BARCELONE
- 𝐕𝐢𝐜𝐭𝐨𝐢𝐫𝐞 -
Ma mère avait donc raison. Je devais me laisser vivre et accepter qu'on m'aime. Pablo et moi c'était bien plus que de l'amusement comme on avait pu l'évoquer. Oui, je voulais m'amuser, sans pour autant démarrer une relation sérieuse. Pourtant, aujourd'hui, je trouve la situation différente. Je ne sais ps si j'en suis au point de vouloir officialiser, mais je sais que je veux Pablo tous les jours à mes côtés au réveil. Comme aujourd'hui par exemple.
Depuis que je suis rentrée hier, je suis avec lui. Je ne veux plus le quitter, et je veux encore moins que la relation que nous avons aujourd'hui disparaisse d'une manière ou d'une autre. Je me suis rendue compte pendant mon absence du manque qu'avait provoqué Pablo. Je ne lui avais pas dit mais c'était aussi pour ça que j'avais rejoint Bilbao. Pour voir si je ressentais le manque, et étrangement, c'est ce qu'il s'est passé. J'avais besoin d'avoir des réponses à mes questions, et l'avis de ma mère m'a aussi beaucoup aidé.
- Pablo...
C'est lui qui m'avait réveillé étant donné qu'il avait commencé à bouger. Je savais qu'il était tard mais quand bien même. Je me levais cependant avec une douleur au dos, alors quoi de mieux que d'en jouer ?
- Ca va mon ange ? demandé-t-il en déposant un doux baiser sur ma joue.
Je répondais négativement de la tête, tandis que j'étais toujours dans ses bras. Nous étions encore nus, du moins, je portais seulement ma petite culotte.
- Qu'est ce qu'il t'arrive ? Je t'ai fait mal hier ?
Pablo semblait inquiet et ça me faisait presque plaisir de le voir ainsi. Mais tout allait bien, et j'avais passé une excellente soirée, suivi d'une très bonne nuit, en douce compagnie.
- J'ai mal au dos... dis-je doucement.
Bien sûr que j'en jouais. Bien sûr que je voulais un massage matinal, et bien sûr que je ferai tout pour l'avoir.
- Ah mince. Un faux mouvement ?
- Je sais pas...
- Qu'est ce que tu veux ? des médicaments ?
- J'ai mieux comme idée...
- Oh, dis moi.
- Un bon massage pour bien commencer la journée !
- Oh non Vic, pas ca !
- Allez... le suppliais-je avec mes petits yeux.
Pablo arquait ses sourcils et me regardait dans l'espoir que je cède mais non. Je tenais dur comme fer.
- Bon ok...
J'étais d'un coup toute contente et je l'embrassai a pleine bouche. Il aimait ça mais je stoppais rapidement le baiser pour me mettre sur le ventre.
- J'avais oublié que t'étais encore nue... dit-il sourire en coin.
- A quelle heure est ton entraînement ?
- 15h.
- C'est parfait, on a du temps devant nous !
- Tu sais comment me parler toi, j'adore !
Pablo se redressait et enfilait son caleçon puis venait s'installer en bas de mon dos. Je lui avais donné de la crème, et rapidement, je sentais ses mains chaudes se balader sur l'entièreté de mon dos. C'était apaisant et c'était nécessaire pour débuter une bonne journée.
- Madame est contente ?
- Oh que oui. Et tu fais ça tellement bien que je devrais t'en redemander souvent !
Je l'entendais soufflais et ça me faisais rire. J'aimais le fait qu'il le fasse sans qu'il n'en ai l'envie. Mais s'il n'avait pas voulu je n'aurai pas forcé non plus. Et puis, ça nous rapproche d'une certaine façon.
- D'ailleurs, Pedro est rentré, je l'ai entendu ce matin... dit-il en continuant à me masser.
- Ah... il sait que t'es dans ma chambre ?
- Je sais pas, sûrement. Mais du coup, tu vas réagir comment ?
- Normalement. Je suis passée à autre chose. J'avais simplement besoin de prendre du recul sur la situation, et de prendre l'air aussi. C'est chose faite donc j'avance. J'irai lui dire bonjour comme si de rien était.
- Ok. On verra comment se passe les prochains jours alors.
J'acquiesçai et Pablo terminait son massage. Il partait se laver les mains dans la salle de bain mais je ne bougeais pas. J'étais bien, ça m'avait apaisé et étonnement, la douleur avait disparu. Comme quoi, le petit Pablo n'était pas doué qu'au lit.
- 𝐏𝐚𝐛𝐥𝐨 -
En ressortant de la salle de bain, je voyais que Victoire n'avait pas bougé. Elle devait être bien et peut être que j'avais finalement du potentiel dans les massages. Je devrai songer à me reconvertir...
La soirée que nous avons passé hier soir était terriblement incroyable. Nous en avions tous les deux envie depuis un moment et nous avons enfin passé le cap.
J'allais alors m'asseoir sur le bord du lit, à côté de Victoire. Je passais ma main sur son dos mais elle ne bougeait pas.
- Tu veux que je te laisse te reposer ? demandé-je.
- Non, restes avec moi.
Elle finissait alors par se mettre sur le dos, ouvrant ses bras pour que je plonge dedans. Mais... la vue sur sa poitrine nue m'avait eu et ça la faisais rire.
