Notre amour pour seule limite...

Oleh Oxym0ore

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« Je ne parlerai pas, je ne penserai rien : mais l'amour infini me montera dans l'âme, et j'irai loin, bien l... Lebih Banyak

Avant-propos
Chapitre un.
Chapitre deux.
Chapitre trois.
Chapitre quatre.
Chapitre cinq.
Chapitre six.
Chapitre sept.
Chapitre huit.
Chapitre neuf.
Chapitre dix.
Chapitre onze.
Chapitre douze.
Chapitre treize.
Chapitre quatorze.
Chapitre quinze.
Chapitre seize.
Chapitre dix-sept.
Chapitre dix-huit.
Chapitre dix-neuf.
Chapitre vingt.
Chapitre vingt et un.
Chapitre vingt-deux.
Chapitre vingt-trois.
Chapitre vingt-quatre.
Chapitre vingt-cinq.
Chapitre vingt-six.
Chapitre vingt-sept.
Chapitre vingt-huit.
Chapitre vingt-neuf.
Chapitre trente.
Chapitre trente et un.
Chapitre trente-deux.
Chapitre trente-trois.
Chapitre trente-quatre.
Chapitre trente-cinq.
Chapitre trente-six.
Chapitre trente-sept.
Chapitre trente-neuf.
Chapitre quarante.
Chapitre quarante et un.

Chapitre trente-huit.

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Oleh Oxym0ore

(tw : mention de suicide, sexe)

Juin 2026

— Trésor, tu veux bien arrêter ?

Elio releva les yeux vers Maé et se pinça les lèvres, cessant de frotter ses poignets. Il inspira profondément, se passant une main dans les cheveux.

— Pardon. C'est juste... Je suis nerveux.

— Tes parents sont pas les meilleurs parents, c'est certain mais ils vont comprendre.

Le rouquin eut un petit rire nerveux. Il n'était pas si confiant que Maé... Ses parents étant ce qu'ils étaient – c'est-à-dire insouciant de leur fils et continuellement en déplacement pour le boulot – ils n'étaient pas au courant de ce qui s'était passé ces dernières semaines. L'arrestation de Tim, la tentative de suicide d'Elio, le fait qu'il se soit installé avec Maé... Mais hier, sa mère l'avait appelé, pour le dîner mensuel qu'ils faisaient d'ordinaire. Elio n'avait pas eu d'autre choix que de lui dire que beaucoup de choses avaient changé et qu'il lui raconterait tout au dîner. Il avait donné l'adresse de Maé et désormais, ses parents allaient arriver d'une minute à l'autre. Elio était angoissé. Il avait tellement l'habitude que tout soit de sa faute qu'il était à peu près sûr que ses géniteurs – surtout sa mère – allaient réussir à retourner les derniers événements contre lui. Il s'était assuré que tout le reste soit parfait. Le repas, la présentation de la table, le choix du vin... Maé en avait l'estomac retourné, de voir à quel point Elio se mettait la pression. Il s'approcha de son petit-ami, qui avait recommencé à se frotter les poignets frénétiquement.

— Elio.

Maé lui attrapa les mains.

— T'es pas tout seul. Je suis là, on va affronter ce dîner ensemble d'accord ?

Elio avait la gorge trop nouée pour répondre. Il tremblait même légèrement et Maé se sentait immensément triste de voir à quel point les parents du rouquin lui avaient fait du mal, tout au long de sa vie.

— Tous les deux, trésor, ok ? Si tu restes...

— Je reste. Murmura Elio.

Il esquissa un faible sourire. Depuis quelques temps, dès qu'il doutait, broyait du noir, angoissait, Maé lui disait cette phrase. Ce n'était pas grand-chose mais c'était leur truc à eux et ça suffisait à Elio pour reprendre ne serait-ce qu'un peu de courage. Pourtant, il sentit la nausée revenir au galop en entendant la sonnette. Inspirant profondément, il se dirigea vers la porte d'entrée, avec Maggy sur les talons, qui aboyait joyeusement. Il ouvrit la porte sur ses parents. Comme à son habitude, sa mère lui jeta un regard de haut en bas.

