Maxine n'arrivait pas à le croire.
Le fameux triathlon qu'elle préparait depuis des mois était aujourd'hui.
Ce qui voulait aussi dire qu'elle allait devoir trouver une autre excuse pour passer du temps avec sa petite amie après ça.
Mais Maxine était persuadée qu'elle et Clémentine allaient bien trouver un autre moyen pour se voir.
Et de toute façon il ne restait qu'un mois de cours avant le BAC, ce qui voulait dire qu'il ne leur restait plus beaucoup de temps à devoir se cacher.
Bien sûr, Maxine savait qu'il faudrait tout de même attendre un peu de temps avant que leur couple ne puisse vraiment évoluer à l'air libre et à la vue de tous.
Mais chaque jour la rapprochait de ce moment incroyable ou elle pourrait enfin tenir la main de sa petite amie sans avoir l'impression de faire quelque chose de mal...
- Terre à Maxine... Terre à Maxine..., retentit la voix de Léa, faisant sortir l'étudiante de ses pensées, se concentrant alors sur sa tante qui se trouvait maintenant devant elle.
- Désolée, j'étais en train de penser à la course, je voulais être sûre de me rappeler du parcours correctement.
- Pourquoi ? Tu as peur de te perdre ? Tu n'auras cas suivre les autres participants !
- Parce que tu ne me penses pas être capable d'être devant ? Je suis offensée par ton manque de foi en moi !
- Ce n'est pas que je n'ai pas foi en toi Max', je suis juste réaliste. C'est ton 1er triathlon, c'est pratiquement impossible que tu termines première, mais tu peux tout de même avoir un bon classement qui impressionnera ta future école et qui te mettra dans les bonnes conditions pour être acceptée.
- Et bien moi je suis sûre que tu peux terminer première, retentit alors la voix de sa Mère, faisant sourire Maxine malgré elle.
Même si elle et sa Mère passaient toujours tout leur temps à se disputer, elle savait qu'à la fin, elle pouvait toujours compter sur elle pour la soutenir dans ses choix, même si ses choix lui déplaisaient.
- Merci Maman. Tu vois Léa, prend ton exemple sur ta sœur, ça c'est du vrai support, du vrai discours d'encouragement !
- C'est ça, montez-vous toutes les deux contre moi, pour une fois que vous arrivez à être toutes les deux d'accord sur quelque chose !
Là, Léa n'avait pas tort, c'était tellement rare qu'elle et sa Mère arrive à être d'accord sur quelque chose, alors Maxine comptait en savourer chaque seconde.
- Quelqu'un a vu Clémentine ? Demanda Cléa, décidant de changer totalement de sujet, ne souhaitant visiblement pas lancer une dispute quelques dizaines de minutes avant que sa fille ne se lance dans son tout premier triathlon, ce qu'appréciait grandement Maxine, même si elle aurait préféré que le sujet choisit ne soit pas sa petite amie.
- Je ne sais pas, je ne l'ai pas encore vu, mais elle devrait être là quelque part, elle est censée le faire avec moi ce fameux triathlon, après tout, c'est elle qui m'a lancé dans cette galère en premier lieu !
- Je vais essayer de lui envoyer un message, répondit la Professeure de SVT, Maxine approuvant mentalement l'initiative de sa Mère.
Elle aurait bien envoyé le message elle-même, mais si elle se mettait à sortir son téléphone pour envoyer un message à sa Professeure de Sport, elle pouvait être sûre que sa tante ferait tout ce qui est en son pouvoir pour lire par-dessus son épaule.
Et il était tout bonnement hors de question qu'elle voit les messages qu'elle et Clémentine pouvait s'envoyer ou cela en était fini de leur relation secrète.
De plus, aujourd'hui n'était clairement pas le jour pour que leur secret vol totalement en éclat.
Pas alors qu'elle allait ajouter une nouvelle pierre à son dossier scolaire pour être sûre de se retrouver dans l'école de ses rêves l'année prochaine.
- Elle n'est pas loin, elle vient de me répondre qu'elle devrait être là dans quelques minutes. Elle m'a aussi dit que tu devrais commencer à t'échauffer, elle ne veut pas que tu te fasses un claquage en courant la partie course.
- Dis-lui que je fais ça tout de suite, répondit Maxine, essayant de ne pas sourire en sachant que même en passant par l'intermédiaire de sa Mère, sa petite amie s'assurait toujours de son bien-être, même si c'était seulement pour lui dire de bien s'étirer avant de commencer.
