Brave

By MelodineDC

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Maxine est élève en terminale dans un lycée de Sète, elle a de bonnes notes, a une famille unie, des amis tou... More

Chapitre 1
Chapitre 2.
Chapitre 3.
Chapitre 4.
Chapitre 5.
Chapitre 6.
Chapitre 7.
Chapitre 8.
Chapitre 9.
Chapitre 10.
Chapitre 11.
Chapitre 12.
Chapitre 13.
Chapitre 14.
Chapitre 15.
Chapitre 16.
Chapitre 17.
Chapitre 18.
Chapitre 19.
Chapitre 20.
Chapitre 21.
Chapitre 22.
Chapitre 23.
Chapitre 24.
Chapitre 26.
Chapitre 27.
Chapitre 28.
Chapitre 29.
Chapitre 30.
Chapitre 31.
Chapitre 32.
Chapitre 33.
Chapitre 34.
Chapitre 35.
Chapitre 36 : Epilogue
- Petit mot de Fin -

Chapitre 25.

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By MelodineDC


Maxine était en mission.
Elle était sortie de sa chambre par sa fenêtre, ce qui était vraiment fréquent ses derniers jours et était partie en courant, espérant ainsi semer sa sœur.
La blonde ne l'avait pas lâché depuis des jours, la suivant partout en lui posant mille et une question qui étaient toutes en rapport avec sa copine mystérieuse.
Heureusement Esther ne le faisait jamais quand leur Mère était dans le coin, ce qui était encore le seul point positif de tout cela.
Si elle avait fait ça devant Cléa, Maxine aurait très certainement dû tuer sa sœur et elle ne plaisantait pas, elle l'aurait vraiment fait.
Elle c'était toujours très bien entendu avec sa petite sœur, s'enfermant plusieurs heures dans l'une de leurs deux chambres pour regarder un film et se raconter tous leurs secrets, souvent en compagnie de Constance, mais c'était comme si les Etats-Unis l'avait totalement changée et qu'elle était revenue totalement différente.
Elle n'était certes pas la seule à avoir changée, mais avant tout cela sa sœur aurait compris et n'en aurait pas fait toute une histoire, elle aurait même été vraiment heureuse pour elle...
Soupirant, Maxine arrêta de courir une fois qu'elle fut certaine d'être à une distance raisonnable de sa Maison.
De toute façon Esther ne l'aurait pas suivi, parce qu'elle détestait le sport, ou tout autre chose qui se rapprochait un peu trop de ce qui était défini comme du sport en général.
Sortant son téléphone, la brunette remit rapidement une mèche de ses cheveux derrière son oreille, avant de porter l'appareil à son visage après avoir appuyé sur le nom de sa petite amie.

- Duval ?
- Hey, c'est moi, où es-tu ?
- Je suis au Forks avec Laura. Tu veux nous rejoindre ?
- J'arrive. Je serai là dans une quinzaine de minutes. Sauf si Esther décide encore de se mêler de mes affaires...
- Ce n'est toujours pas mieux ?
- J'ai bien peur que non... Mais j'ai couru et elle déteste le sport, alors je pense que je suis tranquille pendant un peu de temps.
- Nous t'attendons alors. Je vais te commander un chocolat chaud avec une tonne de chantilly.
- Tu sais comment me parler... Je serais là dans dix minutes !

Un léger rire retentit à l'autre bout de l'appareil, faisant sourire Maxine avant qu'elle ne raccroche, heureuse d'être celle qui avait fait rire sa petite amie ainsi.
Maintenant, elle devait se dépêcher, elle savait que Clémentine avait surement lancé un chronomètre sur son téléphone pour savoir si elle allait être capable d'être là dans le temps qu'elle lui avait donné.
Les deux brunettes faisaient ça souvent, un autre moyen de se préparer pour le triathlon à venir.
La première fois que Laura avait surpris leur petit manège, elles les avaient regardées toutes les deux comme si une deuxième tête leur avait poussé, mais elle avait fini par s'y faire et s'amusait même à sortir son téléphone parfois pour les chronométrer toutes les deux.
Si avec tout cet entrainement supplémentaire elles ne s'en sortaient pas avec brio sur la partie course, Maxine ne savait pas ce qu'elle pourrait faire d'autre.
Elle faisait vraiment tout pour que ça se passe bien en tout cas.
Slalomant entre les arbustes qui lui permettaient de rejoindre la route et donc le chemin le plus rapide pour rejoindre le Forks, Maxine cessa de penser pour se concentrer entièrement sur la partie sport du moment, ne pouvant s'empêcher de sourire en courant, ressentant ce sentiment d'euphorie et de liberté qu'elle ressentait à chaque fois qu'elle s'élançait à vivre allure.
C'était un peu le même sentiment qui la parcourait quand elle embrassait Clémentine...
Ouai...
C'était tout à fait le même sentiment même...
Arrivant sur les quais, la brunette continua à courir, aspirant l'air dans ses poumons avant de l'évacuer, recommençant le même manège encore et encore, jusqu'à ce qu'elle arrive devant le Forks, se laissant entrer à l'intérieur.
Il ne lui fallut pas plus de 5 secondes pour repérer Laura et surtout Clémentine qui l'attendait toutes les deux, Clémentine ayant une tasse de chocolat chaud supplémentaire devant elle, ce qui fit sourire Maxine.

