Save Your Tears

By ChrisBonna

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Astrid vit à Paris. Élève dans un conservatoire de danse, elle prend des cours pour être chorégraphe afin d'... More

Prologue
Chapitre 1
Chapitre 2
Chapitre 3
Chapitre 4
Chapitre 5
Chapitre 6
Chapitre 7
Chapitre 8
Chapitre 9
chapitre 10
Chapitre 11
Chapitre 12
Chapitre 13
Chapitre 14
Chapitre 15
Chapitre 16
Chapitre 17
Chapitre 18
Chapitre 19
Chapitre 20
Chapitre 21
Chapitre 22
Chapitre 23
Chapitre 24
Chapitre 25
Chapitre 26
🎄Joyeux Noël 🎅🏼
Chapitre 27
Chapitre 28
Chapitre 29
Chapitre 30
Chapitre 31
Chapitre 32
Chapitre 33
Chapitre 34
Chapitre 35
Chapitre 36
Chapitre 37
Chapitre 38
Chapitre 39
Chapitre 41
En attendant...
Chapitre 42
Chapitre 43
Chapitre 44
Chapitre 45
Chapitre 46
Chapitre 47
Chapitre 48
Chapitre 49
Chapitre 50
Chapitre 51
Chapitre 52
Chapitre 53
Chapitre 54
Chapitre 55
Chapitre 56
Chapitre 57
Chapitre 58
Chapitre 59
Chapitre 60
Chapitre 61
chapitre 62
Chapitre 63
chapitre 64
Chapitre 65
Epilogue

Chapitre 40

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By ChrisBonna


Heureusement que Jaden maîtrise la conduite sauvage, sinon cela aurait pu être dramatique. Entre le ravin d'un côté qui termine sa course dans la mer, dont la pente ne laisse aucun espoir de survie, et la montagne rocheuse de l'autre... Nos chances de réchapper à un accident étaient infimes à l'allure où nous roulions, voire nulles.

Tout le long du trajet, j'ai serré Astrid de façon à la protéger, nos poursuivant, n'ont pas tiré, la voiture est blindée, pas les pneus, ils étaient juste derrière nous pour nous faire peur, mais en aucun cas nous tuer, sinon ils y seraient arrivés sans difficulté. A cet instant je m'en veux de ne pas avoir écouté les recommandations de David et d'annuler notre sortie, mais encore une fois, le désir de contenter mon ange a pris le dessus sur notre sécurité. Et ça plus jamais.

Astrid bouge contre moi.

— On arrive bientôt mon ange.

— Ok.

Je dépose un baiser sur son front, puis mon regard croise celui de Jaden dans le rétroviseur intérieur. Pas besoin de paroles entre nous.

Un dernier virage, je tourne la tête pour voir où sont nos poursuivants, mais la route est déserte.

— Ils ont tourné à gauche avant le virage, m'informe Jaden.

— C'était de l'intimidation, je confirme plus pour moi même.

— Oui, mais ça ne veut pas dire qu'ils n'ont pas prévu d'autres actions.

Je n'ai toujours pas desserré ma prise sur Astrid, tant que nous ne serons pas à l'abri derrière les grilles, je ne la lâche pas.

Le portail est grand ouvert, et les hommes armés prêts à en découdre si jamais le véhicule nous suivait. Sauf qu'il ne l'a pas fait, ce qui me donne à penser qu'ils sont malins, ils étaient conscients qu'ils n'en seraient pas sorti vivants, si ces connards avaient persisté leur course poursuite.

A peine la berline immobilisée que je sors, Astrid dans mes bras, toute tremblante, le visage blême. Elle n'a pas pleuré, ne s'est plainte à aucun moment, mais son attitude parle pour elle. Elle a eu peur. Encore. Par ma faute. Encore. Elle a encaissé comme à New-York. Moi, je suis furieux. Rageur. Une bombe à retardement.

D'une part parce que j'aurais pu perdre l'amour de ma vie dans un accident. Et ça, je ne sais pas comment je m'en remettrai. Pas la peine de chercher, je ne pourrais pas.

Et de l'autre, je suis en colère contre tout le monde, car la taupe n'est toujours pas trouvée et ce connard n'en fait toujours qu'à sa tête. Il a toujours une longueur d'avance sur nous. Mais il va falloir que ça change.

Je dépose Astrid dans notre chambre, sur le lit en lui murmurant des mots rassurant, puis je m'apprête à me relever, mais celle-ci me retient par le poignet.

— Où vas-tu ?

A cet instant, je suis à un cheveux de faire nos bagages et dégager d'ici, tellement la regarder si fébrile me tord le ventre.

— Je n'en ai pas pour longtemps.

— Ca ne répond pas à ma question Sebastian.

Ma ballerine têtue.

