ᴛ3 - ᴄʜᴀᴘɪᴛʀᴇ 5

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BARCELONE
mercredi 16 août.

- 𝐕𝐢𝐜𝐭𝐨𝐢𝐫𝐞 -

Pablo et moi venions d'arriver chez lui et je le remerciais de m'aider avec mes valises. Dans ces dernières, il y avait en quelques sortes... ma vie. J'avais fourré dedans toutes mes affaires ainsi que ce dont j'aurai besoin et voilà comment je me retrouves chez Pablo, avec mes valises.

Je connaissais bien sa maison étant donné qu'il avait déménagé et qu'il avait fait une crémaillère à laquelle Pedro et moi étions évidemment invité. Nous nous sommes également rendus plusieurs fois chez lui pour des soirées, des repas ou même des après midi piscine.

En effet, Pablo et Pedro étaient redevenus de bons amis. Ils n'étaient plus « meilleurs amis », mais de bons amis, et je pense que ça suffisait. Il y avait eu assez de problèmes entre nous trois, mais aussi avec les années, il faut dire qu'ils se sont un peu éloignés tout en restant en contact. Pedro par exemple est devenu plus proche de Ferran tandis que Pablo a Fermín comme meilleur ami. Mais finalement, ça ne les empêche pas de se voir souvent et de rester proches.

- Bon viens, on va emmener tout ça dans ta chambre ! dit Pablo.

Je le suivais alors jusque dans la pièce du fond. La villa était incroyablement belle et luxueuse mais j'adorais le fait que ça soit une maison plain-pied.

Lorsque Pablo ouvrait la porte, j'étais surprise de voir l'immensité de la chambre. Il y avait un grand lit, une salle de bain, et même un bureau. Une chose est sure, c'est bien le type de maison que j'aimerai plus tard.

Et puis, sur le moment, je me demande ce que j'aimerais vraiment plus tard. J'ai toujours rêvé d'avoir une jolie maison avec un mari aimant et deux ou trois enfants, c'est vrai, mais aujourd'hui, qu'est ce qui me rendrait heureuse ? j'en sais foutrement rien.

- Tu t'installes comme tu veux, tu fais comme chez toi, et tu prends tes aises comme tu en as envie. Bienvenue chez toi Victoire ! dit-il grand sourire.

- Ouai enfin, je vais pas rester longtemps, t'inquiète pas, tu retrouveras vite le calme et la solitude.

- Enfaite Victoire, je crois que tu n'as pas saisie... tu restes ici. Tu vis ici. Tu es chez toi ici.

- Qu'est ce que tu racontes ? c'est ta maison !

- Oui, mais je t'y accueille indéfiniment !

- Je... non...

- Me parle pas de loyer, je gagne assez bien ma vie, sur le côté économique tu n'as rien à faire.

- Mais c'est trop enfin je... qu'est ce que je peux faire pour te remercier ?

- Des pâtes bolo de temps en temps ? demande-t-il en grimaçant.

Je rigolais devant cet air ahuri mais j'acceptais. Je sais que Pablo adore quand je suis cuisine et s'il fallait que je lui fasse ses repas toute la journée pour le remercier alors je le ferai. Cependant, il va vraiment falloir que je trouve quelque chose pour lui être redevable. A lui autant qu'à Giuliana qui m'a hébergé, supporté et consolé pendant plusieurs jours.

- Donc c'est bon, tu acceptes de rester ici indéfiniment ? demande Pablo.

- Je crois que même si je refusais tu m'enfermerais ici...

- Pas faux. Bienvenue chez toi Vic ! dit-il d'un air victorieux.

Je lui souriais et il s'en allait pour me laisser ranger tranquillement mes affaires. Je faisais alors rapidement un état des lieux et ouvrais un tiroir pour commencer mon rangement. J'en profitais également pour appeler ma mère et la tenir informé des nouvelles. Elle sait que j'ai rompu avec Pedro, mais ne sait pas dans quel état je suis, ni ou je suis.

𝐓𝐫𝐢𝐚𝐧𝐠𝐥𝐞 𝐀𝐦𝐨𝐮𝐫𝐞𝐮𝐱 - 𝐏𝐞𝐝𝐫𝐢 / 𝐆𝐚𝐯𝐢 Where stories live. Discover now