— Tu aurais pu faire un effort sur ta tenue, jeune homme.

— Bonsoir maman. Répondit simplement Elio. Bonsoir papa.

Margarita renifla quelques secondes les parents du rouquin avant de tourner les talons d'un air dédaigneux. Elio retint un sourire. Cette chienne savait décidément beaucoup trop bien cerner les gens. Il fit entrer ses géniteurs. Sa mère était déjà en train de sonder les lieux. Sur ce point, Elio ne se faisait pas d'inquiétude, la maison de Maé était suffisamment belle et riche pour plaire à Evelyne et Todd Everlast. Maé arriva d'ailleurs dans le salon, avec sa nonchalance naturelle et salua ses beaux-parents – qui ignoraient encore qu'ils l'étaient.

— Bonsoir monsieur et madame Everlast.

— Mais tu es le jeune Pinheiro ! Maé, c'est bien ça ? Lança Evelyne.

— Exactement.

Comme elle l'avait fait avec son fils, Evelyne détailla Maé de la tête aux pieds. Mais elle ne lui fit aucun commentaire, se contentant de lui sourire. Elio savait ce que ce sourire signifiait : d'apparence au moins, Maé était jugé digne d'intérêt par sa mère – et par son père aussi, du coup.

— Et où est Tim ? J'ai essayé de le joindre, pour savoir quel vin il voulait que nous amenions mais son téléphone avait l'air éteint.

Elio retint une grimace. Il se remit à se frotter les poignets, avec l'impression de ne plus pouvoir respirer correctement. Maé posa une main sur son épaule, avec douceur, tout en souriant aux parents Everlast.

— Je me suis occupé du vin. On va discuter de tout ça dehors d'accord ?

Jetant un regard réconfortant à Elio, Maé guida Evelyne et Todd à l'extérieur. Ces derniers eurent l'air d'apprécier le jardin, en même temps, l'endroit était objectivement magnifique et encore plus en été. Maé s'occupa de servir un verre de vin blanc à tout le monde. Quelques banalités furent échangées avant qu'Evelyne ne revienne à la charge, se tournant vers son fils.

— Et donc, où est Tim ? Il va nous rejoindre un peu plus tard.

Elio but une gorgée de vin pour se donner du courage.

— Tim ne viendra pas.

Il vit le regard de sa mère se faire suspicieux. Son père lui, affichait un air vaguement déçu.

— Et pourquoi donc ? Demanda Evelyne. Oh mon Dieu Elio, qu'est-ce que tu as encore fait ? Il t'a quitté, c'est ça ? J'avais dit que cet homme était trop bien pour toi, de toute façon, tu aurais dû faire plus d'efforts pour l'empêcher de partir.

Maé braqua sur Evelyne un regard noir. Il était estomaqué de sa réponse alors qu'il semblait évident qu'Elio allait mal... Mais la mère Everlast agissait comme si ça n'avait aucune importance.

— Tim ne viendra pas parce qu'il est en prison en attendant son procès.

La voix d'Elio avait résonné, plus sèche qu'il ne l'aurait voulu. Son père se redressa sur sa chaise alors qu'Evelyne poussait un cri horrifié.

— En prison ? Comment ça, en prison ? C'est une erreur, n'est-ce pas ? Todd, on va contacter notre avocat, on doit pouvoir...

— Il est en prison parce que j'ai porté plainte contre lui.

— Tu as QUOI ?

Cette fois, Evelyne semblait hors d'elle. Et Maé était éberlué. Au lieu d'être inquiète pour Elio et de demander les raisons de sa plainte, elle était énervée que son fils ait envoyé Tim en prison. Pour Maé, c'était lunaire, incompréhensible. Il comprenait soudain qu'Elio n'avait pas exagéré en disant que ses parents ne l'aimaient pas. Il fusilla la mère Everlast des yeux.

— Vous vous inquiétez plus de savoir que votre fils a envoyé ce sac à me... Tim en prison, plutôt que de vous inquiéter des raisons qui l'ont poussé à porter plainte ?! Intervint-il, d'une voix glaciale.

