chacun de ses mouvements, tous, plus approfondi à chaque fois.
Vu l'heure, notre activité a été longue, mais tellement c'était incroyable, j'ai plutôt l'impression que ça n'a pas duré si longtemps. Alors, je ne sais pas si c'est ma rupture récente ou bien si c'est un fait, mais je suis certaine de pouvoir dire, que je n'avais jamais autant apprécié qu'on me baise de la sorte. Et par la même occasion, je n'ai jamais vu quelqu'un d'aussi bon au lit. En bref, Nico pourrait être un plan Q de qualité.
Nous voilà désormais nus, allongés dans son lit. Plus précisément, je suis dans ses bras et mentir serait de dire que je ne suis pas bien. C'est bien le contraire. Je suis terriblement bien et ses bras plus que musclé m'accapare d'un sentiment de sécurité.
- T'es vraiment belle Victoire... dit-il en caressant mes cheveux.
Gênée, je me contentais de lui esquisser un petit sourire avant de venir dessiner des formes imaginaires avec mes ongles sur son torse. Je savais qu'il était tard, mais je voulais simplement profiter de sa présence.
- Est ce tu travailles demain ? je m'entends lui demander.
- Oui, je commence mon service à 11h15. Tu veux qu'on se voit le soir ?
- J'aimerais bien oui.
J'avais l'impression d'être différente avec lui, un peu intimidée par un si bel homme. Mais un homme tellement protecteur et doux, ce que je n'avais jamais eu dans ma vie d'avant.
- Tu... tu m'as pas parlé de ton passé amoureux toi ! dis-je contre son torse.
- Ola. Pas si fameux que ça.
- Arrete de mentir. Tu as toutes les nanas à tes pieds !
- Comment tu sais ça toi ? rigole-t-il.
- Il suffit de te voir. T'es sacrément beau et sexy, c'est évident.
- Venant de toi ça me touche ! se moque-t-il.
- Toujours plus. Cependant tu n'as pas répondu à ma question.
- J'ai eu... une ex.
- Waw. Ça a duré longtemps j'imagine ?
- Plutôt oui. 5 ans.
- Carrément. T'as fait fort !
- Depuis, c'est le néant. J'enchaîne un peu les coups d'un soir.
Picotement au cœur. Bien qu'on ne se doit rien lui et moi, l'entendre dire ça ne me satisfait pas tellement. Mais après tout, qui suis-je pour émettre un quelconque avis après avoir couché avec mon ami ?
- Nico, je veux pas te mettre un stop ou quoi que ce soit, mais je préfère qu'on mette les termes maintenant.
- Par rapport a quoi ?
- T'as vu, je sors d'une relation sérieuse et... j'ai aucune envie de remettre le couvert avec qui que ce soit. Je veux seulement profiter de la vie sans me prendre la tête.
- Ne t'inquiète pas Victoire, je l'avais compris, ça me convient aussi.
- Tres bien, je suis contente de te l'entendre dire.
Il déposait un baiser dans mes cheveux tandis que je basculais sur le ventre. Je ramenais mon bras près de son visage, avant de venir passer mes doigts dans ses cheveux. Je sentais le contact de sa main dans mon dos, ce qui avait le don de m'apaiser.
- Bonne nuit Nico...
- Bonne nuit Victoire.
Épuisée par la journée qui s'achevait, je ne tardais pas a sombrer dans un sommeil profond, et... dans les bras de Nico, qui plus est.
(...)
J'adorais l'odeur matinale qui traînait dans la chambre ce matin, et il faut dire que les draps sentent super bons.
L'homme a mes côtés commencent doucement à se réveiller, et j'apprécie la vue qui s'offre à moi. C'est un Nico tout endormi qui vient me prendre dans ses bras, et j'aime déjà ce contact.
Je déposais alors quelques baisers sur son torse tandis qu'il ouvrait délicatement les yeux. La vue de mon corps nu semblait le satisfaire, à tel point qu'il venait agripper mes fesses pour me ramener sur lui.
