Les héritiers d'Alexio D'Ario. (Tome 1 De La Saga Des D'Ario.)

Chapitre 3.

- Hors. De. Question.
Voilà bien, deux heures, après dîner, qu'elle supportait les plaintes incessantes et les petites voix criardes de ses enfants, qui la suppliaient d'accepter qu'ils partent passer quelques jours chez leur grand-mère. Même Zola s'y mettait, à croire que c'était un coup monter. Réunis dans le salon, chacun recroquevillé dans un plaid, le regard implorant.
Elle avait beau tourner cette proposition dans tout les sens, rien n'y faisait. Elle était persuadée que c'était une mauvaise idée et qu'elle y laisserais sûrement sa peau.
Non sans blague.
- J'ai dit non, fin de la discution. Déclara-t-elle, coupant court aux supplications de ses enfants.
- Mais Arabella, tu ne peux tout de même pas me priver de mes petits-enfants comme cela. Comme si je n'avais aucun droit sur eux. Je sais que c'est tout nouveau pour eux, mais je peux t'assurer qu'ils se plaisent bien avec moi. De plus, ils m'ont rapporté que tu travaillais beaucoup, et que tu n'avais pas toujours du temps pour toi. Tu pourrais nous accompagner et prendre des vacances, par la même occasion. Fais moi plaisir. Je me fais vieille, et je ne pourrai pas toujours me déplacer pour venir les voir. Voyons, tu ne veux quand même pas faire souffrir une vieille femme?

Et nous y revoilà. Cette petite touche d'insistance et de possessivité, qui était propre à la famille D'Ario, la mettait hors d'elle. Elle savait qu'il y'avait une part de vérité dans ce qu'avançait la vieille, par ailleurs, elle pouvait parfaitement faire le pont entre son travail et ses enfants. Bien que celui-ci nécessitait la majeure partie de son temps, et qu'elle devait quelques fois laisser ses enfants chez sa secretaire attitrée, - d'ailleurs c'était celle-ci les avaient ramenés tout à l'heure soit dit en passant - elle trouvait toujours le moyen de s'occuper de ses enfants et ne perdait pas une seconde du temps qu'elle leur accordait pour les chérir. Elle était donc, parfaitement capable de s'en sortir. Depuis qu'elle s'était installé ici en Californie après son départ de Grèce, grâce à des amis de sa famille, elle avait pu créer sa propre entreprise spécialisée dans la production et de vente de fruits frais, à travers l'état tout entier. Et bien que son travail nécessitait de l'attention et du temps, son entreprise était peu à peu devenu une référence. Et elle pouvait même dire que son affaire marchait plutôt bien.

- Tu te trompes, Maria. Je peux m'en sortir, et je n'ai pas besoin de vacances. Je sais que d'un côté, ce que tu dis là est vrai. Mais, je ne veux pas faire l'erreur de les laissés partir avec toi, au risque d'avoir à assumer certaines décisions, auxquelles je n'étais pas préparées. Tu sais aussi bien que moi à quel point ta vie et celles de tes fils sont médiatisées D'ailleurs, je m'étonne que tu ne sois pas encore poursuivie pas ces vautours. C'est pour cela que je ne veux absolument pas que mes enfants, partes en Grèce.
- Et si je te guarantis qu'ils ne seront pas aperçus par les journalistes. Tenta la vieille.
- Il n'y a pas qu'eux Maria. Je...ils ne sont pas prêts.
Comme si Maria avait compris, les doutes de la jeune femme.
- Ils n'en saura rien, en plus il est bien trop occupé à préparer ses fiançailles que de prendre soin de sa vieille mère, depuis que cette mégère est arrivée. Alors je peux t'assurer que tu n'as pas à t'inquiéter là dessus.
Ces paroles eurent le mérite de rassurer Arabella sur ce point. Mais rien n'était gagné pour autant.
- Si par un quelconque hasard, je vous permettais d'accueillir mes enfants à Santorin, comment comptez-vous gérez ces petits monstres? Demanda-t-elle en souriant à ses enfants, qui boudaient dans leur coin depuis qu'elle avait lâché son, non catégorique.
Elle reprit :
- Ce sont des enfants, vous n'allez quand même pas les laissé faire ce qu'ils veulent. Alex doit suivre un régime stricte. Laetitia est allergique à certains fruits. Et Elijha lui est une vrai tête de mûle, et refuse de manger des fois. Ils vont vous fatigués dès les premiers jours. En plus...

- C'est pour cela que leur mère m'accompagnera. Lâcha Maria avec un rire frais.
- Je suis là aussi Arabella. J'adore les enfants, et je pourrais m'en occuper pendant.
Un soupir là et quelques secondes plus tard, la jeune femme s'affalait sur le sofa auprès de ses enfants qui s'étaient installés à leur aises dessus.
   Je sens que je vais le regretter.
je sais, que je vais le regretter.
Ce n'est qu'une question de temps.
  -Une semaine. Déclara-t-elle vaincu.
Des soupirs de soulagements affluèrent, comme s'ils retenaient leur souffle depuis tout le début et alors que peu à peu la tension redescendait, elle attrapa son téléphone sur la petite table et l'alluma. Il marquait 22h 30. Il était l'heure d'aller au lit.
   - Aller, mousaillons il est l'heure d'aller au lit. Déclara-t-elle
   - À vos ordres Capitaine. Lança Elijha en baillant.
   - Je veux que mamie, elle dort avec moi. Dit-Alex
   - Que mamie dorme avec moi mon coeur. Corrigea-t-elle. Et non mamie, va dormir dans ma chambre et tatie Zola dans la chambre d'ami. Termina-t-elle.
   - Mais et toi ?  Lança Elijha qui secouait sa soeur qui somnolait déjà sur le canapé.
   - Je vais aller terminer mon travail mon chou, puis je pense aller dormir sur le sofa mon beau. Dit-elle simplement.
   - Mais je peux dormir sur le sofa aussi tu sais Arabella. Avança doucement mais rapidement Zola.
    - Tssss, tu es autant mon invitée que Maria, et je serais parfaitement à l'aise sur le sofa, alors trêves de bavardages, je sais que vous êtes tous fatigués et que la journée à été riche en émotions, alors vous allez me faire le plaisir de bouger vos petites fesses et aller dormir. Maintenant.
   Sans attendre, les enfants se levèrent et un à un ils vinrent saluer leur maman, lui soufflant un bonne nuit au passsage et en lui donnant un bisous sur la joue. À cet âge ils ne voulaient plus être border. Tout de suite après, ce fut le tour de ses invitées de monter. Alors que Zola aidait la vieille femme à monter les escaliers, Arabella souffla de fatigue.