Je souris pour la première fois ce soir.

— Au PC sécurité, je dois avoir une discussion avec David.

Je ne lui dis pas que la discussion ne sera pas qu'avec des paroles, elle n'a pas besoin de le savoir.

— Repose toi mon cœur.

Je lui donne un baiser langoureux puis je m'échappe, indifférent aux appels de ma nana.

Une fois dehors, je longe la partie du bâtiment par l'aile ouest et je me retrouve devant l'annexe où logent les hommes de mon père, mais aussi le bureau de sécurité avec tous les écrans de surveillance.

Inutile de préciser qu'ils sont surpris de me voir débarquer en mode guerrier. Mon regard fait le tour de la pièce, en même temps que je j'avance, puis quand il trouve celui que je cherchais, je m'immobilise et mon poing part tout seul.

Mais on ne devient pas colonel du Mossad en enfilant des perles, donc David pare mon deuxième coups.

— C'est bon tu a terminé Sebastiàn ? fait-il en s'essuyant le nez qui pisse le sang avec la manche de son blouson.

Il me pose la question tout en sachant la réponse. Il m'a fait une clé de bras, et mon torse appuie contre le mur où tout un tas de photos prisent en mode camouflage le recouvre.

— Ça va David. Excuse-moi, dis-je en me retournant quand il me relâche.

Il hoche simplement la tête.

— Tout le monde dehors, hurle-t-il aux autres mecs.

Je passe une main dans les cheveux, je tourne en rond comme un lion en cage, mes yeux vont du panneau aux écrans d'ordinateurs où toutes les vues du domaines apparaissent en petits carrés. Aucun recoin n'est épargné par les caméras de surveillance.

J'allais ouvrir la bouche et lui expliquer notre rodéo urbain, quand la porte blindée s'ouvre sur Jaden poussant mon père dans son fauteuil roulant.

— Je savais que je te trouverais là mon fils. Astrid était affolée que tu fasses une bêtise. Je l'ai rassuré en lui disant que j'allais te surveiller et t'en empêcher. Mais apparemment je suis arrivé trop tard, fait-il en jugeant le sang de son homme de main.

Je me renfrogne comme un enfant qu'on vient d'engueuler.

— Écoute papa, je prends sur moi pour ne pas lui crier dessus, je crois qu'il est temps que tu me dises la vérité non ? Je n'ai plus cinq ans, et il y a une heure, j'ai bien cru que j'allais perdre Astrid... et toi un fils...

Je discerne dans les yeux de mon père une lueur de tristesse et de culpabilité que je n'avais pas vu depuis la disparition de maman.

— Je sais, je sais... je suis désolé Sebastiàn de t'avoir tenu à l'écart... mais tu es ici pour te reposer avec ta petite amie, et je ne voulais pas...

— Dois-je te rappeler ce qu'il m'est arrivé à New-York ? Ou encore à Berlin ? Et puis c'est vous ! accusé-je, en montrant David et mon père du doigt, qui m'en avait parlé en premier. Alors je crois qu'il est temps que je connaisse...

Los Zetas.

Je me retourne pour fusiller Jaden du regard.

— Quoi ?

— Ceux qui nous poursuivaient en voiture sont des membres du gang Los Zetas.

Ma mâchoire est si contractée que je pourrais me péter les dents.

— Comment tu le sais ? j'interroge Jaden.

Il reste muet, ce qui ne me plait pas. A sa place, c'est le garde du corps de mon père qui prend la parole.

— On avait des doutes jusqu'à aujourd'hui. Puis quand Jaden m'a téléphoné pour m'informer qu'il avait aperçu deux de leurs membres proches du...

Je sens David gêné, sûrement à cause de la présence de mon paternel, parce que David en est aussi un fervent client.

— Club, il scrute Juan puis moi, je lui ai ordonné de vous ramener.

— Tu me dis que vous avez des doutes, mais rien de probable... alors qu'est-ce qui vous les a ôtés ?

Le silence qui s'impose est pesant. Je ne rate rien de leurs regards en biais.

— Jusqu'à ce qu'ils s'amusent à Fast and Furious avec vous... Jad a reconnu leur plaque d'immatriculation.

— Ok, mais cela ne m'explique pas pourquoi ils nous ont pris pour cible !

— En fait, reprend mon père, c'est se cabron de Sanchez est en affaire avec eux, pour différents trafics, mais ils ne nous ont jamais emmerdé et nous non plus. Leur business ne nous regarde pas, et ils ne mettent pas le nez dans le nôtre...

— Ben apparemment ils ont changé d'avis ! Ricané-je.

— Sebastiàn ! Range ton sarcasme. Je n'ai pas besoin de te réciter leur CV. Si?

— Non c'est bon.

