BARCELONE
- 𝐕𝐢𝐜𝐭𝐨𝐢𝐫𝐞 -
Je regardais Pablo faire sa valise et malgré tout ce qui avait pu se passer entre nous, j'avais énormément de peine pour lui. Je savais que sortir avec Pedro était malsain vis à vis de mon ex mais il faut croire que l'amour est plus fort que tout.
- Ca va te faire du bien... dis-je.
- J'espère. C'est pour ça que je pars.
- Tu m'en veux ?
Il haussait les épaules un peu mitigé.
- Un peu. J'aurai jamais pensé te perdre, et encore moins de te savoir avec mon meilleur ami, mais c'est comme ça.
- Je comprends. Mais je te promets que ce n'est pas contre toi, en aucun cas on l'a fait pour t'atteindre, c'est juste que ça nous ai tombé dessus sans qu'on ne s'y attende.
- Tu crois vraiment que ça va marcher avec lui ? j'ai pas envie que tu souffres Victoire, j'ai déjà assez abusé...
- J'imagine que oui...
- Tu veux mon avis ? j'y crois pas une seconde. Vous êtes beaucoup trop différents tous les deux.
- Sur quels sujets ?
- Vous avez pas la même vision des choses, de l'avenir, vous avez pas le même caractère, je sais pas comment l'expliquer mais pour moi ça ne marchera pas. Et finalement, j'espère me tromper.
- On est encore jeunes, peut être qu'après on se rejoindra sur certains points.
- Il veut même pas de gosses Victoire, alors que c'est ton rêve !
- Je sais...
- C'est un sujet hyper important, tu peux pas sacrifier ta vie pour la sienne. T'as le droit d'être heureuse et de réaliser tes rêves.
- Mais c'est avec Pedro que je veux être au quotidien...
- Et tu serais prête à ne pas avoir d'enfants pour être avec lui ?
- Je... je sais pas...
- Ca se réfléchit ça Victoire, même si vous êtes encore jeunes.
Et il avait raison, ça me faisait réfléchir de ouf. Deja que ça me trottait dans la tête mais alors d'entendre Pablo me le dire ça n'arrange pas les choses.
- C'est un joueur Pedro. Je veux pas foutre la merde entre vous Vic, je veux juste que tu fasses attention à toi. J'ai ps été cool avec toi, je sais que t'as souffert et j'ai pas envie que lui aussi te fasse souffrir.
- Je sais... mais t'entends quoi par le fait que c'est un joueur ?
- Avant Alba il a eu quelques meufs, il couchait partout, c'était un gros charo. Et... même pendant sa dernière relation il l'a trompé quelques fois...
- Il a sûrement changé...
- Les gens ne changent pas du jour au lendemain Victoire.
- Et s'il était amoureux ?
- Il est amoureux de toi, c'est certain, ça se voit, mais je te dis juste de faire attention.
- Je ferai le nécessaire.
- Et si ça venait à marcher, réellement, alors je vous souhaite tout le bonheur du monde.
- Merci Pablo... je te le souhaite aussi.
On se souriait mutuellement et je décidais de le laisser faire sa valise tranquillement.
- 𝐏𝐞𝐝𝐫𝐨 -
Malgré le fait que le club ait connu une victoire monstrueuse, je reste contrarié par ce qu'il s'est passé sur le terrain. Pablo est maintenant au courant concernant ma relation avec Victoire et je sais qu'il l'a mal prit.
Après qu'il ait quitté le terrain furieux, nous sommes tous rentrés aux vestiaires pour célébrer la victoire. Étonnement, il était déjà parti. Et puis, avec ce qu'il venait d'apprendre, je comprends. Cependant, il a été injoignable jusqu'à maintenant.
C'est pourquoi, je me suis décidé à rentrer plutôt que de sortir avec les coéquipiers. Et en arrivant à l'appartement, je suis surpris de le voir aussi silencieux, comme s'il n'y avait personne.
Je pars d'abord chercher Pablo mais sa chambre est vide, alors je me rends dans celle de ma chérie et bingo, elle est là mais... un peu bizarre.
- T'en fais une tête... ça va ?
- Hm... Pablo est parti une semaine chez ses parents. Il avait besoin d'air et... sûrement d'être loin de nous.
- Et c'est ce qui te contrarie ?
- Non.
Elle se levait et rejoignait la cuisine. Je n'avais même pas pu l'embrasser et je savais qu'il se passait quelque chose. Alors je la suivais et là regardait se servir un jus.
- Vic, qu'est ce qu'il y a ?
- Rien, juste la fatigue.
- Victoire, je rigole pas. Qu'est ce qu'il se passe ?
- Je te promets que c'est pas ma faute ! dit-elle en s'effondrant.
Un sentiment de peur et de colère monte en moi. Je suis perdu mais j'attend patiemment qu'elle me raconte parce que je suis malgré tout inquiet.
- T'as fait quoi ? demandé-je en élevant la voix inconsciemment.
- Je... je... enfin, Pablo m'a embrassé...
- Pardon ?
