BARCELONE
- 𝐕𝐢𝐜𝐭𝐨𝐢𝐫𝐞 -
Une semaine et demie plus tard, je me rendais à la fameuse soirée des amis de Ruben. Je ne savais pas vraiment ce qui m'attendait là bas, mais j'étais rassurée de savoir que Giuliana et Ruben serait la bas.
Depuis une semaine et demie, j'ai enchaîné les cours ainsi que le travail personnel à l'appartement. Pour ce qui est de Pablo, il n'y a plus aucun contact. Je l'évite au maximum et il en fait de même. Je sais qu'il voit quelqu'un en ce moment, et ça serait mentir de dire que ça ne me fait rien. Certes je ne veux plus rien avec lui,'mais ça me fait quelque chose de le savoir avec une autre.
Concernant Pedro et bien... on se voit quand on peut. Entre ses entraînements, ses matchs, mes cours, et mes amis, on commence à difficilement trouver du temps pour nous. Alors, en ce moment, c'est surtout tard le soir que nous nous retrouvons, mais pas tous les soirs non plus.
Et ce soir, je sors. Je suis enfin prête et j'attend le message de Giuliana pour me dire qu'elle est là. C'est elle qui passe me chercher et je suis très contente de sortir avec mes amis, ça me fera du bien.
En sortant de ma chambre, je retrouve les garçons en pleine partie de fifa, comme souvent d'ailleurs. Je récupère les clés de l'appart et souhaite une bonne soirée a mes colocataires.
Une vingtaine de minutes après, Giu et moi arrivons chez Thomas. Il vit dans une grande maison et à profité de l'absence de ses parents pour inviter du monde. En effet, lorsque nous arrivons, la musique est déjà à fond. On entre parce que les portes sont ouvertes et ça a tout l'air d'une soirée banale. Il y a du monde un peu partout, dans la cuisine, dans le salon, des bouteilles d'alcool partout, bref, ça promet.
Rapidement, on trouve Ruben et ses amis dans le salon, confortablement installés dans les canapés. Ils ont la gentillesse de se lever pour nous dire bonjour et Giu rejoint Paolo, celui qui lui plaît depuis plusieurs semaines déjà. Quant à moi, je pars dans la cuisine chercher quelque chose à boire. Je me faufile alors entre les gens et attrape une bouteille pour remplir mon verre.
D'un coup, je sens une main dans le bas de mon dos. Je me retourne instinctivement avant d'apercevoir Ruben, large sourire au visage. Il était vraiment beau et il le savait.
- Tu veux boire quelque chose ? demandé-je.
- Tu partages ?
- Bien sur.
Je lui tends mon verre et je le laisse boire un peu. Je me retrouvais prisonnière entre son corps et le plan de travail de la cuisine derrière moi. Ruben usait de son charme et il savait que ça marchait.
- T'es prête à passer une bonne soirée ?
- Bien sur, je suis venue pour ça.
- Y'a un beer pong dehors, tu joues avec moi ?
- Carrément. Allons jouer contre Giu et Paolo.
- C'était déjà prévu !
Je rigolais et Ruben attrapait ma main pour nous mener jusqu'à l'extérieur. Sans surprise, on y retrouvait nos amis autour de la table et apparemment, ils n'attendaient que nous. Alors on se plaçait, prêt à gagner cette partie.
Évidemment, les deux équipes buvaient pas mal et je passais un bon moment. J'étais très proche de Ruben et on se marrait bien. Puis, sans grande surprise, nous gagnions la partie. On se checkait et narguait nos amis. On laissait finalement la place aux autres amis de Ruben. On se contentait donc de regarder la nouvelle partie.
Ruben s'était placé derrière moi, collant son torse à mon dos. Ses bras m'entouraient et j'aimais ce contact proche que nous avions. Avec l'alcool, tout était plus simple et surtout, je me laissais aller, sans me soucier de quoi que ce soit.
La musique battait son plein et je passais du bon temps avec Ruben et ses amis. Finalement, il me fallait des soirées comme ça plus souvent parce que je m'éclatais plus que je ne l'avais espéré.
J'étais désormais face à mon ami, mes bras autour de sa nuque. On dansait, on parlait et on rigolait.
- Regarde les les deux la bas ! dis-je en montrant Giu et Paolo.
- Le nouveau couple goal de l'université ! rigolé Ruben.
- Ils se sont bien trouvés.
- Ooh oui.
Nos deux amis semblaient appréciés la soirée. En effet, ils s'embrassaient à pleine bouche depuis un moment déjà, mais vu l'attirance qu'il y avait entre les deux, ça ne m'étonnait pas.
Au bout d'un moment, ils finissaient par nous rejoindre, tout sourire. Ils glissaient de temps en temps des petits sous entendus nous concernant Ruben et moi mais nous ne faisions pas attention.
