LIBRE !
C'était le premier mot qui avait jailli du cerveau de Maxine, tandis qu'elle sortait de sa dernière salle d'examen, après avoir passé sa dernière épreuve de BAC.
Elle qui avait commencé à croire qu'elle ne verrait jamais le bout de cette année de Terminale pouvait enfin souffler avant de devoir mettre en action le plan qu'elle et Clémentine avait commencé à esquisser.
Au départ la Professeure de Sport voulait attendre que Maxine ait fini ses épreuves pour commencer à en discuter, mais elle c'était rapidement rendu compte que discuter d'autre chose que de ses épreuves quelques minutes tous les jours était ce qui avait probablement sauvé la santé mentale de sa petite amie.
Parce que là ou Clémentine avait été d'accord de parler d'autre chose, ces parents, eux, avaient refusés de mentionner autre chose que le Baccalauréat dans toutes leurs conversations, rendant totalement dingue l'étudiante qui avait même fini par en faire des cauchemars sur ses épreuves.
- Max' ! Attends-moi ! Retentit une voix qui fit se retourner l'adolescente, celle-ci souriant doucement en reconnaissant la personne qui la faisait sortir de ses pensées en l'appelant : son amie Alexandra.
- Hey ! Tu as fini toi aussi ? Ça fait longtemps que tu es sortie ?
- Non, cela fait seulement quelques minutes, je ne savais pas si je serais la première de notre groupe, mais dans le doute, je me suis dit que j'allais attendre ici et voir si quelqu'un allait sortir... Et honnêtement, je préfère être ici qu'à la maison, ma Mère est infernale en ce moment. Tu l'as connait, elle adore mettre les pieds dans le plat tout le temps, mais en ce moment c'est encore pire, si c'est même possible ! J'aimerai pouvoir lui enlever ses piles afin qu'elle arrête de parler ne serait-ce que deux minutes, je suis persuadée que même mon Père serait heureux si je pouvais réussir l'exploit de la faire taire un moment. Il aime ma Mère, je le sais, mais je le surprends parfois à lever les yeux au ciel quand elle commence l'un de ses monologues.
- J'adore ta Mère, mais je pense que je ne la supporterai pas au Quotidien, donc j'admire la patience de ton Père qui prend ses éclats avec tellement de calme.
- Je pense qu'ils se sont bien trouvés, ma Mère avait besoin de quelqu'un qui puisse la calmer quand elle s'énerve un peu de trop et mon Père a besoin de quelqu'un qui puisse le secouer quand il devient un peu trop moue et se repose sur ses lauriers... Je sais que j'avais du mal à comprendre pourquoi mon Père restait avec quelqu'un comme ma Mère avant, mais maintenant je comprends et j'espère vraiment trouver quelqu'un qui me complète de la même manière un jour.
- Je te le souhaite vraiment, tu es une fille géniale et je sais que n'importe quelle personne que tu décideras un jour de laisser rentrer dans ta vie aura de la chance de t'avoir comme petite amie.
- Merci Max', ça me touche beaucoup... Et toi ? Avec ta copine ? Ça se passe bien ? Avec toutes les révisions pour le BAC et toi ton entrainement pour le triathlon, j'ai l'impression que cela fait mille ans que nous n'avons pas pu parler de ce qu'il se passe dans nos vies... Ça me manque de simplement m'asseoir au Forks avec toi, mon frère et Constance à parler de tout et rien... Ou même nous trois sans mon frère, parce qu'on sait toutes les trois qu'il est aussi bon à garder les secrets que ma Mère...
Maxine ne put s'empêcher de sourire doucement, parce que c'était une réalité, Thibaut n'avait jamais été très bon à garder les secrets et cela depuis leur plus tendre enfance.
C'est pour cela qu'il était souvent inclus au dernier moment dans leurs plans, afin de ne pas les vendre auprès de leurs parents.
C'était une bonne chose qu'il soit également assez inconscient de ce qu'il se passait autour de lui, cela évitait d'avoir à lui mentir sur ce qui allait se dérouler par la suite, il suffisait simplement de le mettre au courant le plus tard possible.
- Tout se passe bien... Enfin, nous avons évité une catastrophe par plus tard que la semaine dernière, mais nous avons réussi à nous en sortir sans trop de dommage...
