Chapitre 24.

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    "Suis moi je te fuis, fuis moi je te suis."

   Jamais jusqu'à ce jour, cette simple phrase ne m'avait paru aussi véridique, aussi évidente.
    Elle m'avait supplié de l'écouter je m'étais enfui, la rage au ventre. À cet instant, ironie du sort me direz-vous, j'étais celui qu'elle fuyait.

    Et bordel elle savait s'y prendre pour me rendre dingue.

    J'en devenais totalement vulgaire. À chaque seconde qui s'écroulait, le faible lien que j'avais réussi à instaurer entre nous semblait flétrir, disparaissant sous mes yeux impuissants.
     Je le savais bien que j'étais irrationnel, voir pathétique, néanmoins c'était la première fois depuis longtemps, que je m'autorisais pareilles réactions. Alors, voilà pourquoi je me retrouvais une fois de plus, devant la porte de sa chambre à quelques centimètres de celle-ci pesant le pour et le contre.
    Et si je faisais preuve de bon sens et m'en allais ?
      Bien sûr, ce genre de pensées fut vite balayée. Je voulais mettre les choses au clair.
     Quelles choses me direz-vous ?
     Je n'en avais pas la moindre idée. D'ailleurs je ne savais même pas pourquoi j'étais venu tout compte fait.
     Elle me manquait, c'était indéniable.
    Je voulais, égoïstement, la récupérer. Oh oui j'en rêvais même.
    Pourtant…

    -Alexio je t'ai déjà dit de partir.

     Ce que j'aimais lorsqu'elle prononçait mon prénom de cette manière. Lorsqu'elle me parlait de cette manière espérant me faire un quelconque effet. Enfin, si par cet "effet" elle espérait me rendre un peu plus dépendant, alors c'était gagné.

    -Tu sais que nous devons en parler. Lui répondis-je d'une voix calme, tentant tant bien que mal de ne pas la brusquer.

    -Mais je n'ai plus rien à te dire, on s'est envoyé en l'air, tu as pris ton pied, et ça s'arrête là. Avait-elle déclaré sur un ton égal sans émotion.

  La mâchoire douloureusement contractée et les poings serrés, j'eus un soubresaut qui témoignait de la soudaine rage qui m'animait désormais.

   -C'est donc ce que tu penses de moi ? Criai-je un peu trop fort

   -C'est surtout ce qui s'est réellement passé . L'entendis-je dire la voix légèrement tremblante.

   -Je t'interdis de répéter de pareilles sottises. Oui on a fait l'amour, oui j'ai adoré mais il n'y avait pas que ça… bordel Arabella tu ne vois donc rien? Crachai-je.

   -Non je ne vois rien et je ne cherche pas à voir quoique ce soit, sur ce je te prie de bien vouloir me laisser. Ordonna-t-elle.

    -Ouvre cette porte. J'avais désormais du mal à contenir les tremblements significatifs d'une rage extrême.

      




Point de vue omniscient.

    À un moment, Arabella hésita. Oui, elle avait osé hésiter. Pire encore, elle se demandait à présent si elle ne devrait pas ouvrir la porte. Aussi déroutant que cela puisse être pour elle, la jeune femme savait qu'elle ne s'était pas débarrassée de ses sentiments amoureux, et ce depuis des années. Elle s'était juste contentée de les enfouir le plus loin possible. Et maintenant que son ex-mari réapparaissait, ils cherchaient désespérément à sortir ; contre son gré...

     Son cœur n'aurait pas dû rater un battement lorsqu'elle déverrouilla la porte. Il n'aurait certainement pas dû rater un second battement lorsqu'à peine celle-ci ouverte, des lèvres dures furent plaquées contre les siennes dans un baiser passionné.
      D'un geste possessif, il encercla sa taille, afin de la ramener un peu plus près de lui, intensifiant leur baiser. Bientôt, Arabella crut perdre toute once de raison, lorsque, leurs langues rentrant en contact, Alexio descendit lentement sa main vers son fessier afin de la plaquer contre lui.
    Elle n'aurait pas dû sentir ses joues chauffées, quand elle sentir son sexe dur contre son ventre. Elle n'aurait pas dû se laisser tenter, et encore moins étudier la possibilité d'accepter qu'il lui offre une nuit. Une dernière.
      Le baiser se fit beaucoup plus intense, plus impatient, la faisant gémir contre ses lèvres.  Dans un dernier sursaut de lucidité, Arabella repoussa un peu trop brutalement Alexio. Ses yeux commençaient déjà à s'embuer, signe qu'elle allait bientôt pleurer.

      -Tu n'as pas le droit Alexio.  Dit-elle dans un sanglot. Tu… tu n'as pas le droit de revenir et de chambouler ma vie! Je te l'interdis. 

    Dans le silence pesant de la pièce, les sanglots longtemps retenus de la jeune mère étaient maintenant perceptibles. Et Alexio se sentit coupable l'espace d'un instant. Il était responsable de toute cette mascarade. Le cœur serré, Alexio s'approcha doucement d'elle, et lui prît les mains. Doucement, elle se laissa faire, ils s'installèrent sur le lit et lentement,elle appuya sa tête contre son épaule.
   Ce geste furtif, lui rappela leur vie d'il y a des années. Lorsqu'ils étaient Éperdument amoureux et que rien aurait pû gâcher leur amour.
   Peut-être que si Arabella avait été plus perspicace elle aurait pû chercher à défendre son innocence et ils n'auraient pas eu à se séparer.  Et surtout, elle ne se retrouverait certainement pas dans une situation où, son cœur blessé criait qu'elle le laisse s'exprimer.













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Buenos dias o buenas tardes👀💀

Je ne sais plus.

Alors new uptade 💜💜
Enjooy!

                                                   Narcisse

Les héritiers d'Alexio D'Ario. (Tome 1 De La  Saga Des D'Ario.)Место, где живут истории. Откройте их для себя