- Eh vous deux, vous connaissez le jeu du miroir ? nous demande Paolo.
- Hum... non. C'est quoi encore ce jeu de merde ? lui répond Ruben.
- Vous devez faire comme nous ! si on s'embrasse, vous devez faire pareil.
Ruben me regardait, un sourcil arqué. Il attendait mon avis. En temps normal, j'aurai refusé. La, nous sommes en soirée, on a pas mal bu, on est célibataire, on a absolument rien à perdre.
- Allez y, a vous l'honneur ! dis-je.
Paolo déposait un doux baiser sur la joue de Giu, avant que Ruben ne fasse pareil. C'était drôle mais je redoutais la suite.
Ma copine faisait un bisou esquimau à sa nouvelle conquête et je reproduisais le mouvement. Quelques gestes s'enchaînaient, rien de bien fou, jusqu'à ce que nos amis s'embrassent langoureusement.
Jusque là je rigolais parce que c'était drôle, mais sur le moment, je suis perdue. Foutue pour foutue, je n'ai plus rien à perdre alors, Ruben et moi nous embrassons langoureusement, comme l'ont fait nos amis.
D'ailleurs, ces derniers nous saute dessus, apparemment très contents. Pourtant, ça ne veut pas dire grand chose. C'était seulement deux amis qui s'amusaient.
Une fois leur jeu, un peu nul faut l'avouer, terminé, nous décidons de rentrer à l'intérieur. Il reste quelques places sur les canapés alors je laisse Ruben s'installer. Je reste un peu debout avec Giu, à discuter, et je lui fais comprendre que ce qu'il s'est passé avec Ruben n'était qu'un jeu et que ça n'irait pas plus loin. Elle semble un peu déçu, elle qui croyait en cette histoire, mais j'ai assez eu de problèmes pour m'en remettre sur le dos.
Les garçons finissent par nous appeler, et je me retrouve assise sur les genoux de Ruben. Évidemment. Je bois un peu dans son verre et nous restons une bonne partie de la soirée comme ça.
Alors que j'allais me lever, Ruben me retient avant de m'attirer contre son torse.
- Attend un peu avant de te lever... tu me fais un peu trop d'effet... dit-il au creux de mon oreille.
Je rigolais parce que c'était drôle et acceptais de rester sur lui. Je finissais par m'affaler sur son corps, et je le laissais me faire des papouilles sur les bras.
- Je te ramène ce soir ? demande Ruben.
- Je crois que Giu va passer la nuit chez Paolo donc...
- Pas de problèmes.
- Tu... tu veux venir chez moi ?
- Passer la nuit ?
- Hm... on a pas cours demain, on pourra faire grasse mat.
- Ca dérangera pas tes colocs ?
- Non, chacun fait sa vie. On les verra sûrement pas.
- Ok. Ça me va.
Je souriais et j'avais droit à un baiser sur la joue. Je ne savais pas ou ça nous mènerait, mais sûrement pas à une relation sérieuse, ça c'est certain.
J'imaginais déjà le réveil demain. Pablo qui voit Ruben dans le même appartement que lui. En temps normal, il aurait peté un câble mais comme il fréquente aussi quelqu'un, il ne pourra rien dire. Et concernant Pedro bah... on a établit des règles donc il n'aura pas son mot à dire. On a dit pas d'exclusivité, il est autant libre que moi et il voit lui aussi peut être quelqu'un donc bon. De toute façon, pourquoi je me prends la tête ? on verra bien demain. Pour le moment, je suis avec Ruben et nos amis alors profitons.
(...)
Il était tard lorsque Ruben et moi quittions la soirée. On était tous les deux un peu fatigués alors nous sommes finalement partis.
Dans la voiture, c'était plutôt calme. On parlait de la soirée et des potins qu'on avait entendu parce qu'il faut dire que oui, cette université est remplie de secret, notamment sur les gens. Alors, on en a appris des belles et c'était drôle.
En arrivant à l'appartement, nous faisons le moins de bruit possible. Je montre rapidement les lieux a Ruben et nous finissons par rejoindre ma chambre. Je lui conseille quand même de ne pas faire trop de bruits mais rapidement, nous allons nous coucher. Mon lit douillet m'avait manqué, et les bras de Ruben autour de mon corps me faisait déjà le plus grand bien. Il était torse nu et je n'avais jusque là encore jamais remarqué ses abdos, visiblement bien formés.
- Costaud le monsieur ! dis-je en les touchant.
- Le travail ça paie, la preuve.
- Apparemment oui.
Il rigolait et nos visages étaient proches. Trop proches. Puis, sans que je ne m'en rende compte, je venais plaquer mes lèvres sur les siennes.
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oh oh, vivement le réveil 🤭
sinon des avis ?