Les héritiers d'Alexio D'Ario. (Tome 1 De La Saga Des D'Ario.)

Chapitre 20.

         - Je n'en sais foutrement rien Gorgino, j'ai encore quelques affaires à régler aux États-Unis avant de revenir en Grèce. Conclut Alexio d'une voix morne.

    Il était vingt-deux heures, et Alexio était claqué, exténué et fortement irrité. La cause? Une certaine jeune mère à la chevelure noire aux reflets de lune. Mais il fallait aussi ajouter à cela la fin d'après-midi imprévue qu'il avait dû supporter.
   Quelle genre de femme aimait des hommes aussi inintéressants qu'encombrants comme ce putain de Zachary ?
    En l'occurrence, Arabella était l'exemple même de cette catégorie. Dieu. Combien de fois avait-il dû se retenir de fracasser la tête de cet imbécile contre leur table lorsqu'il provoquait le rire cristallin de son ex-femme ? Une demi-douzaine de fois peut-être…
     Et dire qu'il se préoccupait plus de son ex que de sa future fiancée.
  Dépité, il porta son attention sur l'appel qu'il avait avec Gorgino. Puisque l'appareil téléphonique, dernier cris,  était sur haut parleurs, il put aisément se servir un verre de scotch avec des glaçons alors qu'il prêtait une oreille attentive à  son frère, son regard passant certaines fois sur les meubles luxueux qui jonchaient le sol verni de la suite.

 

    - Je suis à bout Alex. On dit qu'un homme ne peut gérer une femme en colère alors deux, c'est de la démence ! Je suis dépassé ! Mama refuse de m'écouter et il en va de même pour ta chère fiancée. T'ai-je déjà dit que je la haïssais et que-

  En d'autres circonstances, Alexio en aurait ri et aurait affirmé que lui aussi il ne pouvait plus se farcir Anne-Lise néanmoins, il ne dit qu'un:
        - Oui tu me l'as déjà dit, et à chaque fois je te répondais la même chose : elle sera quand-même ma femme.
        - Pourquoi ne cherches-tu pas une autre prétendante beaucoup plus intelligente et potable? Ce n'est pas les filles qui manquent à Athènes.

En effet, il lui était facile de passer un coup de fil à une entremetteuse pour qu'elle lui trouve la perle rare. Quelle ironie ! Alexio savait déjà que sa perle rare se trouvait actuellement dans le même État que lui, et que probablement celle-ci bordait leurs adorables enfants.

     - Enfin peu importe, tu fais ce qui te semble juste. Mais maman a tenu à ce que je te passe quand-même le message, je cite: ''Si Alexio ne vient pas immédiatement chercher sa groupie, je la mettrai dehors… non, je la jetterai du haut d'une des falaises de Oia. '' Et alors, ta chère fiancée a insulté notre chère maman. Elles en étaient presque aux mains, mais craignant pour la santé de maman, j'ai dû m'interposer entre elles. J'avoue que maintenant en y réfléchissant, j'aurais fortement apprécié regarder maman qui foutrait la raclée de sa vie à ta chose.

  Un rire silencieux franchit la barrière de ses lèvres, faisant tressauter ses larges épaules. En d'autres circonstances il aurait...non en d'autres circonstances il se serait tout de même moqué de cette bonne femme. Il était clair qu'elle ignorait à qui elle avait à faire et il comptait le lui faire savoir.

     - Putain ! Jura Gorgino
     - Quoi?
     - Je n'en peux plus! Entre ta mère et ta fiancée qui se font la guerre maintenant je dois gérer le p'tit qui veut se taper ma fe- heu, mon amie.
     - J'ai raté un épisode? Se moqua Alexio.
     - Plus qu'un?
     - Et en gros ça donne?
     - Ton frère veut se taper la femme que j'aime.
      - Quel étalon ! Et il l'a conquise?
      - Non! Cria presque Gorgino. Et je ne le permettrai pas.
      - Et elle a un nom ?? Demanda Alexio
      - Je ne vendrai pas la mèche salaud. Finit par dire Gorgino après quelques minutes de silence.

Sans plus se retenir d'avantage, il éclata de rire entraînant à sa suite, Gorgino qui riait de bon cœur.

      - Ah, et Alexio ?
      - Quoi? S'enquit l'homme de sa voix imposante, entre deux rires.
      - Anne-Lise à pris l'avion pour les États-Unis il y'a probablement quatre heures, et, c'est une furie. Bonne chance frérot.