Evelyne eut l'air offensé qu'il s'adresse à elle sur ce ton.

— Bien sûr que je m'inquiète, Elio a toujours eu tendance à faire un drame de tout.

— Tu sais quoi maman ? FERME-LA !

Elio avait soudainement crié, en se levant, abattant ses poings sur la table. Tout le monde sursauta, même Maé. C'était bien la première fois qu'il voyait Elio aussi en colère.

— Qu'est-ce que tu viens de me dire, jeune homme ?

— Je t'ai dit de te taire, de la fermer et arrête de me parler comme si j'avais encore quinze ans, je vais en avoir trente à la fin de l'année !

Le jeune homme fixait sa mère d'un regard furieux. Il était en colère contre ses deux parents, mais la majorité de sa rancune était dirigée contre sa mère. Parce que c'était elle qui l'avait toujours rabaissé, humilié. Son père lui avait souvent mis la pression pour ses résultats scolaires, ne s'était jamais vraiment intéressé à lui mais toutes les remarques qui avaient créé des entailles dans l'âme d'Elio venaient d'Evelyne. Sortant son portable de sa poche, le rouquin afficha une photo sur l'écran avant de balancer le téléphone sur la table. C'était une photo de lui après la première agression de Tim.

— Vous voyez ça ? C'est ce que Tim m'a fait le soir où il a appris, grâce à toi maman, que j'avais fréquenté Maé au lycée.

— Q..Quoi ? Elio, ce n'est pas... Tu...

— Je quoi ? J'invente ? Donc tu préfères croire Tim, qui n'est pas là, que tu connais à peine plutôt que ton propre fils qui te met des preuves sous le nez ? Peut-être que la photo est pas assez parlante pour toi ? Si tu veux, j'ai des vidéos. De toutes les fois où Tim m'a frappé, forcé à coucher avec lui, insulté. Elles sont toutes aux mains du tribunal mais j'en ai des copies, je peux te les montrer maman, ça sera peut-être plus parlant pour toi !

Plus Elio parlait, plus sa voix tremblait. Mais pas d'angoisse, pas de tristesse. De colère, de rage, de haine. Il était furieux, hors de lui. Il eut un petit rire et secoua la tête, désabusé.

— Mais pourquoi je m'étonne, hein ? Vous en avez jamais rien eu à faire de moi. Je suis malheureux depuis des années et vous vous en fichez. Vous saviez pourtant, j'en suis persuadé mais vous avez préféré fermer les yeux.

La voix d'Elio faiblit. Il tourna quelques secondes les yeux vers Maé, qui lui lança un regard encourageant, pour l'inciter à poursuivre. Elio avait besoin de se décharger de ses démons, de toutes ces choses qu'il retenait en lui depuis autant d'années.

— J'ai toujours tout fait pour vous plaire. J'ai tout sacrifié pour vous, ma santé, ma confiance en moi, ma vie entière ! Et ça n'a jamais été assez. Mais vous savez le pire ? C'est que même le jour où j'ai voulu en finir n'a pas suffi à vous faire ouvrir les yeux !

Elio pointa un doigt furieux sur ses parents, qui semblaient tétanisés.

— Vous avez appelé ça « mon accident ». Eh bien, grande nouvelle, papa, maman, c'était tellement un accident QUE J'AI RECOMMENCÉ !

Le jeune homme avait hurlé, tendant ses poignets devant lui, où ses cicatrices étaient clairement visibles, puisqu'elles étaient encore fraîches. Sa mère resta impassible mais il vit une lueur peinée, douloureuse, passer dans les yeux de son père.

— Je me suis tailladé les veines. C'est assez clair pour vous ? Je VOULAIS mourir, je voulais tout arrêter, partir loin, très loin d'ici, de ce monde pourri, de cette vie que vous avez bousillé. Parce que, vous voyez, si j'ai voulu en finir, c'est en grande partie à cause de vous. J'ai fait tout ce que vous vouliez... J'ai perdu du poids, je me suis affamé, pour vous. J'ai ruiné mon sommeil et ma santé à la fac, pour vous, pour compenser le fait que je n'avais pas fini major de promo au lycée. J'ai essayé de vous rendre fiers, j'ai vraiment essayé... Mais je crois que la vérité, c'est que j'aurais pu être la perfection incarnée que ça n'aurait rien changé... Parce que vous ne m'avez jamais aimé.