- Je vais lui répondre que pour une fois tu fais ce que l'on te demande et sans rechigner, ça va la surprendre !
- Hey ! S'exclama Maxine, prenant une moue boudeuse qui fit rire sa Mère, c'est exactement à cette tête là que je pensais tiens.
- Tu n'es pas drôle ! Je vais dire à Clémentine que tu me déconcentres et que si je ne suis pas échauffée quand elle arrive c'est totalement de ta faute ! Et de la faute de Léa !
- Clémentine hein ?
- Elle la laisse l'appeler comme ça en dehors des cours, il parait que cela aide à les mettre sur un pied d'égalité pour la course d'aujourd'hui, ou une connerie du genre. J'ai essayé de leur dire à toutes les deux que ce n'était pas une bonne idée, que Maxine allait finir par l'appeler en cours comme ça aussi, mais il semblerait que cela leur soit égale alors...
- Je te signale que cela fait des mois que je l'appelle ainsi et je n'ai jamais eu de problèmes en cours.
- Pour le moment oui...
- Pourquoi ne peux-tu pas simplement reconnaitre pour une fois dans ta vie que j'ai raison quelque part ?
- Tout de suite, il faut que tu deviennes dramatique...
- Je suis dramatique ? Vraiment ? C'est ce que tu penses de moi ?
- Ok... Peut-être devrions-nous nous calmer tout de suite, souffla Léa, essayant de faire redescendre la pression entre sa sœur et sa nièce.
- Je vais aller m'échauffer plus loin, il y a bien trop de mauvaises vibrations par ici et je dois être dans les meilleures conditions possibles pour cette course.
Maxine dû s'empêcher de sourire malgré son énervement, tandis qu'elle s'éloignait pour aller s'échauffer un peu plus loin.
Elle était véritablement énervée contre sa Mère pour encore une fois la traiter comme une enfant qui ne savait pas ce qu'elle faisait.
Mais en faisant cela, elle lui avait aussi permis de s'éloigner des possibles questions de Léa sur le fait qu'elle appelait Clémentine par son prénom, et en cela, c'était presque une bénédiction que sa Mère ne sache pas garder son opinion pour elle-même.
- Bonjour belle étrangère, c'est la première fois que je vous vois par ici, vous êtes nouvelle ?
A l'entente de cette voix, Maxine eu tout le mal du monde à ne pas se retourner pour sauter au cou de la personne qui venait de lui parler, à savoir sa petite amie.
- Clem ! Tu es là !
- Bien sûr que je suis là, nous sommes dans cette galère de triathlon ensemble... Tu ne pensais tout de même pas que j'allais t'abandonner aussi près du but !
- Désolée, c'est juste que je suis vraiment heureuse de te voir... Je me suis encore disputée avec ma Mère alors...
- Je vois... Que s'est-il passé cette fois ?
- Je t'ai appelé Clémentine... Léa a demandé pourquoi je t'appelais par ton prénom... Ma Mère a encore une fois dit qu'elle désapprouvait le fait que tu me laisses t'appeler par ton prénom... Comme toujours nous n'avons pas réussi à garder notre calme, le ton est très vite monté et...
- Et c'est pour ça que tu te retrouves ici, à l'écart de tout le monde...
- Ouai... Mais je pense que c'est une bonne chose au final.
- Comment ça ?
- Tu aurais dû voir Léa et le regard qu'elle avait sur son visage... Comme si elle avait gagné au loto de la vie et qu'elle était sur le point de relier tous ensemble. Mais la dispute avec ma Mère l'a fait passer à autre chose, pour le moment en tout cas.
- Si je comprends bien, nous allons devoir être encore plus prudente que nous l'étions au départ si nous voulons que notre relation secrète reste encore secrète quelque temps.
- On dirait que c'est le cas oui... Même si j'espère que si Léa le découvre elle ne dira rien à ma Mère...
- Tu as beaucoup d'espoir dans un si petit corps, répondit avec une pointe d'amusement Clémentine, faisant lever les yeux au ciel à sa petite amie.
- Peut-être que j'ai beaucoup d'espoir, mais aussi peut-être que j'ai des arguments pour l'empêcher de parler à ma Mère si vraiment notre relation venait à être découverte...
- Comment ça ? Souffla Clémentine, fronçant les sourcils en essayant de comprendre ou sa petite amie voulait en venir.
- Et bien... Tu sais qu'elle a dû abandonner Constance quand elle était encore mineure.
- Oui, je le sais, tu m'en as parlé il y a un moment déjà, mais je ne vois pas le rapport...
