Chapitre 1.

3.9K 421 5
                                    

Huit années et 9 mois plus tard

Le soleil de midi tapait fortement, même les âmes les plus fortes et les plus robustes, ne se risquaient pas à sortir en cette période, préférant se prélasser sur leur transat ou faire la sieste. Pourtant, la jeune femme choisit cet instant de la journée, pour partir à la cueillette. Entêtée comme elle l'était, se retrouver rouge comme une tomate et la peau douloureuse, ne lui faisait certainement pas peur. De plus, elle s'était mise en tête de préparer une tarte aux pommes, et rien ni personne ne l'arrelêterait. Alors qu'elle s'aventurait dans l'immense verger, son chapeau de paille fièrement dressé sur sa tête, ses longs cheveux virevoltant au vent et son panier sous les bras, elle traversa, les grandes allées qui séparaient les pommiers et s'arrêta devant un immense pommier aux larges branches basses et portant de juteuses pommes, rondes, et bien rouges. Sans plus de cérémonie elle entreprit de les cueillir. Haussant quelque peu les mains pour pouvoir les atteindre, elle commença à remplir son panier. Elle était l'heureuse détentrice de cette vergerie de pomme, depuis la mort de ses grands parents, anciens propriétaires.
Quand son panier fut chargé, elle se retourna, le visage suant et les yeux fatigués. Elle repositionna son chapeau sur sa tête et se dirigea vers sa demeure. Elle devait sûrement être attendue et devait se dépêcher.
Alors qu'elle traversa les marches du perron et s'apprêtait à ouvrir porte, celle-ci s'ouvrit sur une magnifique jeune femme au yeux vairons. Mais Arabella ne s'attarda pas sur la beauté de la femme, mais lâcha rapidement son panier et du premier réflexe, poussa la jeune femme, son seule but, savoir qui était cette femme et que faisait-elle dans sa maison. Celle-ci atterrit au sol, avant qu'elle n'ait pu émettre le moindre son, une voix plus douce mais ferme lança :
- Arabella, voyons mon enfant, ce n'est qu'un terrible malentendu.
Cette voix...ce n'était pas une hallucination se pourrait-il que se soit vraimant elle. La jeune femme releva la tête et se trouva face à une femme d'age mûr entamant sûrement la soixantaine sur un fauteuil roulant.
- Ma...Maria? Souffla Arabella les yeux déjà embués de larmes. Mais que faites-vous ici, et pourquoi ne m'avez-vous pas prevenue hein? Je vous aurais accueillie moi-même. Dit-elle gênée, puis elle se retourna vers la femme qu'elle venait de jeter par terre, et qui maintenant s'était relevée et lui lançait un regard noir.
Rouge de honte elle, se confondit en excuse et le regard de sa victime s'adoucit, puis un sourire amical eclaira le visage de celle-ci.
- Bonjour mademoiselle, je me nomme Arabella et vous? Se presenta la jeune femme.
- Bonjour, je m'appelle Zola. Enchantée. Lança l'interpellée timidement.
- Moi de même. Ajouta Arabella avant de se tourner vers la dite Maria qui la regardait une lueur de joie dans le regard.
- Eh bien tu as bien changé ma toute belle. Mais en bien.Tu ne peux savoir comment la vie n'est plus pareil sans toi. Il manque un peu de joie chez nous. Tu nous manques tellement ma douce. Dit-elle la voix emplie d'émotions.
- Toi aussi tu me manques Maria. Plus que tout. Mais que fais-tu ici et comment as tu trouvé mon adresse? Demanda-t-elle
Alors qu'elle se posait pleins de questions, Maria lui proposa de prendre l'air, ce qu'elle accepta. C'est ainsi qu'elles laissèrent derrière elles Zola, qui preferait se reposer.
Cela faisait plus de vingt minutes depuis, qu'Arabella tirait le fauteuil de la vieille dame. Aucune des deux n'osait parler.
Alors, la dame se lança:
- Il faut que tu reviennes ma toute belle. Il va commettre la pire erreur de sa vie. Declara la vieille dame
- De qui parles-tu Maria? Demanda-t-elle faisant mine de ne pas savoir.
- Ne joue pas à ça avec moi jeune fille. Nous savons toute les deux qu'il s'agit d'Alexio... Il veut se remarier à nouveau.
Cette nouvelle arracha à Arabelle une grimace, et un petit pincement au coeur. Mais rien de plus. Elle ne ressentait plus rien pour cet homme, pourtant savoir qu'il allait se remarier la mettait un peu mal, car lui, il avait su se reprendre et revivre, or elle, elle en était encore au point de départ et refusait qu'un autre homme la touche.