- Il va falloir que tu me racontes tout ça ! Comment cela se fait-il que je ne sois pas déjà au courant même ! S'exclama Alexandra, une moue inquiète sur les lèvres, faisant comprendre à Maxine qu'elle avait peut-être un peu négligée ses amis ses derniers temps.
Mais elle avait eu tellement de choses à penser, entre le triathlon, les révisions pour le BAC, sa tante qui faisait tout pour découvrir son secret jusqu'à réellement le découvrir en mettant en danger tout ce qu'elle avait pu construire ses derniers mois pour sa vie future.
Maintenant que la plupart des choses qui occupaient son temps et son esprit était fini, elle allait enfin pouvoir se concentrer sur tout le rester et profiter de son été pour passer un peu plus de temps avec ses amis, en plus de passer du temps avec sa copine.
- Est-ce que tu as du temps maintenant ? On pourrait aller se poser au Forks toutes les deux en attendant que les autres finissent. Je n'ai pas vraiment envie de rentrer chez moi, moi non plus... Ma Copine et ma Mère sont encore en train de surveiller les épreuves, mais je pense que le reste de ma famille doit être en train d'attendre que je rentre pour revivre cette épreuve minute par minute et honnêtement, c'était déjà assez épuisant comme ça la première fois, je ne veux pas avoir à la revivre une deuxième fois tout de suite... Voir même jamais en fait.
- Je suis tout à fait partante pour aller faire un tour au Forks, moi non plus je n'ai pas vraiment envie de revivre cette épreuve une deuxième fois, une fois était largement suffisant. On envoie un message à Constance pour qu'elle nous rejoigne une fois qu'elle aura enfin quitté sa salle d'examen ? Demanda Alex, attrapant rapidement son sac à dos, prête à suivre son amie en direction du bar qui avait été leur QG pendant des années, même si elles l'avaient un peu délaissé ses derniers temps.
- Je m'en occupe pendant que nous marchons, répondit Maxine, attrapant elle aussi son sac qu'elle avait laissé tomber au sol pendant sa discussion avec son amie, quittant le lycée, sans même un regard en arrière, heureuse d'enfin laisser cette étape de sa vie derrière elle, même si elle ne se faisait pas trop d'illusion, avec une Mère travaillant dans ce lycée et une petite amie y travaillant aussi, elle était loin d'avoir fini de voir ses grilles de métal malheureusement, ou heureusement, selon le point de vu.
- On reviendra tous ici pour avoir nos résultats du BAC toutes ensemble n'est-ce pas ? Je ne veux pas que cet instant soit le dernier de nous au lycée... Je veux que le dernier souvenir de nous au lycée soit un souvenir de nous, heureux de découvrir ensemble que nous avons réussi, que toutes ses semaines passées à réviser n'étaient pas inutiles... Que tous ses devoirs de mathématique terminés dans la cour avant de devoir nous rendre dans notre salle de classe n'étaient pas fait en vain... Que tous ses devoirs d'anglais fait en commun à deux heures du matin en Zoom n'étaient pas du temps perdu...
- Bien sûr que nous allons tous venir voir les résultats ici, tu ne penses tout de même pas que je prévois de découvrir les résultats de ce maudit diplôme seule chez moi ?
- Et bien... Tu aurais pu vouloir les découvrir avec ta copine, toutes les deux seules chez elle.
- J'aime Clem', mais c'est avec vous tous que j'ai fait toute ma scolarité et c'est avec vous tous que je veux savoir si j'ai obtenu mon diplôme... Et puis la connaissant, elle ne sera pas loin de toute façon, elle aussi voudra si tous nos sacrifices ont servi à quelque chose.
Acquiesçant aux paroles de son amie, Alexandra franchit finalement les grilles la faisant sortir du lycée pour ce qu'elle espérait l'avant-dernière fois de sa vie, Maxine marchant à ses côtés...
MB/CD
Clémentine attendait patiemment que sa petite amie franchisse les grilles du lycée.
Les résultats pour le BAC devaient être annoncés dans la prochaine demi-heure et elle savait, après lui en avoir encore parlé ce matin au réveil, qu'elle comptait venir les découvrir ici avec tous ses amis.
Elle n'avait pas pu passer la soirée avec elle, principalement parce que l'étudiante avait tenu à passer sa soirée avec ses amis, faisant une soirée sur la plage, avant d'aller tous dormir dans la grande maison de Constance, pour ensuite se réveiller et se préparer ensemble pour venir au lycée, pour ce qui était surement la dernière fois.
