♠ Chapitre 15-

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Hello! Alors, avant de lire ce chapitre, je mets ma note d'auteure ici pour être sûre qu'on la lise. ;3
J'ai reçu quelques messages de certain(e)s lecteurs /lectrices qui me donnaient quelques idées de surnoms pour ceux qui me suivent, alors j'ai pensé à avoir toutes vos propositions ;) N'hésitez pas à commentez ou m'envoyer un message avec vos idées. Je les posterais dans la suite de l'histoire pour que vous votiez. Bonne lecture !
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Je peinais à ouvrir mes yeux, les paupières collées les unes contre les autres. J'avais dormi toute la journée, ou presque, et j'étais encore las.
Plus on ne fait rien, plus on est épuisé.
C'est étrange comme phrase.

Quand mes yeux s'ouvraient enfin, je n'ai pas été éblouie par la lumière du jour, par le ciel lumineux ni par le soleil brûlant. Il faisait noir, nous étions en pleine nuit.
Je tournais légèrement la tête de gauche à droite pour dénouer mon cou et m'étendais un peu pour réveiller mon corps.
J'avais d'ailleurs bien besoin de m'étirer, je sentais de faibles craquements s'émettre. Dormir dans une petite chaise rembourée, recroquevillé sur soi-même, ce n'était pas un séjour au spa pour le corps.

Quand mes bras retombaient lourdement, j'avais l'impression qu'ils étaient faibles, lourds et impossibles à soulever. Je regardais enfin autour de moi, me rappelant où j'étais.
Mes prunelles se tournaient vers la fenêtre sur laquelle je m'adossais. L'orage n'était plus là mais la pluie, elle, sonnait bien présente.
Je voyais les routes s'inonder, les égouts commençaient à saturer et le peu de voiture que je pouvais voir, s'aventurant à une heure pareille et par un temps pareil sur les routes, peinaient sûrement à voir quelque chose, laissant de longues traînées d'eau les suivre.

Je détournais le regard. À quoi bon déprimer encore plus avec ce temps.
Mes yeux se posaient sur une silhouette.
Harry.
Mon cerveau se réveillait.

Harry était venu me rassurer tout à l'heure. Je m'étais endormie dans ses bras... Ces mots grinçaient dans ma tête. Ils formaient un écho désagréable et qui s'imbriquait dans notre esprit. Comme une mauvaise chanson qu'on ne pouvait s'empêcher de fredonner.

Il avait donc changé de place puisque, désormais, il était assis dans une chaise identique à la mienne, en face de moi.
Le jeune homme était éclairé faiblement par les lumières émmanant des lampadaires allumés plus loin dans la rue.
Son coude était posé contre l'accoudoir, sa tête posée sur son poing. Son bras glissait, emportant sa tête avec à chaque fois. Et à chaque fois, il reposait son coude correctement pour qu'il soit soutenu quelques secondes.
Je souriais.
Même endormi, notre cerveau réclamait confort.

Mes derniers souvenirs émergèrent dans ma tête. Cette sensation de bien-être qui m'avait submergée lorsque j'avais trouvé réconfort dans le creux des bras du garçon... Ça avait été une étrange journée...

Je n'avais plus une once de fatigue dans mes yeux, dans mon corps. J'étais bel et bien réveillée cette fois et je ne pouvais pas rester les bras croisés encore. Alors que je me relevais à mon aise, je sentais quelque chose glisser. Sans me demander de quoi il s'agissait, je rattrapais l'objet de mes mains avant de le soulever doucement, plissant les yeux pour tenter de voir de quoi il est question.
Il s'agissait du petit livret que je venais de rattraper.
Je l'avais sûrement glissé sur le côté plus tôt, au cas où Harry aurait surgi de nulle part. Et j'avais bien fait puisque je m'étais endormie et qu'il était bien apparu de nulle part.

Mes épaules s'affaissèrent.
Je ne savais pas quoi en faire. J'avais lu une bonne partie de ce carnet qui parlait de meurtres, de chantages, de comptes-rendus très... Spéciaux. Mais de ce que j'ai pu comprendre, les personnes n'avaient pas le choix. Ils l'ont fait pour le bien d'autres.
Je les plaignais à vrai dire. La manière dont ils confient ces actes, ils ont eux-mêmes l'air révoltés, indignés de ce qu'ils doivent faire. Mais ils le font. On sent un semblant de dégénérescence dans leur façon d'écrire. Confronté à de pareilles horreur... Le cerveau ne peut pas outrepasser tout ça si aisément. Ça marque, ça choque. Puis ça devient habituel. L'insensibilité qui a fini par s'en dégager n'a jamais été dépourvue d'once de colère qui se manifestait dans leurs écrits. Ils demeuraient humains et en avaient marre de leur sale boulot.

Coincée au Lycée. [En Cours De Réécriture/Relecture] Où les histoires vivent. Découvrez maintenant