Save Your Tears

By ChrisBonna

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Astrid vit à Paris. Élève dans un conservatoire de danse, elle prend des cours pour être chorégraphe afin d'... More

Prologue
Chapitre 1
Chapitre 2
Chapitre 3
Chapitre 4
Chapitre 5
Chapitre 6
Chapitre 7
Chapitre 8
Chapitre 9
chapitre 10
Chapitre 11
Chapitre 12
Chapitre 13
Chapitre 14
Chapitre 15
Chapitre 16
Chapitre 17
Chapitre 18
Chapitre 19
Chapitre 20
Chapitre 21
Chapitre 22
Chapitre 23
Chapitre 24
Chapitre 25
Chapitre 26
🎄Joyeux Noël 🎅🏼
Chapitre 27
Chapitre 28
Chapitre 29
Chapitre 30
Chapitre 31
Chapitre 32
Chapitre 33
Chapitre 34
Chapitre 35
Chapitre 36
Chapitre 37
Chapitre 38
Chapitre 39
Chapitre 40
Chapitre 41
En attendant...
Chapitre 42
Chapitre 43
Chapitre 44
Chapitre 45
Chapitre 46
Chapitre 47
Chapitre 49
Chapitre 50
Chapitre 51
Chapitre 52
Chapitre 53
Chapitre 54
Chapitre 55
Chapitre 56
Chapitre 57
Chapitre 58
Chapitre 59
Chapitre 60
Chapitre 61
chapitre 62
Chapitre 63
chapitre 64
Chapitre 65
Epilogue

Chapitre 48

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By ChrisBonna

                                 

Sebastian et moi sommes allongés face à face, nus, transpirants de notre dernière partie de jambe en l'air. Aucun de nous deux ne parle ne voulant pas exploser ce moment de félicité. Seuls nos regards s'expriment.

Mes doigts caressent sa mâchoire brunie par une barbe de trois jours, j'aime sentir la rugosité sous la pulpe de mes doigts, ils remontent ensuite sur sa joue, puis sa tempe, avant de s'emmêler dans sa tignasse brune. Seb ferme les yeux de bien-être, resserre son emprise sur mon corps pour me coller un peu plus à lui. J'ai la chair de poule quand les siens tracent des arabesques au bas de ma colonne vertébrale. On entremêle ceux de notre main libre, ainsi liés, Sebastian les pose à l'emplacement où bat son cœur.

— Tu m'as manqué Astrid, affirme-t-il, après de longues minutes.

Son timbre rocailleux, chaud, me transportent sur une plage de sable blanc et chaud.

— Toi aussi tu m'as manqué Seb.

Je relève la tête que j'avais enfoui dans son cou afin de plonger dans ses prunelles sombres.

Quelque chose le tracasse. Depuis qu'il est rentré du Mexique il y a des heures, je ne retrouve pas le Sebastian que j'ai laissé il y a un mois. D'abord sa crise de jalousie envers Malone, ensuite le besoin urgent de me posséder et enfin ce mutisme qui ne lui ressemble pas. Et ça me fait peur. Et d'un autre côté, il s'est abandonné à moi, je l'ai compris pendant que nous faisions l'amour la seconde fois après ma mise au point. Il m'a donné tous les pouvoirs...

Une reddition.

Un abandon.

— A quoi, penses-tu ma belle ballerine ?

J'entoure son visage de mes mains pour avoir toute son attention.

— A ce que tu me caches...

Sebastian se raidit, me pousse afin de s'asseoir contre les oreillers. Il fouille dans son pantalon resté au sol et sort son paquet de clopes. Quand il en a allumé une, la fumée qu'il recrache, me donne l'impression qu'un épais brouillard entre nous se forme. Il prend son temps, alors je fais de même, je m'appuis contre la tête de lit après avoir passer un t-shirt à lui qui traînait. Ses yeux derrière le smog me dévisagent.

— Je ne te cache rien As, dit-il dans un soupir.

— D'accord. Alors parle moi Seb. J'ai le pressentiment que depuis que tu es revenu, tu ne vas pas bien.

Il écrase sa cigarette dans le cendrier, se passe les mains dans les cheveux, sur son visage fatigué, c'est long, trop long.

— Je n'ai pas le droit de t'imposer ça Astrid.

— Développe Seb, parce que là je ne comprends rien, je maintiens une voix douce, mais je bous à l'intérieur.