Elio ramena ses poignets contre lui, les bras ballants. Il haussa les épaules, sans quitter ses parents des yeux.

— Mais aujourd'hui, c'est terminé. Je ne vous laisserai plus jamais gâcher ma vie parce que vous voyez, j'ai compris quelque chose d'important... Je n'ai pas besoin de vous pour être heureux.

Le rouquin eut un petit sourire.

— Vous ne voulez pas voir tout ce que j'ai accompli ? Ce n'est pas grave. Ce n'est plus grave... Avec le recul, vous voyez, je sais que vous aviez tort toutes ces années. Vous m'avez dit que j'étais faible, que j'étais moche, que j'étais insignifiant, inutile, incompétent, que je n'arriverai jamais à rien mais c'est faux. Je suis professeur de littérature, ce n'est peut-être pas aussi prestigieux qu'avocat ou chef d'entreprise mais ça a toujours été mon objectif, je l'ai atteint et si vous voulez la vérité, je suis même un très bon prof. J'ai des élèves qui en arrivant dans ma classe détestaient lire et qui aujourd'hui, viennent me demander des conseils lectures.

Elio avait bombé le torse, fier de lui. Maé ne le quittait pas des yeux, il était tout aussi fier. Son amant avait besoin de s'affirmer, de prendre conscience de ses qualités et sa colère soudaine semblait l'aider à les voir. Maé eut un sourire et leva discrètement son pouce en l'air pour encourager Elio à continuer de vider son sac.

— Je ne suis peut-être pas dans les normes physiquement... Je suis trop pâle, trop grand, pas assez musclé, je fais « mauviette » comme tu me l'as gentiment dit un jour maman... Et je me suis détesté pendant des années. En vérité, je me déteste encore mais j'ai la chance d'avoir trouvé quelqu'un qui lui ne voit pas tout ça. Lui, il me répète tous les jours que je suis beau, qu'il m'aime et que je suis incroyable. Et vous savez quoi ? Je préfère le croire lui, que vous.

Le rouquin jeta un regard à Maé, qui lui fit un petit clin d'œil. Il en profita d'ailleurs pour chuchoter silencieusement un « je t'aime ». Aucun son ne sorti de sa bouche, mais Elio avait très bien compris.

— Elio, écoute... Tenta son père.

— Non. Je n'ai plus envie de vous écouter. J'ai survécu et ça n'a jamais été grâce à vous. Je reviens de tellement loin et vous ne m'avez jamais aidé, pas une seule seconde alors non, papa, je n'écoute plus.

Elio prit une profonde inspiration. Il se sentait curieusement soulagé, comme si un des nombreux poids qu'il avait sur les épaules venait de s'en aller. Il prit même le temps de boire une gorgée de vin pour fêter ça, avant de braquer son regard sur ses parents.

— Je n'ai pas besoin de votre approbation. Je n'en ai plus besoin, c'est terminé. Alors je vais arrêter de chercher à vous plaire. Je vais faire ce que j'aurais dû faire depuis longtemps déjà... Je vais vous demander de sortir d'ici. Je ne veux plus jamais vous voir.

Il y eut un petit silence. Si son père semblait accepter la sentence, puisqu'il était en train de rassembler ses affaires, sa mère, elle, posa sur son fils des yeux furieux.

— Tu penses que tu peux te permettre de nous dire tout ça et ensuite nous jeter dehors ? Ce n'est même pas chez toi ici, tu...

— A vrai dire... La coupa Maé d'une voix forte. Cette maison est autant à Elio qu'à moi. C'est chez nous. Et je vais également vous demander de partir. Si vous n'êtes pas capable de respecter votre fils, respectez au moins le fait qu'on ne veut pas de vous ici.

