De haut en bas

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Nos chevaux accélèrent de plus en plus tout en baissant les oreilles pour intimider l'autre. Au contraire, Arthur et moi sommes au coude à coude avec un grand sourire puis nos sourcils froncent pour montrer notre détermination à gagner. Nos regards se lâchent pour viser la falaise droit devant nous. De loin, les gens doivent surement voir deux cavaliers au grand galop qui se dirigent vers une mort certaine. Mais on a beau aller très vite, d'ailleurs ça fait très longtemps que je n'ai pas galopé aussi vite, on ne se dirige pas vers la mort mais vers la victoire. Bon, j'exagère un peu. Ce n'est pas une grande victoire. On joue juste Arthur et moi. Mais si c'est pour qu'il m'appelle grande cavalière du 19e siècle jusqu'à la fin de mes jours je signe toute suite ah ah. Je talonne Le Comte pour dépasser Arthur quand soudain, une douleur ressurgie dans le bas ventre. Une petite mais qui me surprend et qui me fait perdre la place de grande cavalière de l'Ouest aux yeux de mon cow boy adverse. Ce dernier finit la course en premier tout en faisant cabrer son cheval pie au bord de la falaise.

« - Alors Helen, tu croyais que j'allais perdre ? Tu as beau avoir le Comte sous tes fesses tu ne seras jamais meilleure cavalière que moi, dit-il en rigolant et en étant tout fier.

- J'ai ma blessure qui m'a joué des tours encore une fois, je lui réponds en arrivant à son niveau au petit galop. Tu verras quand je serai complètement rétablie...

- Des tours ? C'est-à-dire ?

- Non rien d'inquiétant, ne t'inquiète pas.

Nous descendons de cheval pour s'asseoir au bord, laissant nos pieds dans le vide et les chevaux brouter derrière nous.

- Alors il est bien Le Comte ?

- C'est un super cheval !

- Tu sais, il n'accepte pas tout le monde sur son dos. Avant toi, il n'acceptait que Dutch.

- C'est vrai ?

- Oui. Tu dois avoir un don avec les chevaux. Ou...il sent que tu es très douce et que tu ne lui ferras pas de mal.

- Je ne sais pas si je pourrais dire que j'ai un don mais en tout cas j'ai beaucoup vécu avec des chevaux. Mon oncle en avait beaucoup pendant un moment. Je crois qu'il achetait des chevaux de course pour les vendre plus cher ou un truc du genre. Mais ces bêtes à la fois puissantes et majestueuses m'ont toujours attiré.

- Un jour, j'ai voulu monter Le Comte. Il m'a viré en moins de deux secondes. Pire qu'un taureau ce cheval.

- Non sérieusement ? Je lui demande tout en éclatant de rire.

- Oui, je crois qu'il ne m'aime pas trop, dit-il avec à la fois un ton amusé et gêné. Sinon, tu penses rester avec nous pour toujours ?

- Pourquoi, tu veux que je parte ?

- Non, non c'est...c'est pas ce que je voulais dire. Justement c'est l'inverse. Les gens du camp t'aiment beaucoup et tu es très utile dans notre bande. On peut être bon ou non mais moi, je ne quitterai jamais cette vie. Du moins pas pour l'instant.

- Merci c'est gentil. Et bien cette vie de hors la loi n'est pas si facile que ça. Beaucoup rêve d'une grande maison avec un lit douillé et un bain chaud. Mais mon rêve c'est de vivre des aventures et surtout j'ai trouvé ce que je voulais défendre dans la vie grâce à ce mode de vie. C'est dangereux et pas toujours honnête mais être un hors la loi c'est le seul moyen de faire comprendre aux autres qu'il ne faut pas être avare et ne pas garder tout pour soi sans faire attention aux autres. Des gens ont besoin d'aide et d'argent, mais les nouvelles lois donnent des avantages aux riches et oublient les pauvres. C'est pour ça que je me bats maintenant avec vous. Pour la liberté et pour briser ses lois qui sont injustes pour d'autres.

Red Dead Redemption 2 : Helen Ross [EN PAUSE]Où les histoires vivent. Découvrez maintenant