- On dirait que t'en a jamais vu ! rit-elle.
- Des aussi beaux non !
- Tu viens dans mes bras ou on attend le déluge ? dit-elle les bras encore ouvert.
Je rigolais et me baisser à son niveau. Mon torse, lui aussi nu, venait se coller à sa poitrine. C'était appréciable et je venais finalement m'allonger sur son petit corps.
Nous restions un moment à nous câliner et à nous embrasser, sans pour autant mettre de mots sur notre relation. On vivait simplement comme on l'entendait.
- On se lève ? proposais-je.
- Hm... je commence à avoir faim.
- Espérons que Pedro ait préparé le petit déjeuner ! rigolé-je.
- Je crois qu'on peut toujours rêver !
J'embrassai une nouvelle fois Victoire puis nous nous levions. Évidemment, on se rhabillait et je ne manquais pas de la reluquer parce qu'elle était terriblement sexy.
Alors que j'enfilais mon short, Victoire s'approchait et passait ses bras autour de mon cou. Je rigolais devant son initiative et enroulais les miens sans son dos.
- Apres le petit dej, tu viens prendre une douche avec moi ? demande-t-elle au creux de mon oreille.
- J'aurai plutôt proposer un bain... mais d'accord.
- On commencera par un petit bain tranquille et on terminera par la douche alors !
Victoire se détachait et déposer un doux baiser sur le coin de mes lèvres et nous sortions finalement de cette chambre.
J'appréhendais un peu les retrouvailles entre Pedro et elle, mais j'osais espérais que ça se passerait bien.
En arrivant au salon, Pedro était là. Il regardait la télé mais se levait lorsque nous entrions. Il faisait la bise a Victoire et à mon plus grand soulagement, il n'y avait pas de gêne. Comme s'il ne s'était rien passé.
- Bien rentrée ? lui demande-t-il.
- Oui nickel. Je suis arrivée hier, ça m'a fait du bien de partir un peu.
- Top, on est contents pour toi alors !
Je serrais la main que mon ami me tendait et nous décidions de prendre le petit déjeuner sur la terrasse.
Il était 9h30, le soleil était déjà chaud, tout comme l'air, et nous profitions d'une matinée comme celle-ci.
- Tu viens au match ce soir ? demande Pedro.
- Bien sur. En loges cette fois ! rit Victoire.
- Wow. Qu'est ce qui t'a convaincu ?
- Ton pote.
Victoire tournait sa tête de mon côté et son sourire était contagieux. Il faut croire que je suis bon en négociation. Elle va tellement kiffé qu'elle voudra revenir, je le sais.
- Vous... vous avez dormi ensemble ?
- Oui ! répond Victoire.
- Oh... ok. Donc c'est officiel entre vous ?
- Pas vraiment. Mais qu'on soit bien d'accord, tu m'oublies hein ?!
- Oui Victoire. Je t'oublies. J'ai bien compris que j'avais merdé, et puis, vous allez bien ensemble tous les deux.
Il souriait mais j'avais du mal à le croire sincère. Il ne l'était probablement pas. Je le connais, lorsqu'il a une idée en tête, il fait tout pour y arriver. Malheureusement, je crois qu'il va tout faire pour récupérer Victoire, d'une manière ou d'une autre. Pourtant, je ne peux rien dire. Je lui laisse le bénéfice du doute mais je serai a l'affût et je l'aurais surtout a l'œil.
- Demain soir on sort ? proposais-je à Victoire.
- Oui, c'est une bonne idée.
- Sans moi ? demande Pedri offensé.
- Oui sans toi. Va te trouver une go en boîte, je crois que Ferran et Éric sortent demain.
- J'y vais déjà avec eux. T'étais pas censé venir toi ?
- Si, mais j'ai mieux à faire visiblement !
Victoire essayait de cacher son sourire mais c'était raté. Elle était contente qu'on sorte à deux, et encore plus de savoir que j'avais annulé mon plan pour elle.
- Faut que j'aille au stade ce matin, vous restez la ? demande Pedro.
- Oui, je dois passer des appels ! répondais-je.
Faux. On a mieux à faire. Et encore plus si Pedro n'est pas là.
Le reste du petit déjeuner se passe plutôt bien et Pedri finir par partir. Je suis content que les tensions se soient apaisées et c'est plutôt bon signe pour la suite. Disons qu'on est au moins reparti sur de nouvelles bases. Mais jusqu'à quand ?
- Tu vas où ? demandáis-je à Victoire qui s'est levée.
- Je vais chercher du jus, t'en veux ?
- Ouai ramène la bouteille s'il te plaît.
Madame revenait quelques secondes après et plutôt que de s'installer sur sa chaise, elle vient sur mes genoux. Je l'accueille avec plaisir et passe mes bras autour de son corps. Elle en fait de même et nous profitons d'être seul.
- Je vais faire couler le bain ? demande-t-elle en souriant.
- Qu'est ce que tu attends ?
Elle rigole et se lève pendant que je lui tape les fesses. Elle ramène son assiette et je l'informe que je vais terminer de tout ranger avant de la rejoindre. Victoire m'embrasse tendrement et s'en va faire couler le bain.
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