- Tu as mis 11 minutes et 10 secondes, lança la Professeure de Sport, en guise de salutation, faisant rire doucement l'Etudiante.
- J'ai fait de mon mieux, mais j'ai dû m'arrêter à un feu rouge sur le chemin pour venir ici, ça m'a un peu ralenti, répondit Maxine, tout en attrapant la tasse que lui tendait Clémentine, soupirant de bien être en buvant une gorgée du précieux breuvage, breuvage qui lui laissa une belle moustache de chantilly.
- Si nous étions seules je serai déjà en train de t'embrasser pour enlever cette moustache... C'est presque de la torture ce que tu es en train de faire Maxine Bauman...
- Hey ! Je suis là ! Merci de ne pas traumatiser la future médecin ici !
- Oh please, souffla Clémentine, tu as déjà vu pire et tu verras très certainement encore pire dans ta vie, pas besoin de faire ta petite nature.
- Ce n'est pas parce que j'ai vu pire et que je verrais pire que je dois subir votre flirte constant...
- Tu es juste jalouse parce que tu es seule et que j'ai cette merveilleuse femme comme petite amie, rétorqua Maxine, tout en prenant une autre gorgée de son chocolat chaud, tandis que Clémentine rougissait furieusement en face d'elle.
- Aaaw regarde, elle rougit comme une adolescente ! S'exclama Laura, qui était visiblement d'humeur taquine aujourd'hui.

Enfin...
Plus taquine qu'en temps normal.

- Je ne rougis pas comme une adolescente ! S'exclama Clémentine, faisant rire doucement Laura et Maxine.
- Un peu... Mais tu es tellement adorable que tu peux totalement rougir comme une adolescente quand tu le veux...
- Et ça recommence...
- Quoi ? Je disais juste la vérité, elle est adorable...
- Concentre-toi sur ton chocolat chaud s'il te plait... Ou quelqu'un va finir par se poser des questions...
- Qui ? Il n'y a personne ici, je pense que toute personne appartenant de près ou de loin au lycée est soit en train de finir ses devoirs ou bien en train de préparer les cours pour la rentrée.
- Et toi tu n'es pas en train de faire des devoirs de dernière minute parce que...
- Parce que je ne supportais tellement plus ma sœur et ses questions que toutes les raisons étaient bonnes pour lui échapper, y compris m'enfermer dans ma chambre pour faire mes devoirs.
- C'est à ce point ? Je ne pensais pas que tu étais sérieuse quand tu m'as envoyé ses messages disant que tu allais tuer ta sœur.
- Oh si, crois-moi, j'étais parfaitement sérieuse. J'adore Esther, vous le savez toutes les deux, mais là j'ai l'impression de ne plus reconnaitre ma sœur... C'est horrible d'avoir passé toute ma vie à être proche d'elle et d'avoir soudain l'impression d'être face à une inconnue... J'en suis même arrivée à me demander si elle n'allait pas me vendre à Maman et lui dire que j'avais une copine secrète dont je ne veux parler à personne.
- Je suis sûre qu'elle ne ferait pas ça, répondit Laura, posant sa main sur celle de son amie, sachant très bien qu'elle était la seule à pouvoir la réconforter ainsi. Parce que même si très peu de personnes se trouvaient dans le bar pour le moment, n'importe qui pouvait débarquer et voir Clémentine et Maxine trop proche pour que cela soit normal et cela tuait la plus jeune.