La Professeure de Sport avait parfaitement compris cette envie, alors elle n'avait rien dit et c'était contenté de suivre la soirée de sa petite amie avec les diverses photos qu'elle avait reçu d'elle, ainsi que de Constance et Alexandra, qui avaient toutes les deux récupérées son numéro, elle ne savait pas vraiment comment, mais elle n'avait pas vraiment posé de question.
Les photos qu'elle avait reçu des deux amies de sa copine l'avaient fait beaucoup trop rire pour qu'elle s'en inquiète.
Les camarades de classe de sa petite amie avaient, il semblerait, voulu testes ses capacités sportives la nuit dernière, ce qui avait causé des scènes que la jeune femme aurait adoré voir de ses propres yeux.
Cependant elle et Maxine n'étaient pas encore sortit au grand jour et ne le serait pas avant encore un moment, ce qui rendait ce genre de chose beaucoup trop dangereuse pour qu'elle s'y risque.
Mais ce n'était pas grave, elle pouvait attendre.
Le temps qu'il leur restait avant de pouvoir enfin sortir au grand jour n'était rien par rapport à celui qu'elles avaient déjà attendu toutes les deux.
De plus, même si elles se faisaient découvrir demain, ou après-demain, ou même le surlendemain en train de s'embrasser, personne ne pourrait rien y dire, ou tout du moins personne ne pourrait prouver que cela avait commencé pendant que Maxine était élève.
D'ici quelques heures elles seraient libres et c'était la meilleure sensation au monde.
- Je trouve que tu souries beaucoup aujourd'hui, retentit une voix qui la fit sortir de ses pensées, voyant la Mère de sa petite amie la regarder avec un sourire entendu, faisant rougir Clémentine malgré elle, la dernière chose qu'elle voulait c'était bien d'attirer Cléa Bauman sur la question de sa vie amoureuse.
Surtout quand la dites vie amoureuse n'était composée que de la fille de la personne qui s'y intéressait.
Non, vraiment, si elle pouvait éviter de devoir parler de sa copine avec la Mère de sa copine qui n'était au courant de rien, cela pourrait l'arranger grandement.
Où était la fameuse copine quand on avait besoin d'elle d'ailleurs ?
Nulle part en vue bien sûr, sinon cela serait beaucoup trop simple pour elle et elle avait appris depuis longtemps que sa vie n'avait rien de simple.
Surtout pas avec tout ce qui c'était passé cette année.
Non, si un mot devait décrire sa vie actuelle cela serait plutôt un mot du genre de "Bazar" ou "Compliquée".
- Bien sûr que je souris, c'est enfin les vacances, à moi les grâces matinées et les séances de bronzages sur la plage. Tu n'es pas heureuse que ça soit la fin de l'année ?
- Si, bien sûr, mais je ne souris pas avec cet air rêveur... Il y a forcément quelqu'un qui te fait sourire ainsi.
- La seule chose qui me fait sourire ainsi, comme tu le dis, c'est d'imaginer me prélasser sur la plage avec un bon mojito. Il fait tellement chaud que je ne rêve que de ça.
- Alors pourquoi es-tu là aujourd'hui ?
- Parce que même si je rêve de me prélasser sur la plage, je suis aussi extrêmement curieuse et j'ai hâte de savoir si tous mes petits monstres ont eu leur diplôme. Parce que même si certains sont adorables, j'espère n'en revoir aucun l'année prochaine dans ma classe, sinon je prendrais ça pour un échec. Et je déteste les échecs.
- Ne te mets pas une pression pareille, tu sais, si jamais ils se plantent, ça ne serait pas de ta faute ou alors pas seulement de ta faute, mais celle d'un ensemble de circonstance, dont l'une des dites circonstance est le manque de travail de l'élève en question.
- Peut-être... Mais c'est ma première année en tant que Professeure ici, j'aimerai vraiment les voir tous réussir... Je sais que ce n'est pas possible, mais je l'espère tout de même, parce que je me suis attachée à eux tous, même si parfois j'avais envie de m'énerver contre eux et de leur faire goûter un peu de leur propre médecine.
- Je comprends ce que tu veux dire, même si cela fait des années que j'enseigne, au final ils sont tous un peu comme mes enfants...