- Que veux-tu que je te dise mamma*? Lança la jeune femme souriant face à l'expression d'étonnement qu'elle affichait après l'avoir appelé ainsi.
- Mais que tu vas revenir Arabella. Je ne supporte pas sa fiancée. De plus elle... Elle est méchante, aigrie et dangereuse.
- Un peu comme votre fils quoi!
- Arabella! je suis sérieuse. Il va faire une terrible erreur.
- Mais Maria, Alexio est un adulte raisonnable, et réfléchi. Il est libre de ses choix, et peut aimer qui il veut. Je ne vois pas en quoi cela me concerne. De plus nous ne sommes plus marié je te signale. Je n'ai plus rien à voir avec cet homme.
- je sais mon enfant, et j'aurais espéré que tu me viennes en aide. Elle m'a menacée plus d'une fois, et j'ai eu peur, pour moi et mes enfants. Je n'ai personne avec qui rester et j'ai voulu venir te voir pour me reposer un peu. Là-bas en Grèce la vie n'est plus de tout repos.
- Pourquoi n'as-tu pas prévenu tes fils enfin Maria! S'ecria-t-elle dépassée.
- Quand elle menace de tuer ton fils aîné dans son sommeil, ce n'est pas vraiment conseillé de tenir tête.
- C'est insensé. Ils sont censé se marier.
- Elle n'en veut qu'a son argent et lui il est trop absorbé par son travail. Je suis sûr que s'il te voit, il repoussera la date de son mariage.
- Tu déraille mamma , Alexio et moi c'est du passé. Que je le revoie ou pas n'y changera rien. Dit-elle fermement.
- Je sais mon enfant je sais. Mais je suis désespérée. J'étais si heureuse quand vous étiez marié, je ne comprends toujours pas pourquoi vous avez divorcé. Et je ne crois pas aux accusations d'Alexio.
- Laisse Maria, la vie est ainsi faite. Si nous ne sommes plus ensemble c'est que cela devait arriver. Mais sinon on rentre? J'ai une tarte à... LES ENFANTS!
- Quoi? Mais de quels enfants parles tu?
Sans un mot de plus elle s'empressa de tirer la vieille dame dans le sens inverse et se dirigea vers sa maison. Comment avait-elle pu oublier ses enfants? Certes, ils n'étaient pas à la maison pour l'heure, mais si Maria avait le malheur de les voir, elle était fichue.
Un peu plus, et la vieille dame mourrait d'une crise cardiaque tant Arabella s'était dépêché pour rentrer et alors qu'elles pénétrèrent dans la maison, elle retrouva Zola endormie sur le canapé. Elles devaient toutes être fatiguée les pauvres, et le seul fait de devoir les chasser, lui parut sur le coup difficile. Elle déglutit peniblement puis lança;
- Bon je pense qu'il est l'heure de se dire au revoir. J'ai été ravie de te revoir Maria. Vraiment.
- Mais où penses tu que je vais aller ma chérie. Je reste avec toi voyons, de plus je n'ai pas fait de réservation à l'hôtel donc cette nuit je la passe avec toi!
Alors qu'Arabella s'apprêtait à répliquer, La porte s'ouvrit en grand sur trois boules d'énergies. Ses enfants.
Tandis que Zola s'était réveillée et regardait presqu'emerveillée les enfants déambuler dans le salon, Maria semblait choquée totalement dans un état de léthargie intense.
Arabella vit les larmes couler sur les joues de la vieille; en même temps on ne pouvait pas se tromper tant ses enfant ressemblaient à leur père en particulier la petite dernière. Quelle n'avait pas été sa surprise, quand elle a apprit qu'elle enfanterait non pas un ni deux, mais trois bébés. Qu'elle n'avait pas été sa douleur quand elle avait dû pousser durant une heure dans cette salle d'opération, seule. Mais sa joie n'avait point eu d'égale quand elle les avait tenus enfin dans ses bras.
Elijha , Alexandro, et Laetitia.
Les enfants d'Arabella Jonhson et D'Alexio D'Ario.

Et les petits enfants de Maria D'Ario.

-----------------------------------------------------------

mamma*: de l'italien, surnom affectif qui désigne la mère de famille dans une famille.

Bonjour ou bonsoir ^^

Ceci est le premier chapitre de mon roman. J'espère qu'il vous plait n'hesitez pas à me le signaler si certaines fautes persistent encore.
Et surtout n'hésitez pas à Commenter, voter pour mon histoire, et surtout la partager. Cela ne ferait que m'encourager d'avantage.
Alors qu'elle sera d'après vous la réaction de Maria lorsqu'elle se rendra compte qu'elle est grand-mère?
Comment réagiront les enfants?

La suite très prochainement sur : les héritiers d'Alexio D'Ario.

Bien à vous mes lecteurs.

Narcisse

Les héritiers d'Alexio D'Ario. (Tome 1 De La  Saga Des D'Ario.)Where stories live. Discover now