BARCELONE
- 𝐏𝐞𝐝𝐫𝐢 -
Victoire était parti s'enfermer dans sa chambre et je savais qu'elle m'évitait. Je savais aussi qu'elle avait lutté fort pour ne pas succomber à la tentation. Elle avait été forte, peut être que je ne l'avais pas été assez. Pourtant, elle avait été claire. Et je n'étais pas fou, il se passait bien quelque chose avec Pablo. Il était mon meilleur ami, certes, mais pour les filles, nos relations étaient différentes. Étonnement, je me doutais depuis l'arrivée de notre nouvelle colocataire que notre amitié serait mise à mal. Et nous étions sur le point d'en subir les conséquences.
La matinée était passée plutôt vite et l'après midi était lancée. Nous avions mangé tous les trois, et ce serait mentir de dire qu'il n'y avait pas des blancs et des froids. Pablo lui, se contentait de sauver la situation, sans comprendre ce qu'il se passait. Il avait une nouvelle fois proposée à Victoire de venir au match, mais pour je ne sais quelle raison, elle ne sera pas de la partie aujourd'hui.
J'étais enfin prêt et j'attendais mon meilleur ami. C'était plus simple pour nous de ne prendre qu'une seule voiture et nous avions toujours fonctionné comme ça.
- Pablo ? c'est quand tu veux ! dis-je.
- Je suis prêt ! t'as dis au revoir à Vic ?
- Oui tout à l'heure.
C'était faux. Elle ne voulait pas me voir et après ce qu'il s'était passé ce matin, c'était bien normal.
J'attendais alors Pablo qui partait voir sa dulcinée dans sa chambre. Je les entendais rire et mon ami en ressortait grand sourire au visage. Il était visiblement heureux.
- On peut y aller ! dit-il.
Nous descendions alors de l'immeuble et entrions dans la voiture. Je mettais un peu de musique avant d'entamer la discussion.
- Alors Pablito, tu l'as enfin pécho ? demandé-je.
- Qui ça ? Victoire ?
- Bah oui Victoire ! pourquoi tu vois quelqu'un d'autre ?
- Pas du tout.
- Et donc ?
- Donc ?
- Tu l'as pécho ?
- Non, pas encore du moins.
- Tu l'aimes vraiment bien ?
- Bien sur. J'adore être avec elle, elle me met de bonne humeur et sait me faire sourire. C'est bizarre mais y'a quelque chose entre nous tu vois ?
Quelque chose de peut être pas aussi fort que nous mais ouai t'inquiète.
- Tant mieux alors !
- Et toi, tu l'as trouve comment ?
Comment je la trouve ? très sexy, tres belle, terriblement bandante et beaucoup trop addictive.
- Sympa. Elle est cool. On aurait pu avoir pire comme coloc.
- C'est vrai. Moi je suis très content !
- Je l'avais remarqué t'inquiète pas.
Pablo réfléchissait avant de reprendre la parole et j'avais peur qu'il découvre ce qu'il se passait entre Victoire et moi.
- Tu l'aimes bien ?
- Victoire ?
- Oui Victoire.
- Pablo ? je suis en couple. Tu te souviens ?
- Et alors ? tu peux être en couple et avoir une attirance pour une autre...
- Bah... elle est mims mais voilà.
- Tu sais pas mentir Pedro...
- J'ai Alba !
- Et si elle n'avait pas été là ? Victoire t'aurais intéressé ?
- Je... euh... non.
- J'ai ma réponse. Mais t'es en couple, tu me laisses Victoire, je rigole pas !
- T'es amoureux ou quoi ? rigolé-je.
- Non mais je l'aime vraiment bien. Je
sais qu'il peut se passer quelque chose de sérieux, donc va pas tout foirer s'il te plaît. Garde ta Alba et occupe toi en.
« Va pas tout foirer ». Touché en plein cœur. J'aurai presque de la peine pour lui et de la culpabilité d'avoir déjà dépassé les bornes.
- Après tu sais, je veux pas te faire peur ou quoi, mais elle a été claire le premier jour. Elle a dit qu'elle voulait profiter de la vie et qu'elle ne voulait pas de relation sérieuse...
- C'est pour ça qu'on fait les choses bien...
- Hm... je sais pas... fais attention quand même.
Pablo ignorait mes propos et me le faisait savoir en augmentant le son de la musique qui résonnait dans la voiture.
Nous roulions alors jusqu'au stade et nous nous préparions mentalement à ce qui nous attendait. C'était un match important et nous devions être à fond dedans.
(...)
- 𝐏𝐚𝐛𝐥𝐨 -
Toute l'équipe était enfin prête à démarrer ce match et je devais avouer être déçue de ne pas savoir Victoire au stade. Je lui avais proposé, j'avais même insisté en donnant l'argument des loges mais je crois que c'était tout sauf un argument. C'était tout l'inverse. Elle ne voulait visiblement pas profité de nos avantages mais je savais qu'un jour ou l'autre j'arriverai à la convaincre de venir nous voir.
Alors, après les échauffements, nous nous préparions pour le début match. Nous attendions seulement le coup d'envoi. Nos adversaires, l'Inter Milan, était tout aussi motivé que nous n'avions qu'une chose à faire : gagner.
Le match venait d'être lancé et nous avions l'avantage, espérons seulement que ça dure.
Après 45 minutes de jeu intensif, nous rejoignions les vestiaires. Nous avions droit au discours de Xavi, comme d'habitude. Il gueulait pour exprimer son mécontentement pourtant, de manière objective, je trouvais que c'était un bon match. D'autant plus qu'on gagnait déjà 2-1. Mais bon, on se contentait d'écouter sans broncher, puis, nous repartions sur le terrain pour la deuxième mi temps.
