« J'ai dit le lendemain ? »

Start from the beginning
                                    

Maintenant, comment vais-je lui faire face !? À ce moment-là, j'avais complètement oublié que j'étais assez connu à l'école pour mes blagues (surtout pour mes jeux de mots). Bon, on dirait que ça ne la dérange pas tant que ça, donc je pense que ça va aller.

«D'accord Miss horror, les profs m'ont confié la mission de t'aider à améliorer tes résultats scolaires, donc... si tu peux coopérer.... je serais ravis ».

Je ne suis pas du tout convaincant là, fallait mieux que je m'entraîne à parler (dit comme ça, on dirait que je ne sais pas parler).

«Je refuse, il est inutile pour moi d'étudier davantage ».

Ah, ça, c'est un sacré problème. Mais bon, vu que c'est une cancre, il était donc assez prévisible, c'est pourquoi j'ai une parade :

«Mais les profs ne vont pas me lâcher avec ça, et en plus, tu détestes l'école n'est-ce pas ? Alors si tu as assez de bons résultats, tu pourrais quitter plus vite cet endroit et faire ce que tu veux ! ».

Et oui, tu ne peux rien contre cet argument ! Abandonnes et étudies comme il se doit ! Ça sera plus simple pour moi.

«Très bien, j'accepte, mais en échange tu dois m'accompagner en tant qu'assistant pour mes aventures paranormales ».

Accompagner en tant qu'assistant pour ses aventures paranormales ? C'est une gamine ou quoi ? Bon, on va dire oui pour ça, mais c'est souvent l'endroit où il faut faire attention à la formulation de sa phrase : si jamais elle me sort un "j'ai dit que j'allais travailler en cours, mais j'ai pas dit sérieusement !", alors je serai mal.

«Ok c'est d'accord, mais t'as intérêt à travailler sérieusement ! »

- Pardon ? Dit-elle en me foudroyant du regard.

Pitié, pardonnez mon insolence, mais surtout ne me faites pas de mal ! Décidément, son regard est toujours aussi intimidant.

- Bien, notre première aventure ensemble sera aujourd'hui ! Il est bientôt 20 h 30, l'heure à laquelle tout les enseignants quittent le lycée et rentre chez eux. Dit-elle d'un ton assuré, comme si elle avait prévu cette mission depuis longtemps.

- Attends, t'es sûr ? On devrait pas... rentrer chez nous... préparer un plan... etc ?

Je sais, pas la peine de prendre la plaisanterie d'une gamine au sérieux, mais juste au cas où.

- Ne t'inquiète pas pour ça, j'ai déjà tout préparé, j'ai même ramené des lampes torches, de l'eau bénie et quelques outils de chasseur d'esprits.

Alors elle avait vraiment déjà tout planifié !? Oh, je vais passer un sale quart d'heure... Après 21 h, elle m'a emmené dans le lycée (c'est vraiment un miracle qu'on ait pu rester aussi longtemps sans nous faire repérer) et actuellement, nous sommes au 3e étage du lycée.

- Dit, pourquoi on est là ? Le lycée est hanté ?

- Oui, d'après les rumeurs un zombie rôde dans le lycée vers 22 h jusqu'à 3 h du matin, dit-elle comme si elle était habituée à ce genre de chose.

- Attend, rassure-moi, on rentrera avant 3 h du matin pour avoir un temps de sommeil approprié ?

- Non, on rentrera uniquement une fois qu'on aura vérifié qu'il y a ou pas de zombie, c'est-à-dire au moins jusqu'à 3 h du matin.

- Alors, c'était pour ça que t'arrive toujours en avance en cours mais que tu dors tout le temps, et que t'as de gros cernes...

Cette fille est vraiment sérieuse à ce propos, d'un point de vue c'est vraiment triste. Si seulement elle pouvait être aussi investie dans ses études, je suis sûr qu'elle pourrait accomplir de grandes choses dans le futur.

Et nous marchions comme ça, côte à côte, pendant environ 10 minutes, le silence pesait. Miss horror, elle, était toujours sur ses gardes, et observait minutieusement les alentours, tandis que moi, je ne fais que la suivre.

Elle prenait ça tellement au sérieux qu'on aurait dit que tout ça c'était vrai (si seulement je savais ce qui allait se passer, je n'aurais jamais dit ça).

- Eh ! Si on discutait de quelque chose ?

- De quoi ?

- Par exemple, de ton enfance.

C'était une bonne occasion d'en apprendre plus sur elle et peut-être même, la raison pour laquelle elle est comme ça.

- Sais-tu pourquoi on jette des tomates pourries sur les mauvais spectacles ?

- Euh, non.

(On dirait tellement un début de blague)

- Avant, moi non plus je ne savais pas pourquoi.

(Ah, ce n'était pas une blague, dommage)

- Alors j'ai demandé à mon tuteur, et il m'a dit que c'était parce que cela permettait d'exprimer notre mécontentement sans blesser physiquement. Alors, lors d'un spectacle de cirque, le clown était nul, du coup je lui ai balancé 200 L de ketchups pourries dans la tronche. La légende raconte qu'on ne l'avait plus jamais revue sur scène.

- Hé ! T'es sûr qu'il était toujours vivant ?! Et d'ailleurs, d'où est-ce que t'as sortie ces 200 L de ketchups pourris ?!

- Eh bien, avant, je voulais devenir une réalisatrice de film d'horreur, alors j'ai acheté beaucoup de ketchups pour faire le sang. J'en achetais dès que j'en ai l'occasion. Et finalement, ils n'ont jamais servis, et du coup ils ont pourrie avec le temps.

- Et t'en as d'autres histoires de ce genre ?

(J'espère que ça soit le seul).

- Oui, une fois, j'allais à la pêche avec mon cousin, il avait plus d'expérience que moi dans ce domaine, du coup il en péchait beaucoup plus que moi. Je lui ai alors demandé si j'arriverai à pêcher de meilleur qualité que les siens avec un appât de meilleur qualité. Il m'a répondu que si j'arrivais, il me donnait 100 €. J'ai alors pris son téléphone et je l'ai attaché à ma canne à pêche et je l'ai jeté dans l'eau. Ce jour-là j'ai pêché un cousin et 100 € (trempés).

À suivre...

Mr. Gag & Miss HorrorWhere stories live. Discover now