Chapitre 33

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J'espère qu'il n'y a pas de fautes d'orthographe ! s'il vous plaît prenez 2 minutes pour lire l'édito, à la fin. Bonne lecture !!

***

Elle se réveilla à 1h du matin. Elle tourna, retourna dans son lit, en vain. Elle n'arrivait plus à s'endormir. Elle soupira, se leva et descendit dans la salle commune. Elle décida qu'aller marcher un peu lui ferait du bien, la fraîcheur du château endormi lui donnerait envie de retourner dans son lit. Elle erra dans les couloirs, descendit jusqu'au deuxième étage en regardant la lune à travers les hautes fenêtres qui ornaient certains couloirs. Elle s'assit contre un mur, près d'une salle de classe quelconque. Elle appuya sa tête derrière elle et ferma à demi les yeux.

Elle entendit un craquement près d'elle et releva la tête en sursaut. Elle regarda la personne qui la fixait de haut. Ginny, enroulée dans une robe de chambre, des pantoufles aux pieds.

- Hermione c'est toi ?

Ça sonnait plus comme une confirmation que comme une question alors Hermione ne sentit pas la nécessité de répondre.

- Je voulais te parler...

Elle s'accroupit à côté d'elle. Hermione releva légèrement la tête et attendit qu'elle poursuive.

- Voilà... Je trouve que depuis la rentrée ça ne va plus. Tu es bizarre, tu ne prêtes plus du tout attention aux autres. Je sais que tu as vécu beaucoup de choses traumatisantes, mais c'est le cas de tout le monde. On a tous perdu quelqu'un qui nous était cher, on a tous traversé l'horreur de la guerre. Je ne suis pas là pour te faire le plus de reproches possibles, juste te dire mes quatre vérités. J'ai perdu mon frère en mai. Tu as perdu tes parents en septembre. Harry a perdu toute sa famille. Et pourtant nous sommes là, nous allons en cours, nous sortons, on essaye de passer au-dessus. Sauf toi. Je sais que je peux me mettre à ta place parce que j'ai vécu presque comme toi. Mais depuis la rentrée, tu es tellement éteinte, tu refuses systématiquement les sorties qu'on propose, tu ne passes jamais de temps avec moi ou avec les garçons. Ron regrette beaucoup que tu n'aie pas voulu continuer à sortir avec lui, il aimait beaucoup ça. J'en ai parlé avec Harry, lui aussi pense que tu es bizarre. Je t'ai toujours dit que je suis ton amie, tu peux tout me dire, tout. Je te jugerais jamais. Mais là c'est trop. J'en ai marre d'être amie avec un fantôme ou un mur. Je veux mon amie d'avant, mais je crois que je ne suis plus capable d'attendre qu'un jour tu arrêtes de faire comme si tu étais morte et que tu fasses face à ta vie. Je suis désolée Hermione.

Ginny se leva dans le silence le plus profond, et elle partit d'un pas rapide sans jeter un regard désolé de plus a Hermione.

Hermione était abasourdie. Elle n'avait pas eu le temps d'assimiler la moitié de ce que Ginny lui avait dit qu'elle était déjà partie. Quand fin elle avait compris le "je suis désolée", elle hoqueta. Elle ne se rendait pas compte, il était 2 heures du matin et elle devait être énervée. Ça ne pouvait être que ça. Comment pouvait-elle lui dire qu'elle ne voulait plus être son amie, parce qu'Hermione ne pouvait pas dépasser la mort de ses parents ? Elle était désormais orpheline, et Ginny ne s'en rendait apparemment pas compte.

Hermione s'adossa contre le mur, ferma les yeux. Elle ne voulait pas y croire, comment Ginny pouvait-elle lui faire ça ? Elle souffla et se détacha courageusement du mur. Mais aussitôt fût-elle totalement droite, qu'un violent mal de tête la prit, elle voyait trouble et tituba. Elle s'appuya contre le mur, avança lentement, sa main appuyée sur les pierres froides du mur pour ne pas tomber.

Hermione commença à trembler et des larmes coulèrent le long de ses joues. elle ne comprenait pas. Elle ne comprenait pas ce qu'elle avait fait de mal, elle ne comprenait pas que son amie puisse ne pas comprendre, qu'elle lui en veuille, qu'elle ne l'aide pas. Elle était censée être sa meilleure amie, être la première personne à être là pour elle, à la soutenir. Mais là, elle l'avait totalement abandonnée, lâchement. Elle la laissait tomber, alors qu'elle savait très bien la difficulté de tout ce qu'elle était en train de vivre. Elle se repassa tout le discours de Ginny dans la tête. "Tu ne prêtes plus du tout attention aux autres" "tu es tellement éteinte" "là c'est trop" "j'en ai marre d'être amie avec un fantôme ou un mur" "comme si tu étais morte". Et elle qui voulait justement lui dire qu'il fallait la pardonner ! Ses larmes ne cessaient pas de couler le long de ses joues, de rouler dans son cou. Elle mit ses coudes sur ses genoux et porta ses main fermées à son visage. Elle appuya ses poings contre ses yeux, pour s'empêcher de pleurer autant que pour se faire mal, se punir de ne pas avoir été l'amie que Ginny aurait aimé avoir. Bien sûr, en elle, elle savait que ce n'était pas de sa faute, que Ginny n'avait décemment pas été l'amie dont elle avait besoin. Mais d'un autre côté, peut-être qu'elle voulait se sentir vraiment mal, peut-être qu'après ça irait mieux. Hermione renifla, passa sa main dans ses cheveux et appuya ses doigts sur son crâne pour se masser la tête. Elle posa sa tête contre le mur contre lequel elle était adossée et ferma les yeux, les larmes qui séchaient sur sa peau la brûlaient. Elle les effaça rapidement de la paume de ses mains, expira longuement. Ses lèvres tremblèrent, elle recommença à pleurer doucement, dans le silence.

OUBLIER - dramioneWhere stories live. Discover now