♠ Chapitre 15-

Depuis le début
                                    

L'être humain fait beaucoup de choses parce qu'il n'a pas le choix, qu'il y est obligé. Parfois il le fait sans même savoir pourquoi et dans quelle utilité.

''L'être humain est esclave.'' avais-je écrit un jour lors de la remise d'une dissertation à mon prof de philo. Disons que parmi les autres sujets pouvant être abordés, ce sujet me parlait le plus, j'avais eu droit à des remarques constructives de notre professeur et le soulignement de la logique de mes propos. J'avais mon fil conducteur mais ne me fermait pas à tout dialogue. J'avais beaucoup aimé faire ça, ce qui était rare pour un cours aussi compliqué pour tous les étudiants.
Lorsque j'avais énoncé cette phrase par la suite en classe lorsque nous avions dû présenter notre sujet et le déroulement de notre pensée, nous avions entamé un très long débat là-dessus avec la classe. J'en ai gardé un bon souvenir.

Pour en revenir au carnet, j'ignorais si je devais annoncer son existence à Harry. Après tout, je ne lui faisais pas confiance et lui ne me faisait pas confiance non plus. Je lirais la suite quand le jour se lèvera.

J'avais donc enfui ce livret dans la poche de mon short que j'avais enfilé plus tôt, encore humide avec son ''lavage''. Je me dirigeais désormais vers l'une des fenêtres de la bibliothèque, plus loin que là où dormait Harry, se battant encore pour tenir sa tête comme il faut.

Sur la pointe des pieds, je m'engouffrais dans ces longues rangées de livres à gogo, admirant, une fois encore, ce nombre pharamineux de bouquins. J'adorais m'instruire tout comme j'adorais m'échapper dans des récits géniaux, aussi bien réalistes que fantastiques,tm dans des thrillers, horreur,... Grande lectrice dans l'âme.
Je sortais de la dernière rangée de la section et me dirigeais droit sur l'une de ces gigantesques fenêtres. Je déposais mes mains plus maigres qu'il y a quelques jours, sur l'appui de fenêtre que je serrais aussitôt de chaque côté laissant alors mon poids aller vers l'avant.
Mon regard balayait le paysage sombre et sinistre, englouti dans le noir mençant et trempé. Les éclairages étaient faibles de ce côté, inutiles pour lire mais parfaits pour faire un cliché. Et je restais là, de longues minutes dans le silence et l'attente du jour.

Je ne pouvais dire combien de temps j'étais restée là à ne rien faire, à observer. J'avais entendu des bruits derrière moi et il ne s'agissait pas des ronronnements des moteurs des voitures passant près du lycée. Quelques grincements, des craquements, des plaintes. Mais je restais immobile.

- Julia?

Je sursautais. Je ne m'attendais pas à entendre Harry. Il m'avait sortie de mes pensées profondes, me rendant alors compte que le jour se levait petit à petit, laissant découvrir au monde les dégâts qu'avait fait cet orage et cette pluie abondante.

Je me tournais doucement vers le garçon aux cheveux emmelés. Ses yeux d'habitudes si grands, étaient ici tout petits et fatigués.

- Oui. répondais-je simplement.
-Tu es levée depuis combien de temps?
- Je ne sais pas, j'ai pas compté. Je dirais plus ou moins au milieu de la nuit.

Il hochait simplement la tête tandis qu'il se frottait les yeux comme un enfant. Il baillait ensuite en se grattant la tête d'une main et s'étirant de l'autre.

- Je file sous la douche. annonçait ce dernier et soupirait.
- Pour la galenterie tu passeras. marmonais-je.
- Ça me réveillera et m'empêchera d'être grognon. rétorquait-il en passant une main dans ses cheveux bruns devenant trop longs.
- Tu ne dois pas prendre beaucoup de douche dans ce cas. rétorquais-je un sourcil retroucé et les bras croisés.
- Parles pour toi. il ébourriffait ensuite mes cheveux déjà emmêlés. Tu râles toujours. Voire plus que moi.

Coincée au Lycée. [En Cours De Réécriture/Relecture] Où les histoires vivent. Découvrez maintenant