Save Your Tears

By ChrisBonna

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Astrid vit à Paris. Élève dans un conservatoire de danse, elle prend des cours pour être chorégraphe afin d'... More

Prologue
Chapitre 1
Chapitre 2
Chapitre 3
Chapitre 4
Chapitre 5
Chapitre 6
Chapitre 7
Chapitre 8
Chapitre 9
chapitre 10
Chapitre 11
Chapitre 12
Chapitre 13
Chapitre 14
Chapitre 15
Chapitre 16
Chapitre 17
Chapitre 18
Chapitre 19
Chapitre 20
Chapitre 21
Chapitre 22
Chapitre 23
Chapitre 24
Chapitre 25
Chapitre 26
🎄Joyeux Noël 🎅🏼
Chapitre 27
Chapitre 28
Chapitre 29
Chapitre 30
Chapitre 31
Chapitre 32
Chapitre 33
Chapitre 34
Chapitre 35
Chapitre 36
Chapitre 38
Chapitre 39
Chapitre 40
Chapitre 41
En attendant...
Chapitre 42
Chapitre 43
Chapitre 44
Chapitre 45
Chapitre 46
Chapitre 47
Chapitre 48
Chapitre 49
Chapitre 50
Chapitre 51
Chapitre 52
Chapitre 53
Chapitre 54
Chapitre 55
Chapitre 56
Chapitre 57
Chapitre 58
Chapitre 59
Chapitre 60
Chapitre 61
chapitre 62
Chapitre 63
chapitre 64
Chapitre 65
Epilogue

Chapitre 37

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By ChrisBonna


                                       

Quelques heures plus tôt

Lymphome.
Nom scientifique donné à un cancer du système lymphatique.

Apres m'avoir assommé, en me divulguant la maldadie dont il souffre, mon père enfonce la lame plus profondément en m'avouant que ses chances de guérison sont de soixante pour  cent.
Je suis conscient que c'est inespéré par rapport à certains type de cancer, mais il reste ces putain de quarante pour cent.

Je suis resté comme tétanisé. Impossible pour moi de prononcer le moindre mot.
Les seuls qui tournaient dans mon cerveau étaient que si ces conasses de statistiques étaient vraies alors j'avais une chance de ne pas voir mourir mon père comme ma mère avant lui.
Puis mes yeux embués, une éternité que je n'avais pas versé de larmes, se sont tournés vers Juan toujours assis à son bureau.

— Papà ... je suis désolé, ma voix s'est brisée sur la fin de ma phrase.

Il acquiesce d'un mouvement de tête comprenant tout ce que je formule pas. Je suis désolé pour tellement de choses que la liste serait trop longue à énumérer.

— Sebastiàn ?

Je relève mon regard vers lui en essuyant d'un revers de main la larme solitaire sur ma joue.

— Je ne suis pas encore parti... Alors garde encore un peu ton sourire. Te revoir ici, heureux... amoureux... il esquisse un sourire, est ma plus belle des victoires, même si pour cela j'ai dû sortir la carte maladie.

J'ouvre la bouche pour... quoi ? Le contredire ? Ce serait mentir. Il le sait. Je le sais. Alors je me tais et attends qu'il continue.

— Mais je veux que tu saches, mon fils, que si je me trouve parmi les quarante pour-cent, tu me promets de ne pas t'acharner pour me maintenir en vie. Parce que je serais heureux de retrouver ta mère. C'est l'occasion que j'attendais depuis qu'elle nous a quitté.

Une autre larme s'apprête à s'échouer contre mes paupières.

La voilà la raison de son optimisme. Juan a un moral à tout épreuve. Ne jamais rien montrer, garder son sang froid en toutes circonstances. Je sais que la mort ne lui a jamais fait peur. Il ne l'a provoque pas... mais ne fait rien non plus pour l'éviter, son cancer lui donne une excuse parfaite pour aller rejoindre son épouse.

— Promets- moi mon fils.
— Je te le promets papa.

Il fouille au fond de mes pupilles aussi noires que les siennes pour vérifier que je ne lui mens pas. Et je suis sincère même si ça me crève le cœur. Mais je le comprends aussi, car si je devais perdre Astrid je n'attendrai pas qu'une maladie m'emporte pour aller la retrouver.
David se racle la gorge, ramenant mon père et moi sur terre.

— Pas que je veuille vous presser, mais les affaires ne peuvent pas attendre.
— Vas-y David, je t'en prie.

L'ancien du Mossad pousse une chemise cartonnée dans ma direction. Quand je l'ouvre, une multitude de clichés en couleurs s'en échappent. Je relève mon visage vers lui attendant qu'il veuille bien développer. Et c'est ce qu'il fait. Il m'explique que depuis quelques semaines, les intimidations sont devenues plus répétées, il fait référence à mon problème du club de Berlin mais aussi à l'agression qui a failli nous coûter la vie il y a quelques jours. Je reporte mon attention sur les clichés et effectivement je reconnais les deux mecs qui nous ont agressé, sur une autre l'ancien responsable du Five Berlinois apparaît une enveloppe dans une main alors que de l'autre, il serre celle d'un homme à l'allure de mafieux.