Je courais partout, j'étais vraiment à fond et étonnement, ma seule motivation c'était Victoire. Je pensais à elle et je voulais la rendre fière. J'espérais qu'elle regardait le match à la télé. Et puis, si je pouvais marquer un but, ça ne serait pas de refus.
D'ailleurs, la fin du match approchait. Nous avions toujours l'avantage certes, mais nous ne devions rien lâcher. Et puis... sur une passe décisive d'Eric, je venais marquer le dernier but de la rencontre.
Les tribunes faisaient un bruit monstre tandis que je me glissais à genoux dans l'herbe pour célébrer mon but. Mes coéquipiers me félicitaient également et je m'approchais des supporters pour célébrer. Et la...
Victoire était au premier rang, large sourire sur le visage et applaudissait. Elle avait mis mon maillot, sûrement qu'elle avait dû prendre à l'appartement, et j'étais encore surpris de la voir ici. C'était finalement le meilleur moment du match et je finissais par lui faire un clin d'œil et lui envoyer un bisou avant de retourner me placer.
J'étais ravi de la savoir au Camp Nou, et encore plus qu'elle ait assisté a un de mes buts. J'avais vu dans ses yeux la fierté et ça m'avait donné encore plus de détermination. Mais, l'arbitre a sifflé la fin du match quelques minutes après. Alors, avec les coéquipiers, nous allions célébrer la victoire avec les supporters et je ne pouvais m'empêcher de sourire en la voyant la.
- T'as vu qui est la ? demandé-je a Pedro.
- Qui ça ?
Je la montrais du doigt et mon coloc semblait tout autant surpris que moi.
- Qu'est ce qu'elle fait la ?
- Absolument aucune idée...
Je sortais mon téléphone et l'appelais. Certes nous étions en face l'un de l'autre mais pour éviter les rumeurs c'était plus simple.
- Pas trop mal le but, je le reconnais...
Je la voyais sourire et j'adorais ça bordel.
- Si j'avais su que t'étais là j'aurai fait une mega célébration rien que pour toi.
- Et bah... surprise !!
- Plus sérieusement, t'es allée payer tes places je sais pas combien d'euros ?
- Oui Pablo, et ca m'as pas tué.
- Qu'est ce que tu m'énerves... je t'avais dis que les loges c'étaient mieux, et... gratuit !
- Une prochaine fois peut être ! je veux pas en profiter c'est tout !
Je levais les yeux au ciel ce qui semblait la faire rire.
- T'es venue avec qui du coup ?
- Des amis.
- Oh... trop bien. Tu rentres quand du coup ?
- Tu me ramènes ?
- Si tu veux oui. C'est Pedro qui conduit.
- Parfait, bah tenez moi au courant !
J'explique rapidement à Victoire que nous allons rejoindre les vestiaires et que je serai sorti d'ici une petite heure. Je la rappellerai des que nous serons dehors et on l'a récupérera pour rentrer.
- Bon allez, je te laisse. Garde ton téléphone avec toi.
- Ca marche, bisous.
Je raccrochais et lui souriait une dernière avant de partir aux vestiaires pour nous doucher. C'était un beau match et une belle réussite de l'équipe.
(...)
Nous étions rentrés à l'appartement y'a peu de temps et ça faisait du bien. Le trajet retour était court mais nous avions évidemment parlé du match. On apprenait comme Victoire était venu et comment elle avait réussi à nous cacher ça. Finalement, nous étions contents de la voir au stade et elle a eu l'air de passer un bon moment.
Pedro était déjà parti se coucher, tandis que Victoire était dans sa chambre. C'était maintenant ou jamais alors j'y allais. Je toquais doucement et j'entendais sa petite voix m'autorisait à entrer. Je prenais alors le soin de refermer doucement la porte derrière moi et rejoignait Victoire. Elle était déjà couchée mais se redresser contre la tête de lit lorsque je venais m'asseoir près d'elle.
- C'est quoi ce sourire ? me demandé-t-elle.
- Rien, j'étais content de te voir au match !
- J'ai vu ca. C'était vraiment sympa, je dois le reconnaître.
- D'ailleurs, le maillot, il sort d'où ?
- Hum... c'est pas impossible que je sois allé fouiller dans ta chambre... dit-elle en grimaçant.
- Ah ouai t'es comme ça toi ?
- Faudra que tu penses à ranger ta chambre du coup... c'est... légèrement le bordel.
- Eh ! t'étais pas censé rentré déjà. Et pourquoi t'as choisi mon maillot ?
- Je sais pas, t'aurai préféré que je mette celui de Pedri ?
- Pas du tout. Le mien c'est le plus beau, t'as fait le bon choix.
Nous rigolions tous les deux et c'était apaisant de se retrouver. Lorsque j'étais avec elle, j'étais bien, j'étais serein.
- Tu restes dormir ici ? demandait-elle
- C'est mon petit cadeau pour avoir marquer ?
- Tu peux le voir comme ça oui. Mais demain soir tu retournes dans ta chambre !
- Ca me va.
Je m'installais alors sous la couette et la prenait dans mes bras. Comme la veille, elle avait sa tête sur mon torse et je caressais ses cheveux pour l'aider à s'endormir. Ça semblait marcher et j'étais content. Nous allions bien dormir, tous les deux, une nouvelle fois.
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𝐪𝐮𝐞 𝐩𝐞𝐧𝐬𝐞𝐳 𝐯𝐨𝐮𝐬 𝐝𝐞𝐬 𝐫𝐞𝐥𝐚𝐭𝐢𝐨𝐧𝐬 𝐞𝐧𝐭𝐫𝐞 𝐥𝐞𝐬 𝐜𝐨𝐥𝐨𝐜 ? 🤭