Il sort du lit, enfile un caleçon, avant de se rassoir les coudes sur les genoux et le regard dans le vide. J'ai froid tout d'un coup. Je me lève à mon tour, contourne le matelas pour venir me placer à genoux devant lui. Mes doigts s'accrochent à ses cuisses, j'ai besoin de m'ancrer à lui, d'avoir cette connexion, ce fil invisible qui nous relie depuis le début.

— Sebastian ! Je m'impatiente.

Il relève son visage vers le mien.

— Tu n'as plus ce sourire...commence-t-il en caressant ma joue de son index, celui qui me donne l'espoir que la vie n'était pas si pourrie... celui qui me transporte dans un autre monde que le mien... celui qui me disait que tout est possible en me donnant l'envie d'y croire. Un avenir ou toi et moi n'aurons pas besoin de regarder par-dessus notre épaule à chacune de nos sorties.

Il est à bout de souffle quand il termine sa tirade. Et moi je suffoque, je m'étrangle avec les mots qu'il ne prononce pas, mais qui sont criants quand même. je me relève d'un bon, arpente la chambre, retient des larmes qui menacent de glisser.

Et puis j'explose.

— Evidement Sebastian ! que je n'ai plus cette naïveté gravée sur le visage. Comment pourrai-je encore l'avoir après ce que j'ai vu et enduré. J'ai cru ne jamais te revoir vivant, j'ai vu la folie dans les yeux de Camélia, j'ai compris ce que la haine et la jalousie pouvaient entraîner chez un un autre être humain. J'ai cru ma dernière heure arriver... et tu sais quoi ?

Un rire nerveux passe la barrière de mes lèvres.

Sebastian reste silencieux.

— Ce qui m'a fait le plus mal Sebastian, c'est que je me suis dit que si jamais je disparaissais à ce moment-là, que l'autre tarée appuie sur la gâchette, je n'aurais pas pu te dire combien je suis amoureuse de toi et que tu es l'homme de ma vie.... Tu veux savoir le plus drôle ?

Il ne bouge pas, reste muet.

— C'est tout ce qui m'importait face à l'arme qui nous menaçait ton père et moi. Je m'en foutait de partir... mais pas avant de t'avoir avouer tout l'amour que je ressens pour toi...

Je suffoque.

Je ne retiens plus mes perles salées, elles dévalent mes joues pour terminer dans mon cou, elles s'échouent comme les vagues contre les récifs. Sebastian se met debout, m'encercler de ses bras puissants, mais je n'en veux pas. Il n'a pas le droit de culpabiliser maintenant alors que j'étais prête à tout accepter de lui, et franchir la ligne ténue qui me retenait encore il y a quelques jours.

— Astrid ?

C'est une supplique, mais je ne réponds pas à son appel.

— Je suis terrifiée Sebastian, ton monde, toi tu le connais depuis trente ans, tu as appris à vivre avec... moi je l'ai découvert il y a pas si longtemps... mais tu vois, je l'invective, en le martelant de mes poings, j'étais disposée à sauter dedans, parce que tu es là, avec moi, tu m'aurais soutenu, tu m'aurais appris à ne pas avoir peur, à me battre, tu m'auras protégé... alors ne me dit pas aujourd'hui que tu ne veux plus de moi, et que tu réalises après tout ce bordel, que finalement ce n'est pas un monde pour moi. Tu es un hypocrite doublé d'un lâche... tu ne vaux pas mieux que Malone...

Je murmure ses derniers mots, il va avoir mal, d'ailleurs il me fusille de ses yeux sombres, mais je me sens comme il y a quatre ans. Rejetée, abandonnée. La différence est que cette fois-ci, j'ai la raison. Mais la douleur n'en est pas moindre.

— Tu ne peux pas me balancer ça Astrid. On ne parle pas d'un connard qui n'a pas eu assez de couilles pour te dire toute la vérité. Moi je te parle de meurtre, de menaces, de complots...

— J'en suis consciente merde !

Je me recroqueville dans un coin de la pièce. Je pleure, je tremble, j'ai mal. J'ai si mal. A mon cœur d'abord, comme si l'on voulait me l'arracher, à mon âme ensuite, elle est en train de perdre sa moitié, et enfin à mon corps, mes os, mes veines tout n'est que douleur.

Un souffle chaud contre ma nuque, des mains puissantes me saisissent par les épaules et les cuisses, des lèvres possessives sur les miennes.

— Je t'aime à en crever mon ange.

— Alors arrête de jouer au con.

— Mais c'est tellement égoïste ce que tu me demandes...

— C'est trop tard Seb, je le coupe. Il fallait y réfléchir avant de tatouer ton amour dans ma peau.