— C'est Ricardo Sanchez, répond David à ma question muette. Un homme d'affaires véreux qui nous emmerde depuis de nombreuses années. Mais il accélère depuis...
— Depuis ?
— Qu'il y a eu une fuite sur l'état de santé de ton père.

Je fronce les sourcils.

— Il y aurait une taupe dans notre entourage ?
— Ou au sein de la clinique où ton père est suivi.

Pas besoin de détails pour savoir comment elles finiraient leur jour. Certainement pas à profiter du soleil après avoir encaisser un gros chèque.

— Et puis l'établissement nous appartient. Chaque membre du personnels, médecins, infirmières jusqu'à celui qui récure les chiottes sont des nôtres, recrutés après enquête et surtout le contrat qu'ils ont signé met bien en valeur ce qu'ils risquent si l'idée débile de nous trahir leur venait à l'esprit.

— Donc c'est ici ? Fais-je sceptique, car je ne vois pas qui prendrait ce risque énorme.

Mon père et son chef de la sécurité hochent la tête de concert.

— Vous avez quelqu'un dans le viseur ?

Pas de réponse. Ce qui veut dire oui dans leur langage.
Qui ne dit mot, consent. Non ?

— Et je peux savoir qui est...
— Pas encore. La seule recommandation que je peux te donner est de garder Astrid prêt de toi et...
— Tu te fous de moi ?

Pas que le fait de la coller H24 me gêne, bien au contraire.

Non. Ce qui me fait exploser c'est qu'encore une fois mon ange est dans le viseur de ce connard de mafieux.

— Sebastiàn ! Me reprend mon père. Fais nous confiance sur ce coup. Je culpabilise assez pour ce qui vous est arrivé à New-York alors cette fois-ci, laisse moi me rattraper et FAIT. NOUS. CONFIANCE. Ce n'est qu'une question de jours.

Il ne crie pas, il n'en a pas besoin. Quand Juan insiste avec des majuscules c'est comme si un entraîneur de la NFL hurlait sur ses joueurs. On la ferme et on applique ses conseils.

— Très bien, affirme-je. Autre chose que je devrais savoir ?
— Pour le moment c'est tout, rétorque l'israélien.
— On reprendra cette conversation plus tard.

Et en effet, il a à peine terminé sa phrase que Érika l'infirmière à la carrure d'un lutteur Cocasien entre un plateau en métal dans les mains remplis de fioles et de boîtes de médicaments.

— C'est l'heure de votre traitement monsieur Alavarez.

Putain même sa voix est bourrée de testotérones.
Je jette un œil à ma droite, pour apercevoir David son poing devant sa bouche se retenant de rire. Je salue mon père, son garde du corps puis je m'éclipse.

A peine le seuil franchi, je n'avais qu'une hâte c'est de trouver ma belle ballerine.
Il y a encore six mois, j'aurais couru jusqu'au premier club en ville pour boire et baiser toutes les filles que j'aurais eu sur mon passage.
Pour évacuer la pression.
Me défouler sur autre chose qu'un punching-ball.
Mais plus maintenant.
Astrid me comble amplement.

Je n'ai pas menti à Camélia quand je lui ai affirmé que mon ange me suffit sexuellement. Qu'elle satisfait tous mes désirs et mes fantasmes. Que j'apprends avec elle à être aimer autrement que pour mes performances sexuelles ou pour susciter l'admiration.

Je ne suis pas naïf au point de penser que c'était de l'amour. Seulement des moments de baises partagés par des personnes adultes et consentantes. Il n'a jamais été question de sentiment dans tout ce bordel. Je ne dis pas que certaines de mes conquêtes ne se soient pas attachées, sûrement. Mais de ma part elles savaient dès le début qu'elles n'auraient rien de plus que ma bite. Autant celles que je défonçais dans les clubs que celles apparaissant à mon bras pour quelques occasions mondaines.

Je n'ai plus le besoin, ni l'envie de me perdre dans d'autres chattes insipides, ni le manque de ne pas la partager avec d'autres hommes, en participant ou pas, comme j'ai pu le faire avec certaines des femmes que je fréquentais. Je n'en avais rien à foutre que des queues d'inconnus possèdent les bouches ou les sexes que j'avais moi même eu des heures ou des jours passés.

Non. Rien à branler.

Mais imaginer ma belle ballerine dans les bras de mecs ... j'ai envi de vomir rien qu'à l'idée.
Car toutes ses filles ne représentaient absolument rien pour moi à part un moyen facile de me défouler et d'assouvir mes penchant pour le voyeurisme.

