Chapitre 9.

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      En fin d'après-midi, tandis que ses enfants et son invité regardaient, posés sur le sofa, une émission télévisée, Arabella fut surprise de constater qu'aucun appel en provenance de l'étranger ne lui avait été envoyé.

     Certes cela faisait à peine deux jours qu'ils étaient revenus en Californie, mais aucun appel, aucun message. Cela en devenait inquiétant puisque connaissant Maria, elle aurait, dès leur arrivée, appelé pour savoir si tout s'était bien passé. Cependant Arabella hésitait à rappeler, elle ne voulait pas passer pour quelqu'un qui quémandait l'attention de son ex belle-famille. 

      Soupirant lourdement la belle, se tourna vers ses enfants qui étaient concentrés sur l'émission qui passait à la télé. Zola était tout comme eux, très intéressée par le programme télévisé ce qui la fit sourire. En moins de deux semaines Zola était devenue une vrai amie, un soutien à vrai dire. Étonnée, ça elle l'avait été lorsqu'elle avait appris que Zola l'accompagnerait en Californie, et elle n'avait pas hésité une seconde à l'inviter chez elle le temps qu'elle se stabilise aux États-Unis.

     Et puis, il y avait Alexio, qui n'arrêtait pas de hanter son esprit. Il était définitivement hors de question qu'il s'immisce dans leur petite vie tranquille ici en Californie. Hors de question. S'il croyait qu'il avait la même autorité ici qu'en Grèce eh bien, il se trompait lourdement. Lorsqu'elle avait pris l'initiative de lui parler franchement, pour qu'ils puissent s'accorder pour leur enfants, il s'était moqué d'elle. Elle ne pouvait passer sa vie à lui courir après. Certainement pas.

     Se pinçant fortement les lèvres, Arabella souffla. Pourquoi diable n'arrêtait-elle pas de repenser à l'image séductrice du corps de son ex mari?

   Cela dit, elle devait être une vraie dépravée pour fantasmer sur le corps d'un homme qui l'avait humiliée.

   

   Alors qu'elle était postée près de la fenêtre, elle entendit son téléphone sonner. Rapidement elle le prit sur la table basse en face de la télé et se mit à l'écart pour répondre s'attendant à ce que ce soit la grand-mère de ses enfants.

  

      -Oui allô ? Répondit-elle 

       -Mademoiselle Arabella, c'est Suzie, excusez moi de vous déranger mais il y'a une urgence. Je suis actuellement à l'usine. Nous sommes incapable de résoudre ce problème sans vous et il est impératif que les commandes soient livrées à temps. 

        -Oh d'accord. J'arrive tout de suite. En attendant préparez moi un compte rendu de la situation.  Termina Arabella en coupant court à la conversation.

    Tout en fronçant les sourcils, elle se dirigea vers sa chambre afin de se changer. Elle espérait que ce problème ne soit pas trop grave.

     Tandis qu'elle dévalait les escaliers habillée de ses bottes noirs, d'un jean simple et d'un chemisier ample. Elle prévint les enfants et Zola de son départ.

   

      -Dinez sans moi ce soir je risque de ne pas rentrer tôt. Je vous aimes bisous. Leur souffla-t-elle en s'en allant.

     Dès qu'elle fut dans l'habitacle de sa voiture, elle démarra en trombe, oubliant rapidement les questions qui affluaient quelques heures plutôt dans son esprit.

Rapidement, elle fut devant la grande usine d'emballage, et sans attendre elle descendit et vit Suzie, sa secrétaire qui venait à sa rencontre, le teint pâle et les mains tremblante.

         -Que se passe-t-il que tu ne peux résoudre seule Suzie? Demanda Arabella tout en retirant ses lunettes de soleil. 

         - Mademoiselle je pense que vous devriez le savoir par vous même. Commença la jeune secrétaire.

Les héritiers d'Alexio D'Ario. (Tome 1 De La  Saga Des D'Ario.)Where stories live. Discover now