C'était ce genre de moments où elle aurait aimé pouvoir se glisser dans les bras de sa petite amie et la laisser la réconforter.
Mais ce n'était pas possible, en tout cas pas avant plusieurs mois.
Ensuite, peut-être, pourraient-elles enfin se voir et commencer une histoire à la vue de tout le monde.
Mais pour cela elle devait encore réussir son BAC.

- Et si elle fait quelque chose comme ça, crois-moi, je m'assurerais personnellement de faire de sa vie un enfer quand elle reviendra de son petit séjour aux Etats-Unis et que je serais finalement sa Professeure de Sport. Ce qu'il s'est passé entre nous en début d'année ne sera rien par rapport à ce que je lui ferais subir.

Maxine ne put s'empêcher de sourire tandis qu'elle sentait son cœur rater un battement.
Elle aimait tellement sa petite amie et à chaque instant passé à ses côtés elle sentait son amour gonfler encore et encore, à tel point qu'elle se demandait si elle arrêterait de tomber pour elle un jour.
Peut-être que qu'un jour son amour pour Clémentine se stabiliserait à un certain niveau, ou peut-être pas, elle ne pouvait pas le savoir.
C'était après tout la première fois qu'elle tombait amoureuse.

- Un centime pour tes pensées...
- Hey ! Mes pensées valent beaucoup plus cher que ça ! Je te l'ai déjà dit !
- Je sais, mais c'était le seul moyen que j'ai trouvé pour te faire réagir, tu étais de nouveau prise dans tes pensées.
- Je n'étais pas !
- Oh si, tu l'étais totalement, rétorqua Clémentine, Laura acquiesçant doucement à ses côtés.
- C'est vrai, tu semblais totalement ailleurs, tellement prise dans tes pensées que je ne voulais même pas te déranger, mais celle-ci a eu bien moins de scrupules...
- Je suis sa petite amie, j'ai le droit de la déranger si je le veux, c'est même compris dans la description de poste, rétorqua avec une pointe d'amusement la Professeure de Sport, recevant un tirage de langue en règle de la part de sa copine.
- Tu n'es pas drôle !
- En fait, si, je le suis. Je suis extrêmement drôle.

Et juste comme ça, Maxine et Clémentine se lancèrent dans l'une de leur joute verbale totalement ludique qui aidait toujours à sortir l'étudiante de ses pensées, ce qui était exactement ce dont elle avait besoin cette après-midi, afin d'oublier l'attitude de sa sœur, ou le fait que l'école n'allait pas tarder à reprendre et qu'elle n'allait plus pouvoir passer autant de temps avec sa petite amie...

MB/CD

Clémentine n'avait qu'une hâte en cet instant : finir son cours avec la classe de Maxine.
C'était la première fois qu'elle la retrouvait en cours depuis qu'elles c'étaient vraiment réunie et ça allait être compliqué de ne pas trop sourire en la voyant ou simplement d'agir avec elle comme elle le faisait avec n'importe lequel de ses élèves.
Et Maxine ne faisait rien pour lui faciliter la tâche parce qu'elle avait mis le short de sport le plus court qu'elle avait visiblement pu trouver pour leur leçon de volley en salle et Clémentine devait vraiment s'empêcher de regarder ses fesses à chaque fois que sa petite amie bougeait, ou sautait pour toucher la balle, ce qui était assez souvent.
Pour ne pas éveiller les soupçons, elle avait tout simplement décidé de rester le plus éloignée possible de Maxine et de son groupe pour les deux heures que durait le cours.
Elle espérait simplement que personne n'avait remarqué quoi que ce soit et que personne ne trouvait bizarre qu'elle se concentre sur tous les groupes sauf un...

- Mademoiselle Duval ! Je pense que Maxine c'est fait mal ! Retentit la voix d'Alexandra, la faisant sortir de ses pensées pour se concentrer sur sa petite amie.

Petite amie qui se trouvait à cet instant au sol, se tenant son poignet en essayant de ne pas crier.
S'empressant de rejoindre le terrain de volley sur lequel Maxine et son équipe jouaient, Clémentine se laissa tomber au sol.

- Que s'est-il passé ? Demanda la Professeure de Sport, essayant fortement de ne pas trop montrer son inquiétude.

Bien sûr, il était tout à fait normal qu'elle s'inquiète puisque Maxine c'était blessée pendant son cours, mais elle ne pouvait pas s'empêcher d'être un peu paranoïaque.