Il nous dépose sur le lit. Il me domine, de son corps uniquement, car pour le reste, il me remet notre avenir entre les mains. Il ne lutte plus. Moi non plus.

— Promets-moi une chose, mon amour.

— Tout ce que tu veux.

— Que plus jamais tu ne te reprocheras de m'avoir entraîné avec toi.

— Je ne peux pas te faire une promesse pareille, Astrid.

— Si tu peux et tu vas le faire... parce que c'est MA décision. Et puis tu ne voudrais pas que je retourne avec...

— Ne termine pas cette phrase, putain !

C'est moche le chantage. Je ne me bat pas à armes égales, mais qui a dit que c'était obligé ? Comme si c'était possible que je puisse retourner avec Malone. Mais Seb ne le sait pas.

— Sinon quoi monsieur le patron de boite ?

— Sinon ma belle ballerine, je retourne moi aussi à mes vieux démons...

Sebastian : 1 Astrid : 0

Je vais pour le repousser en l'insultant, mais évidemment il ne bouge pas d'un millimètre.

— Il va falloir travailler ta force mon ange.

Je lève mon majeur, ce qui le fait éclater de rire. Et j'en profite pour crocheter mes jambes autour de sa taille et avec la force de mes jambes j'arrive à le retourner sur le dos.

— Alors on fait moins le malin hein !

Sebastian me saisit par les hanches, je pousse un cri de surprise, puis comme si je ne pesais rien, il nous soulève, moi en mode koala, puis il nous entraîne dans la salle de bain. Nos rires inondent la pièce avant de se changer en gémissement lascifs sous l'eau chaude.

Je m'active dans la cuisine pour terminer le plat que je viens de préparer, Sebastian met la table, puis répond à plusieurs messages pendant que je dresse les assiettes.

— Hum ! c'est super bon As.

— Poulet basquaise, recette de ma mère.

— Tu ne m'as jamais parlé de tes parents.

— Parce qu'il n'y a rien de particulier à dire. Ils sont divorcés, pas très présent pour moi, ils sont persuadés que le frics est un baromètre de l'amour filial. C'est la surenchère, alors que je les aime tous les deux de la même manière. Ils sont fiers de moi. Je peux compter sur eux en cas de coup dur, mais nous n'avons pas ce besoin de nous téléphoner toutes les semaines ou de se voir souvent. Je n'ai pas été malheureuse, je n'ai pas manqué d'amour ou d'attention, mais jamais dans l'effusion c'est tout. Voila.

— Je comprends mieux ta force de caractère...

— Tu veux dire ma tête de mule, non ?

— Aussi, ricane-t-il.

Je lui donne une tape dans l'épaule.

— Bon, quelle est la suite maintenant ?

— Ibiza bébé.

Je le regarde avec des yeux ronds comme des soucoupes.

— Quoi ? Tout est calé pour notre séjour là-bas.

— On part quand ? Je vais devoir prévenir Théo et Stan.

— D'ici quelques semaines, tu as le temps. J'ai beaucoup de travail qui m'attends ici.

Sebastian ne continue pas, mais je devine à quoi il pense.

— D'accord. La semaine prochaine Sophie fête son anniversaire au Five justement.

Mon latino fronce les sourcils.

— Un problème ?

— Non.

— Seb !

— Tu m'as bien dit qu' elle et...

— ... Hugo, ont repris contact oui. Et stoppe de suite tes pensées. Qu'il soit là ou pas ne changera rien. On a mis les choses au clair et rien ne me fera retomber dans ses bras....

Je descends de mon tabouret pour rejoindre Seb de l'autre côté du comptoir, je me glisse entre ses jambes qu'il ouvre à mon approche et sans le laisser deviner mon intention, je fond sur ses lèvres. Il dérape vite en baiser fiévreux. J'y mets fin la première sous le grognement de mon mec.

— ... et tu sais pourquoi ? je lui demande en reprenant ma place, parce que des bras solides que je n'ai plus envie de quitter ce sont enroulés comme des lianes autour de moi.

— C'est joliment dit, mais...

Je sens la connerie arriver et ça ne tarde pas.

— J'aurais préféré que tu parles de ma queue plutôt que de mes bras.

J'éclate de rire devant sa mine de sale gosse.

— J'ai un peu plus d'éducation que ça. Mais oui ta queue aussi me retient de tomber dans d'autres lits.

Je lui fais un clin d'œil en mettant un morceau de poulet dans ma bouche.

Le reste du repas se passe dans une légèreté que nous n'avions plus connu depuis des semaines.

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