- Et bien... L'histoire est un peu longue pour que je te la raconte en entier maintenant, mais si elle a dû le faire c'est parce qu'elle a eu une grosse dispute avec ma Grand-Mère qui a découvert qu'elle était enceinte et a voulu la faire avorter, alors elle a fui et c'est caché jusqu'à l'accouchement, puis elle a confié Constance à sa Mère adoptive... Mais Laura a toujours regretté d'avoir dû abandonner sa fille... Alors si elle apprend pour nous, je lui rappellerais simplement que si elle ne veut pas que l'histoire se répète dans une certaine mesure, elle devrait tout simplement s'occuper de ses propres oignons et me laisser gérer ma vie de mon côté...
- Tu... Tu serais prête à faire du chantage à ta tante ? Pour... Pour moi ?
- Pour nous et pour notre bonheur je serais prête à tout. Il va falloir que tu te rentres dans ta petite tête de Professeure de Sport que je t'aime et que notre relation compte énormément pour moi. Je refuse d'être séparée de toi maintenant, surtout après tout ce que nous avons déjà traversé toutes les deux pour être ensemble.
- Tu es... Tu es... Je t'aime..., fini simplement par dire Clémentine, ne sachant visiblement pas quoi dire d'autre, faisant rire doucement sa petite amie.
- Bien, maintenant que nous avons mis tout cela à plat et que nous sommes sur la même longueur d'onde... Que dirais-tu de te concentrer sur ce triathlon, je ne sais pas toi, mais j'aimerai beaucoup terminer dans les premiers, si ce n'est en première bien sûr.
- Parce que tu penses que je vais te laisser gagner ? Hein hein, pas une chance que cela arrive !
- Nous verrons bien, parce que crois-moi, moi non plus je ne prévois pas de te laisser gagner...
Et comme toujours lorsqu'il s'agissait de sport entre ses deux-là, une lueur de défit s'installa dans leur regard, tandis d'un petit sourire s'installait sur leurs lèvres.
Aucune d'entre elles ne s'étant rendu compte qu'elles étaient observées de loin, par une certaine journaliste qui commençait à regrouper tous les points entre eux...
MB/CD
Clémentine était fatiguée comme jamais elle ne l'avait été.
Ce n'était pas son premier triathlon, loin de là même.
Mais elle commençait à se demander si elle ne commençait pas à être trop vieille pour ce genre de chose.
A moins que ça ne soit son envie beaucoup trop forte de battre Maxine qui l'avait fait partir beaucoup trop vite dans la partie course, ce qui l'avait rendu beaucoup trop essoufflée.
Une véritable erreur de débutant qu'elle était en train de payer au centuple.
En plus, elle avait perdu sa petite amie dans la cohue au début de la deuxième épreuve, à savoir le vélo et elle n'arrivait plus à la retrouver.
Soit elle était bien loin devant et elle était donc impossible à rattraper.
Ou bien, elle l'avait dépassé au début de la dites deuxième épreuve et c'était elle qui était tellement en avance qu'elle ne la voyait plus.
Elle ne savait pas ce qu'elle préférait à cet instant.
Parce que la part compétitrice en elle voulait vraiment gagner pour pouvoir faire fermer son clapet à Maxine.
Mais une autre part d'elle, la partie plus adulte et amoureuse souhaitait que sa petite amie soit devant elle et est un très bon score, ce qui voudrait dire que son école voudrait encore plus d'elle.
Parce que les résultats au BAC étaient importants, mais être dans les premiers d'un triathlon montrait qu'elle en voulait et qu'elle était passionnée par le sport, ce qui ne pouvait être qu'un bon point pour ce qu'elle voulait faire dans sa vie.
Et Clémentine savait que la partie adulte et amoureuse gagnerait toujours à la fin quand il s'agissait de sa petite amie.
Elle ne voulait que le meilleur pour elle à la fin et tant pis si elle se faisait railler sans fin en terminant derrière l'étudiante.
La Professeure pouvait vivre avec ça...
Et avec les moqueries qui ne finirait pas de retentir dans la salle des Professeurs et dans la cour du Lycée.
Oui, elle ferait vraiment tout pour sa petite amie...
Atteignant finalement le point de l'étang de Thau dans lequel allait se dérouler l'épreuve finale, Clémentine posa rapidement son vélo avec les autres, dans un stand prévu à cet effet, avant d'enlever ses affaires pour se retrouver en combinaison de plongé.
Elle avait préféré privilégier quelque chose qui lui permettrait de rester au chaud pendant toute la durée de l'épreuve que quelque chose d'esthétique.