Clémentine dû s'empêcher très fort de faire une tête étrange en entendant Cléa parler des élèves comme de ses enfants.
La dernière chose qu'elle souhaitait était d'imaginer Maxine comme étant sa fille, non, ça serait définitivement bizarre.
Heureusement pour elle, la conversation s'arrêta là puisque les élèves commencèrent à affluer et Clémentine repéra rapidement le groupe dans lequel se trouvait sa petite amie, celle-ci étant en pleine discussion avec Constance.
Discussion qui s'arrêta d'elle-même, tandis que Maxine se mettait à regarder autour d'elle, jusqu'à ce que son regard croise celui de Clémentine, un petit sourire prenant place sur ses lèvres, sourire auquel Clémentine failli répondre, avant que la voix de sa collègue ne retentisse à côté d'elle.
- J'ai l'impression que ma fille est plus heureuse de te voir toi, que de me voir moi, il faut que tu me donnes ton secret.
Là encore, Clémentine dû utiliser tout son self contrôle pour ne pas se mettre à rougir ou bafouiller.
Il fallait vraiment qu'elle se sorte de toute cette situation maintenant, parce qu'elle n'était pas sûr de pouvoir maintenir sa façade encore longtemps, surtout avec sa petite amie qui semblait tout faire pour ne pas lui faciliter la tâche, ne s'arrêtant jamais de lui sourire ou de lui jeter des petits regards en coin.
- Pas de secret ici, je suppose juste que je ne suis pas une si mauvaise professeure que cela, si même mon étudiante la plus récalcitrante au départ a fini par m'apprécier.
- Allons, tu sais très bien que tes compétences n'ont jamais été remise en question, c'est juste que ma fille est extrêmement têtue... Un peu comme toute notre famille d'ailleurs et qu'elle n'aime pas qu'on lui dise quoi faire, ce qui peut poser de gros problèmes, je veux bien l'avouer... Mais je suis contente que tout cela se soit calmé ensuite, parce que Maxine aurait loupé de supers occasions, si ça n'avait pas été le cas.
Clémentine essaya une nouvelle fois de ne pas rougir, essayant toujours de trouver un moyen de fuir cette conversation qu'elle trouvait vraiment des plus gênantes.
Malheureusement, c'est comme si le karma, ou la vie en elle-même avait décidé d'être entièrement contre elle aujourd'hui et refusait de lui donner une porte de sortie pour arrêter cette conversation qui pouvait dégénérer à tout moment.
Alors elle fit ce que toute personne aurait fait dans cette situation, elle sorti son téléphone, envoyant rapidement un "SOS" à Laura avant de ranger l'appareil dans sa poche, espérant que son amie n'était pas de garde et allait pouvoir l'appeler et l'aider à quitter ce moment extrêmement gênant.
- C'est ton téléphone qui sonne ? Demanda finalement Cléa, la faisant sortir de ses pensées, le soulagement se faisant ressentir dans tout son corps.
- Je pense que oui, ça te dérange si je réponds rapidement ? Demanda la Professeure de sport en ressortant son téléphone, je ne voudrais pas louper le moment où les résultats seront affichés.
- Vas-y, je t'en prie, je ne voudrais pas non plus que tu loupes ta première découverte de résultats en tant que Professeure, ça marque ce genre de chose...
Souriant rapidement à sa collègue, Clémentine appuya sur la touche verte de son téléphone, afin d'accepter l'appel.
- Un SOS ? Vraiment Clem ?
- J'étais totalement bloquée, je n'avais pas le choix que de demander de l'aide.
- Et comment pouvais-tu être "bloquée" exactement ? Tu ne pouvais pas demander à ta copine ?
- Et bien ma copine est devant moi, en train d'attendre ses résultats du BAC avec ses amis et je ne pouvais pas vraiment lui faire prendre son téléphone, parce que j'étais avec sa Mère qui n'arrêtait pas de dire qu'elle voulait savoir mon secret pour que sa fille soit plus heureuse de me voir que de la voir elle.
- Ah... Oui... Effectivement, tu ne pouvais pas vraiment lui dire que la raison principale pour laquelle sa fille est si heureuse de te voir est parce qu'elle est amoureuse de toi, ça ferait mauvais genre...