- Je ne sais pas vraiment comme ça a pu arriver, répondit Constance, je pense qu'elle a voulu attraper la balle qui se rapprochait du sol et elle réussit à entrer en contact avec le poteau.
- On a essayé de lui dire de faire attention, mais c'était trop tard, elle était déjà au sol en train de tenir son poignet.
- Ok... Très bien... Je vais l'accompagner à l'infirmerie... Constance et Alexandra, je peux vous faire confiance pour ranger tout le matériel avec le reste de la classe ? Demanda la brunette, essayant de ne pas montrer qu'elle était à deux doigts de la crise de panique.
- Bien sûre Mademoiselle. Occupez-vous de Maxine, nous on gère ici.
- Merci les filles, essaya de sourire la brunette mais ne réussissant qu'à faire une pseudo grimace, avant de se concentrer sur sa petite amie, est-ce que tu peux te lever ?

Maxine n'essaya même pas de parler, se contentant simplement de hocher la tête.
Visiblement le fait de ne pas crier lui prenait toute son énergie, ce que Clémentine pouvait comprendre, elle c'était déjà cassé ou brisé de nombreux membres en étant enfant, elle avait toujours eu une tendance à être casse-cou, et ça n'avait jamais été agréable.
Mais Maxine était brave, tellement brave que la Professeure sentit son cœur se gonfler d'amour encore une fois.

- Bien, je vais t'aider à te lever, si tu sens que c'est trop ou que nous allons trop vite, n'hésites pas à me le faire savoir d'accord ?

Une nouvelle fois Maxine hochait simplement la tête, visiblement toujours pleinement concentrée sur l'idée de ne pas crier.
La seule chose qui montrait qu'elle souffrait était la simple larme qui était en train de couler sur sa joue.

- A trois... Un... Deux... Trois...

Et juste comme ça Clémentine passa un bras autour de la taille de sa petite amie, l'aidant à se relever, la sentant tanguer légèrement contre elle.

- Tout va bien... Je te tiens...
- Je sais..., réussit à marmonner Maxine juste assez fort pour qu'elle puisse l'entendre, tu me tiens toujours...
- Toujours, acquiesça Clémentine, avant de commencer à marcher, doucement, des petits pas au départ, puis des plus grands au fur et à mesure.

Heureusement, aujourd'hui elle avait décidé de faire cours dans la salle de sport et non pas sur la plage, ce qui faisait qu'elle était bien plus proche de l'infirmerie.
Elle ne savait pas si elle aurait été capable de voir Maxine souffrir plus de quelques minutes sans savoir exactement ce qu'il se passait.
Entrant dans l'infirmerie, la Professeure de Sport n'attendit pas que Marie lui dise de conduire sa petite amie à la table de soin, se contentant de la guider jusqu'à là-bas, sous le regard de l'infirmière.

- Que s'est-il passé cette fois-ci ? Demanda celle-ci, fronçant les sourcils en voyant Maxine se tenir le poignet.
- D'après Constance, elle s'est faite mal au poignet en voulant rattraper une balle au ras du sol au volley et a heurté le poteau.
- Vraiment ? Comment-a-t-elle pu faire ça ? C'est une manœuvre presque impossible à faire.
- Et bien compte sur Maxine Bauman pour faire quelque chose d'aussi impossible...
- Hey..., réussit à marmonner la petite brune entre ses dents.
- Elle n'a pas tout à fait tort Maxine, tu fais vraiment partie des élèves que j'ai dû voir le plus dans mon infirmerie depuis que je suis là et ça ne fait même pas un an que j'ai commencé.
- Hmph...

Un léger sourire amusé ne put s'empêcher de s'installer sur les lèvres de Clémentine en entendant la réponse de sa copine.
Si elle était encore capable de bouder, c'est qu'elle allait aller bien.

- Je vais l'examiner. Mais je pense qu'elle va devoir faire un petit tour par l'hôpital...
- Ma Mère va adorer ça...
- Oh je n'en doute pas. La prochaine fois tu seras plus prudente, rétorqua Marie, avant de d'attraper avec délicatesse le bras de son élève, touchant doucement son poignet, sous le regard de Clémentine, qui ne quittait pas la scène des yeux.

Elle savait qu'elle n'y était pour rien dans tout cela, mais elle ne pouvait pas s'empêcher de se sentir coupable quand même.
Peut-être que si elle avait décidé de s'occuper un peu plus du groupe de Maxine tout cela ne serait pas arrivé...
Peut-être que...