Evelyne Everlast se tut. Son mari lui fit un signe de tête pour lui signifier de se lever et, la bouche pincée, la mère d'Elio obtempéra. Maé eut un sourire un brin insolent.

— Je vais vous raccompagner.

Elio les laissa retourner à l'intérieur pour s'en aller. Prenant son verre de vin, il le vida et se resservit. Il buvait rarement, en vérité, mais ce soir, il en avait besoin. Son verre en main, il alla s'asseoir au bord de la piscine, ses pieds battants dans l'eau formant des petites vagues sur la surface. Le rouquin regarda les lumières de la ville en contrebas. Pour la première fois depuis longtemps, il avait la sensation d'enfin réellement respirer. Tout n'était pas parfait, le chemin était encore long mais ce soir, il venait enfin de reprendre une vraie bouffée d'oxygène. Comme s'il avait passé ces dernières années en apnée. Elio se rendit compte qu'il suffoquait depuis trop longtemps. Il tourna la tête en entendant Maé revenir et haussa les sourcils. Son petit-ami avait une bouteille de champagne entre les mains.

— Qu'est-ce que tu fais avec ça ?

Maé sourit et vint s'asseoir près d'Elio. Il lui fit poser son verre de vin pour lui donner une coupe vide et entreprit d'ouvrir le champagne.

— Je crois qu'il faut trinquer à ce jour, cette soirée. Celle où, ENFIN, tu as envoyé chier tes parents.

Le coach fit sauter le bouchon de la bouteille. Le champagne s'en échappa à flots et Elio fit une grimace.

— Tu en mets partout dans la piscine !

— Eh bien l'eau aura meilleur goût quand je te ferais boire la tasse comme ça ! Rétorqua Maé, rieur.

Elio ne put s'empêcher de pouffer de rire. C'était une sensation étrange... Il se sentait léger, comme un ballon de baudruche. Aussi léger et aussi fragile mais ce soir, la sensation était plaisante. Il n'avait pas l'impression qu'il allait voler en éclats. Il avait juste ce sentiment de flotter dans les airs et c'était apaisant. Maé leur servit une coupe de champagne à chacun. Posant la bouteille, il alla ensuite doucement trinquer avec Elio.

— A l'homme exceptionnel que tu es, n'en déplaise à tes parents. Tu as eu raison de leur dire tout ce que tu as dit.

Maé se mordilla les lèvres et, avec un petit sourire charmeur, se pencha vers Elio.

— Puis je dois t'avouer que tu étais aussi hyper sexy. Murmura-t-il.

Elio lui jeta un petit regard, arquant un sourcil et Maé fit une moue innocente.

— Me regarde pas comme ça. J'y peux rien si tu m'excites.

Le rouquin ne répondit pas mais alla l'embrasser lentement. Maé glissa sa main libre sur la joue de son petit-ami, répondant à son baiser avec envie. Il sentit Elio mordiller ses lèvres, l'embrassant avec plus de fougue.

— Ça te dit de boire le champagne plus tard ? J'ai une idée beaucoup plus intéressante en tête...

Elio se leva et tendit la main à Maé. Ce dernier s'en saisit et, une fois debout, Elio l'attira à lui et leurs lèvres se trouvèrent avec fièvre. Maé soupira contre la bouche de son amant, lui retirant son tee-shirt qu'il jeta au sol. Sans cesser de s'embrasser comme si leur vie en dépendant, les deux hommes retournèrent à l'intérieur de la maison, à tâtons. Ils riaient entre deux baisers, se cognant aux meubles, aux murs mais ça n'avait aucune importance. Ils irradient littéralement de joie et d'amour. Leurs vêtements, qu'ils jetaient par terre avec insouciance, formaient un chemin jusqu'à la chambre. Elio plaqua d'ailleurs Maé contre la porte de cette dernière, allant glisser ses lèvres dans son cou, avec envie. Le coach inspira profondément, appuyant sa tête contre la porte. Il ferma les yeux alors que son amant descendait le long de son torse. Une fraction de secondes après, la bouche d'Elio se referma sur lui et Maé laissa échapper un gémissement.

— Elio...