Pas au sens littéral du terme.

Je suis... j'étais excité en regardant mes plans culs baiser, mais à aucun moment cette pratique ne prenait le dessus sur mon activité sexuelle, parce que j'étais profondément angoissé pour passer à l'acte. Non, pour moi, c'était une sorte de plus dans la montée d'excitation. Un fantasme. Un jeu. 
C'était une solution comme il en existe tant dans le sexe. Un pansement pas trop collant pour en quelque sorte me sentir aimer et admirer le temps que duraient les rapports. J'étais un fervent pratiquant de la quantité plus tôt que de la qualité. Plus j'en faisais jouir dans une soirée, ou plus j'en prêtais, suscitant l'envie chez les autres, plus j'étais fier et satisfait.
Un psy de bas étage relierait ça à la mort violente de ma mère. Qu'elle n'a pas pu voir l'homme que je suis devenu. Et heureusement. Aurais-je été différent si elle était encore en vie ? Pardonne n'a la réponse car des fils de chien ne lui en ont pas laissé le temps.

Une sorte de frustration. De caprice à l'âge adulte.
L'homme d'affaires qui réussit tout ce qu'il touche.

Éloignant mes pensées de ce passé borderline, je remarque que mes pas m'ont mené directement au bord de la lagune où mon ange est allongé sur une serviette.
Plus délicieuse que jamais, avec sa peau à la teinte caramel, dans ce maillot qui suggère plus que ce qu'il montre.

Et mon imagination est fertile quand ça la concerne.

Je prends le temps de la regarder. De la regarder vraiment.
Elle dort comme une princesse des contes des fées attendant le baiser du prince. Sauf que je ne suis pas un prince et qu'elle n'est pas une princesse Disney.
Mais le baiser elle l'aura... et plus encore.

Je m'attarde sur ses courbes façonnées par ses heures de cours de danse. Ses cuisses galbées, qui en leur centre protège ma nouvelle adoration, je remonte vers son ventre plat, ferme, sa taille fine, sa poitrine, deuxième adoration, dont le bonnet de ses seins est pile à la taille de mes mains, ses tétons faits pour ma bouche, son cou gracile que j'adore mordre, ses clavicules où mon front se pose pour respirer son odeur ou reprendre mon souffle après l'orgasme.

Putain je bande comme un puceau devant son premier porno.
Plus de voyeurisme hein ?
Conasse, je suis pas en train de me branler là !
Physiquement peut-être, mentalement par contre...

Mais je continue pour le plaisir les yeux. Incapable de m'arrêter.
Mon regard se pose sur son visage aux lignes épurées. Ses lèvres roses, entrouvertes qui sont faites pour y glisser ma langue ou ma queue, je tressaille, je remets mon érection en place, je termine par ses paupières closes dont les cils caressent ses pommettes.
Astrid dort. Je m'avance pieds nus dans le sable, je porte toujours mon pantalon chino que j'ai retroussé aux chevilles, ma chemise dont j'ai roulé les manches au-dessus de mes coudes, n'en pouvant plus de la mater sans pouvoir la toucher. La dévorer. M'introduire en elle. La sentir en moi. Sur moi. Lui arracher des gémissements.

En faisant attention de ne pas lui faire mal, je moule mon corps au sien. Astrid a un mouvement de recul, prete à m'en coller une, mais quand elle reconnaît mon parfum, puisqu'elle a toujours les yeux fermés, elle s'étire comme un chatte alanguie au soleil. Ce geste gonfle sa poitrine, faisant frotter ses petites pointes contre ma chemise.

— Avoue, tu le fais exprès petite chipie ?

Je respire fort.
Elle sourit en faisant un moue d'excuse.

— Ouais tu parles, ajouté-je n'étant pas dupe.

Je pose mes coudes de part et d'autre de sa tête, mes lèvres sont à un souffle des siennes. Astrid a toujours les yeux clos.

— Ouvre les yeux mon ange, ordonné-je.

Et quand elle s'exécute, je me perds dans le vert de ses iris. Je me noie dans la mer des Caraïbes. Je ne veux pas remonter à la surface, mais ma petite chipie en décide autrement. Elle me tire par le col de ma chemise, je relâche ma respiration puis elle et moi nous perdons l'un dans l'autre.

J'ai besoin d'Astrid.
Que d'elle.
De son amour.
De sa présence.
Elle l'a compris.

Alors quand je lui murmure :
— Voilà ma maison... en la pénétrant.
Qu'elle me répond :
— Bienvenue chez toi...

Mon corps, mon cœur, mon âme s'envolent au-dessus de nous, pour nous lier à jamais.

Quoi qu'il arrive dans le futur,
Astrid sera toujours à moi.
Quoiqu'il se passe dans notre vie,
Je serais toujours à elle.
A la vie à la mort ma belle ballerine.
                            

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