- Clémentine, retentit alors la voix de Maxine, la faisant sortir de ses pensées.
- Oui ?
- Tu sais que ce n'est pas de ta faute n'est-ce pas ? Demanda-t-elle, la douleur se faisant entendre dans sa voix, Clémentine ouvrant la bouche pour l'empêcher de parler, mais Maxine avait déjà recommencé à parler, c'est tout de la mienne... C'est juste que Kévin continuait à me chercher et je ne voulais pas le laisser gagner.
- Toi et ton stupide besoin de toujours battre ce maudit Kévin..., soupira Clémentine, habituée depuis bien trop longtemps à les voir s'affronter sur tous les sujets dans chacun de ses cours.
- Je ne peux pas le laisser gagner, répondit Maxine, tout en grimaçant pendant que Marie s'occupait de son poignet, tu sais très bien que ce n'est physique pas possible pour moi...
- Et bien tu peux être fière de toi maintenant, parce que tu as tout gagné. Tu ne vas pas pouvoir participer aux cours de sport pendant les prochaines semaines et ça va te mettre en retard sur la préparation pour le triathlon !
- Oh... Je n'ai pas du tout pensé à ça... Marie...
- Clémentine a raison, même si ce n'est visiblement pas cassé, j'ai bien peur que tu doives aller faire soigner cette foulure à l'hôpital... Et depuis quand appelles-tu une Professeure par son prénom toi ?

Oups...
Bien sûr qu'elle avait entendu Maxine l'appeler par son prénom, elle n'était pas sourde.

- Depuis que nous avons passé quasiment tous les jours des vacances à nous voir pour courir pour nous entrainer pour le triathlon. Mais elle sait normalement qu'elle n'a pas le droit d'utiliser mon prénom à l'école, n'est-ce pas Maxine ?
- Pour ma défense, j'ai vraiment mal, je ne sais plus vraiment ce que je dis...

Clémentine dû s'empêcher une nouvelle fois de lever les yeux au ciel.
Décidément, Maxine ne faisait rien pour arranger les choses.
Si elle continuait ainsi, Marie allait vraiment finir par se poser des questions auxquelles la Professeure de Sport ne tenait pas vraiment à répondre.
Ni aujourd'hui, ni demain, ni même jamais.

- Donc ? Dois-je aller chercher Cléa dans sa salle de cours pour qu'elle la conduise à l'hôpital ?
- Je pense que ça serait le mieux oui. Je ne suis qu'infirmière scolaire, je ne peux pas faire de miracles ici. Je vais simplement lui donner un anti-douleur pour qu'elle se sente un peu mieux en attendant d'arriver à l'hôpital, mais là encore, je ne pense pas qu'un simple doliprane puisse même stopper vraiment la douleur.

Acquiesçant aux paroles de Marie, Clémentine se mit en mouvement, prenant rapidement la direction de la sortie de l'infirmerie.

- Je vais chercher ta Mère, essaye de ne pas te blesser ailleurs pendant ce temps, je ne voudrais pas avoir à lui expliquer une nouvelle blessure, déjà que je vais surement me faire tuer pour celle-ci...

Et juste comme ça Clémentine était partie, soulagée de laisser Maxine à l'infirmerie.
Elle aurait aimé pouvoir lui tenir sa main valide, lui embrasser le haut de la tête pour la rassurer et même la conduire elle-même à l'hôpital, mais elle ne pouvait pas le faire et elle ne pourrait pas le faire pendant encore longtemps.
Et sa petite amie blessée n'avait pas assez de filtre, alors mieux valait pour elle qu'elle ne reste pas trop dans le coin.
Longeant les couloirs du lycée, Clémentine s'approcha de la salle de cours de Cléa, essayant de ne pas se laisser envahir par son stress et son inquiétude.
Elle allait devoir être la plus rassurante possible pour ne pas que sa collègue ne panique de trop.
Cela n'allait pas aider Maxine si elles étaient toutes les deux en panique de savoir ce qui était arrivée à l'étudiante.
Arrivant finalement devant la salle de classe de la Mère de sa petite amie, Clémentine toqua doucement à la porte, attendant que la Professeure de SVT la laisse entrer, ce qu'elle fit quelques secondes plus tard.
Ouvrant la porte, la Professeure de Sport essaya de plaquer un sourire rassurant sur ses lèvres avant de parler, mais elle savait très bien qu'elle avait échoué en voyant le regard inquiet de Cléa, bien sûr qu'elle savait qu'elle ne devrait pas se trouver là.

