Rébellion - L'âme séparée

24. Le cube stella

Nous n'avons aucune difficulté à rentrer dans le bâtiment grâce à nos invitations gracieusement offertes par Sprite.

C'est la première fois que je mets les pieds dans ce genre d'endroits. D'habitude, mes soirées sont plus... électrique. Les minettes de ce lieu et moi-même, n'avons pas le même objectif.

L'ambiance est à son comble. La musique assourdissante nous empêche de communiquer à voix haute, heureusement que nous avons nos oreillettes et nos micros pour communiquer sans gueuler. Bien que la pièce principale soit sombre, les jeux de lumières nous permettent de distinguer les visages des individus. Un lustre en forme de lune illumine la piste de dance, sans oublier les nombreux écrans qui diffusent des photos et des vidéos de la voie lactée, des étoiles, diverses planètes, comètes et l'univers de la nuit. Je comprends mieux d'où vient la signification du nom de la boite de nuit. On se croirait en plein espace.

De nombreuses personnes sont présentes à cette soirée, j'espère que la situation ne va pas dégénérer. Je ne veux pas que des innocents soient blessés par notre faute. Nous nous séparons dans les différentes pièces pour couvrir l'ensemble de la bâtisse pour trouver notre cible.

— Kaya, tu en es où ? Je demande, en portant ma main discrètement à mon oreille droite.

— Je suis en train de me connecter aux caméras présentes à l'intérieur et à l'extérieur de la boite. Je lancerais par la suite le logiciel de reconnaissance faciale en espérant qu'il se montra ce soir.

— D'après notre source, il doit bien être présent, je déclare, en ne disant que le strict minimum.

J'ai promis à Ariel de ne rien dire à propos de son père et de ses activités. De toute façon, ce n'est pas à moi de le faire sauf si elle venait à me le demander.

— Qui est donc votre mystérieux indic ? C'est la raison pour laquelle toi et Ariel ainsi qu'Ernest discutiez parfois en secret ? M'interroge mon partenaire trop curieux.

— Ça ne te concerne pas. Il me semble te l'avoir déjà dit ?

Il se résilie à ne pas poursuivre son investigation concernant mes activités secrètes. Je peux lire sur son visage une pointe de tristesse à cause de son regard rivé sur le sol.

La chaleur est vraiment étouffante, à croire que c'est fait exprès pour nous pousser à la consommation.

Nous nous fondons dans la foule pour ne pas attirer l'attention des gorilles ou d'autres personnes croyant que nous préparons un mauvais coup. Nous faisons beaucoup d'aller-retour entre la piste de dance et le bar. C'est une véritable torture de devoir faire semblant de prendre du plaisir à danser avec des chaussures qui me déchirent les pieds.

Je commence sérieusement à perdre patience, déjà cinq que nous attendons sans le moindre signe de sa part.

— S'il n'est pas là dans environ une heure, nous reportons la mission à demain, j'informe tout le monde, d'humeur grincheuse.

Adossé au bar, je regarde les minutes s'écouler à ma montre. Elian est sagement installé à côté de moi en train d'effrayer tous les hommes qui essayeraient de tenter leur chance.

— J'en ai marre, on rentre !

— La cible vient tout juste d'arriver devant l'entrée du bâtiment ! S'écrit Kaya, un peu trop joyeuse à mon goût.

Pourquoi je n'ai pas donné l'ordre de partir plus tôt.

— Juste un petit rappel pour certain. En tant que chef d'équipe sur le terrain, je suis la seule à pouvoir donner l'ordre de partir, intervient Océanne, sur un ton strict.