Chapitre 16.

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Arabella s'ennuyait pas mal depuis,le départ de ses enfants. Posée confortablement sur le sofa du salon, elle zappait les chaînes de télévision, le regard dans le vide. Certes elle les avait laissés sortir avec leur père, mais bête comme elle l'était, elle avait oublié de prendre son numéro par la même occasion. De plus, sur le coup de l'émotion, elle en avait même oublié leur altercation de la veille et leur baiser.

Soufflant de désespoir, elle se leva, s'étirant paresseusement et monta retrouver Zola dans la chambre d'amis. À son arrivée, celle-ci était couchée sur le côté, ses cheveux d'or glissant sur sa taille fine, sa face tournée vers l'entrée de la pièce et la mine déconfite. La jeune maman se racla la gorge afin d'attirer son attention. Lorsque son amie la remarqua, elle se releva doucement et lui sourit.

-Je peux faire quelque chose pour toi Arabella? Demanda-t-elle gentiment.

-Pourquoi penses-tu qu'à chaque fois que je viens te voir, c'est parce que j'ai besoin de quelque chose ? Répliqua la jeune mère.

-Eh bien, je pensais que tu avais besoin de moi. argua-t-elle.

Arabella lui sourit doucement et se quitta la chambranle de la porte pour venir s'asseoir près de son amie. Aucune d'elles ne parlait chacune perdue dans ses pensées.

-Dis Arabella...

-Dis Zola...

Elles venaient chacune de parler en même temps, ce qui provoqua un fou rire général. Elles n'étaient pas gênées, loin de là, mais bon elles ne se connaissaient pas vraiment, de plus Arabella et elle n'avaient jamais eu la chance de se parler réellement et d'apprendre à se connaître.

-Dis Arabella. Reprit Zola, la voix hésitante.

-Uhm? Répondit la brune, l'encourageant à continuer du regard.

-Comment on sait qu'on est amoureux ? S'enquit la jeune femme aux cheveux dorés.

Prise de court, elle retint son souffle un instant avant que son cœur ne s'emballe et que son corps ne soit secoué par des bouffées de chaleur. Inconsciemment lorsque Zola avait posé cette question, elle avait directement pensé aux sentiments qu'elle avait éprouvé il y a quelques années.

Remarquant la gêne apparente de son amie,Zola reprit précipitamment :

-Ce n'est pas la peine de répondre tu sais?

-Non... en fait je ne sais pas trop quoi te dire. Cela fait si longtemps que j'ai oublié ce que ça faisait d'être amoureuse. Commença Arabella.

-Je n'ai jamais connu l'amour. Avança Zola, l'incitant ainsi à aider la plus jeune.

Arabella, arqua un sourcil,suite à la révélation de son amie. Comment une aussi belle jeune fille n'avait-elle pas pu connaître l'amour ? C'en était presque effarant. Cependant, d'un côté elle lui rappelait son Arabella d'il y a 10 ans. Une jeune aventurière en quête de connaissances et d'amour. Elle lui offrit un sourire sincère.

-Tu sais Zola, je n'ai pas toujours été comme cela, quand j'étais jeune j'aimais découvrir le monde. J'avais grandi sans mes parents et c'était mes grands-parents qui m'avaient élevée. J'étais heureuse, j'étais aimée, cependant à l'époque il ya avait encore cette histoire de mariage par intérêt et j'ai vite déchanté quand j'ai appris que mes grands-parents voulaient me marier à un homme issu d'une famille aisée de l'Italie. D'habitude je passais mes vacances à Florence,vu que je suis originaire d'Italie, puis je revenais en Amérique pour mes études. Enfin bref, cet homme à qui ils voulaient me marier était beau, même très beau, cependant je ne l'aimais pas , du moins je ne le sentais tout simplement pas. Nous n'étions pas fait pour être ensemble. Et un jour, alors que nos familles étaient réunies pour parler du mariage, je me suis permis de m'enfuir et d'aller prendre l'air. Et c'est là que je l'ai rencontré. Il était beau, le plus bel homme que je n'aie jamais rencontré. Je ne saurais t'expliquer ce que j'ai ressenti dans l'instant,mais tout ce que je voulais dès l'heure c'était de revoir ce merveilleux sourire qu'il m'avait offert lorsqu'il m'avait gentiment proposé de boire un café avec lui... j'étais hypnotisée, je buvais toutes ses paroles. Et j'avais pris l'habitude de m'enfuir de chez moi pour aller le voir. C'était devenu notre rituel à nous. C'était comme si...

Les héritiers d'Alexio D'Ario. (Tome 1 De La  Saga Des D'Ario.)Où les histoires vivent. Découvrez maintenant