- Clémentine ? Que fais-tu ici ? Tu n'es pas censée avoir cours de Sport avec la classe de Maxine ?
- Ouai... Censé est bien le mot... Est-ce que l'on peut parler rapidement dans le couloir ?

Acquiesçant, Cléa donna rapidement l'ordre à l'un de ses élèves de surveiller ses camarades, tandis qu'elle sortait dans le couloir.

- Alors ? Que se passe-t-il ? Un souci avec ma fille ?
- Et bien ça dépend ce que tu entends par soucis...
- Clémentine, accouche, je n'ai pas toute la journée et je commence à être inquiète maintenant, soupira Cléa, l'agacement se trouvant sur chacun des traits de son visage.
- Elle est tombée en cours de Volley et sa main a percuté le poteau du filet, elle est à l'infirmerie pour le moment, si je suis venue te chercher c'est parce qu'il va surement falloir la conduire à l'hôpital pour qu'un médecin l'examine. On pourrait faire venir les pompiers, mais je pense que tu vas préférer t'en occuper toi-même.
- Et merde ! Ne peut-elle pas faire attention pour une seule fois dans sa vie ? Pourquoi doit-elle toujours être si téméraire...

Bien, visiblement Clémentine était en train d'échapper à la crise d'énervement de Cléa, ce qui n'allait pas être le cas de Maxine.
Là encore, si la Professeure de Sport n'avait pas eu aussi peur de sa collègue elle aurait peut-être essayé de défendre sa petite amie, mais en ce moment elle voulait juste rester du bon côté de sa collègue.

- Comment-a-t-elle même pu tomber en Volley ? Je n'étais pas très adroite en sport, mais je ne me rappelle pas avoir réussie à me blesser en cours de Volley.
- Et bien... Il est possible que Kévin soit impliqué dans tout ça, elle ne voulait pas le laisser gagner...
- Bien sûr Kévin... Je croyais que tu ne les laissais plus s'approcher l'un de l'autre maintenant !
- Et bien c'est un peu compliqué de les éloigner l'un de l'autre quand ils font des tournois... En sport individuels je me débrouille toujours pour ne pas les laisser seuls au même endroit, mais là...
- Mon Dieu... Je la pensais plus intelligente que ça, ne peut-elle pas juste l'ignorer ?
- Oh crois-moi, je lui ai posé la même question plusieurs fois, mais ils ne peuvent vraiment pas se supporter. J'ai l'impression de me retrouver avec Malefoy et Potter dans ma classe. Ils sont tout aussi impossible.

Ne pouvant pas retenir un nouveau soupire, Cléa se frotta légèrement le visage avant de se reprendre.

- Est-ce que je peux te laisser ma classe pendant que je vais voir mon irresponsable de fille...
- Bien sûr, je vais m'occuper d'eux jusqu'à la sonnerie. Est-ce que tu pourrais juste demander au bureau des surveillants qu'ils envoient quelqu'un s'assurer que ma classe a quitté le gymnase et que tout est rangé ? Je ne voudrais pas que nous ayons des problèmes de ce côté-là également. Une blessée suffit.
- Je vais m'assurer de leur en parler quand je passerais à côté de la vie scolaire.

La remerciant doucement, je m'empressais ensuite de rentrer dans sa salle de cours, bien trop heureuse qu'elle n'ait pas décidé de s'en prendre à moi pour la blessure de Maxine.
Certes, ma petite amie allait très certainement en prendre pour son grade, mais une part de moi ne pouvait même pas me sentir coupable de ne pas l'avoir défendue.
Elle avait fait n'importe quoi et c'était mise en danger, elle méritait un peu de se faire engueuler par sa Mère.
Peut-être ainsi, la prochaine fois sera-t-elle plus prudente, même si là encore, Clémentine ne pouvait pas être sûre qu'une engueulade avec sa Mère suffirait à rendre Maxine moins téméraire, elle avait la tête vraiment dure.
La brunette était du genre à aimer se mettre en danger, du moins que cela rentrait dans son idée de l'esprit de compétition.
Décidant de ne plus y penser pour le moment, la Professeure de Sport se dirigea vers l'avant de la classe de sa collègue, prête à occuper les élèves pendant les quelques minutes que durerait encore le cours...

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