Je crois qu'à trop vivre ensemble, nous finissons par prendre la présence des uns et des autres pour acquise. Nous nous parlons sans rien nous dire. Nous nous fréquentons sans nous voir. Nous vivons sous le même toit tout en étant des étrangers.
Je ne pensais pas qu'il serait aussi facile de nous éloigner, nous qui sommes une famille unie, nous qui sommes un "modèle de perfection" pour le reste du monde. D'ailleurs, à trop l'entendre de la bouche des autres, nous y avons cru sans nous battre pour entretenir ce lien fort qui nous unissait autrefois. J'ai parfois l'impression que ce lien est mort, et pourtant il est forcément là, quelque part, perdu entre les habitudes et les faux semblants.
Nous étions forts, nous étions unis. Nous étions une famille. Une famille dont la principale devise était que personne ne devait être oublié ni abandonné, et je suis peiné de constater qu'il ait fallu que cette situation nous tombe dessus pour que nous nous en rendions compte à nouveau.
Quelqu'un m'a dit une fois que lorsque tout va bien, on peut compter sur tout le monde, alors que lorsque tout va mal, on ne peut compter que sur sa famille ; je suis forcé d'admettre que ce constat est juste. Mais encore faudrait-il accepter que les choses vont mal et que nous avons besoin d'aide pour pouvoir nous en sortir, pas vrai ?
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Here we go again. J'espère que relire ce tome disparu depuis longtemps vous fera plaisir ! Les changements sont infimes et, pour ceux qui l'ont déjà lu, l'histoire ne change pas. Enjoy :D