• CHAPITRE 8 •

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« Ne pas verser une seule larme ? On en a versé. Beaucoup. Mais on se dit qu'ils sont morts pour sauver des vies, qu'ils étaient prêts à mourir pour cette cause. Alors on travaille encore plus dur, on sue, on rate, on recommence. On a pas le choix. C'est soi on réussi soi on meure. Mais tu ne peux sûrement pas comprendre ça. »

Je me levais très tôt. Je n'avais dormi que quelques heures car j'avais fais une insomnie et quelques crises d'angoisse. Alors durant cette insomnie j'ai beaucoup réfléchis à ce que m'avais dis Bieber : « Mais on a pas le choix. C'est soit on réussi soit on meure. » Il avait raison. Nous n'avons pas le choix. La seule issue possible étant de gagner.

Aujourd'hui c'était le grand jour. Ce soir 21h00 pétante nous allions assister à un attentat et - je l'espère - pouvoir désamorcer la bombe. J'étais stressée comme le matin de mon premier braquage alors je me concentrais sur ma respiration. Il devait être 6h30 et j'attendais immobile dans mon lit, Andrew qui allait venir me réveiller. L'attente était insoutenable. J'avais envie que le temps passe vite mais en même temps j'avais aussi envie qu'il passe le plus lentement possible.

Bieber avait raison : c'est comme si j'étais dans la file d'attente d'un manège à haute sensation et c'était à la limite de l'insoutenable.

Je me levais, me douchais m'habillais et allais voir les gardes qui surveillaient ma cellule. J'essayais d'engager la conversation mais ils ne me répondaient pas. Alors un silence gênant s'installa et je me détournais des barreaux de ma cellule, blasée. Je fis quelques roulades sur le sol, m'étira et enfin m'allongeais. Je m'ennuyais à mort.

Sept heure du matin passa, puis huit heure et enfin neuf heure. J'assistais à la fin de service des gardes en attendant Andrew. Enfin il arriva et me passa mon petit déjeuner.

« Où sont les Lucky Charms ? »

Andrew soupira et s'assit sur le tabouret qu'il avait installé en face de ma cellule.

« Je l'ai ai oubliés... »

« Mais tu les oublie tout le temps...»

« Arrête de me prendre la tête. J'ai passé une mauvaise nuit... »

« Raconte moi tout... »

Il me raconta sa dernière dispute avec sa femme et je l'écoutais attentivement tout en mangeant mon petit déjeuner.

A 9h30 je me levais et Andrew m'ouvrit ma cellule afin que j'aille travailler. Je lui souhaitais une bonne journée et me dirigeai vers la porte de sortie. Arrivée devant l'ascenseur je vis Olivia et Jake qui m'attendaient en discutant. Nous montâmes au 6e étage, où se trouvaient nos bureaux tout en poursuivant leur discussion.

« Olivia ? Tu vas faire partie des agents de l'assaut de ce soir ? »

« Non. Vu que tu seras sur le terrain j'ai proposé mon aide à l'équipe informatique. Mon père m'a passé quelques tuyaux. »

Le père d'Olivia est Georgio Wikins directeur du département de la science à l'IAPC. Il a travaillé à la CIA avant de venir ici. C'est d'ailleurs pour ça qu'Olivia veut suivre ses traces en travaillant dans les services secrets.

« Et toi Jake ? »

« Je viens. De toute façon je te laisserais pas te débrouiller toute seule, hein Alya ? »

« Mais bien sûr ! J'ai passé 20 ans de mon existence sans te connaître, comment pourrais-je me passer de toi ! »

Nous entrâmes tous les trois dans mon bureau et je me laissais tomber dans mon fauteuil. Jake et Olivia eux se laissèrent aller dans les chaises en cuir en face de moi. Nous étions anxieux vis à vis de de l'opération qui allait se dérouler le soir même. Olivia me demanda :

• ROUGE COMME LE SOUVENIR •Where stories live. Discover now