Elle et Maxine avaient été faire du shopping la semaine dernière afin d'avoir une combinaison chaude, mais également quelque chose de léger qui ne les empêcherait pas de nager correctement et elles avaient fini par tomber sur les combinaisons parfaites.
Maxine en avait pris une bleu ciel et elle-même en avait pris une rouge.
Le but étant de ne pas porter la même combinaison pour ne pas attirer trop l'attention sur eux au cas où elles se retrouveraient l'une à côté de l'autre à un moment ou à un autre, mais également d'être sûr que leur combinaison serait de la même qualité et que donc aucune d'entre elles n'aurait un avantage sur l'autre pendant la compétition.
Parce qu'après tout, c'était toujours une compétition, même si elle était plutôt bonne enfant entre elles deux.
Plongeant finalement dans l'eau, tout en pouvant s'empêcher de regarder autour d'elle au cas où, Clémentine soupira.
Elle ne savait toujours pas ou était Maxine et elle ne pouvait s'empêcher de commencer à être vraiment inquiète pour sa petite amie.
S'il lui était arrivé quelque chose et qu'elle n'était pas à côté d'elle pour lui tenir la main...
La partie rationnelle de son cerveau savait qu'elle ne pourrait de toute façon pas lui tenir la main, même si elle le souhaitait, tandis qu'elle commençait à nager, espérant ainsi arriver le plus vite possible à l'arrivée.
Une fois qu'elle ne serait plus dans la compétition, elle pourrait tout à fait partir à la recherche de sa petite amie pour savoir si elle allait bien et si elle était déjà arrivée.
Utilisant toutes les forces qu'il lui restait encore, Clémentine continua à nager, encore et encore, espérant enfin voir cette fameuse ligne d'arrivée qui tardait beaucoup trop à se montrer si on lui posait la question.
Et puis finalement, comme si cela s'agissait d'un miracle, la jeune Professeure de Sport commença à entendre le bruit de la foule et même quelques personnes crier son prénom.
Ou tout du moins, elle avait l'impression que c'était le cas.
Mais peut-être était-elle simplement en train d'halluciner à cause du manque d'oxygène dans son organisme.
Mais pour le moment, ce n'était pas le plus important.
Le plus important était encore et toujours d'arriver pour retrouver Maxine et s'assurer qu'elle allait bien.
C'était comme si l'entièreté de son corps ne se focussais plus que sur cela pour réussir à terminer la course le plus rapidement possible.
Et surtout, pour ne pas couler en plein étang de Thau, ce qui serait tout de même assez cocasse, compte tenu du fait qu'elle était toujours Professeure de Sport dans un lycée.
Alors aller expliquer à ses élèves qu'elle n'était même pas capable de tenir pendant 2 kms à nager dans une eau calme alors qu'elle c'était entrainée pendant des semaines.
Ils ne la laisseraient plus jamais tranquille et se moquerait surement d'elle pour la prochaine année, ça elle en était persuadée.
Et puis finalement, elle la vit, cette fameuse ligne d'arrivée un peu plus loin, la faisant soupirer intérieurement de soulagement.
Elle l'avait fait, il ne lui restait plus que quelques mètres à faire dans l'eau avant de rejoindre le sable de la plage sur laquelle se terminait la course et elle pourrait chercher Maxine.
Puisant dans ses dernières forces, Clémentine franchit les derniers mètres, avant de poser un genou sur le sable, se redressant sur ses jambes tremblantes, avant de se diriger vers la ligne d'arrivée, des larmes d'épuisement coulant sur ses joues.
Ce n'était pas son premier triathlon, mais c'était le plus dure pour elle.
Elle n'aurait clairement pas dû partir aussi vite au départ, elle aurait dû écouter plus son corps, comme elle l'avait conseillé à Maxine pendant leurs entrainements.
Elle avait été idiote, elle ne referait pas deux fois la même erreur.
La prochaine fois, parce qu'elle était certaine qu'il y aurait une prochaine fois, elle s'assurerait de s'écouter un peu plus et de ne pas faire n'importe quoi.
Une fois la ligne franchise, Clémentine se laissa totalement tomber de tout son long sur le sable, n'essayant même plus de faire un quelconque effort.
Elle savait qu'elle devait se relever si elle voulait retrouver Maxine, mais son corps semblait ne plus vouloir obéir à son cerveau qui lui demandait de faire encore un petit effort pour retrouver sa petite amie et s'assurer qu'elle allait bien, qu'elle était arrivée à la fin de cette course en un seul morceau.