- Si ce n'était qu'une question de "mauvais genre", c'est surtout que ça risquerait de provoquer le scandale que nous avons essayé d'éviter depuis plus de 6 mois, alors que nous sommes à quelques instants de ne plus être inquiétée par le problème de la barrière "Professeure/Elève"...
- Oui, ça aussi bien sûr, nous sommes d'accord... Elle va l'avoir tu penses ?
- Avoir quoi ?
- Max... Son BAC ?
- Si elle ne l'a pas, je la quitte.
- Nous savons toutes les deux que ce n'est pas vrai, mais bien essayé.
- Mais sinon oui, je pense qu'elle va l'avoir... Elle a travaillé vraiment fort même dans les matières dans lesquels elle n'a jamais été très douée. Je me souviens encore quand elle m'a appelé en pleine nuit parce qu'elle n'arrivait pas à apprendre l'un des nombreux théorèmes de mathématique que Constance avait passé la soirée à tenter de lui enseigner... Elle était tellement paniquée... Mais je me souviens surtout de son sourire en sortant de son épreuve et du SMS que j'ai reçu ensuite, me disant qu'elle était tombée sur cette fameuse formule mathématique et qu'elle était sûre d'avoir réussi... Alors je me dis que si elle a réussi à s'en sortir en mathématique, le reste c'est easy peasy...
- Clem, plus personne ne dit easy peasy, arrête d'être ringarde, ta copine va te quitter parce qu'elle va se rendre compte que tu es vieille.
- Ca, elle le sait déjà, ce n'est pas faute de lui avoir répété, mais elle ne semble pas en avoir quelque chose à faire, donc je pense qu'elle va s'en sortir et ne pas me juger sur mes expressions de personne âgée. En plus je te rappelle que nous avons seulement un an d'écart, alors arrête de me traiter de vieille !
- Tu es toujours plus vieille que moi, rétorqua avec une pointe d'amusement Laura, mais Clémentine ne l'écoutait plus, en effet, les personnes en charge de la liste des résultats du Baccalauréat, à savoir la Principale et la CPE, venait d'arriver et était en train d'installer les listes, sous le regard impatient des élèves qui n'en pouvait plus d'attendre sans savoir..., Tu ne m'écoutes plus n'est-ce pas ? Demanda Laura, faisant sursauter la Professeure de Sport.
- Désolée, mais ta sœur vient d'arriver avec les listes, alors je dois t'avouer que non, je n'ai pas vraiment écouté ce que tu viens de dire.
- Je vois, je suppose que je vais te laisser alors. On se voit plus tard pour fêter le BAC de ta petite amie ?
- Ne lui portes pas la poisse à vouloir lancer une fête avant qu'elle n'ait lu son nom sur la liste des admis ! Répondit Clémentine, avant de raccrocher, ne laissant pas le temps à Laura de répondre, la tension se faisant sentir dans tout son corps.
Si Maxine n'avait pas son BAC, elles allaient devoir tenir toutes les deux pendant encore un an sans pouvoir vivre leur amour au grand jour et la jeune femme ne savait pas si elle serait capable de vivre encore une année avec autant de stress.
Elle était persuadée que si elle devait tenir encore 12 mois avec tout cette pression, elle allait finir par mourir d'une crise cardiaque avant même d'atteindre la trentaine.
Les affiches de papier enfin installée sur le tableau, Clémentine vit le troupeau d'élève se diriger vers le tableau, chacun essayant de voir son nom, ou bien celui de ses amis.
Maxine, pas très grande, mais très sportive réussie à jouer des coudes, n'hésitant pas à marcher sur tous les pieds qui se trouvaient à sa portée, surtout sur ceux d'un certain Kevin, le faisant crier contre elle, tandis que Clémentine essayait d'éviter de ricaner trop fort à la vue.
Oui, chercher sa petite amie n'était pas une bonne idée et le jeune homme allait finir par bien le comprendre.
- Je l'ai... J'ai... J'ai une mention ? Ajouta d'une voix surprise la jeune femme, tandis que la Professeure de Sport devait s'empêcher de laisser des larmes de joie, de fierté mais également de soulagement s'échapper de ses yeux.
L'étudiante l'avait fait, elle était diplômée.
Elles n'allaient plus jamais avoir à se cacher et elles allaient pouvoir très bientôt vivre leur amour au grand jour et rien que pour cela, Clémentine n'avait jamais été plus heureuse...