Chapitre 25.

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Le lendemain, Arabella s'était réveillée dans son lit, seule. Elle ne s'était pas posée de questions sur le comment du pourquoi son ex-mari avait encore une fois disparu, et s'était affairée à s'assurer que tout était près pour leurs départs. Car oui, finalement ils prenaient l'avion cet après-midi et pour tout dire, Arabella redoutait plus que tout ce retour en Grèce.

En début d'après-midi, lorsqu'elle ramena ses enfants, une Ford aux vitres teintées les attendait. Il n'eurent que le temps de prendre leurs valises, vérifier que tout était en place avant de partir, saluant une dernière fois Zola. Car oui, celle-ci comptait rester en Californie et ne désirait pas les accompagner.

En route pour l'aéroport, le chauffeur, visiblement d'âge mûr, leur annonça qu'ils voyageraient seul, et que son patron, en l'occurrence Alexio, s'était déjà occupé de tout.

Leur retour en Grèce fût plus stressant que la précédente. À peine l'avion atterri qu'ils se firent trimballer de quartiers en quartiers, avant -Dieu merci- d'arriver dans la maison familiale, éloignée du centre d'Athènes dans laquelle ils allaient séjourner.

Désormais installés, Arabella appris par le biais des domestiques, qu'elle occuperait cette maison avec son ex-mari et sa fiancée jusqu'au mariage et que dans deux jours ils accueilleraient toute la famille pour un dernier dîner avant la fête de fiançailles. Il en va s'en dire qu'Arabella était folle de joie, notez l'ironie.




****

Leur début de cohabitation fût étrangement une réussite, puisque la jeune mère fit tout ce qui était en son possible pour ignorer ses colocataires. Et par ignorer, elle entendait d'éviter le maximum de contact avec eux. Eh bien, ce fut une vraie réussite. Alexio était absent la plupart du temps si ce n'est tout le temps et sa fiancée, miss plastique était trop occupée avec les préparatifs et ne se souciait guère de ses invités. De plus elle avait la possibilité de visiter la ville avec ses enfants qui ne se faisait pas prier pour acheter toutes sortes de futilités pour je cite: " mais pour qu'on se rappelle de la Grèce maman! ".

Comme toute scène de film d'horreur fidèle à elle-même, le jour du dîner arriva. Et il fallait dire qu'Arabella redoutait particulièrement ces retrouvailles. Surtout qu'elle n'avait jamais été en bon terme avec la famille de son ex-mari à quelques exceptions près.

Deux heures avant l'arrivée des invités, alors qu'Arabella se trouvait dans le jardin nord près de l'allée principale, elle vit Alexio débarqua la mine contrariée, et s'éloigner sans lui lancer un regard. Elle aurait pû se mentir en disant qu'elle n'en était pas affectée, mais la vérité était tout autre.

Dans un dernier soupir las, elle se tourna vers le roseraie rouge,le regard déçu. Plus tard, elle se résigna, et partit se préparer elle et ses enfants.

Devant le miroir de sa chambre, elle réajusta son chemisier blanc avant de se regarder.

Son visage ovale, était légèrement maquillé et ses lèvres étaient teintées d'un rouge sobre.

Elle n'avait pas chercher à sortir les grands moyens, juste un chemisier blanc rentré dans son pantalon à pince noir et des sandales à talons aiguilles. Simple mais efficace.

Ses triplet s'étaient préparés eux aussi. Sa fille était magnifique dans sa jolie robe jaune pissenlit et ses garçons, eux dans leurs maillots polo bleue et leurs jeans. De vrais petits anges.

Lorsqu'elle se décida enfin à descendre afin de se mêler à la masse d'invités, elle entendit un cri familier. Que dis-je, un beuglements grossier.

" À qui sont ces enfants !"

Ah oui, que disait-elle, elle savait à qui appartenait cette voix.

Gertrude la pu...

Enfin, Gertrude, la tante des frères D'Ario et la détentrice de trente pourcents des actions de la multinationale de leur famille.

Retenant un soupir désespéré, elle descendit les escaliers sous le regard surpris de certains invités, la reconnaissant sûrement. Puis, elle se dirigea vers la peau de vache, comme elle se plaisait si bien à l'appeler.

Huit ans de cela, jamais elle n'aurait osé affronter cette vilaine sorcière. À présent elle était mère de trois enfants qu'elle devait à tout prix protéger, et femme accomplie. La question ne se posait même plus, elle était prête à en venir aux mains si cette vieille folle osait toucher à un seul cheveux de ses triplets.

Lorsqu'elle parvint enfin à son niveau se positionnant derrière elle, Arabella put aisément la détailler. Toujours aussi polluante que jamais, et ceci dans tous les sens du terme. Elle était probablement refaite de la tête au pied. Tiens, cela lui rappelait quelqu'un...

Enfin bref, dans un dernier soupir fatiguée elle répondit à la vieille peau qui se trouvait devant elle:

-Bonsoir à vous aussi Gertrude. Dit-elle d'une voix égale sans émotions particulières la traversant.

Arabella ne put s'empêcher de se délecter du sursaut de peur qui secoua le corps figé de silicone de la tante,alors que ses enfants accouraient vers elle et se plaçant dans son dos.

-Tu...toi? S'étrangla-t-elle. Les yeux écarquillés.

-Moi? S'amusa-t-elle à répéter

-Que fais-tu ici? Qui s'est permis de t'inviter ? S'offusqua-t-elle, parcourant l'Assemblée du regard, au bord de la crise cardiaque.

-Disons, que je me suis moi même permis de m'inviter, puisque je suis l'ex-femme de votre neveu et la mère de ses enfants. Vous y voyez là un problème Gertrude. Dit-elle d'une voix teintée de sarcasme.

Alors autant dire que, normalement jamais, au grand jamais, Arabella n'aurait eu le courage de parler ainsi à cette femme, surtout que celle-ci était responsable d'une part de la séparation du couple hormis la scène de tromperie que la jeune mère peinait encore à comprendre. Même huit ans plus tard.

Alors oui, elle se sentait pousser des ailes à présent. Parce qu'enfin elle pouvait s'opposer à la famille de son ex-mari. Sans plus aucune crainte que celui-ci se retourne contre elle. Puisqu'à présent, elle s'en foutait pas mal.

Elle se délectait de voir cette expression ahurie qui semblait enlaidir son visage.

Alors mine de rien, elle se tourna dos à elle, faisant abstraction du regard curieux des invités et s'éloigna, entraînant avec elle ses amours. Peut-être que si elle avait été plus attentive, elle aurait pû remarquer, son ex-mari appuyé contre la rambarde des escaliers, qui l'observait s'éloigner un sourire mutin aux lèvres.














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Double update hehe !!!

Kiss💜💜



Narcisse

Les héritiers d'Alexio D'Ario. (Tome 1 De La  Saga Des D'Ario.)Where stories live. Discover now