Red Dead Redemption 2 : Helen Ross [EN PAUSE]

Où suis-je ?

J'ai eu beaucoup de mal à me réveiller. Ma tête me fait un mal de chien, j'ai des fourmis dans les doigts et je dois avoir des côtes cassées à cause de la balle. Mais je pensais que j'allais avoir encore plus mal vu la gravité de ma chute. Et je pensais aussi me réveiller sur le même sol où je me suis endormie ! Mais non. Je suis dans un lit, dans une maison. Plus exactement dans une chambre d'un chalet. Le problème c'est mes mains. Elles sont liées par une corde accrochée à un des pieds du lit. Je peux bouger mais je ne peux pas partir. De toute façon, j'ai déjà du mal à me redresser. Le positif dans tout ça c'est qu'on m'a soigné. J'ai un bandage autour de mes cotes, aussi autour de ma cuisse droite qui a dû frotter par terre quand je suis tombé et j'en sens un sur ma tête. Mais qui a bien pu m'aider ? Et qu'est-ce qu'il fait froid ! J'entends une porte s'ouvrir. Il doit y avoir une tempête dehors car le vent entre violement dans le chalet. Du coup je n'ai pas entendu combien de personnes sont rentrés mais d'après les voix, ils doivent être trois. Il y a une voix de femme et deux d'hommes dont une que je reconnais. Celle d'Arthur. L'homme que j'ai aidé et qui a tiré sur mon assaillant. Ça veut dire que des hors la loi m'ont sauvés !? Il faut que j'écoute ce qu'il dit. C'est d'ailleurs la première voix que j'entends.

- Non Dutch, ce n'est pas une O'Driscoll. Depuis quand Colm recrute des femmes pour les braquages ?

- Mais elle vous a visé non ? D'après ce qu'on m'a dit, elle voulait vous arrêter. Dit la voix de la femme qui a l'air plus vieille que la moyenne.

- Si vraiment elle voulait nous tuer, elle m'aurait tiré dessus dans le wagon et elle ne m'aurait pas sauvé la vie en tuant un de ses coéquipiers.

- Et si c'était un piège ?

- Susan, ce n'est pas...

- Colm aurait bien pu demander à cette fille de gagner notre confiance pour nous détruire de l'intérieur...

- Ecoutez-moi vous deux, commença la deuxième voix d'homme, nous allons la voir, savoir si elle va bien et apprendre ce qu'elle mijote. Je n'arrive pas à la cerner. Elle t'aide puis elle nous braque son arme sur nous...

C'est vrai qu'il n'a pas tort. Je n'arrive pas à me comprendre moi-même. Pourquoi je l'ai aidé alors que je voulais les arrêter juste après ? Je les entends s'approcher après avoir entendu l'ordre pour Arthur d'aller rejoindre les autres. Un homme d'une quarantaine d'année, aux cheveux noirs accompagné d'une moustache entre, suivi d'une femme plus âgée avec ses cheveux en chignon châtains un peu blanchis et une cicatrice sur la joue.

- Oh. La voilà enfin réveillée. J'ai bien cru qu'elle n'allait jamais s'en remettre de cette chute, dit l'homme en s'adressant à la dame. Tu peux remercier Miss Grimshaw. C'est grâce à elle que tu es en vie. Pendant six jours, elle t'a soignée et s'est occupée de toi. Et ta blessure sur le visage a l'air de disparaitre petit à petit.

Je ne peux les regarder qu'avec méfiance.

- Comment te sens-tu ?

- Je ne sais pas comment le dire poliment. Mais j'imagine que vous êtes habitué aux vulgarités.

- Je te demande pardon jeune fille ?! dit-elle.

L'homme prit une chaise à côté du lit et s'assoit en face de moi. Miss Grimshaw, comme il l'avait appelé, est derrière lui appuyée sur le mur. Moi, je ne peux que m'assoir sur le lit mais je ne peux pas aller plus loin à cause de la corde trop courte.

-Oh je vois que malgré blessée et attachée, elle a de la source à revendre. S'exclame-t-il en souriant. Dites-moi. Je n'arrive pas à comprendre votre but quand on était dans le train. Vous avez aidé un de mes hommes, et j'en suis vraiment reconnaissant, mais quelques minutes plus tard vous étiez en train de nous menacer avec une arme à feu. Je voudrais vous aider mais avant j'aurais besoin de savoir qui vous êtes et ce que vous nous voulez ?