Un des gangs les plus dangereux du Mexique. Trafics de drogues, d'organes, d'être humains et prostitution. Ils cochent toutes les cases des pourritures à éradiquer.

— Mais apparemment Sanchez a su les convaincre du contraire.

David se dirige vers les écrans, saisit la souris d'un d'entre eux et clique à plusieurs reprises. Je le vois remonter le fil de la journée, jusqu'à sélectionner l'heure qu'il cherche.

Un mouvement sur le côté détourne mon attention de l'écran, et je remarque que mon meilleur ami se balance d'un pied sur l'autre.

— Un problème mec ? je demande en pivotant vers lui.

— C'est bon, déclare David.

Ce qui empêche Jaden de me répondre.

— Viens voir, Sebastiàn !

Je me détourne de mon meilleur ami, pour poser mon regard sur la partie de l'image qu'il a grossi. Elle est plutôt floue, mais je reconnais sans mal la personne qui y figure. Je me fige en voyant avec qui elle discute ou plutôt qui elle enlace. Le chef des Los Zetas tient une enveloppe de sa main libre avec un grand sourire.

Putain.

— Depuis quand le savez-vous ?

Je bous de l'intérieur. Je ne suis plus que lave en fusion prêt à commettre l'irréparable.

Je pose la question aux trois.

— J'ai des doutes depuis pas mal de temps, commence prudemment l'ancien du Mossad, alors avec l'accord de ton père, j'ai fait en sorte de l'emmener là où je voulais... en laissant traîner de faux documents...en divulguant de fausses informations.

— Et moi, continue Jaden, je l'ai découvert il y a quelques jours...

— Et aucun de vous n'a pensé qu'il était utile que je sois au courant ? Putain ! Je rage en envoyant valser ce qui se trouve sur le bureau.

Càlmate mon fils.

— Tu me demandes de me calmer papa ? Mais merde ! Vous m'avez caché sciemment le nom de la taupe... Astrid la croise tous les jours... mes mains tirent sur ma tignasse à m'en faire mal, je... putain... non tu ne peux pas me demander de rester tranquille alors que...

— Sebastiàn on a le contrôle.

Je ricane.

— Ah bon ! Éructé-je, hors de moi en enfonçant mon index dans la poitrine du militaire. Vous avez le contrôle de la situation ? Effectivement, ça c'est vu aujourd'hui. On aurait pu mourir sur cette putain de route. J'aurais pu perdre la femme de ma vie, hurlé-je, à m'en bousiller les cordes vocales, alors ne vient pas me dire que vous gérez putain ! Vous n'aviez pas le droit de me cacher une information pareille. Si jamais il arrive malheur à Astrid, je ne vous le pardonnerai jamais.

— Écoute moi d'abord...

— Non, je n'écoute rien du tout. Allez tous vous faire foutre.

Je suis hors de moi. Tellement, que je préfère les abandonner avant de faire un geste que je regretterai plus tard. Mon poing s'abat contre le mur adjacent, faisant saigner mes phalanges, mais cette douleur est moindre que celle qui me déchire les entrailles, puis je sors sans fermer la porte. Les appels de mon père ne me font pas changer de direction.

Qu'ils aillent au diable avec leur connerie de garder leur secret. S' ils ne réalisent pas que me tenir dans l'ignorance est la plus belle des conneries, alors à moi de leur montrer que je peux agir seul.

La seule chose dont j'ai besoin à cet instant, est de retrouver mon ange.

Que je m'assure qu'elle va bien. Que je la tienne dans mes bras. Que je me perde en elle.

Je remonte au pas de charge le jardin, sous les regards indifférents des hommes de mains de mon père, on dirait des robots putain, pour atteindre la maison. Mais je stoppe avant d'y parvenir. Sur la terrasse je distingue Astrid recroquevillée sur une chaise longue, immobile, recouverte d'un plaid. Ses cheveux cachent son visage, si bien que je ne vois pas, de là où je suis si elle a les yeux ouverts ou fermés.

Des sueurs froides dévalent ma colonne vertébrale, mon cœur pulse à un rythme anormal. Astrid ne bouge toujours pas, j'accélère le pas, je cours presque, et plus je m'approche, plus je flippe. Seigneur faites qu'elle dorme... Une fois à sa hauteur, je m'agenouille, colle ma joue à ses lèvres en étudiant son corps à l'affût d'une moindre blessure... et je respire enfin quand je constate qu'elle est simplement endormie. Je souffle de soulagement. Vêtue seulement d'un de mes t-shirts, je la décale en douceur pour pouvoir m'allonger et la serrer contre moi en remettant la couverture sur nous.

— Seb...

— Chut, dors mon ange... moi je veille.

Et c'est ce que j'ai fait une partie de la nuit avant de monter dans notre chambre au petit jour. 

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