- Bonjour toi... dit-il en souriant avant de m'embrasser.
- Monsieur a bien dormi ?
- Oh que oui. Qu'en est-il de toi ?
- Pas trop mal, je le reconnais.
Il souriait à nouveau et m'embrasser de plus belle. Je n'avais pas pour habitude de rester dormir chez mes plans Q, mais il faut croire que je le trouve différent des autres.
Alors que je profitais seulement du contact de nos deux corps, mon téléphone se mettait à sonner. Surprise, je me laissais rouler sur le côté pour atteindre la table de nuit et décrochais sans même voir qui était-ce.
- Victoire ! ravie d'avoir enfin de tes nouvelles. Disons que je t'ai envoyé peut être... vingt messages, et que je t'ai appelé... allez soyons gentil, quinze fois ?
J'écarte mon téléphone de mon oreille pour constater tous ces appels et messages en absence. Je grimace sans même qu'il ne puisse le voir, mais tente une excuse.
- Wow... euh... je suis désolé. J'avais pas vu. J'avais plus de batterie pour te joindre...
Le raclement de gorge à ma gauche m'indique que Nico n'approuve pas mon excuse. Je lui envoie un doigt et me reconcentre sur mon coloc.
- Victoire t'es où bordel ?
- Hum... chez Nico...
- QUOI ?! crie-t-il. Mais t'as des choses à me raconter ! désolé d'avoir dérangé un moment sûrement très intime, mais je te promets qu'on reparlera de ça dès que tu rentres !
Je n'avais pas le temps de répondre qu'il raccrochait déjà.
- Je le comprendrais jamais ! dis-je en reposant le téléphone.
J'avais senti l'excitation et le soulagement dans sa voix. Il savait que je voulais revoir Nico, et d'être dans son lit actuellement était la meilleure des décisions.
- Bon, madame, c'est pas que mais y'en à qui bosse ici !
- Tu vas déjà partir ?
- C'est un peu le principe oui...
Je jouais un air faussement triste et bingo, voilà qu'il revenait dans le lit pour me prendre dans ses bras et m'embrassait.
- Tu restes ici aujourd'hui ou bien on se retrouve quelque part à la fin de mon service ?
- Je vais rentrer chez moi, mon coloc était pas très content que je le laisse sans nouvelles.
- Le fameux ?
- Lui-même... grimaçais-je.
Il rigolait puis m'embrassait encore avant de se lever et d'aller prendre une douche. Je me contentais d'enfiler un de ses short ainsi qu'un tee shirt un peu trop grand à mon goût puis fourré mes affaires de la veille dans un sac.
- Tu me déposes à ma voiture ? demandé-je a travers la porte de la salle de bain.
- Bien sur.
Une fois que nous étions tous les deux prêts, nous montions dans sa voiture, direction le parking d'hier. Je le remerciais pour la soirée sur le trajet, et sa main sur ma cuisse me faisait sourire.
- Tu comptes te changer avant de ressortir ? demande-t-il en reluquant ma tenue.
- Bien sur. Jamais je me permettrais de sortir ainsi.
- Bof, moi ça m'arrangerait. Personne n'aurait le loisir de te regarder.
- Dommage pour toi alors, je compte me rhabiller pour sortir. Je te rendrais tes affaires ce soir. Enfin, si on se voit toujours.
- Bien sur. Je t'amènerai dans un bar sympa, je suis certain que tu ne connais pas.
- Je m'en languis déjà.
Lorsque nous arrivons sur le parking, je remercie Nico et lui souhaite de passer une bonne journée, tout en donnant du courage pour ce qui l'attend.
Avant que je n'ouvres la portière, il me rattrape et m'embrasse langoureusement. Lorsque nous nous détachons, je souris bêtement, autant que lui, et fais un pas en dehors de sa voiture pour rentrer dans la mienne. Je démarre, lui adresse un dernier sourire et rentre raconter tout ça à mon cher Pablo.
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