« J'ai un peu de la peine pour le monstre »

8 1 6
                                    

« Viens chez moi, tout de suite » puis elle raccrocha.

Bonsoir et adieux à tous, ici Geag Bolganien. Après avoir écrit mon testament, je me suis rendu chez Miss Horror comme elle me l'avait demandé.

À ma grande surprise, elle n'habitait pas du tout dans une maison abandonnée ou dans un manoir lugubre, mais dans un appartement absolument banal, au premier étage. Lorsque j'ai sonné à la porte, c'était une sonnerie normale, un "ding-dong" comme on entend dans toutes les habitations.

J'ai vérifié et re-vérifié l'adresse, elle était bonne. J'ai alors téléphoné à Google map pour leur dire que leur appli était défectueux.

Soudain, la porte s'ouvrît brusquement et une belle jeune fille en pyjama était devant la porte...

Non, c'est faux, c'est totalement faux, c'était bien Miss Horror avec ses cheveux en bataille et en robe de nuit. D'ailleurs, sa robe de nuit est très claire, je dirais même transparent, ce qui laisse voir son... armure. Oui, je ne me suis pas trompé, ni vous ni moi. Elle porte bien une armure et une cotte de maille en dessous de sa robe de nuit.

- C'est...

- Ah, ça ? Je porte une armure et une cotte de maille en dessous comme tu peux le voir. Du coup, je porte cette robe pour ne pas avoir trop chaud. Mais je pense que tu as raison, il vaut mieux que je porte une armure complète, dit-elle comme si c'était tout à fait naturel de porter une armure.

- Euh... oui~

(En réalité, j'aurais juste voulu que tu portes un pyjama comme tout le monde...)

- Mon tuteur est déjà parti, nous serons seuls ce soir, personne ne viendra nous déranger. Allons dans ma chambre.

Attends, attends, attends ! Ce développement... si je ne trompe pas, la réplique suivante sera...

- Je ne te laisserai pas fermer l'œil cette nuit.

Bon, je ne sais pas si je devrais penser positivement ou négativement, mais étant donné qu'il s'agit ici de Miss Horror, je pense que je vais prendre cher cette nuit.

...

Une arbalète, deux pistolets-taser, deux revolvers ayant chacun trois barillets de balles en argent, un crucifix, un pieu en bois, du sang de... je ne sais pas (je préfère ne pas le savoir), des tranquillisants, et tout un arsenal d'armes anti-monstre (mais ça marche aussi sur des humains).

Je pense que le message est assez clair : c'est chasse au monstre ce soir.

- Et donc ? C'est quel monstre malchanceux qu'on va chasser ce soir ? lui demandais-je.

- Tu connais le « monstre sous le lit » ?

Pff- J'ai failli exploser de rire. Le monstre sous le lit ? Celui où on nous racontait le soir quand on était enfant ? Ne me dis pas qu'elle croit toujours à ce mensonge ?

- Je vais te raconter la légende urbaine sur le monstre sous le lit...

...

Il était 22 h 44, « et on n'entendit plus parler de lui comme s'il s'était volatilisé » finit-elle. Ce jour-là, je me suis souvenu du cauchemar qu'était cette vie sous son joug, que j'avais oublié pendant près de dix ans...

« Seid ihr das Essen ? Nein, wir sind der Jäger ! »

Pin-pin-pin-pin-pin-pin-

- C'est moi ou tu es en train de chanter l'attaque des titans dans ta tête ?

- Pin-pin- Euh... non~

(Ça alors, elle connaît l'attaque des titans...)

- C'est une œuvre assez connue quand même.

Mr. Gag & Miss HorrorWhere stories live. Discover now