Maé gémit de plus belle. Elio avait toujours eu cette faculté de lui faire perdre la tête, au point de le rendre bien plus expressif qu'il ne l'était de base. Il se sentait défaillir, à chaque fois. Il en avait pourtant eu, des amants, mais personne ne l'avait laissé aussi haletant qu'Elio, personne n'avait le pouvoir de le laisser les jambes tremblantes de plaisir comme à cet instant, ne lui avait procuré ce sentiment puissant d'avoir l'impression d'exploser littéralement. Elio se redressa, son sourire effronté aux lèvres. Il passa sa langue sur les lèvres de Maé, avec lenteur.

— Ca va mon amour ?

Même s'il avait voulu répondre, Maé n'en eut pas l'occasion. Elio se saisit de ses lèvres avec ardeur, tout en le faisant reculer vers le lit. Il poussa délicatement le coach sur le matelas avant de se glisser entre ses jambes. Maé se mordit les lèvres tandis qu'Elio faisait glisser ses doigts sur sa peau. Ils n'avaient même pas besoin de se parler, tout ce qu'ils pensaient passait dans leurs regards. Elio alla lentement saisir les mains de Maé, entremêlant leurs doigts et sans quitter son regard du sien, il se glissa en lui. Le coach se mordit les lèvres, son gémissement de plaisir mourant dans sa gorge sous l'intensité de ce qu'il ressentait. Il n'aurait jamais cru pouvoir être si heureux, lui qui s'était autodétruit pendant des années.

**

Maé serra Elio contre lui. Ses doigts se promenaient sur sa peau avec délicatesse alors que le rouquin déposant de doux baisers dans son cou.

— Au fait... Souffla Maé.

Elio releva la tête et le coach eut un sourire.

— Mon amour ? Demanda-t-il, le regard brillant de tendresse.

— C'est sorti tout seul.

— Eh bien j'adore ça.

Maé déposa un léger baiser sur les lèvres de son amant. Elio eut un petit sourire, s'allongeant près de son amant, posant sa tête sur son épaule. Maé vint caresser son bras, tendrement.

— Comment tu te sens ?

Elio prit quelques secondes pour réfléchir. Mais il n'eut pas besoin d'y penser beaucoup... Pour la première fois depuis longtemps, il se sentait bien. Vraiment bien. Il se sentait confiant, plein d'espoir et capable de soulever des montagnes. Cela faisait des années que ça n'était pas arrivé.

— Bien. Vraiment. Je crois que... Je vais y arriver. A être vraiment heureux, je veux dire.

— Bien sûr que tu vas y arriver. On va y arriver. Ensemble.

Maé embrassa le crâne d'Elio. Pour une fois, l'avenir se dessinait vraiment clairement devant eux.


__________________________________________________

Bonsoir, bonsoir !
J'espère que vous allez bien en cette fin de semaine ! Moi petite forme je vous avoue, je suis en arrêt maladie jusqu'au 31 mars. L'avantage, c'est que je vais pouvoir me concentrer sur l'écriture et les futurs projets à venir ici ! (et il va y en avoir ^^)(d'ailleurs, je l'avais déjà dit mais je le redis, j'ai un compta insta où je parle d'écriture, où je présente les projets à venir en avant-première, ... c'est le même pseudo qu'ici : oxym0ore et la même photo de profil). 

Voici donc le chapitre 38 et le retour des meilleurs parents de la Terre (ceci est une blague). 
L'avantage, c'est que pour UNE fois, Elio aura enfin osé dire ce qu'il avait sur le cœur. Il lui aura fallu presque trente ans pour enfin oser s'opposer à ses parents et leur dire ce qu'il pense. Comme quoi, il progresse, il avance et surtout, il pense ENFIN à lui. 

Maé est fier de lui, je le suis aussi. <3 
Ils prennent petit à petit conscience qu'ils vont pouvoir être heureux ensemble ! (enfin, attendez hein, je rappelle que y'a un tome 2 hahahaha). 

J'espère que le chapitre vous aura plu ! 

N'hésitez pas à commenter et/ou à voter ! :)

Coeur sur vous, 

Oxy. 

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