- Je l'ai pas voulu Pedro, tu dois me croire.
- Raconte moi ce qu'il s'est passé !
- Quand je suis rentré on a discuté, tout allait bien, ça semblait s'être arrangé. Je l'ai un peu aidé à faire sa valise et on a continué à parler, d'un peu tout. Puis, est venu le moment où il est parti. Je l'ai raccompagné jusqu'à la porte, en m'excusant des derniers événements et comme ça c'était arrangé on s'est pris dans les bras et
- Vous vous êtes pris dans les bras ?
- Oui, mais ça voulait rien dire, du moins jusqu'à ce qu'il vienne poser ses lèvres sur les miennes.
- Tu l'as laissé faire ?
- Non, j'ai de suite reculé...
- Putain !
- Je pense pas qu'il s'est rendu compte de ce qu'il faisait...
- Et tu le défend en plus ?
- Putain Pedro arrête ! Je t'ai dis, c'est lui qui a essayé de m'embrasser, je l'ai repoussé, il fallait quoi de plus ?
- Vous aviez rien à faire tous les deux déjà.
- Commence pas à me chercher les problèmes pour ça Pedro, je pouvais rien faire de plus. Tu devrais être content qu'on ai enfin pu discuter et que j'ai tant bien que mal essayer de lui dire les choses.
- Et qu'est ce qu'il a dit ?
- Tu préférerais ne pas savoir, comme j'aurai préféré ne pas savoir certaines choses te concernant.
- Qu'est ce qu'il a dit ce batard ?
- Deja parles mieux. Et il a évoqué ton passé...
- Et plus précisément ?
- Que tu t'enchaînais les conquêtes et que tu trompais beaucoup Alba.
- Et j'imagine que ça t'a freinait ?
- Non, même pas. Je t'ai déjà prévenu, le moindre faux pas c'est terminé. Mais tu peux pas lui en vouloir de m'avoir dit certaines choses.
- Ah non ? et je peux pas non plus lui en vouloir d'avoir essayé de t'embrasser ?
- Je dis pas le contraire, mais oublies pas aussi que c'est mon ex...
- Pourquoi tu le défends Victoire ? je comprends pas !
- Je le défend pas, j'essaye juste de faire en sorte que les choses s'arrangent une bonne fois pour toute. J'en peux plus de devoir vivre comme ça. J'en peux plus. On est tous fautifs mais bordel on doit arrêter de vivre comme ça, c'est étouffant et malsain.
Sans que je ne puisse en placer une, Victoire s'en allait dans sa chambre. Et dans le fond, je la comprends. Depuis qu'elle est arrivée à la coloc, tout a changé et à part se prendre la tête tous les trois, il ne se passe rien de plus.
Sûrement que si elle n'avait pas été là, Pablo et moi serions toujours meilleurs amis, sans soucis, mais aujourd'hui, madame est venu chamboulée nos vies, et plus particulièrement la mienne.
Alors, comme je ne voulais pas me prendre la tête avec Victoire, je décidais d'aller la voir dans sa chambre. Je toquais et je savais qu'elle ne me répondrait pas alors j'entrais.
Malgré l'heure tardive, elle était assise à son bureau, en train de travailler, tout en m'ignorant.
- J'suis désolé mon coeur, j'aurai pas dû réagir comme ça...
- C'est bon laisse.
- Tu m'en veux ?
- Non mais si tu pouvais ne pas t'énerver là prochaine fois ça m'arrangerait.
- Je sais, je suis désolé. Mais de savoir qu'il a essayé de t'embrasser me fait chier à mort. T'es à moi, je veux pas qu'un autre puisse te toucher ou pire encore t'embrasser.
- Je comprends mais y'a rien, j'ai reculé dès que j'ai pu, ça s'arrête là.
Victoire n'avait toujours pas levé sa tête de ses cours et je comprenais que je la faisais chier.
- Tu veux que je te laisses tranquille ? demandé-je.
- Je vais réviser toute la nuit, tu peux aller dormir.
- Rêve toujours. Tu vas pas réviser toute la nuit. T'as besoin de repos Vic, viens te coucher.
- J'ai mes partiels dans une semaine et demie, je suis loin d'être prête.
- Bien sur que si t'es prête, il te faut surtout du repos. Et je vois bien que t'as pas la tête à réviser.
- Va te coucher Pedro, je te rejoins.
- Non, je t'attends.
Je me pose alors dans son lit en attendant qu'elle finisse. Je la connais trop bien, elle voulait simplement que je partes pour souffler mais je préfère rester. Elle ne révisera pas bien longtemps. Et en effet, après cinq petites minutes, elle pousse ses affaires avant de déclarer :
- J'arrive pas à me concentrer, allons dormir.
Je souriais bêtement et là suivais jusque dans ma chambre. On passait par la douche puis rapidement, nous nous couchions. Le fait d'avoir Victoire dans mes bras me rendait heureux et j'espérais que malgré ma petite crise, dès demain elle aurait oublié.
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tout finit par s'arranger !!
des idées pour la suite ?🫣