1.Un passé douloureux

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Lorsque je cherche la définition du mot "bonheur" sur internet, je trouve la description suivante:

« Le bonheur est un état de satisfaction complète caractérisé par sa stabilité et sa durabilité »

Or pour moi, il était éphémère.
J'étais et resterais une rebelle dans l'âme.

La trahison de ma mère m'a déchirée. J'étais devenue incontrôlable, je voulais vivre à fond au risque de mourir. J'adorais mettre ma vie en jeu, l'adrénaline me procurait un bien fou pour évacuer ma haine contre ma génitrice.

Entre ma mère et mon père, c'est lui qui l'aimait le plus dans leur relation, on ne peut pas dire qu'elle était délaissée, ni qu'il était excessif dans son amour au point de l'étouffer. Pourtant, il a fallu qu'elle aille voir ailleurs. Elle enchaînait amants sur amants sous les yeux de mon père, mais il lui pardonnait toujours afin de ne pas la perdre. Moi, je lui en voulais de faire souffrir toute la famille, elle ne prenait jamais en considération les sentiments de ceux qui l'entourent alors oui, je la détestais. Un jour, elle a donné les papiers du divorce et a claqué la porte de la maison définitivement. Son acte a anéanti mon père qui a dû se résoudre à la laisser partir en espérant que son geste la rende heureuse. En ce qui concerne ma garde, elle n'a pas vraiment cherché à m'avoir et puis, j'avais décidé d'aller vivre à tout jamais avec mon paternel. Depuis, cette colère en ne me quitte plus, me poussant vers le mal.

Déjà sept ans que je vivais dans un petit appartement avec mon père. Sa santé s'était dégradée au fil des années. Toute trace de bonheur avait quitté son corps, seul y résidait une profonde tristesse. Malgré mes tentatives de le voir revivre, il continuait de s'éteindre à petit feu. Je ne pardonnerai jamais la trahison de ma génitrice. Elle avait tenté plusieurs fois de rentrer en contact avec moi par divers moyens : lettres, appels, mails... Mon père lui avait donné nos nouveaux numéros et notre adresse contre mon gré. En aucun cas, elle avait cherché à venir nous voir, même si elle avait l'adresse, ce qui prouvait encore une fois son indifférence à notre égard. Mon paternel n'avait jamais voulu « effacer » sa peine dans l'alcool ou autres substances illicites, car il voulait tenir bon pour moi. Il avait fait de son mieux et je ne lui en voulais pas d'être parti loin de moi.

Son enterrement a eu lieu depuis une semaine. J'ai pu y voir ma mère seule, cepeandant, je ne lui ai pas adressé la parole. J'ai simplement agi comme si elle n'existait plus. Chez le notaire, j'ai du à nouveau l'ignorer, même si ce n'est pas facile dans une petite pièce seulement moi, ma génitrice et le notaire. La tension était pesante, ce qu'a dû remarquer le notaire, car il s'est empressé de lire le testament et de nous faire partir. J'ai hérité de tout, par chance, je n'ai pas de dettes et presque pas grand-chose à payer.

Après notre rendez-vous chez le notaire, elle m'avait invitée à boire un verre pour discuter. J'avais refusé en lui faisant clairement comprendre qu'elle pouvait repartir d'où elle venait, que je me débrouillerai très bien sans elle.

Elle n'a pas insisté, me laissant de nouveau seule cette fois-ci.

Je fais le tri des affaires avant de déménager dans un plus petit appartement.

Il vient de s'écouler un mois. J'ai arrêté les études pour faire un petit job afin de subvenir à mes besoins et payer les frais du logement malgré ce que m'a laissé mon père. Durant mon temps libre, je traîne avec ma bande, nous parcourons les rues en nous lançant des défis les plus dangereux. Ce que nous cherchons c'est l'adrénaline. Ma petite bande n'est pas la meilleure fréquentation que je devrais suivre entre ceux qui boivent et se droguent, mais c'est l'unique moyen que j'ai trouvé pour me sentir bien, pour évacuer ma rancœur envers elle.

Rébellion -  L'âme séparéeWhere stories live. Discover now