- Oh mon Dieu ! Clémentine ! Est-ce que tu vas bien ? Est-ce que tu as besoin que j'aille chercher Laura ?
Entendre la voix de sa petite amie crier avec inquiétude suffit à lui donner un électrochoc suffisant pour se relever, la regardant avec attention pour s'assurer qu'elle allait bien et qu'elle était vraiment là, devant elle.
- Est-ce que tu vas bien ? Réussit-elle à demander, faisant rire avec incrédulité Maxine, qui la regarda avec une légère moue sur les lèvres.
- Est-ce que tu me demandes sérieusement ça à moi ? Alors que tu es sur le point de t'évanouir dans le sable à cet instant précis ? Je vais chercher Laura, il y a vraiment quelque chose qui ne va pas avec toi !
- Non ! Ne t'en vas pas ! Reste avec moi... S'il te plait ? Ajouta-t-elle, refusant de voir sa petite amie quitter sa vue.
Maintenant qu'elle l'avait retrouvée il était tout bonnement impensable pour elle de la voir s'absenter, même quelques secondes.
- Je vais aller la chercher, retentit une autre voix, voix que Clémentine reconnu presque immédiatement comme étant celle de Constance, la cousine mais également meilleure amie de sa petite amie, par contre si j'étais vous deux, j'arrêterais de crier, vous allez finir par alerter toute la plage et je ne suis pas sûre que l'une d'entre vous est réellement envie que quelqu'un d'autre rapplique, surtout si cette personne est ma Mère ou la tienne Max'
Là, Clémentine ne pouvait pas dire que son élève avait tort.
Il y avait bien deux personnes qu'elle ne voulait pas voir à cet instant, c'était bien les deux sœurs Léa et Cléa Bauman.
Voyant Constance s'éloigner, la Professeure de Sport essaya de doucement se relever, tandis que Maxine la regardait, interdite, ne sachant visiblement pas ce qu'elle avait le droit de faire ou non, en public, alors que tout le monde autour d'eux était un risque pour leur relation.
Il suffisait que quelqu'un commente ne serait-ce que l'un des moments qui venait de se dérouler et l'une comme l'autre risquait de tout perdre.
Ce qui serait tellement stupide et tellement ridicule.
Elles avaient tenu pendant quasiment toute l'année sans faire de vague et elles se vendraient maintenant ?
A seulement trois semaines de la fin des cours ?
Elles ne pouvaient pas avoir fait tous ses sacrifices pour rien, non, elle se le refusait.
- Elles sont là ! Retentit à nouveau la voix de Constance, accompagné de Laura, mais également du reste de la famille Bauman que la jeune femme n'avait sans aucun doute pas réussi à semer avant d'arriver et qui c'était probablement trouvés en compagnie de Laura quand elle l'avait trouvée.
Super...
Si elles ne finissaient pas découvertes avant la fin de la soirée, Clémentine allait sans aucun doute finir par aller jouer au loto, parce qu'il n'y avait vraiment aucune raison qu'elles soient aussi chanceuses à la fin.
Elles étaient foutues et pas qu'un peu.
- C'est vraiment génial que tu prennes autant soins de ta Professeure Maxine, lança Léa, tout en regardant sa nièce et sa Professeure avec une lueur dans le regard qui rendit Clémentine mal à l'aise, sans qu'elle n'arrive exactement à comprendre pourquoi, à ton âge j'aurai été heureuse de savoir que l'une de mes Professeures ne serait surement pas en état de me faire cours dans les prochains jours.
- A mon âge tu étais également enceinte de Constance, je ne suis pas sûre que tu sois le meilleur point de comparaison, rétorqua Maxine, complètement sur la défensive, elle aussi ayant compris que quelque chose se tramait du côté de Léa.
L'instinct de Clémentine lui criait de réagir, de dire quelque chose, n'importe quoi qui pourrait stopper cette dispute, mais elle avait utilisé toutes ses dernières forces pour essayer de rassurer Maxine quand elle était arrivée en criant et elle ne se sentait plus de faire quoi que ce soit d'autre que de dormir pour les dix prochaines heures.
Peut-être qu'elle pouvait faire quelque chose pour stopper tout cela ?
Peut-être qu'elle pouvait tout simplement cesser de lutter contre cette sensation d'endormissement ?
Oui...
C'est ce qu'elle allait faire...
C'était une très bonne idée...
Et juste comme cela, Clémentine ferma les yeux et laissa l'entièreté de son corps rencontrer la chaleur réconfortante du sable de la plage, avant que tout ne devienne noir...